Saint-Plaisir
Saint-Plaisir est une commune française, située dans le département de l'Allier en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Saint-Plaisir | |||||
L'église Saint-Placide | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Allier | ||||
Arrondissement | Moulins | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Bocage Bourbonnais | ||||
Maire Mandat |
Didier Thevenoux 2020-2026 |
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Code postal | 03160 | ||||
Code commune | 03251 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-Plaisirois | ||||
Population municipale |
407 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 7,7 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 37′ 24″ nord, 2° 58′ 07″ est | ||||
Altitude | Min. 207 m Max. 319 m |
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Superficie | 52,54 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Moulins (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Bourbon-l'Archambault | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Allier
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Les habitants se nomment les Saint-Plaisirois ou plus communément les Cocheriaux (allusion à d'abondantes cueillettes de cocherelles (espèce de champignons) sur la commune).
Géographie
modifierSaint-Plaisir s'étend sur 5 234 hectares, dont 1 130 hectares de forêt (Civrais, Champroux). Le bocage caractérise le paysage. L'altitude au centre du bourg est de 248 m.
La commune de Saint-Plaisir est traversée par trois rivières : le Cottignon (anciennement nommé Luzin avant 1789) et le Pont-Lung qui se jettent dans la Bieudre. Il existe également plusieurs étangs : étang des Monsiaux, étang Dumy, étang des Loups (anciennement étang des souches) ainsi que d'autres plus petits points d'eaux appartenant à des domaines/fermes.
Les élevages de bovins allaitants (environ cinq mille têtes) et d'ovins (plus de deux mille cinq cents reproducteurs) dominent la production agricole de la commune.
Le climat de Saint-Plaisir est tempéré.
Villages et lieux-dits [1] :
- Provenchère, à 1 km à l'ouest du bourg, sur la D14 (route de Couleuvre) ;
- Grasset, à 3 km à l'ouest du bourg, sur la D14, à l'intersection d'une route traversant la forêt de Civrais vers Cérilly ;
- Gennetines, à 4 km à l'ouest du bourg, sur la D14 (route de Couleuvre), à 274 m d'altitude ;
- la Faix, à 3 km à l'ouest du bourg, sur la D128 (route de Theneuille), à 258 m d'altitude ;
- Bouillole, à 4,25 km au sud-ouest du bourg, sur la D17 (route de Theneuille), à 276 m d'altitude ;
- les Grands Cris, à 3,5 km au sud du bourg, sur la D228 (route de Bourbon-l'Archambault), à 296 m d'altitude ;
- Tilly, à 1,5 km au nord du bourg, sur la D234 (route de Couleuvre), à 242 m d'altitude ;
- Trancheronde, à 2,5 km à l'est du bourg, sur la D14 (route de Bourbon), à 263 m d'altitude ;
- les Theilles, à 2,7 km au sud est du bourg, sur la D135 (route de Bourbon), à 284 m d'altitude ;
- Gondoux, à 3,6 km au sud du bourg, sur la D17 (route de Cérilly), à 279 m d'altitude.
Communes limitrophes
modifierSes communes limitrophes sont[2] :
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Centre et contreforts nord du Massif Central » et « Ouest et nord-ouest du Massif Central »[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 812 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bourbon_sapc », sur la commune de Bourbon-l'Archambault à 8 km à vol d'oiseau[5], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 777,2 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Saint-Plaisir est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Moulins, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10]. Cette aire, qui regroupe 64 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (74,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (55,3 %), forêts (24,9 %), zones agricoles hétérogènes (12 %), terres arables (5,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2 %)[13].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
modifierDes recherches archéologiques ont révélé une occupation du territoire au néolithique avec la découverte de nombreux silex taillés, de flèches, de plusieurs haches polies ou encore un couteau de type pressignien. Une hache de bronze datant de l'époque protohistorique a aussi été découverte près de Tilly[14].
Il aurait également existé dans la commune un dolmen constitué d'une grande pierre plate de 3 mètres de long sur un mètre d'épaisseur, soutenue par deux murs de pierres sèches au lieu-dit La Bussière. Il est aussi à noter que d’intrigantes grosses pierres parsèment les champs de la Grosse Pierre et des parcelles dites Pierres Folles[15].
Plusieurs voies antiques ont traversé la commune, dont la grande voie de Bourges et le chemin des Allemands ou encore le grand chemin royal qui reliait Paris à Lyon. On remarque aussi la présence sur un plan datant de 1831 d'une route en pierre dont la chaussée a été détruite plus tard par les cultures. Ce dernier chemin marquait la frontière entre Saint-Plaisir et le village voisin, Franchesse[16].
La densité des voies antiques découvertes sur la commune laisse suggérer que le territoire était un important carrefour de marchandises et d'échanges. Le village se serait d'ailleurs construit dans un premier temps à partir d'une maison de repos, permettant aux voyageurs de faire une halte entre Bourbon-l'Archambault et Lurcy-Lévis. On relève aussi la découverte de tegulae en nombre important dans les lieux-dits du Grand Domaine et près des Guillaudons, mais aussi de murs et de céramiques antiques. Par ailleurs, on relève la trace potentielle d'une Villa Jovis proche de la forêt de Civrais au lieu-dit actuel de Villejeaux[15].
Au XIIe siècle, l'on construit sur la commune l'église de Saint-Placide[14].
On note également qu'avant sa destruction, on pouvait découvrir en pleine forêt de Civrais, entre le pont des Chiens et la ferme des Rameaux, une mystérieuse croix de fer érigée sur un gros bloc rocheux taillé et sur lequel figuraient des inscriptions. Il s'agirait du lieu où serait morte une femme qui aurait donc été enterrée sur place. Deux versions de récits anciens coexistent. Une première avance qu'il s’agirait d'une femme qui aurait été effrayée et attaquée par des chiens Saint Hubert qui la poursuivaient[15]. Une autre avance qu'il s'agirait de la sépulture d'une femme surnommée "la mère Madette", alors décrite comme une vieille dame, pauvre et plutôt "simplette", qui vivait dans une cabane non loin des bois de Civrais. Alors qu'un jour elle partit cueillir des mûres, elle s’enfonça dans la forêt avant de se perdre. Fatiguée, elle s'arrêta certainement au pied d'un arbre. Pendant près d'une dizaine de jours, on la chercha sans succès. Puis lors d'une partie de chasse dans la forêt, les chasseurs entendirent leurs chiens aboyer comme après un gibier et en se rapprochant, ils découvrirent le corps de cette vieille dame, en état de décomposition et dont les chiens avaient commencé à dévorer les restes. Sans doute en raison d'une absence de famille et d'argent, elle fut enterrée là où elle avait été retrouvée. Par la suite, il est raconté que ce coin de forêt foisonnait de muguet au mois de mai, et qu'autour de cette tombe, il poussait même de couleur rose. D'ailleurs, cette histoire est à l'origine d'une expression locale, qui dit que pour aller au muguet : "on va en chercher du côté de la Madette"[17].
