Saint-Gingolph (Valais)
Saint-Gingolph (/sɛ̃ʒɛ̃ɡɔlf/) est une commune suisse du canton du Valais, située dans le district de Monthey.
Saint-Gingolph | ||||
Vue du village de Saint-Gingolph depuis le ciel. | ||||
Armoiries |
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Administration | ||||
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Pays | Suisse | |||
Canton | Valais | |||
District | Monthey | |||
Localité(s) | Saint-Gingolph, Frenay | |||
Communes limitrophes | Saint-Gingolph (Haute-Savoie), Port-Valais, Vouvry | |||
Président | Damien Roch (St-Gingolph Aujourd'hui) |
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NPA | 1898 | |||
No OFS | 6155 | |||
Démographie | ||||
Gentilé | Gingolais | |||
Population permanente |
988 hab. (31 décembre 2022) | |||
Densité | 69 hab./km2 | |||
Langue | Français | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 46° 23′ 30″ nord, 6° 48′ 23″ est | |||
Altitude | Min. 374 m Max. 2 171 m |
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Superficie | 14,38 km2 | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Géolocalisation sur la carte : canton du Valais
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Liens | ||||
Site web | www.st-gingolph.ch | |||
Sources | ||||
Référence population suisse[1] | ||||
Référence superficie suisse[2] | ||||
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Le village français de Saint-Gingolph (Haute-Savoie) est séparé du Saint-Gingolph suisse par la frontière entre les deux pays, matérialisée par la rivière de la Morge. La partie française constitue également une commune homonyme.
Géographie
modifierSituation
modifierSaint-Gingolph se situe à la frontière entre la France et la Suisse, sur la rive sud-est du lac Léman et sur le delta de la Morge. La commune est située à 17 kilomètres à l'est d'Évian-les-Bains, à 21 kilomètres de Montreux, à 22 kilomètres de Monthey et à 23 kilomètres de Thonon-les-Bains. Les communes suisses limitrophes de Saint-Gingolph sont Port-Valais et Vouvry.
Le territoire de Saint-Gingolph s'étend sur 14,38 km2[2]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 5,1 % de sa superficie, les surfaces agricoles 11,1 %, les surfaces boisées 60,7 % et les surfaces improductives 23,0 %[3]. La commune est délimitée à l'ouest par la rivière la Morge, qui fait office de frontière avec la France, à l'est par le torrent du Riau et au sud par le Grammont.
Transports
modifierLa commune est desservie par un axe routier majeur, la Route principale 21 depuis Monthey. L'accès à l'autoroute A9 est à 14 km en direction de Lausanne (Villeneuve) et à 17 km (Saint-Triphon) en direction de Sion. La RD 1005 qui commence à la frontière permet de relier la commune aux villes françaises de Thonon-les-Bains et d'Évian-les-Bains. La RD 30 permet de relier la commune de Novel, également située en France.
La ligne ferroviaire est une ligne des CFF qui permet de relier St-Gingolph–Bouveret–Monthey–St-Maurice. L'ancienne Ligne du Tonkin reliant Évian-les-Bains à Saint-Gingolph est actuellement fermée. Un projet de réouverture est en cours, prévoyant la poursuite des trains régionaux valaisans jusqu'à Évian, d'abord à la cadence horaire, puis chaque demi-heure[5].
La commune est également desservie par un réseau des Cars Postaux (ligne Aigle/Monthey—Saint-Gingolph), une ligne lacustre CGN (Lausanne/Vevey-Saint-Gingolph) et le réseau LIHSA (ligne Genève—Thonon-les-Bains—Saint-Gingolph).
L'aéroport le plus proche est l'aéroport international de Genève.
Toponymie
modifierLe toponyme de la commune, qui se prononce /sɛ̃ʒɛ̃ɡɔlf/[6], provient du saint Gangolf d'Avallon[7],[8],[9].
Le village est mentionné en 1153 avec Sancti Gengulfii, puis en 1204 villula Sancti Gingulphi, Sanctus Gingulfus vers 1230, en 1348 Apud Sanctum Gingurphum et Sanctus Gingulphus au milieu du XVe siècle[8],[10].
Son nom est Chin-Dhingou en patois valaisan (San-Dzanguieu en patois du val d'Illiez)[11] et San Zhingueu en savoyard[12].
Histoire
modifierEn l'an 640, à la suite d'un éboulement gigantesque à la hauteur de Bret (actuellement côté français), Saint Romain fixe la construction d'une nouvelle église à l'emplacement de l'actuelle, et lui donne le nom d’Ecclésia Sant Gendoulfo. Cette appellation de Sant Gendoulfo sera par la suite étendue à l'ensemble du village, pour devenir au fil des siècles l'actuel nom que l'on connaît de nos jours, à savoir Saint-Gingolph.
