Saint-Serge d'Ushi
Saint-Serge d'Ushi (en arménien Ուշի Սուրբ Սարգիս) ou Ushi Vank (Ուշի Վանք) est un monastère arménien situé dans le marz d'Aragatsotn, dans la communauté rurale d'Ushi, non loin du canyon de la Kasakh.
Saint-Serge d'Ushi | ||
Ruines du monastère depuis le nord-ouest (de gauche à droite Sourp Sargis, Sourp Astvatsatsin et le gavit). | ||
Présentation | ||
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Nom local | (hy) Ուշի Սուրբ Սարգիս | |
Culte | Apostolique arménien | |
Type | Monastère | |
Rattachement | Église apostolique arménienne | |
Début de la construction | Ve siècle | |
Fin des travaux | XVIIe siècle | |
Autres campagnes de travaux | Restauration depuis 2003 | |
Style dominant | Arménien | |
Géographie | ||
Pays | Arménie | |
Région | Aragatsotn | |
Province historique | Ayrarat | |
Ville | Ushi | |
Coordonnées | 40° 21′ 36″ nord, 44° 20′ 52″ est | |
Géolocalisation sur la carte : Arménie
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Remontant selon la tradition au Ve siècle, ce monastère fortifié se compose de l'église Sourp Astvatsatsin (« Sainte-Mère-de-Dieu »), de la chapelle Sourp Sargis (« Saint-Serge »), d'un gavit et de divers bâtiments ; seule la chapelle n'est pas en ruines. Saint-Serge fait l'objet de restaurations depuis 2003.
Situation géographique
modifierSaint-Serge est situé non loin du canyon de la Kasakh, à 1 410 m d'altitude[1], au sud-est du mont Aragats[2]. Compris dans la communauté rurale d'Ushi, il se trouve à 500 m à l'ouest de la localité proprement dite et à 5 km au nord d'Achtarak, dans le marz d'Aragatsotn[1].
Historiquement, Saint-Serge est situé dans le canton d'Aragatsotn de la province d'Ayrarat, une des quinze provinces de l'Arménie historique selon le géographe arménien du VIIe siècle Anania de Shirak[3].
Histoire
modifierLe monastère remonterait au Ve siècle, lorsque Mesrop Machtots ramène en ce lieu la dépouille de saint Serge de Cappadoce[1]. Les principaux bâtiments sont cependant postérieurs (Xe – XIIIe siècles). Les fortifications datent quant à elles de 1654[4].
Le monastère est dévasté par deux séismes en 1679 et en 1827, qui ne laissent subsister que la chapelle Sourp Sargis[5].
Fouillé sous les auspices de l'Académie nationale des sciences, Saint-Serge fait l'objet de restaurations depuis la fin de l'année 2003[1].
Bâtiments
modifierSaint-Serge se compose de l'église Sourp Astvatsatsin, de la chapelle Sourp Sargis, d'un gavit, d'un vestibule, d'un clocher, d'un réfectoire et de divers bâtiments utilitaires[1]. Sa superficie de 45 m sur 54[1] est comprise dans un rempart quadrilatère doté de trois tours au sud et de deux tours au nord[5].
Édifiée sur la tombe du saint dont elle porte le nom, Sourp Sargis (« Sant-Serge ») est une mononef voûtée à toit en bâtière ; elle fait 5,8 m sur 8[1]. Accolée à sa façade méridionale[5], Sourp Astvatsatsin (« Sainte-Mère-de-Dieu ») est une croix inscrite à coupole. Elle est prolongée au sud par un gavit dont la couverture était supportée par deux paires d'arcs se croisant à angle droit et appuyées sur les parois[6].
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Vestiges du bem de Sourp Astvatsatsin.
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Vestiges du portail méridional de Sourp Astvatsatsin.
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Portail occidental du gavit.
Notes et références
modifier- (en) « Restoration in Ushi's St. Sargis Monastery », sur Research on Armenian Architecture (consulté le ).
- (en) Agop Jack Hacikyan (dir.), The Heritage of Armenian Literature, vol. III : From the Eighteenth Century to Modern Times, Détroit, Wayne State University Press, (ISBN 978-0814332214), p. 114.
- Gérard Dédéyan (dir.), Histoire du peuple arménien, Toulouse, Éd. Privat, (1re éd. 1982), 991 p. [détail de l’édition] (ISBN 978-2-7089-6874-5), p. 43.
- (en) John Brady Kiesling, Rediscovering Armenia : An Archaeological/Touristic Gazetteer and Map Set for the Historical Monuments of Armenia, Erevan, , 71 p. (lire en ligne), p. 21.
- (de) Jasmine Dum-Tragut, Armenien: 3000 Jahre Kultur zwischen West und Ost, Trescher Verlag, 2008 (ISBN 978-3-89794-126-7), p. 181.
- Patrick Donabédian et Jean-Michel Thierry, Les arts arméniens, Éditions Mazenod, Paris, 1987 (ISBN 2-85088-017-5), p. 197.