Par ailleurs, un lieu-dit nommé "tombe des pèlerins" aurait abrité sous deux maisons les sarcophages de voyageurs[15].
La commune a accueilli une communauté religieuse aux XIe et XIIe siècles. À l'origine, la paroisse se nommait Sainte-Placide et dépendait du diocèse de Bourges. C'est en 1403 qu'elle devient Saint-Plaisir[18]. En 1615, la commune accueillit des visiteurs de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Une chapelle leur appartenait au lieu-dit de Villedieu, entourée de bois de hautes futaies, sous le vocable de chapelle de Saint-Jean-Baptiste. De plus, au moins deux autres chapelles sont répertoriées en 1615 : celle du Bourget et celle du château de Gennetines[19].
Châteaux et maisons fortes disparus :
Il est également probable qu'il ait existé plusieurs maisons fortes aujourd'hui disparues sur le territoire de la commune aux lieux-dits de La Tour, de Villeneuve, de Lavaroux, de Tilly, de la Velle, de la Bussière et de Bellevaux[20],[21]. Ces lieux-dits portaient des noms évoqués en tant que vassaux de la seigneurie de Gennetines. La maison forte de cette seigneurie est encore visible dans ce hameau de Gennetines, où il existerait même un souterrain aujourd'hui en partie effondré. D'origine féodale, elle était initialement dotée d'un donjon, de plusieurs tours, de fossés défensifs et d'une chapelle[22],[23]. Vers 1506, il est fait référence d'un mariage entre Agnès de Genestines et Pierre Mulatier de la Trollière. Enfin, l'armoirie des seigneurs de Genestines (écrit ainsi autrefois) rattachés aux châtellenies d'Ainay et d'Hérisson, est visible dans le registre d'armes de Guillaume Revel alors édité pour Charles VII. Il y est décrit un emblème d'argent, à trois aiglettes de sable, becquées et membrées de gueules. Guillaume Revel ajoute à ce blason une étoile au canton dextre de l'écu, mais il est indiqué que cette étoile symbolise une brisure de cadet[24].
Une autre propriété est citée en 1569 comme celle du seigneur Thomas de la Varon/la Varoux (lien possible avec le lieu-dit de Lavaroux au sud de la commune)[22],[25]. En remontant dans le temps, à une date malheureusement indéchiffrable, il est fait mention d'un "aveu" au nom de Marguerite de Lavaro "de l'hôtel de la Varo et de la blairie de Saint-Plaisir". En revanche, en 1489, il est fait mention que le procureur du domaine du Bourbonnais transigea avec Jean Dubois, écuyer seigneur de Saint-Plaisir à propos d' "une maison, salle, puits et vigne sis audit lieu de Saint-Plaisir". En 1503, le fief de Lavaroux appartient (encore) à la famille de La Varo, comme en témoigne la déclaration d'Odile de la Varo, écuyer pour lui et pour ses frères, qui reconnaît tenir de la duchesse de Bourbon une "maison, garennes, prés, terres, jardins et appartenances, paroisse de Saint-Plaisir et autres devoirs"[26],[21],[22].
On suspecte également l'existence ancienne d'un château sur le bourg en raison d'un titre de noblesse référencé au XVe siècle : sieurs de Saint-Plaisir[14]. Une organisation circulaire du bourg laisse aussi songer à une construction castrale, évoquée d'ailleurs par le toponyme La Barre, au-dessus du gué de la Bieudre. En 1374, il est fait mention que le noble Geoffroy de Sully fait aveu au duc de Bourbon de son fief de la Barre comprenant "le lieu et baillie des Barres, avec les appartenances, près de la ville de Bourbon ainsi que des cens, des tailles, des dîmes et autres redevances"[21].
À Bellevaux, Marie Vignaud et Bienvenue Reignier, veuves de feux de Jehan et François Dupont, font aveu aux seigneurs et dame de la Creste, du "lieu noble de Bellevaul, avec vignes, vergers, prés, terres, valant quarante sols, cinq setiers froment, treize setiers soilhe, un demi tonneau de vin et deux gélines"[21].
Au lieu-dit La Bussière, deux actes de foi et hommage datant de novembre 1443 permettent d'authentifier une maison forte à La Bussière : Jehan de Chasteau Regnault, écuyer, de la paroisse de Franchesse, reconnaît détenir "l'hostel des Bussières, avec la moute, garennes, boys, terres, prés, les terres de Champfromental, hostel et mestairie". En 1503, Pierre de Chasteau Regnault, écuyer, fait quant à lui aveu à la duchesse de Bourbon de "son hostel de Bucières, avec mouthe, foussez, coulombier, grange, estables et autres bastiments, garennes, estangs, moulins, boys de haute fustaye, boys revenant, cens, rentes, bourdelaiges, dixmes et autres fiefs pour une valeur de 30 livres annuelles."[27],[21].
Au lieu-dit Villeneuve, l'existence d'un château serait là-encore établi grâce à une mention sur le cadastre napoléonien établi en 1835[28]. Par ailleurs, à 500 mètres de là, à l'emplacement actuel des vestiges du Moulin de la Tour, il est suspecté l'existence d'un château ancien doté d'une tour circulaire.
Enfin, au lieu-dit de La Velle (déformation de "la ville") est rapporté l'emplacement d'une ancienne maison forte dont le logis fut édifié par Gabriel Gaume, conseiller du Roi en l'élection de Moulins. Par ailleurs, son fils Valentin est répertorié comme curé de Saint-Plaisir et prieur commendataire du prieuré de Vernouillet à Bourbon.
Moulins à eau :
La commune était parsemée de plusieurs moulins, entre autres ceux de La Planche (évoqué dès 1270 comme futur site d'accueil d'une tuilerie), de Tilly (Thelly avant 1789), des Fours, de Margeat, de Sayère et de La Tour (encore en activité au XVIIIe siècle). Sur un plan datant d'avant la Révolution, il est à noter que le Moulin de Margeat portait le nom de Moulin Brûlé, et qu'un autre moulin l'avoisinait à 500 mètres : le Moulin Thivallier. Enfin, il y avait également un vieux moulin répertorié au XVIIIe siècle : le Moulin de la Faie. Une tuilerie et une poterie prenaient également place au lieu-dit de Briette[28].
