Saint-Jeoire-Prieuré

commune française du département de la Savoie

Saint-Jeoire-Prieuré
Saint-Jeoire-Prieuré
Vue sur la commune depuis les hauteurs des vignobles.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Savoie
Arrondissement Chambéry
Intercommunalité Grand Chambéry
Maire
Mandat
Jean-Marc Léoutre
2020-2026
Code postal 73190
Code commune 73249
Démographie
Gentilé Saint-Jeoriens
Population
municipale
1 931 hab. (2021 en augmentation de 34,85 % par rapport à 2015)
Densité 362 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 32′ 08″ nord, 5° 59′ 39″ est
Altitude Min. 294 m
Max. 901 m
Superficie 5,34 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Chambéry
(banlieue)
Aire d'attraction Chambéry
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de La Ravoire
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Liens
Site web saintjeoireprieure.fr

Saint-Jeoire-Prieuré est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie modifier

Situation modifier

Saint-Jeoire-Prieuré est une commune de 534 hectares (5,34 km2) située sur le versant est de la Trouée des Marches, au pied du massif des Bauges. La ville de Chambéry est située pour sa part à moins de dix kilomètres plus au nord-ouest de la commune. Saint-Jeoire-Prieuré fait par ailleurs partie de la communauté d'agglomération de Chambéry Métropole - Cœur des Bauges.

Étant située au pied des Bauges, son altitude varie de 294 mètres (au niveau de la cluse) à 901 mètres (au plus haut du massif). Le chef-lieu est pour sa part situé dans les premières pentes, à moins de 500 mètres d'altitude.

La commune n'est également baignée par aucun cours d'importance (autres que ruisseaux et ruisselets).

Son territoire se compose principalement de surfaces agricoles (57,9 %) et de forêts de feuillus (22,3 %). Les vignobles (10,3 %) et le tissu urbain discontinu (9,5 %) représentent le reste[1].

Communes limitrophes modifier

Saint-Jeoire-Prieuré, de par sa superficie modeste, ne possède que quatre communes limitrophes.

Dans la cluse de Chambéry, il s'agit de Myans du sud à l'ouest, de Challes-les-Eaux au nord et de Chignin à l'est et sud-est. Saint-Jeoire-Prieuré est également limitrophe de la commune de Curienne à l'est et nord-est, séparée par les conteforts des Bauges : le mont Saint-Michel au nord et la crête de Montgelas au sud, bien qu'un passage permette leur liaison par le hameau de la Boisserette, également situé sur la commune.

Communes limitrophes de Saint-Jeoire-Prieuré
Challes-les-Eaux Challes-les-Eaux
et Curienne
Curienne
Myans Saint-Jeoire-Prieuré Curienne
Myans Myans Chignin

Voies de communication et transports modifier

Transport routier modifier

Ancienne RN 6 dans le centre.

Saint-Jeoire-Prieuré est traversée dans son chef-lieu par l'ancienne route nationale 6 de Paris à l'Italie par le col du Mont-Cenis, aujourd'hui route départementale 1006.

Hormis cet axe majeur, la commune voit également passer au sud-ouest de son territoire, l'autoroute A43 reliant Lyon à l'Italie par le tunnel du Fréjus. Cette portion ne concerne cependant qu'un peu plus d'un km d'autoroute, à l’endroit où celle-ci surplombe la ligne de chemin de fer. Aucune sortie n’y est située, la plus proche étant la sortie 21 au niveau de la gare de péage de Chignin. Cette section de l’autoroute possède toutefois une aire de repos (L'Abis) située sur la commune.

Cette autoroute permet une liaison directe vers Grenoble et les vallées alpines de Tarentaise et de Maurienne au sud et à l'est, vers Annecy et Genève au nord, et vers Lyon à l'ouest.

Transport ferroviaire modifier

Un TER Rhône-Alpes arrivant de Chambéry au sud-ouest de la commune.

La commune de Saint-Jeoire-Prieuré accueille à l'extrémité de son territoire, à proximité de l'A43, la ligne de Culoz à Modane (frontière) aussi surnommée « ligne de la Maurienne », une ligne à double voie électrifiée en 1 500 V continus. La commune ne possède pas de gare ferroviaire sur son territoire bien qu'une ancienne halte, aujourd'hui fermée, existât à Chignin-Les Marches.

La gare la plus proche est la gare de Montmélian à une demi-douzaine de kilomètres et nœud ferroviaire entre la ligne de la Maurienne et la ligne de Grenoble à Montmélian. Toutefois, la gare de Chambéry - Challes-les-Eaux, située à une dizaine de kilomètres, offre plus de dessertes et plus de destinations (la gare de Montmélian n'étant pas une gare d'arrêt obligatoire).

La gare de Chambéry permet des dessertes par TGV depuis et vers Paris en un peu moins de 3 h. Les TER Auvergne-Rhône-Alpes relient pour leur part les villes de Lyon, Grenoble, Annecy, Genève, Valence et les vallées alpines. Toutes ces destinations sont également directement joignables depuis la gare de Montmélian, mais non systématiques.

La ligne de la Maurienne voit également passer un trafic non négligeable de fret, en provenance ou à destination de l’Italie via le tunnel ferroviaire du Fréjus.

Transport aérien modifier

L'aéroport régional le plus proche de Saint-Jeoire-Prieuré est l'aéroport de Chambéry - Savoie, situé au sud du lac du Bourget à une quinzaine de kilomètres. L'aéroport est particulièrement desservi durant la saison hivernale du fait de la présence proche des stations de sports d'hiver alpines.

