Saint-Laurent-de-Terregatte

commune française du département de la Manche

Saint-Laurent-de-Terregatte est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 654 habitants[Note 1].

Saint-Laurent-de-Terregatte
Saint-Laurent-de-Terregatte
Église Saint-Laurent.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Avranches
Intercommunalité Communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie
Maire
Mandat
Loïc Bailleul
2020-2026
Code postal 50240
Code commune 50500
Démographie
Population
municipale
654 hab. (2021 en évolution de +1,55 % par rapport à 2015)
Densité 40 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 34′ 23″ nord, 1° 15′ 28″ ouest
Altitude Min. 14 m
Max. 159 m
Superficie 16,35 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Hilaire-du-Harcouët
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Géographie

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La commune est au sud de l'Avranchin, pays du département de la Manche. Son bourg est à 6,5 km au sud-est de Ducey, à 8,5 km au nord-est de Saint-James et à 16 km à l'ouest de Saint-Hilaire-du-Harcouët.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 938 mm, avec 14,1 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët à 12 km à vol d'oiseau[5], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 929,5 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Saint-Laurent-de-Terregatte est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (61,7 %), prairies (27,7 %), forêts (7,4 %), zones urbanisées (2 %), eaux continentales[Note 2] (1,3 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

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Le nom de la localité est attesté sous la forme ecclesia Sancti Laurentii de Terra vasta dans un manuscrit du Mont-Saint-Michel qui fait état du règlement en 1157 d'un litige opposant le prêtre de la paroisse à l'abbaye[14],[15].

L'église est dédiée à Laurent de Rome.

D'après Lepelley, Terregatte est formé de terre et de l'ancien français gast « inculte » ou « non encore cultivé », produit du latin vastu[16].

Ce toponyme ancien apparaît dans le nom de deux communes limitrophes : Saint-Aubin-de-Terregatte et Saint- Laurent-de-Terregatte et pourrait désigner « le vaste plateau qui s'étend du Lair au Beuvron »[17].

Histoire

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Les Romains auraient installé sur le promontoire du rocher Jalou un poste de guet[18].

Un Adam de Saint-Laurent accompagna le duc de Normandie, Robert Courteheuse à la première croisade (1095-1099)[18].

La paroisse eut pour seigneur Jean du Pontavice (1390-1432) à la suite de son mariage avec Olive des Pins, dame de Saint-Laurent-de-Terregatte. Le dernier fut René du Pontavice (1756-1794) mort le au gué de Montours à la tête d'un régiment de royalistes dont il était le capitaine[18].

Politique et administration

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La mairie.
Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1945 1953 Victor Chevallier   Agriculteur
1953 1983 Léandre Langlois   Commerçant
1983 1997 Jacques Bailleul   Agriculteur
1997 mars 2008 Michèle Langlois   Assistante sociale
mars 2008 août 2008 Monique Carnet SE Agent hospitalier
septembre 2008 avril 2014 Patrick Delaunay SE Artisan maçon
avril 2014[19] juin 2020 Serge Saliot SE Agriculteur retraité
juin 2020[20] En cours Loïc Bailleul SE Boucher retraité
Pour les données antérieures, dérouler la boîte ci-dessous.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[22].

En 2021, la commune comptait 654 habitants[Note 3], en évolution de +1,55 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 1901 2521 4431 4911 4351 3871 3631 4461 374
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 2741 2951 2511 1541 1641 1021 0631 0821 006
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 004983923826853937832862849
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
735664551538547572564562632
2018 2021 - - - - - - -
647654-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

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L'économie du village est essentiellement occupée par les activités agricoles, mais également par la présence d'une épicerie, de bars. Le tourisme fait aussi part intégrante de l'activité de la commune[réf. souhaitée].

Lieux et monuments

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  • Église Saint-Laurent (XIIe, XVIIe – XIXe siècles) avec son portail roman et sa porte de sacristie avec un bas-relief de saint Pierre et saint Paul du XVIIe. Elle abrite un calice et sa patène du XVIIe et un ciboire du XVIIIe classés au titre objet aux monuments historiques[25], des fonts baptismaux du XVe, des bénitiers des XVe et XVIe, une Vierge à l'Enfant restaurée du XVIe, une verrière du XXe de Desjardins et Bordereau[18].
  • Ancien presbytère.
  • Sept croix de chemin (XIXe – XXe siècles).
  • Croix de l'ancien cimetière du XVIIe siècle près de l'église et calvaire.
  • Manoir du Haut-sur-Lair (XVIe siècle) situé près du pont sur le Lair. Privé.
  • Manoir du Haut-Bourg. Il abrite la bibliothèque.
  • Manoir de Dorière (XVIIe siècle) : boiseries Louis XIV (propriété privée).
  • Manoir de Bouffigny (XVIIe siècle), construction Louis XIII en pierres appareillées.
  • Manoir du Haut-Bouffigny (XVIe siècle).
  • Manoir de la Lande Taillefer (XVIe – XVIIe siècles).
  • Manoir de la Cour Moulines.
  • Site de la Roche-qui-Boit, rocher rappelant un visage humain.
  • Moulin de Livet.
Pour mémoire
  • Ancien barrage sur la Sélune démoli en 2023 entraînant la disparition du lac de Vezins.

Activité, label et manifestations

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La commune est un village fleuri (trois fleurs) au concours des villes et villages fleuris[26].

Personnalités liées à la commune

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Voir aussi

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Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 208.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 561.

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Population municipale 2021.
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
  5. « Orthodromie entre Saint-Laurent-de-Terregatte et Saint-Hilaire-du-Harcouët », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Saint-Hilaire-du-H » (commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Saint-Hilaire-du-H » (commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  10. Insee, « Métadonnées de la commune de Saint-Laurent-de-Terregatte ».
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
  14. Léopold Delisle, Chronique de Robert de Torigni, abbé du Mont-Saint-Michel : suivie de divers opuscules historiques de cet auteur et de plusieurs religieux de la même abbaye, le tout publié d’après les manuscrits originaux, t. II : Lettres, chartes et pièces diverses de l’administration de Robert de Torigni », Rouen, Le Brument, 1872-1873, n° I-40, p. 254.
  15. CRAHAM-MRSH, Université de Caen, « Acte 2866 », sur SCRIPTA, base des actes normands médiévaux, Caen, 2010-2019 (consulté le ).
  16. René Lepelley, « Les noms de communes de l'arrondissement d'Avranches (Manche) », Annales de Normandie, vol. 23, no 1,‎ , p. 550 (DOI 10.3406/annor.1990.4063, lire en ligne, consulté le ).
  17. Michelle Langlois, Elyane Blancheteau, Saint-Laurent-de-Terregatte, Villedieu-les-Poêles, Association "Pierres et Patrimoine", 301 p. (ISBN 978-2-9543730-0-3), p. 2.
  18. a b c et d Gautier 2014, p. 561.
  19. « Saint-Laurent-de-Terregatte (50240) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  20. « Saint-Laurent-de-Terregatte. Loïc Bailleul, nouveau maire de la commune », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. « Calice, patène », notice no PM50001002 et « ciboire », notice no PM50001001, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  26. « Palmarès du concours des villes et villages fleuris » (consulté le ).