Calvaires et croix de chemin :
Plusieurs calvaires et croix jalonnent les routes de la commune. Parmi les plus remarquables, le calvaire du Moulin de la Planche, à l'intersection avec la route de Bourbon l'Archambault, sur lequel il est gravé « en souvenir de Monsieur Guet Père » ; le calvaire de la Croix Rouge au carrefour des routes de Saint-Plaisir, Bourbon l'Archambault, Franchesse, Ygrande et sur lequel figure des inscriptions (Jean Remon (?)/Pe Pn/1869) ainsi qu'une croix pattée. Sans oublier le calvaire de Le Monsiaux sur lequel est gravé l'épitaphe « O Crux Ave » suivi des inscriptions « Les Habitants de St-Plaisir » et « 1885 ». Enfin, le calvaire de Bellevaux qui porte les mentions « 1900 B.S » ou encore la Croix Verte à la patte d'oie de la route de Cérilly, du chemin de Villedieu et des Bruyerats.
Anecdotes historiques :
Pendant la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), le village prit le nom de La Bieudre[29]. Mais dans des chartes de 1300, 1301, 1343 et 1405, et dans des pouillés de 1499 et 1529, la commune prit successivement les noms de Sancti Placidi, Saint-Plasoir/Saint-Plazoir, Saint-Plaisis et Saint-Plésir[30].
Avant la Révolution, la cure était à la présentation du prieur de Souvigny et à la collation de l'archevêque de Bourges. La paroisse dépendait au civil de la châtellenie de Bourbon. Nicolay, en 1569, décrit brièvement : « Saint-Plaisir, bourg et paroisse en laquelle est la maison noble de Genestine, contient 128 feuz » . En 1686, selon Florent d'Argouges, elle ne contient plus que 114 feux[22].
Au XIXème siècle, nombre de loups sauvages peuplaient encore les provinces du Bourbonnais, au cœur des forêts denses et sombres, suscitant bien souvent inquiétudes et imaginaires. Un certain nombre de récits, de légendes et de croyances liés à cet animal - appelés "histoires de loups" - parsèment les mémoires anciennes comme celles des communes. Le loup y a parfois laissé des traces indélébiles, jusqu'à même en donner son nom à des lieux-dits comme à ici avec l'étang des loups par exemple, situé en forêt de Champroux.
C'est néanmoins en forêt de Civrais que nous parvient un témoignage ancien : celui d'un habitant de la commune dénommé "père Cacot" (de son vrai nom François Cacot) à qui il est arrivé une aventure lorsqu'il était encore un jeune homme dans les années 1860. Un soir de ces hivers rudes où soufflait une bise glaciale, François Cacot revenait du bourg, un sac jeté sur son épaule et chargé de plein de commissions. Il prenait la direction de son foyer situé dans un lieu-dit quelque peu excentré dans la campagne. Pressant le pas pour arriver chez lui le plus vite possible, saisi par le froid et par l'angoisse de la solitude, il savait qu'il avait encore à passer par un mauvais chemin qui traversait un coin de la forêt de Civrais. Sous le couvert des arbres et dans cette nuit noire, il redoublait l'allure. Puis, alors qu'il avançait péniblement, il perçut soudainement une forme sombre jaillir d'un buisson, et qui sauta juste derrière lui. Il tourna alors un peu la tête, juste assez pour s'apercevoir qu'il s'agissait en fait d'un loup. Pétrifié par la peur, il racontait que ses jambes étaient alors à ce moment-là si "lourdes à ne plus pouvoir soulever les pieds". Assez vite, il lui revenait en tête les récits des anciens ainsi que leurs conseils : faire en sorte de ne pas trébucher et poursuivre son chemin comme si de rien n'était. C'est ainsi qu'il continua de marcher, le sac bien redressé sur son épaule, et en tapant bien fort ses sabots sur la terre gelée. Quand un loup vous suit, disait-on, il ne faut jamais vous retourner. Et ce, sous aucun prétexte. Après un moment qui paraissait être une éternité, le jeune homme sortait enfin de la forêt et apercevait sa maison, entourée d'une haie qui faisait le tour de la cour. Il franchissait alors la barrière à vive allure, en l'ouvrant puis en ma refermant d'un coup de pied, avant de franchir le palier de sa maison en murmurant à ses parents avant de tomber raide aux pieds de sa mère. : " Fermez vite ! Un loup !". Son père partait alors regarder par la fenêtre et distinguait une forme noire s'éloignant en courant vers la forêt. Il se dit que le jeune François Cacot mis plus d'une semaine à s'en remettre et que pendant un long moment après cette épisode, il était encore hanté dans ses rêves par la vision de ce loup qui l'avait suivi. Des rêves dans lesquels il était obligé de se retourner pour le regarder[17]...
Durant l'âge d'or de la commune, à cheval entre le XIXe siècle et le XXe siècle, le bourg abritait pas moins de quatre cafés-restaurants, deux hôtels dont un avec une salle de bal et un cabinet de consultations médicales, une boulangerie-épicerie, une charcuterie, une boucherie ambulante, une coopérative agricole, un vendeur de vin et tonnelier, un vendeur de sabots/chaussures, un vendeur de chapeaux, un vendeur de lingerie fine, un garage, un fabricant de cire, un maréchal-ferrant, une poste, etc. D'autres cafés et bistrots parsemaient la campagne, en même temps qu'une scierie et quelques petits moulins. Par ailleurs, comme dans un certain nombre de communes de cette région, le bois était la principale ressource économique, qui fournissait la majorité des emplois des Saint-Plaisirois[15].