- 515 : le premier village sur le territoire de Saint-Gingolph est Bresti (Bret aujourd'hui).
- 640 : Saint Romain fixe la construction d'une nouvelle église à l'emplacement de l'actuelle, et lui donne le nom de Ecclésia Sant Gendoulfo.
- : un traité signé à Thonon-les-Bains fixe la frontière entre la Savoie et le Valais à la Morge. Saint-Gingolph est ainsi coupé en deux.
- 22 et : Tragédie de Saint-Gingolph, la partie française est incendiée par les Allemands à la suite d'une attaque des maquisards. 6 otages sont également fusillés.
Politique et administration
modifierLe conseil communal est le pouvoir exécutif de la commune. Les sept membres sont élus tous les quatre ans par la population.
L'administration communale et ses services se situent au château.
Liste des présidents
modifierBourgeoisie
modifierLa commune de Saint-Gingolph comporte aussi une corporation de droit public issue de la commune médiévale, la bourgeoisie. Le conseil bourgeoisial compte cinq personnes : un président, un vice-président et trois conseillers.
Finances locales
modifierLe tableau ci-dessous présente l'évolution de la capacité d'autofinancement, un des indicateurs des finances locales de Saint-Gingolph, sur une période de dix ans[13] :
2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | 2021 |
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750 | 733 | 603 | 702 | 836 | 696 | 1 968 | 1 801 | 486 | 169 |
Population et société
modifierGentilé et surnom
modifierLes habitants de la commune se nomment les Gingolais[11].
Ils sont surnommés lou Couadzou, soit ceux qui coupent les queues en patois valaisan[11].
Démographie
modifierÉvolution de la population
modifierSaint-Gingolph compte 988 habitants au 31 décembre 2022 pour une densité de population de 69 hab/km2[1]. Sur la période 2010-2019, sa population a augmenté de 8,9 % (canton : 10,5 % ; Suisse : 9,4 %)[2].
Pyramide des âges
modifierEn 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'élève à 29,8 %, au-dessous de la valeur cantonale (31,7 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant à lui de 31,1 %, alors qu'il est de 26,6 % au niveau cantonal[15].
La même année, la commune compte 485 hommes pour 479 femmes, soit un taux de 49,1 % d'hommes, supérieur à celui du canton (48,4 %)[15].
Enseignement
modifierEnseignement primaire
modifierLa commune possède un centre scolaire, à côté de la salle polyvalente, inauguré en . Auparavant, l'école était installée dans le château.
Enseignement secondaire
modifierLa commune participe au Cycle d'orientation de Vouvry, avec les communes de Port-Valais, Vouvry et Vionnaz.
Manifestations culturelles et festivités
modifierLes principales manifestations annuelles sont les suivantes :
- Carnarioule (4 jours de festivités à l'occasion du Carnaval)
- Fête nationale française (14 juillet)
- Fête nationale suisse (1er août), cortège et feux d'artifice
- Fête patronale de la Saint-Laurent (2e week-end d'août)
- Manche du championnat romand de caisses à savon (dernier samedi d'août, tous les 2 ans)
- Fête de la Châtaigne (2e week-end d'octobre)[16]
- Concerts de la fanfare (Noël et avril)
Sports
modifierLa commune de Saint-Gingolph (Suisse) possède plusieurs équipements sportifs :
- une plage ;
- une salle polyvalente équipée ;
- deux terrains de football ;
- plusieurs centaines de kilomètres de sentiers de randonnée balisés.
Vie associative
modifierUne vingtaine d'associations sont recensées à Saint-Gingolph, pour la plupart franco-suisses. La liste est disponible sur le site internet de la commune.
Médias
modifier- Journaux locaux : Le Nouvelliste et Le Régional.
- Radio locale : Radio Chablais (la commune participe au capital de la radio).
Culture et patrimoine
modifierLe village de Saint-Gingolph est inscrit à l'Inventaire fédéral des sites construits à protéger en Suisse comme « cas particulier »[17].
Patrimoine architectural
modifierL'ancien Hôtel de la Croix-Blanche (qui abrite actuellement les bureaux de la Police Cantonale), la chapelle de la Sainte-Famille, le château de Saint-Gingolph et sa dépendance, soit la maison de Rivaz-de-Nucé ou maison des Sœurs, sont classés biens culturels d'importance régionale[18].
Patrimoine lacustre
modifier- Ancien chantier naval, qui a vu pendant près d'un siècle sortir de ses murs la majorité des barques à voiles latines du Léman.
- Cochère « L'Aurore », réplique d'une barque du Léman mise à l'eau le .
Patrimoine culturel
modifierLe musée des Traditions et des Barques du Léman est classé parmi les biens culturels d'importance régionale[18].