Beaucoup plus proche se trouve l'aérodrome de Chambéry - Challes-les-Eaux sur la commune voisine de Challes-les-Eaux. Cet aérodrome est surtout utilisé pour la pratique du planeur.

Enfin, les deux aéroports internationaux les plus proches sont l'aéroport international de Genève en Suisse et l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry, situés tous deux à une centaine de kilomètres.

Transports en commun modifier

En tant que commune du Grand Chambéry, Saint-Jeoire-Prieuré bénéficie donc de liaisons directes avec le centre-ville de Chambéry par les autobus du réseau du Synchro Bus (anciennement STAC) gérés conjointement par l’agglomération et Connex puis Transdev.

Il s'agit principalement de ligne no 1, directe en suivant en très grande partie l'ex-RN 6 et qui dessert le chef-lieu.

Saint-Jeoire-Prieuré se situe à l'extrémité du réseau, aussi la commune est, avec Saint-Baldoph, la plus au sud de l’agglomération desservie par les bus du réseau STAC puis Synchro.

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Saint-Jeoire-Prieuré est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Chambéry, une agglomération intra-départementale regroupant 35 communes[5] et 190 279 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chambéry dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8],[9].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (68,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (50,6 %), forêts (22,4 %), zones urbanisées (16,5 %), cultures permanentes (7,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,2 %)[10].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie modifier

Le nom de la commune - Jeoire - provient d'une traduction du saint Georges de Lydda, Georgius[11].

En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Sè Zhouère (graphie de Conflans) ou Sant-Jouère (ORB)[12].

Histoire modifier

Village né autour du prieuré fondé en 1110 par Saint Hugues par son cartulaire, sous le vocable de saint Georges.

Politique et administration modifier

Administration municipale modifier

Le conseil municipal de Saint-Jeoire-Prieuré se compose du maire, de trois adjoints et de 11 conseillers municipaux.

Voici ci-dessous le partage des sièges au sein du conseil municipal :

Groupe Président Effectif Statut
Ensemble à Saint-Jeoire Jean-Marc Léoutre 15 Majorité

Tendances politiques et résultats modifier

Résultats des derniers scrutins électoraux
1er score 2e score Participation
Élections européennes de 2014 29,57 % pour Jean-Marie Le Pen (FN) 22,17 % pour Renaud Muselier (UMP) 51,29 %
Élections municipales de 2014 100,00 % pour Jean-Marc Léoutre (SE) - 62,61 %
Élections législatives de 2012 55,64 % pour Pierre-Marie Charvoz (DVD) 44,36 % pour Béatrice Santais (PS) 62,51 %
Élection présidentielle de 2012 58,09 % pour Nicolas Sarkozy (UMP) 41,91 % pour François Hollande (PS) 87,32 %
Élections cantonales de 2011 69,14 % pour Jean-Marc Léoutre (DVD) 30,86 % pour Robert Gardette (PS) 48,32 %
Élections régionales de 2010 43,58 % pour Françoise Grossetête (UMP) 42,07 % pour Jean-Jack Queyranne (PS) 53,48 %

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1977 1989 Louis Terreaux   Universitaire
1989 En cours
(au 30 juin 2020[13])
Jean-Marc Léoutre DVD Vice-président de Grand Chambéry (2001-en cours), président du SDIS de la Savoie (1999-2011),
conseiller général (2010-2011), président de l'EPFL de la Savoie
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[15].

En 2021, la commune comptait 1 931 habitants[Note 3], en augmentation de 34,85 % par rapport à 2015 (Savoie : +3,33 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
421460526718660695718682680
1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
625660594593634510523502444
1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
400422427405452503516526604
1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017 2021 -
6427718519589731 1721 7041 931-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

Le commune fait partiellement partie de l'aire géographique de production et transformation du « Bois de Chartreuse », la première AOC de la filière Bois en France[18],[19].

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

L'église Saint-Georges du Prieuré.

Du prieuré bâti au XIIe siècle, il ne reste que l'église Saint-Georges du Prieuré qui est inscrite monument historique depuis 1952.

Colline Saint-Michel : ce promontoire est partagé par quatre communes dont Saint-Jeoire (Curienne, Barby, Challes-les-Eaux). Une chapelle construite en 1879, occupe le sommet de la colline. S'y trouvent également les vestiges d'une autre chapelle, ce qui laisse penser à une occupation très ancienne du lieu.

Personnalités liées à la commune modifier

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

Références modifier

  1. [PDF] Observatoire des Territoires de la Savoie, « Saint-Jeoire-Prieuré : données de cadrage »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur observatoire.savoie.equipement-agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  3. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  4. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  5. « Unité urbaine 2020 de Chambéry », sur insee.fr (consulté le ).
  6. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  8. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Chambéry », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
  9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  11. Claude Terreaux, Pays de Savoie : petite encyclopédie savoyarde, C. Bonneton, , 191 p. (ISBN 978-2-86253-058-1), p. 126.
  12. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 22
    Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
    .
  13. « Qui sont les 38 maires des communes de Grand Chambéry ? », Le Dauphiné libéré, édition Savoie, (consulté le ).
  14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  18. Information Presse du 5 novembre 2018 : Le Bois de Chartreuse obtient la première AOC Bois en France. Une première dans la filière bois !, site officiel du Bois de Chartreuse.
  19. Cahier des charges de l’appellation d’origine « Bois de Chartreuse », homologué par l’arrêté du 23 octobre 2018 publié au JORF du 31 octobre 2018, Bulletin officiel du Ministère de l’agriculture et de l’alimentation, n° 2018-46 (.PDF).