Il y avait à Saint-Plaisir au moins trois écoles : au bourg tout d'abord, une école de filles derrière l'église et une école de garçons derrière la mairie, ainsi qu'une troisième école au hameau de Gennetines. Deux groupes d'instituteurs sont référencés vers 1935 : Yves & J.-M. Guet pour l'école du hameau de Gennetines ainsi que Georges & Renée Aurembou pour l'école du bourg. Ces quatre instituteurs, outre leur activité d'enseignement, composent avec leurs classes deux fascicules imprimés à Saint-Plaisir et diffusés à des correspondances (écolières) au niveau national entre 1934 et 1939 (de ce que l'on sait). Ces derniers fascicules s'intitulaient respectivement « Champs et Bois » (pour l'école de Gennetines donc) et « La Bieudre » (alors pour l'école du bourg)[31]. On y décrit des récits ou témoignages des élèves et des maîtres sur leur vie familiale, leur anecdote, leur souvenir, leur farce/comptine ou encore leur description de portrait de proche ou d'habitant de la commune. On peut également y lire la description de diverses traditions et techniques ancestrales de chasse (comme « la pipée »), d'élevage (comme « les flutiots » pour rassembler les bêtes) ou de culture. Les fascicules ont la particularité de se terminer les nouvelles du mois, déclinées selon plusieurs catégories : « aux champs », « au village », « en forêt », « de la vie animale », « des fleurs », « des jardins », « à l'école » où l'on y fait état des différentes observations/événements notables classés par ordre chronologique sur un mois, tel un journal de bord. Puisqu'effectivement, il semblerait que la parution de ces publications s'alignait sur une périodicité mensuelle. Une correspondance avec d'autres écoles était mise en place, car il semblerait que ces fascicules, au-delà de leur objectif de communiquer autour des activités, des identités et des anecdotes des Saint-Plaisirois... partageaient l'objectif de recevoir de pareilles informations en provenance de correspondants afin qu'eux-aussi rapportent et comparent de la même façon leurs histoires, traditions, légendes, portraits, etc[31]. D'autre part, les deux groupes d'enseignants Yves & J.-M. Guet ainsi que Georges & Renée Aurembou sont répertoriés comme des pionniers de la méthode pédagogique Freinet. Par ailleurs, les instituteurs Guet ont également recueilli un grand nombre d'informations sur les mémoires des habitants de Saint-Plaisir, dans les années 30/40. Ils nous laissent comme héritage de leurs recherches un fascicule spécialement dédié aux histoires et aux traditions de la commune[32].
En anecdote historique, relevons qu'avant la grande guerre, le courrier postal était à la charge d'un certain Monsieur Brun qui portait les lettres de Bourbon l'Archambault à Saint-Plaisir et Gennetines (et vice versa) en voiture à âne. Pendant la guerre, il effectuait même son trajet à pied et portait alors les lettres dans un sac. Et ce tous les jours et par tous les temps, même par fortes neiges, car il était nécessaire que le service soit régulier. Deux bonnes heures étaient nécessaires pour effectuer le trajet jusqu'à la commune et c'était encore sans compter la distribution et le retour à Bourbon l'Archambault le jour-même. Quand le Monsieur Brun n'avait qu'à distribuer que trois ou quatre journaux et quelques lettres, il les donnait aux enfants des écoles pour qu'ils les apportent aux habitants. Malgré tout, le facteur parcourait en moyenne une trentaine de kilomètres par jour, à pied ou à vitesse d'âne. Notons que la poste de Saint-Plaisir a été construite en 1900. Et ce n'est seulement qu'en 1926 que le facteur pédestre est remplacé par un courrier automobile[31].
Le 17 novembre 1940, le corps d'un ancien boulanger du village âgé de 74 ans, Jean Aupetit, est découvert sauvagement assassiné dans sa maison isolée du hameau de la Côte Rouge, à 200 mètres environ du centre du village, sur la route de Bourbon-l’Archambault. Ce sont MM. Lassauzet et Avenir qui ont découvert la scène de crime particulièrement insoutenable, après s'être inquiétés de l'absence de leur voisin pendant toute une journée la veille. L'ensemble du village, qui connaissait bien leur ancien boulanger, est sous le choc : tous le décrivaient comme un homme affable, mais d’une grande discrétion, atteint de surdité depuis quelque années. L'enquête est confiée à la brigade criminelle de Clermont-Ferrand, plus particulièrement au commissaire Auguste Dumousseau et à l'inspecteur Pierre-Albert Servant. Selon les premiers éléments, il s'agit là d'un crime succédant à un cambriolage au vu du désordre général qui régnait dans toutes les pièces de la maison. Le mobile a été rapidement trouvé par les enquêteurs : l'argent. Il semblerait que la situation financière aisée de Monsieur Aupetit était bien connue, ce qui a compliqué la tâche des policiers puisque cela agrandissait considérablement la liste des suspects. Néanmoins, il se dit qu'une "telle horreur ne pouvait pas être l’œuvre d’un local". Élément curieux : si l’argent était bien le mobile du crime, il fallait croire que son auteur n’avait pas spécialement fait d’efforts pour le récupérer. En effet, lors des investigations de la police, la majeure partie de sa fortune a été retrouvée sur place dans différentes cachettes n'ayant pas été fouillées. Le 18 novembre est pratiquée l'autopsie par le Docteur Giroux, dépêché par le parquet de Cusset. Les conclusions furent sans appel : l'homme a vraisemblablement été tué à coups de marteau ou de hachette, et est mort sur le coup. Il convenait bien à présent de trouver le ou les coupables(s). S'ensuivit alors 23 mois d'enquêtes infructueuses, malgré diverses pistes et un suspect idéal finalement écarté. Le 25 octobre 1942, l'enquête basculera suite aux révélations d'un indicateur se révélant être une occupante de la prison de Montluçon, Elsa Chartier. Cette dernière avait demandé à parler au directeur de la maison d'arrêt suite aux révélations imprudentes de l'une de ses co-détenues qui lui avait confié « d’un vieux, que son frère et son cousin avaient décanillé » quelques années plus tôt. Ces aveux provenaient donc d'une dénommée Catherine Schartier, qui désigna par excès de bavardage, deux hommes : Nicolas Martin et Sébastien Schartier. Leur arrestation fut immédiate : celle de Nicolas Martin à son domicile de Vallières, dans la Creuse tandis que Sébastien Schartier (dit « Bibille ») était en fait déjà incarcéré dans la même prison de Montluçon. Il est à noter qu'à cette époque, la famille Schartier souffrait d'une mauvaise réputation, suite à de nombreux et parfois graves délits commis par ses membres. Leurs faits d’armes ont par ailleurs souvent été commentés dans la presse locale, voire nationale. Ce sont en fait plusieurs familles de romanichels, qu’on appelle de façon générique des « vanniers », des semi-sédentaires, basés à ce moment-là dans le Puy-de-Dôme. C'est en faisant la rencontre de Jean-Baptiste Jonard, âgé