Saint-Siméon-de-Bressieux

commune française du département de l'Isère

Saint-Siméon-de-Bressieux est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Saint-Siméon-de-Bressieux
Saint-Siméon-de-Bressieux
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Vienne
Intercommunalité Communauté de communes Bièvre Isère
Maire
Mandat
Éric Savignon
2020-2026
Code postal 38870
Code commune 38457
Démographie
Gentilé Saint-Siméonais
Population
municipale
3 029 hab. (2021 en évolution de +5,32 % par rapport à 2015)
Densité 161 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 19′ 45″ nord, 5° 15′ 44″ est
Altitude 378 m
Min. 337 m
Max. 627 m
Superficie 18,79 km2
Type Bourg rural
Unité urbaine Saint-Siméon-de-Bressieux
(ville isolée)
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de la Bièvre
Législatives Septième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Saint-Siméon-de-Bressieux
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Saint-Siméon-de-Bressieux
Géolocalisation sur la carte : Isère
Voir sur la carte topographique de l'Isère
Saint-Siméon-de-Bressieux
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Voir sur la carte administrative d'Auvergne-Rhône-Alpes
Saint-Siméon-de-Bressieux
Liens
Site web www.st-simeon-de-bressieux.fr

Ses habitants sont les Saint-Siméonais.

Géographie

modifier

Situation et description

modifier

Le village de Saint-Siméon-de-Bressieux est situé dans la vallée de Bièvre Valloire à 39,5 kilomètres au nord-ouest de Grenoble, à 53,1 kilomètres au nord-est de Valence et à 58,2 kilomètres au sud-est de Lyon[1]. Le territoire de la commune est implanté sur le talus septentrional du plateau boisé de Chambaran.

Géologie

modifier

Le territoire de Saint-Siméon-de-Bressieux se positionne dans la région naturelle de Bièvre-Valloire, une large vallée ouverte entre celle de l'Isère (au sud) et le cours du Rhône (à l'ouest) et dont la forme régulière en auge à fond plat suggère une origine glaciaire, ce que confirme la présence de dépôts morainiques[2]. Le territoire se positionne en limite septentrionale du plateau de Chambaran dont il jouxte les premiers reliefs.

Communes limitrophes

modifier
Communes limitrophes de Saint-Siméon de Bressieux
Sardieu La Côte-Saint-André Brézins
Châtenay Saint-Siméon de Bressieux Bressieux
Marnans Saint-Pierre-de-Bressieux

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 mm, irrégulièrement répartie en été[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 006 mm, avec 9,4 jours de précipitations en janvier et 6,4 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Grenoble-Saint-Geoirs », sur la commune de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs à 7 km à vol d'oiseau[5], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 915,1 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Hydrographie

modifier

Voies de communication

modifier

La limite nord de la commune, matérialisée par la route départementale D 519, longe les basses terres de la plaine de Bièvre. On accède au bourg par le nord ou le sud en empruntant la D 71, reliant La Côte-Saint-André à Saint-Marcellin via Roybon, tandis que la D 130 traverse la commune d'est en ouest depuis Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs et forme la Grande Rue dans la partie la plus dense du bourg.

Urbanisme

modifier

Typologie

modifier

Au , Saint-Siméon-de-Bressieux est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Siméon-de-Bressieux[Note 1], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols

modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (75,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (37,4 %), terres arables (30,6 %), zones urbanisées (13,3 %), forêts (13,2 %), prairies (4,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,7 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques naturels et technologiques

modifier

Risques sismiques

modifier

L'ensemble du territoire de la commune de Saint-Siméon-de-Bressieux est situé en zone de sismicité no 3 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique[15].

Terminologie des zones sismiques[16]
Type de zone Niveau Définitions (bâtiment à risque normal)
Zone 3 Sismicité modérée accélération = 1,1 m/s2

Risques d'inondation

modifier

Toponymie

modifier

"Sancti-Symeon-Styllite" au XIVe siècle, fut le premier nom donné au bourg, sans doute attribué par l'église puis le prieuré[17].

Histoire

modifier

Préhistoire et Antiquité

modifier

Époque contemporaine

modifier

La commune a longtemps été liée à l'activité de la soierie Girodon (1873-1934)[18].

L'usine-pensionnat Girodon fondée par Alphonse Girodon (1848-1909) en 1873, se compose de plusieurs bâtiments : L'usine avec les ateliers de tissage, le pensionnat en forme de "L" et de deux pavillons (ces derniers détruits en 1994). Le pensionnat pouvait accueillir jusqu'à une soixantaine de personnes. L'usine faisait travailler jusqu'à 972 ouvriers[19].

Directeurs de l'usine[20]

Année noms des directeurs
Jusqu'en 1891 Joseph Girodon
1891-1910 Joseph Billard
1910-1926 Joseph Lacua
1931 Francis Raquin
1933 Auguste Fanget

Politique et administration

modifier

Administration municipale

modifier

Liste des maires

modifier
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
- mars 1989 Joseph Perroud   Instituteur
mars 1989 août 2012[21] Gilles Perenon UMP  
octobre 2012 En cours Éric Savignon UDI Fonctionnaire

Population et société

modifier

Démographie

modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[23].

En 2021, la commune comptait 3 029 habitants[Note 2], en évolution de +5,32 % par rapport à 2015 (Isère : +2,71 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
1 4521 8722 0962 2772 2852 2682 2212 1151 997
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
1 9981 9631 9752 1872 4092 4282 4072 3102 349
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
2 3112 1731 8671 7711 6691 4931 6381 7461 774
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
1 8612 5272 6002 4372 4982 7102 7392 8082 887
2021 - - - - - - - -
3 029--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

modifier

La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

Équipement culturel et sportif

modifier

Médias

modifier

Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition Isère-Nord, un ou plusieurs articles à l'actualité de la communauté de communes, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.

