Saint-Dizier-l'Évêque
Saint-Dizier-l'Évêque est une commune française située dans le département du Territoire de Belfort, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté. La commune est administrativement rattachée au canton de Delle.
Saint-Dizier-l'Évêque | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Territoire de Belfort | ||||
Arrondissement | Belfort | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Sud Territoire | ||||
Maire Mandat |
Nicolas Peterlini 2020-2026 |
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Code postal | 90100 | ||||
Code commune | 90090 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Diziais, diziaises | ||||
Population municipale |
434 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 40 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 28′ 14″ nord, 6° 57′ 48″ est | ||||
Altitude | Min. 374 m Max. 615 m |
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Superficie | 10,83 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Montbéliard (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Delle | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Territoire de Belfort
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Géographie
modifierLe village est situé à 560 m d'altitude sur le bord du plateau jurassique formant l'extrême sud du département.
Communes limitrophes
modifierBeaucourt | Badevel (Doubs), Fêche-l'Église, Lebetain | Boncourt (CH, Jura) |
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N | Villars-le-Sec | |||
O Saint-Dizier-l'Évêque E | ||||
S | ||||
Montbouton | Croix |
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat semi-continental et le climat de montagne et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de 1 °C)[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 282 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 11 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 10,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 099,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 37 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,4 °C, atteinte le [Note 1],[3],[4].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | −1 | −0,5 | 2,2 | 5,3 | 9,2 | 12,7 | 14,6 | 14,6 | 10,9 | 7,3 | 2,8 | −0,1 | 6,5 |
Température moyenne (°C) | 1,4 | 2,4 | 5,9 | 9,6 | 13,5 | 17,2 | 19,1 | 19 | 14,8 | 10,5 | 5,4 | 2,4 | 10,1 |
Température maximale moyenne (°C) | 3,9 | 5,4 | 9,6 | 13,9 | 17,9 | 21,7 | 23,7 | 23,5 | 18,8 | 13,7 | 8 | 4,8 | 13,7 |
Record de froid (°C) date du record |
−13,3 04.01.1993 |
−16,5 07.02.12 |
−13,8 01.03.05 |
−5,1 08.04.03 |
−0,2 05.05.19 |
1,8 02.06.06 |
7 13.07.1993 |
6 31.08.1995 |
3,2 29.09.02 |
−6,3 25.10.03 |
−10,5 23.11.1998 |
−17,4 20.12.09 |
−17,4 2009 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16,9 01.01.23 |
19,2 24.02.21 |
23,9 31.03.21 |
26,3 21.04.18 |
30 28.05.17 |
33,5 19.06.22 |
36,2 24.07.19 |
37 13.08.03 |
30,6 12.09.23 |
28,1 13.10.23 |
22,1 07.11.15 |
17,7 31.12.22 |
37 2003 |
Précipitations (mm) | 75,9 | 71,7 | 77 | 81,3 | 111,6 | 100 | 92,7 | 99,1 | 89,1 | 102,1 | 97,6 | 101,3 | 1 099,4 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
3,9 −1 75,9 | 5,4 −0,5 71,7 | 9,6 2,2 77 | 13,9 5,3 81,3 | 17,9 9,2 111,6 | 21,7 12,7 100 | 23,7 14,6 92,7 | 23,5 14,6 99,1 | 18,8 10,9 89,1 | 13,7 7,3 102,1 | 8 2,8 97,6 | 4,8 −0,1 101,3 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[5]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Saint-Dizier-l'Évêque est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[7]. Elle est située hors unité urbaine[8]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montbéliard, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[8]. Cette aire, qui regroupe 137 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[9],[10].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (53,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (51,5 %), terres arables (28,1 %), prairies (14,4 %), zones urbanisées (3,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,3 %)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifierHistoire
modifierA l'emplacement du village actuel se trouvait, d'après la légende de saint Dizier, un oratoire dédié à saint Martin. C'est là que fut enterré Desiderius, futur saint Dizier et son diacre Regenfroid (ou Reinfroid), après avoir été assassinés à Croix par des brigands, dans les années 670. Vers 736, le comte Eberhard, fils du duc d'Alsace, fait don à l'abbaye de Murbach (créée en 728) de la villa Datira (Delle) ainsi que l'église où se trouve le corps de Dizier. Une église existait donc déjà à l'époque mérovingienne et le tombeau de Dizier faisait l'objet de pèlerinages importants où étaient amenés les malades mentaux ; la thérapie consistait entre autres à faire ramper le patient dans un étroit passage situé sous le sarcophage du saint. Cette église fut reconstruite au début du XIe siècle et inaugurée en 1041. La paroisse qu'elle symbolisait alors couvrait les villages de Villars-le-Sec, Fêche-l'Église, Lebetain et une partie de Beaucourt et de Montbouton. À une certaine époque, elle comprenait également Bure (Jura) (actuellement en Suisse) et Croix. La reconstruction de l'église fut l'occasion pour les moines de Murbach de transférer dans leur abbaye les restes et reliques de saint Dizier et de saint Regenfroid. Le village, qui s'était développé au XIe siècle grâce à la renommée du saint, était devenu le chef-lieu d'une mairie dont l'étendue était celle de la paroisse.