de 22 ans et originaire de Gannat, puis cambrioleur expérimenté, que Sébastien Schartier entreprit une nouvelle longue série de vols et de cambriolages (plus de 100 ans une année). Ce duo fut aidé dans leur entreprise par plusieurs complices, membres de la famille Schartier, ce qui les aida à échapper plusieurs fois aux forces de l'ordre malgré des flagrants délits dont l'issue s'est parfois soldée par des échanges de tirs. Malgré tout, les Schartier, étaient bien connus pour êtres des voleurs, mais non pas des assassins. Toutefois, plusieurs témoignages élèveront bien les indices d'une préméditation et d'un crime perpétré par Sébastien Schartier. Il est assez édifiant de se rendre compte qu'un mois avant le crime, le duo de cambrioleurs rencontra volontairement Monsieur Aupetit afin de faire du repérage et pour lui vendre un âne. Ainsi, était confirmé à leurs yeux son aisance financière, au vu de sa facilité à payer quelque chose sans trop discuter du prix. Le mercredi 12 janvier 1944, c’est à Riom que comparurent Sébastien Schartier, né le 21 octobre 1907 à Varennes-sur-Loire, sans profession et Nicolas Martin, né le 03 novembre 1904 à Maringues, vannier. Ces derniers ont dû prioritairement s'expliquer sur les faits qui leur sont reprochés vis-à-vis du crime de Monsieur Aupetit, avant d'être interrogés sur les séries de cambriolages au sein de deux tribunaux différents. En effet, le champ d’opérations des malfrats a couru sur quatre départements. Au total, douze personnes ont été amenées à comparaître, sur 28 arrestations, pour répondre de 57 chefs d’inculpation. La Cour de cassation, sommée de statuer sur la cour d’assises compétente pour juger l’affaire, désigna celle de l’Indre. Durant l'hiver 1945, Sébastien Schartier fut transféré à la maison d’arrêt de Châteauroux. Lors de son procès de Riom, il est inculpé du crime de Monsieur Aupetit et est condamné à la peine de mort, alors que son complice bénéficia de circonstances atténuantes. Mercredi 21 mars 1945, à 9h30, le président Petit annonca l’ouverture de la seconde et dernière affaire des assises de l’Indre. Le procureur général Benoît Cattin opèra un lourd réquisitoire face auquel, à tour de rôle, les neuf défenseurs des accusés et de leurs complices prirent la parole. Les plaidoiries furent longues. Mais après plusieurs heures de procès et 758 questions auxquelles il fallut répondre, les jurés de la Cour firent revenir les suspects pour prononcer le verdict définitif en toute fin de nuit : Sébastien Schartier fut condamné à la peine de mort et Jean-Baptiste Jonard aux travaux forcés à perpétuité. Le reste des complices furent condamnés à des temps de réclusion avec ou sans sursis. Le cas de Sébastien Schartier n'est pas fréquent, car il fut condamné à mort par deux cours d’assises différentes pour des faits distincts. Le 12 juillet 1945 à 6 heures du matin, yeux bandés et attaché à un poteau de bois, Sébastien Schartier dit « Bibille » fut exécuté face à un peloton de douze soldats armés[33].
Une croyance populaire raconte que l'une des maisons du lieu-dit "Prends Y Garde" au sud-ouest de la commune affecterait ses propriétaires successifs par une forme de démence, amenant ces derniers à commettre des violences et des exactions. Il semblerait que plusieurs traces historiques appuient cette croyance avec plusieurs habitants de cette maison qui auraient progressivement perdu la raison après s'y être installés, notamment les hommes. Aujourd'hui, la maison en question existe toujours et n'est pas abandonnée, mais elle demeure inhabitée.
Seconde Guerre mondiale
modifierPendant la Seconde Guerre mondiale, la commune noue une histoire singulière avec la Résistance et elle accueille dès 1943 un maquis dans une de ses forêts, celle de Civrais. Trois hommes en sont à l'initiative et ils seront rejoints par une dizaine de personnes dès l'automne, formant avec le maquis de Noyant d'Allier, le 1er secteur F.T.P.F de l'Allier. Parmi les résistants : des cultivateurs, des ouvriers agricoles, quelques artisans et ouvriers d'usine. On compte aussi des étrangers espagnols inscrits dans le mouvement M.O.I, s'abritant initialement à Ygrande puis au nord de la commune de Saint-Plaisir, vers Champroux, avant enfin de gagner l'ouest de la commune, à Civrais. Les Espagnols étaient très discrets et ne se réfugiaient pas dans les fermes, craignant les attaques ou la méfiance des gens du pays. Ils fuirent Champroux car ils ne se sentaient plus en sécurité dans les taillis touffus et préféraient Civrais pour ses grands arbres. Ces derniers étrangers de la M.O.I créeront une division indépendante en juillet 1944 et deviendront la 27e brigade de guerilleros. Au plus fort de l'activité du maquis et sous le commandement des capitaines Dagouret (surnommé Gaby) et Villechenon, ce dernier compte 4 divisions et plus de 200 hommes :
- Les camps du 14 juillet (Dagouret) répartis en trois positions et rejoints début août par l'important maquis de Villechenon sous les ordres du lieutenant Balland (aux fermes de l'Hermitage, de Bouillole et de Gondoux, trois fermes à une distance d'un kilomètre à un kilomètre et demi les unes des autres, à l'ouest de la D 17 et à la limite des communes de Saint-Plaisir et de Theneuille) ;
- Les guerilleros espagnols (M.O.I) ;
- La compagnie Lemeur (Dupont) ;
- La compagnie Espérance.
D'août 1943 à la fin juin 1944, les camps du 14 juillet participent à de nombreuses actions de sabotage ainsi qu'à la réception d'armes parachutées en avril 1944. En mai, ils détruisent entièrement les lignes téléphoniques à Cérilly, Bourbon-l'Archambault (quartier Villefranche) et Montluçon. En juin, une embuscade est tenue sur la N 145 entre Noyant-d'Allier et Tronget et toutes les armes sont prises à l'ennemi. Pendant le même mois, les brigades de gendarmerie de Cérilly, Noyant-d'Allier et Lurcy-Lévis sont attaquées et l'armement une nouvelle fois saisi. Au début juillet, le groupe procède au sabotage de la voie ferrée reliant Moulins à Montluçon en obstruant un tunnel et deux Allemands sont fait prisonniers. À la fin du mois, ils attaquent l'hôtel de l'Écu à Montluçon, alors fief du Parti populaire français en Allier. Dans le même temps, des embuscades sont tenues sur les routes N 153, N 145 et sur des départementales. Début août, des lignes électriques sont sabotées par la destruction de pylônes. Mais un retournement de situation se produit le 8 août 1944, marquant cette date d'une attaque sanguinaire perpétrée par la Gestapo et des miliciens français. Cette dernière est provoquée entre autres par la surveillance du déplacement du groupe Villechenon quelque temps auparavant, contraint de quitter le domaine de la Frétière le 4 août car il avait été repéré par un avion mouchard ennemi. De plus, un commando nazi, spécialisé dans la chasse aux maquis, était arrivé dans la caserne de Montluçon depuis quelques jours. Une attaque imminente était redoutée[34].
