Saint-Jacques (Calvados)

ancienne commune française du département du Calvados

Saint-Jacques ou Saint-Jacques-de-Lisieux est une ancienne commune française du département du Calvados qui a existé de 1789 à 1960 avant qu'elle ne soit réunie, pour sa majeure partie, à la commune de Lisieux.

Saint-Jacques
Saint-Jacques (Calvados)
L'église paroissiale de Saint-Jacques, située sur le territoire de la commune de Lisieux.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Département Calvados
Arrondissement Lisieux
Statut Ancienne commune
Démographie
Population 3 039 hab. (1954)
Géographie
Coordonnées 49° 08′ 50″ nord, 0° 14′ 02″ est
Élections
Départementales Lisieux-2
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Lisieux (principalement), Beuvillers, Hermival-les-Vaux, Ouilly-le-Vicomte, Rocques
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Saint-Jacques
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Saint-Jacques
Géolocalisation sur la carte : Calvados
Voir sur la carte topographique du Calvados
Saint-Jacques
Géolocalisation sur la carte : Calvados
Voir sur la carte administrative du Calvados
Saint-Jacques

Géographie

modifier

Situation

modifier

Saint-Jacques se situait à l'est du Calvados, au cœur du Pays d'Auge. Son territoire communal était situé à l'est de la commune de Lisieux, enclavant ainsi cette dernière avec Saint-Désir. Il était traversé d'est en ouest par la RN 13. Sa mairie était l'actuel tribunal de commerce de Lisieux, à proximité du Centre hospitalier de Lisieux.

Lieux-dits

modifier

Les lieux-dits de la commune de Saint-Jacques étaient[1] : les Bissonnets, les Bosquets, Cavaudon, le Chemin de la Bonde, le Chien, la Cour des Rouges Fontaines, l'Espérance, Forêt Ratin, la Galoterie, Gerros, Glatigny, les Grais, le Grand Jardin, le Haut Jardin, le Lieu Galant, le Lieu Gerrots, les Loges, les Maisons Rouges, le Mesnil-Asselin, le Nouveau Monde, les Perrées, le Petit Noyer, les Prairies Fleuriot, les Prairies Gaudin, les Quatre Sonnettes, le Quesney, la Toupinière, la Verderie et la Vieille Route de Paris.

Toponymie

modifier

Le nom de la commune tirait son origine de Jacques de Zébédée, auquel l'église paroissiale était dédiée. La commune s'appelait jusqu'en 1801 Saint-Jacques et Saint-Germain de Lisieux[2], du nom de deux églises paroissiales de la capitale augeronne (l'église Saint-Germain fut par ailleurs détruite lors de la Révolution française).

Histoire

modifier

Le , 44 000 municipalités furent créées pour remplacer les 44 000 paroisses préexistantes. Ainsi, la nouvelle commune de Saint-Jacques remplaça la paroisse de Saint-Jacques de Lisieux ; cependant, l'église paroissiale, située intra-muros, fut réunie à la commune de Lisieux (tout comme sa voisine Saint-Désir qui ne récupéra pas sa propre église paroissiale).

Entre 1872 et 1874, un projet d'annexion vit le jour aux dépens de Saint-Jacques et de Saint-Désir, et à l'avantage de Lisieux, cette dernière ayant un besoin urgent de s'étendre : en 1872, 12 520 Lexoviens vivaient sur 88 hectares, soit une densité de 140 habitants par hectare lorsqu'elle n'était que de 102 au Havre, de 56 à Rouen, et de seulement 19 à Caen. La ville était saturée, et la population n'y avait augmenté que de 10 % de 1856 à 1872, tandis que celle de ses voisines Saint-Jacques et Saint-Désir avait doublé. Le , Patrice de Mac-Mahon, alors président de la République française, signa un décret d'annexion qui déposséda la commune de Saint-Jacques de 129 ha de son territoire, revenant à Lisieux, qui prit également 38 ha à Saint-Désir[3].

Le vers h du matin, au lieu-dit Lieu Galant, alors sur le territoire de Saint-Jacques[4],[5],[Note 1], a lieu une catastrophe ferroviaire. Un train parti de Paris à 11 h 16 déraille dans une descente, l'accident provoque la mort de sept personnes et en blesse quarante[6].

Le , un décret fut publié, portant sur l'extension des limites territoriales de la ville de Lisieux : la commune de Saint-Jacques disparut alors, malgré l'opposition de son conseil municipal au projet ; la plus grande partie fut annexée par Lisieux, certaines parcelles revenant également aux communes voisines de Rocques, Hermival-les-Vaux, Beuvillers et Ouilly-le-Vicomte. Le fut décidée la création d'une Zone d'urbanisation prioritaire sur l'ancien territoire de Saint-Jacques, qui prendra le nom d'Hauteville[7].

Politique et administration

modifier
Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
? Janvier 1960[7] M. Lautru    
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société

modifier

Démographie

modifier
Évolution de la population
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 4291 5621 6531 7021 7091 8421 8272 0792 179
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 5133 2344 8021 3781 3411 3031 3061 2191 213
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 2621 2681 2171 2301 3371 4201 6302 0223 039
(Sources : Cassini[2])

Religion

modifier

L'église paroissiale de Saint-Jacques avait la particularité de ne pas se trouver sur son territoire communal, mais sur celui de Lisieux : il s'agit de l'église Saint-Jacques de Lisieux, construite entre 1448 et 1540. Celle-ci fut désacralisée en 1965 à la suite de la suppression de la commune de Saint-Jacques.

Lieux et monuments

modifier
Le manoir du Lieu-Binet, anciennement situé dans la commune de Saint-Jacques.

L'ancienne commune de Saint-Jacques comptait plusieurs monuments remarquables :

Notes et références

modifier
  1. Le lieu-dit est aujourd'hui partagé entre les communes de Beuvillers et Glos.

Références

modifier
  1. « Saint Jacques de Lisieux », sur le site de la Société Historique de Lisieux, (consulté le )
  2. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Jacques », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales.
  3. « Souvenons-nous... Les limites de notre commune », sur le site de la commune de Saint-Désir (consulté le )
  4. Actes de décès du 16 août 1898 de la commune de Saint-Jacques, archives départementales du Calvados
  5. Le Progrès lexovien du 17 août 1898
  6. Le Petit Parisien du 15 août 1898 sur Gallica
  7. a et b « Quand Lisieux a mangé Saint-Jacques », sur le site de Ouest-France, (consulté le )