Le fief de Saint-Dizier a relevé du Saint Empire (abbaye de Murbach, comté de Ferrette) jusqu'en 1648, après la guerre de Trente Ans, et son rattachement à la France. Dans les actes rédigés en allemand le nom du village a été germanisé en Sanct Sthörgen ou Sanct Stoeringen.
L'église de Saint-Dizier est une des plus anciennes de la région. Bien sûr il ne reste sans doute plus rien de l'oratoire de Saint-Martin où Desiderius lui-même a célébré la messe vers 670. De l'église construite au début du VIIIe siècle subsisteraient une absidiole et la partie inférieure du clocher-porche. La construction de 1041 ne conserve que quelques murs et le plan de l'édifice précédent. Vers 1575, nouvelle construction où le plafond horizontal est remplacé par des voûtes en croisées d'ogives, ce qui oblige à ajouter des contreforts extérieurs. Au début du XVIIIe siècle, la toiture est entièrement modifiée. Plusieurs aménagements ont été effectués au XIXe siècle, en particulier vers 1853, 1875 et 1881. Le clocher en bâtière fut surélevé en 1875 et l'orientation du faîte de son toit à deux pans a été tournée de 90 degrés. C'est en 1937 que le terme « l'Évêque » a été adjoint au nom de Saint-Dizier pour désigner le village en évitant l'homonymie avec les autres Saint-Dizier de France.
Héraldique
modifierLes armes de la commune se blasonnent ainsi : Parti, au 1 d’or au lion contourné de gueules la queue fourchée passée en sautoir, au 2 d’azur à la crosse épiscopale d’or. |
Politique et administration
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[15].
En 2021, la commune comptait 434 habitants[Note 3], en évolution de +2,6 % par rapport à 2015 (Territoire de Belfort : −3,34 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Enseignement
modifierSanté
modifierÉconomie
modifierCulture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Église Saint-Dizier, du XIe siècle, inscrite monument historique en 1926.
Personnalités liées à la commune
modifier- Didier de Rennes (Saint Dizier), prélat du VIIe siècle assassiné aux alentours de Saint-Dizier-l'Évêque à la fin du VIIe siècle
-
L'église avec son clocher en bâtière et le vignoble.
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La pierre des fous. Tombeau de Saint-Dizier.
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Rocher des pas du Diable.
-
Fontaine du Val.
Pour approfondir
modifierBibliographie
modifier- J. Joachim, Saint-Dizier-l'Évêque, Belfort : Association départementale du tourisme, 1961, 29 p.
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
Notes et références
modifierNotes
modifier- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Dizier-l'Évêque_sapc » - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Dizier-l'Évêque_sapc » - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Saint-Dizier-l'Évêque ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Montbéliard », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Dictionnaire topographique du département du Haut-Rhin - Georges Stoffel (1868)
- RP de Delle paroisse de St Léger p.9/37
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.