Les combats de Bouillole le 8 août 1944
modifierLe 8 août 1944, vers 4 heures du matin, un commando de chasse anti-maquis, dépendant du 588e état-major principal de liaison (général Von Brodowski), venant de Montluçon, fort de 15 camions et de 200 hommes environ, stationne à Ygrande à la Grand Font, route de Moulins. Un peu plus tard, le commando se déplace à Bourbon-l'Archambault où deux hommes prennent contact avec les officiers allemands. Ils partent au petit matin en direction de Saint-Plaisir. Pendant ce temps, les maquisards de la deuxième section de Villechenon, ayant leur camp à la ferme de Bouillole, se reposent après une action de récupération de parachutage nocturne et une surveillance accrue toute la nuit, après avoir été alertés de la présence des Allemands dans le secteur. Le jour se lève, le secteur est particulièrement calme et les maquisards missionnés des opérations nocturnes s'endorment tout habillés.
Vers 8 heures, le convoi allemand stoppe avant le carrefour de Bourbon-Theneuille – Couleuvre-Ygrande, échappant aux sentinelles maquisardes en faction au sud de la ferme, qui ne peuvent les apercevoir. Un groupe de soldats allemands progresse ensuite en direction de la ferme, à l’abri des haies importantes bordant la route. Ils sont repérés à 8 h 20 par les sentinelles ; l'alerte est donnée par les premiers échanges de tirs. Les Allemands tuent rapidement les sentinelles et se dirigent vers la ferme en hurlant. Les cris sont entendus à un kilomètre de là. Les maquisards de Bouillole sont surpris et commencent à se préparer à contrer l'assaut. Ils sont déjà la cible d'une importante mitrailleuse installée sur les camions arrivant et arrosant la ferme de tirs lourds. Les bâtiments seront plus tard incendiés. Huit morts dans le camp de la Résistance sont déjà comptés, dont l'assassinat de deux jeunes hommes (Michel, 14 ans, petit-fils du fermier de la famille Péguy et le commis Francisco, 18 ans) réfugiés dans un tonneau et mitraillés froidement par les Allemands. En même temps se tenait à la ferme de l’Hermitage exploitée par la famille Friaud, une réunion de la mission interalliée composée de Nancy Wake, John Farmer, Jan Garrow, Denys Rake, Reeve Schley et des agents de liaison Maurice Blanc, son frère Lucien et Aimé Jubier à qui sont confiées des missions de renseignements et de liaison avec l’état-major du colonel Frank, chef départemental des F.F.I. Elle est interrompue par le bruit de la fusillade et certains maquisards prennent les armes pendant que d'autres s'enfuient selon leur mission. La contre-attaque s'organise rapidement.
Les assaillants, malgré une prise rapide de la ferme de Bouillole, sont stoppés par les tirs nourris des résistants. Des périodes de courtes accalmies et d'attaques s'alternent ; les Allemands évoluent par la suite vers la lisière de la forêt où se sont retranchés les maquisards de la ferme de Bouillole, appuyés par certains maquisards de l'Hermitage qui arrivent en renfort. Une partie des nazis remontent dans leurs camions et se divisent en deux convois. L'un prend la direction de Gennetines (au nord de la forêt de Civrais) et l'autre de Saint-Pardoux (à l'ouest de la forêt). Une partie du convoi allemand empruntant la route de Cérilly par la forêt est intercepté par une autre partie des maquisards de Villechenon, du groupe Mimile et des Espagnols remontant de l'Hermitage. Les échanges de tirs sont très intenses pendant quelques minutes. Les Allemands font demi-tour pour rejoindre la deuxième partie du convoi partie vers Gennetines alors qu'un nouveau front s'ouvre vers 11 heures à la ferme de Gondoux. Cette dernière est protégée par les Espagnols notamment, qui ne manquent pas de courage et de force pour tirer et bombarder deux camions allemands qui arrivent. Les nazis sont sévèrement touchés et repartent vers Gennetines. Un chêne abattu récemment témoignait encore de la violence des combats : il était en effet criblé d'impacts de balles. Sur l'ensemble du champ de bataille, les maquisards, à présent nombreux, répliquent avec force mais commencent à manquer de munitions. Les combats durent jusqu'à 13 heures, y compris à la maison forestière sur la route de Gennetines où les Allemands se ravitaillaient et commençaient à soigner leurs blessés. Puis ces derniers sont contraints de battre en retraite. Les deux convois des forces allemandes se retirent et rejoignent Montluçon par la route directe qui passe par Ygrande. Dix morts (dont trois Polonais et un Espagnol) et plusieurs blessés sont comptés dans les rangs de la Résistance alors qu'il est estimé à 40 morts le nombre de soldats allemands abattus pendant la bataille. Il est fortement soupçonné que les Allemands ont été renseignés, au vu de la rapidité de leur action et de leur connaissance précise du lieu-dit de Bouillole. Le maquis de Civrais quitta ensuite rapidement la forêt pour se réorganiser en forêt de Tronçais et poursuivre leurs actions[35].
Politique et administration
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierLes habitants de la commune sont appelés les Saint-Plaisirois[37],[38] ou encore les Cocheriaux[37].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[40].
En 2021, la commune comptait 407 habitants[Note 2], en évolution de +4,9 % par rapport à 2015 (Allier : −1,97 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Manifestations culturelles et festivités
modifier- Fête du muguet (premier mai). Célébrée chaque année, elle est proposée par la section de Bourbon-Buxières du Parti Communiste français. Un bâtiment en lisière de la forêt de Civrais accueille partisans et militants, à Prends’y-Garde. Tradition est de déposer en matinée une gerbe de fleurs sur la stèle voisine de Bouillole, en hommage aux résistants tués le 8 août 1944. De retour à Prends’y-Garde, le public est généralement convié par la suite à partager un apéritif d’honneur offert par la section, en prélude au déjeuner. La musique est bien souvent à l’honneur tout au long de ce temps de convivialité, avec une animation musicale. Puis, un temps de parole officiel est donné aux différents représentants locaux du parti communiste français, bien souvent maires et députés de l'Allier.
- Foire aux plantes (deuxième dimanche de mai). Par ailleurs, il est à noter que la commune organise chaque année un concours de maisons fleuries, récompensant les habitants qui ornent leur propriété.
- Fête de la Friture (weekend de la fête de la musique, fin juin) réunissant artisans, fermiers et terroir local avec diverses animations musicales, activités et possibilités de restauration.