Lieux de culte
modifier- Chapelle de la Sainte-Famille (1677), réservée aux familles bourgeoises de la commune.
- École des Missions, à 4 km en direction du Bouveret.
Ces lieux de culte font partie du diocèse d'Annecy, celui-ci s'arrêtant à la limite communale au Bouveret, frontière diocésaine effective avec le diocèse de Sion sur le torrent du Riau.
Il faut noter que malgré le fait qu'il y ait deux communes distinctes, il n'y a qu'un seul cimetière, situé sur territoire français, ce qui a engendré des situations cocasses pendant le conflit 1939-1945, notamment des cercueils vides de corps mais qui contenaient en réalité des armes ou de la nourriture. Les habitants du côté suisse se font ainsi enterrer en France[19].
L'église paroissiale située sur la commune française dessert la paroisse qui s'étend sur les deux communes[20],[21].
Personnalités
modifier- François Isaac de Rivaz (1752-1828), inventeur du moteur à combustion interne, a résidé à Saint-Gingolph.
- Sabine Weiss (1924-2021), née Sabine Weber, née dans la commune, photographe d'origine suisse, naturalisée française, se rattache à la photographie humaniste.
- Natacha Gachnang (née en 1987), pilote automobile, a résidé à Saint-Gingolph.
Héraldique
modifierBlasonnement : |
Les armoiries de Saint-Gingolph sont attestées sur un banneret du XIXe siècle. Bien que le véritable animal héraldique de Saint-Gingolph soit la loutre, plusieurs auteurs donnent les armes de la commune avec un chien assis, un écureuil ou une hyène[23].
Références
modifier- « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel » , sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
- « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
- Office fédéral de la statistique, « Statistique de la superficie standard - Communes selon 4 domaines principaux » [xls], sur www.bfs.admin.ch, (consulté le ).
- « Limites de commune : Saint-Gingolph » , sur geo.admin.ch (consulté le ).
- RTS, 24 février 2020
- np, « Saint-Gingolph (Valais) » , sur toponymes.ch (consulté le ).
- Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé, (réimpr. 2004, 2021) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 421.
- Henry Suter, « Saint-Gingolph », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté en ).
- Jean Prieur et Hyacinthe Vulliez, Saints et saintes de Savoie, La Fontaine de Siloé, , 191 p. (ISBN 978-2-84206-465-5, lire en ligne), p. 35.
- P.-H. Liard, H. Chevalley, A. Huber, B. Gross, Glossaire des Patois de la Suisse Romande, Librairie Droz, tome VIII, fascicule 116 (pages 1065-1120): frònyi-fuser, Genève, 2002, p.325, article « Gingolphe, 2° Noms de lieux ».
- Paul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274 p. (ISBN 2-88412-000-9), p. 117
- Graphie savoyarde de Conflans. En orthographe de référence : Sent-Gingolf (se prononce aussi San Zhingueû) : Lexique des noms des communes savoyardes en arpitan - Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne)préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
- « Comptes et budgets » , sur st-gingolph.ch (consulté le ).
- « Évolution de la population des communes 1850-2000 » , sur Office fédéral de la statistique, (consulté le ).
- « Population résidante permanente et non permanente selon les niveaux géographiques institutionnels, la nationalité (catégorie), le lieu de naissance, le sexe et la classe d'âge » , sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
- « Fête de la châtaigne de St-Gingolph – L'originale depuis 1989 | Valais / Haute-Savoie », sur chataigne-st-gingolph.com (consulté le ).
- [PDF]Saint-Gingolph, ISOS.
- [PDF] Canton du Valais - Inventaire PBC, Objets B
- Site rts.ch, article "Le traité de Thonon coupait Saint-Gingolph en deux il y a 450 ans", consulté le 26 novembre 2020.
- « Paroisse Saint-André en Gavot-Léman : Communautés St Gingolph, et Novel », Infos pratiques par communautés, sur diocese-annecy.fr (consulté le ).
- Henri Baud et Jean-Yves Mariotte, Histoire des communes savoyardes : Le Chablais, Éditions Horvath, , 672 p. (ISBN 978-2-7171-0099-0), p. 397.
- « Saint-Gingolph », sur aveg.ch (consulté le ).
- Armorial valaisan, Zurich, Orell Fuessli, , 304 p. (présentation en ligne, lire en ligne), p. 226.
Voir aussi
modifierFonds d'archives
modifier- Fonds : Saint-Gingolph, Commune (1319-1915) [3,85 mètres]. Cote : CH AEV, AC Saint-Gingolph. Sion : Archives de l'État du Valais (présentation en ligne).
Liens externes
modifier- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Ressource relative au spectacle :
- « Site officiel de la commune de Saint-Gingolph »
- « Site officiel de l'Office de tourisme de Saint-Gingolph (Suisse et France) » (consulté le )