Économie

modifier

Culture locale et patrimoine

modifier
L'étang des Essarts, dans l'Espace Naturel Sensible en Chambaran

Lieux et monuments

modifier
  • L'ancienne usine-pensionnat des soieries Girodon, édifiée entre 1873 et 1875, est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du . Ensemble remarquable de l'architecture industrielle du XIXe siècle mêlant le verre, le métal, la brique de terre cuite et la terre crue. Le pensionnat qui hébergeait les ouvrières durant la semaine est en effet construit selon la technique du pisé dont l'emploi était courant dans la région à l'époque. Propriété privée, le site ne peut être visité actuellement. Il est néanmoins possible d'observer une grande partie cette infrastructure, dont la verrière, depuis la Grande Rue du village[26],[27]. L'ensemble est une propriété privée, uniquement visible de l'extérieur.
  • Ancienne tannerie du XVIIe siècle au 22 impasse du Mollard. Cette maison construite en torchis et pans de bois a été restaurée dans le respect des techniques d'époque[28].
  • Châtelet du XVe siècle ; le château est reconstruit au XVIIe siècle.[précision nécessaire]
  • Église Saint-Siméon de Saint-Siméon-de-Bressieux

Patrimoine naturel

modifier

Patrimoine culturel

modifier
  • La Médiathèque Intercommunale[31]
  • La Commission Culturelle municipale de Saint Siméon de Bressieux a édité en 1989 le Calendrier Républicain de l 'an CXCVII (197)(=1989 dans le calendrier grégorien) pour célébrer le bicentenaire de la Révolution Française. Ce calendrier a été illustré avec le concours de peintres locaux.
Page de couverture du calendrier républicain de l' an 197 (de "l'ère des français") (=1989 du calendrier grégorien) édité par la Commission Culturelle Municipale de Saint Siméon de Bressieux

Personnalités liées à la commune

modifier
  • Paul Durand (1886-1960), docteur en médecine, spécialiste des pathologies exotiques, directeur de l'Institut Pasteur d'Athènes (1935-1936) et de Tunis (1949-1954), est né dans la commune[32].
  • Charles-Pierre-François Cotton (1825-1905), évêque de Valence à partir de 1875, opposant aux lois Ferry sur l'enseignement, est né dans la commune.
  • L'abbé Gervat (1867-1930), peintre, disciple de Jongkind, est né dans la commune.
  • Marcel Mariotte (1918-1981), docteur en médecine, résistant, commandant du bataillon de Chambaran (1943-1944), a été maire de la commune de 1953 à 1965, puis de 1976 à 1981. Le collège public de l'agglomération porte son nom.
  • Siméon le Stylite, dit Siméon l'Ancien est représenté sur une colonne au fond de la nef latérale de l'église de Saint-Siméon de Bressieux, sur un vitrail exécuté en 1887 par la maison Buche de Grenoble[33].

Héraldique

modifier

Saint-Siméon-de-Bressieux possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

Voir aussi

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier

Notes et références

modifier

Notes et cartes

modifier
  • Notes
  1. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

modifier
  1. « Distance orthodromique », sur Localisation Interactive Orthodromie et Navigation (LION 1969) (consulté le ).
  2. Site geoglaciaire.net, page "Origine de la Bièvre-Valloire", consulté le 18 février 2019
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Saint-Siméon-de-Bressieux et Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Grenoble-Saint-Geoirs », sur la commune de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Grenoble-Saint-Geoirs », sur la commune de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
  10. « Unité urbaine 2020 de Saint-Siméon-de-Bressieux », sur insee.fr (consulté le ).
  11. Insee, « Métadonnées de la commune de Saint-Siméon-de-Bressieux ».
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
  16. Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
  17. André Plank, L'origine des noms des communes du département de l'Isère, artès, , 159 p. (ISBN 978-2-910459-08-6), p. 133.
  18. Raymond Moyroud, La soierie Girodon à Saint Siméon de Bressieux (Isère), Grenoble, Presses Universitaires de Grenoble, , 56 p. (ISBN 2-7061-0742-1), p. 9.
  19. Archives départementales Isère, 138 M 15
  20. Raymond Moyroud, La soierie Girodon à Saint Siméon de Bressieux, Grenoble, Presses universitaires de Grenobles, , 56 p. (ISBN 2-7061-0742-1), P54.
  21. [1], Décès de Gilles Perenon
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. « Ancienne usine-pensionnat Girodon », notice no PA00117368, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  27. « Différentes vues du site de l'ancienne usine pensionnat Girodon sur le site du Ministère de la culture. », sur culture.gouv.fr (consulté le ).
  28. « Maison en torchis : contact et période d'ouverture », sur tourisme-Bievre Valloire (consulté le ).
  29. Espace Naturel Sensible en Chambaran
  30. Découvrez les Espaces Naturels Sensibles de l'Isère, www.isere.fr, p. 25 (consulté le 22 juillet 2014)
  31. La Médiathèque Intercommunale, Bièvre Isère Communauté, accès le 20 décembre 2015.
  32. « Notice biographique de Paul Durand », sur Institut Pasteur.
  33. André Plank, L'origine des noms des communes du département de l'Isère, Grenoble, artès, , 159 p. (ISBN 978-2-910459-08-6), p.133.