- Grande brocante & son traditionnel boudin noir aux oignons (deuxième dimanche de juillet). La confection et la cuisson de ce boudin noir aux oignons selon la pratique ancestrale inscrivent Saint-Plaisir dans l'héritage des traditions paysannes du Bocage bourbonnais. Les différents boudins préparés à la main avec des produits fermiers locaux sont cuits dans des « marmites à cochons » chauffées au feu de bois, ce qui en fait, avec la dégustation qui s'en suit, un évènement. En 2015, il était célébré la 30ème édition de cette brocante réunissant 150 à 200 exposants.
- Fête patronale (premier week-end de septembre) durant laquelle se déroule également un traditionnel gymkhana de vélos pour les enfants des alentours.
- Marché de Noël de Saint-Plaisir généralement le dernier samedi avant Noël, réunissant les quelques artisans du secteur. Durant la première édition en 2021, le marché était partagé au sein de plusieurs maisons de particuliers, qui ouvraient alors leurs portes pour accueillir le public.
Économie
modifierUn café-restaurant demeure en activité ainsi qu'un artisanat de bougies ouvert depuis 2015.
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- L'église Saint-Placide, église romane de la seconde moitié du XIIe siècle.
- La stèle de la Bouillole. Stèle en la mémoire de dix jeunes résistants tués en 1944 par les troupes allemandes dans le combat de la ferme de la Bouillole. Cette stèle est positionnée à l'intersection des routes D 17 et D 128 : 46° 36' 11,7" nord / 2° 55' 25,8" est.
- Au bord de la route D14 menant à Couleuvre est visible l'un des anciens lavoirs publics du bourg datant du XIXe siècle, le lavoir du Champ du Pain (qui a été réhabilité par la commune en 2015). Un autre lavoir, aujourd'hui privé, est toujours en place du côté du lieu-dit Buchepierre et porte le nom de lavoir du Bois-Pelé/Pêle. D'autres lavoirs publics, aujourd'hui disparus, ont existé là où il y avait une source d'eau constante à proximité des habitations. Il est donc suspecté la présence d'anciens sites au bourg et à Gennetines notamment, ainsi qu'aux lieux-dits de Margeat, Tilly ou encore La Planche[15].
- À Saint-Plaisir se trouve une fontaine au nom de Saint-Eustache, dont l'eau avait la réputation de guérir les yeux malades. Cette fontaine se situait près du moulin de la Planche[42].
- En forêt de Civrais, aux abords d'une allée perpendiculaire à la route forestière reliant Gennetines à Saint-Pardoux, se situent deux fonts qui servaient autrefois à abreuver les animaux employés par les bûcherons. Cependant, l'une d'entre elles dispose d'une curiosité : son eau est bleutée (d'où son nom : la Font-Bleue). Ceci s'explique par la présence d'une argile particulière qui teint l'eau lorsqu'elle est dans la font, sans toutefois affecter sa transparence comme on peut le constater si on en prélève dans un verre.
- Le bénitier de Gennetines a donné l'expression « sec comme le bénitier de Gennetines[43] ». Ce bénitier proviendrait du château de Gennetines, un grand hameau appartenant à la commune. Selon la légende, il s'agissait d'une pierre fruste et creusée trouvée au lieu-dit la Chapelle avec, dit-on, des boules et des quilles en or. Selon les récits transmis par Y. et J.-M. Guet, on hissa le bénitier sur un chariot tiré par quatre bœufs afin de le transporter jusqu'au site de l'église, qui était encore en construction. Mais en raison du mauvais état du chemin, les bêtes s'arrêtèrent et ne voulurent plus avancer, ce qui fut compris comme un mauvais signe divin. On déchargea alors la pierre dans une haie qui pendant des siècles fut surmontée d'une croix au lieu-dit La Faix, avant d'être brisée en deux pour réparer une fontaine. La partie principale du bénitier demeure aujourd'hui sur le flanc d'une maison du même lieu-dit, en étant toujours à sec…
- Un remarquable cœur inversé gravé sur une maison du lieu-dit de La Planche porte l'inscription 1739 et renvoie à un signe de protestantisme. Une autre maison dans le bourg porte également cet emblème, associé à d'autres motifs d'étoiles légèrement retournées.
- Le Chêne Rond, aujourd'hui disparu car tombé lors d'une tempête le 12 février 2007[44], était réputé pour être l'un des plus vieux et grands chênes de la région, multi-séculaire, avec un diamètre dépassant deux mètres.
- Le stade municipal est dédié à Narcisse Lassauzé et André Courtaud, deux joueurs et dirigeants marquants du club de football de la commune, L'Espérance Sportive. Ce dernier a justement célébré le 22 juin 2019 ses 60 ans d'existence (alors créé en 1959) sous les couleurs inchangées du maillot, rouge et noir[45].
- Dans les années 60/70, l’amicale laïque de Saint-Plaisir organisait une soirée dansante annuelle au cours de laquelle allait être élue la reine de Saint-Plaisir[46]. Dans ce même lot d'années, d'anciennes traditions continuaient également d'être fêtées à l'occasion de bals comme celui de la Saint-Marien, du conseil de révision ou encore de la fête patronale. À Saint-Plaisir, l'ancien café-hôtel du midi accueillait sur son parquet, étendu même à certaines occasions sur la route sur l'appui de tonneaux de vin, près de 300 à 400 personnes.
- Un grand concours de labours se tenait lors de certaines éditions au pied du chêne rond de La Velle dans les années 60, au moment du solstice d'été ou à la fin du mois de mai[47].
- Depuis juin 2022, l'étang communal du Monsiau a été aménagé de diverses façons afin de constituer un lieu de loisirs comprenant des parcours santé, des aires de jeux, des espaces de pêche et de pique-nique ainsi qu'un parcours suspendu dans les chênes accessible gratuitement tous les jours : "le plaisir des cimes". Le lieu accueille des évènements tels que la fête de la Friture, faisant office de fête de la musique avec concerts, animations, marchés du terroir et restauration.
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Chaire
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Nef
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Bas-côté droit
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Bas-côté gauche
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Huile sur toile de l'Assomption de la Vierge
Traditions et coutumes
modifierIl existait à Saint-Plaisir bon nombre de traditions relatives au milieu paysan et antérieures à la Seconde Guerre mondiale.
• Au moment du réveillon de Noël, on ne faisait que deux repas simples à midi et au soir. Les habitants avaient pour habitude de préparer une oie et une dinde rôties. La journée était exclusivement dédiée à la confection de pains et de "pompes de Noël" pour les donner ensuite aux pauvres. On profitait aussi de la chaleur des fours pour sécher des feuilles de chêne destinées à fabriquer des "cordets" tressés. On ramonait également toutes les cheminées à l'aide d'une perche de chêne au bout de laquelle était fixée un bouquet de houx[15].
Avant le dîner, on lavait la Chandelle de Noël faite de suif jaune et décorée en rouge et bleu. Ces dernières chandelles étaient encore achetées à une épicière du village surnommée affectueusement la "Mère Pardoux". L'allumage de cette chandelle était très important et redouté, car il se disait que si l'on ratait l'allumage, on risquait de mourir dans l'année. Chacun des membres d'une famille l'allumait, la soufflait et faisait le signe de croix avant de passer la chandelle à un autre jusqu'au dernier qui la laissait allumée. Cette même chandelle était utilisée quelques fois dans l'année, notamment lors des violents orages pour protéger les maisons de la foudre ou encore posée et enveloppée de soie sur la poitrine des enfants enrhumés[15].
Comme dans le reste de la France, on plaçait dans la cheminée la "cosse de Noël" ou encore "bûche de noël" que l'on faisait brûler. On faisait également "bletter" le tison et plus ce dernier blettait, plus les récoltes de l'année à venir seraient abondantes. Avant de partir à la messe de minuit, on plaçait sur le tison des cendres afin de garder le feu en vie et pour permettre aux anges, dit-on, de venir se réchauffer. Pour la suite de l'année, un morceau de bûche était gardée pour protéger des orages et dont les cendres étaient répandues dans les champs de blé, ou encore sur les choux et les salades pour les protéger de toutes menaces. Pendant la messe de minuit, les Cocheriaux savaient qu'ils ne fallait pas se rendre auprès de leur bêtes et notamment les bœufs, qui croyait-t-on, parlaient les nuits de Noël. Les surprendre, c'était causer un grand malheur. Malheur aussi si le coq chantait pendant de la messe.
Enfin, le jour de Noël, on faisait tourner les roues des chariots pour éloigner les sorciers ou bien l'on tirait des coups de fusil[15].
• La procession de saint Eustache lors des étés secs. Autrefois, les habitants de Saint-Plaisir effectuaient un pèlerinage en portant la statue de saint Eustache dont on faisait tremper les pieds dans l'eau d'une font située près du moulin de la Planche. Cette font avait pour réputation de guérir toutes les maladies des yeux. Ce rituel se produisait lors des périodes de grande sécheresse. Mais un jour, après une cérémonie, un terrible orage de grêle des plus dévastateurs se serait abattu. Dès lors, on remplaça le trempage des pieds de la statue par le jet de grès provenant de la roche des colonnes du portique de l'église, qui était raclé à l'aide de couteaux. On observe encore aujourd'hui ces traces qui ont aussi leur origine dans l'affûtage des lames de couteaux par les paysans. D'autres affirment que ces traces dans le grès pré-existaient et étaient dues aux pèlerins qui avaient trempé leurs mains dans la font Saint-Eustache pour ensuite les appliquaient mouillées contre le portail de l'église; d'où les marques de doigts ayant creusé la pierre. Ce culte ressemble à celui pratiqué dans une autre commune bourbonnaise, à Le Brethon[19].
• Divers remèdes et rituels pour soigner un grand nombre de maux[15].
- Ainsi, pour soigner les brûlures : on appliquait des fragments de coquilles écrasées et chauffées à la pelle rougie au feu, avant d’appliquer de la crotte de chèvre sèche réduite en poudre.
- Pour les coupures : on étendait sur la plaie une toile d'araignée.
- Pour les verrues : on piquait à l'aide d'une aiguille chauffée la zone concernée, avant d'y placer un oignon coupé, ou encore un os trouvé sur la route.
- Pour le mal de dents : on piquait la gencive avec un clou que l'on jetait par la suite dans un puits ou bien on faisait un cataplasme constitué de plumes de chat-huant.
- Contre la coqueluche : on faisait porter au malade un collier d'ail ou de laine de mouton, et l'on faisait boire le malade dans le même seau d'eau que l'âne.
- Contre la tuberculose : on faisait boire au malade de la tisane de limaces ou du lait d'ânesse.
- Certaines prières pouvaient guérir bon nombre de maladies, prévenir de la foudre ou encore soigner le bétail.
Cinéma
modifierQuelques paysages de la commune, notamment la forêt de Champroux et les abords de l'étang Dumy, ont figuré parmi les décors de tournage du téléfilm Poil de carotte réalisé par Richard Bohringer et diffusé pour la première fois le 14 avril 2003. La majeure partie du film avait été tournée dans la commune limitrophe de Couleuvre, mais également dans la forêt de Tronçais et la campagne du bocage bourbonnais, sans oublier Moulins[48].
Personnalités liées à la commune
modifierBiodiversité
modifierLa commune de Saint-Plaisir abrite une faune et une flore diversifiées sans doute grâce à ses deux forêts de chênes et sa position dans le Bocage bourbonnais.
En effet, il est possible d'observer une riche biodiversité notamment des oiseaux et des insectes, y compris des espèces sensibles : le Grand Capricorne, le Lucane Cerf-Volant, la Cigogne Noire, la chouette effraie, le hibou moyen-duc, le milan royal ou encore l'épervier.
Parmi les oiseaux bien présents : les buses, l'hirondelle rustique, le martin-pêcheur ou bien encore le guêpier d'Europe.
On observe aussi une importante population d’amphibiens, et notamment de salamandres ou de divers tritons notamment sur les domaines forestiers de Champroux et Civrais. Dans ces mêmes espaces, on observe des populations de cervidés, de renards, de blaireaux et de chats forestiers ou encore de martres et de quelques putois.
Au printemps, il est possible d'observer facilement des Grands Paons de nuit, des grillons champêtres ou bien encore des hannetons.
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Site de la mairie.
Notes et références
modifierNotes et cartes
modifier- Notes
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
modifier- IGN
- Géoportail (consulté le 4 mai 2017).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
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- Nicolas de (1517-1583) Auteur du texte Nicolay, Description générale du Bourbonnais en 1569, ou Histoire de cette province (villes, bourgs, châteaux, fiefs, monastères, familles anciennes, etc.) / par Nicolas de Nicolay ; publ. et annoté par les soins de M. le cte Maurice d'Irisson d'Hérisson,..., (lire en ligne)
- J. Corrocher, H. Dussourd, À la découverte du Bourbonnais, p. 123
- Guillaume Auteur du texte Revel, Guillaume Revel, Registre d'armes, dit Armorial Revel, 1450-1460 (lire en ligne)
- Roger Auteur du texte Prévéraud de La Boutresse et Genest-Émile (1855-1904) Auteur du texte Aubert de La Faige, Les fiefs du Bourbonnais : Lapalisse : notes et croquis / par Aubert de La Faige et Roger de La Boutresse..., (lire en ligne)
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