Saint-Symphorien-sur-Saône

commune française du département de la Côte-d'Or

Saint-Symphorien-sur-Saône est une commune française située dans le canton de Brazey-en-Plaine du département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.

Saint-Symphorien-sur-Saône
Saint-Symphorien-sur-Saône
L'embouchure du canal du Rhône au Rhin sur la Saône.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Beaune
Intercommunalité Communauté de communes Rives de Saône
Maire
Mandat
Aline Donatiello
2020-2026
Code postal 21170
Code commune 21575
Démographie
Population
municipale
328 hab. (2021 en évolution de −8,64 % par rapport à 2015)
Densité 42 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 06′ 12″ nord, 5° 18′ 17″ est
Altitude Min. 180 m
Max. 191 m
Superficie 7,9 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Brazey-en-Plaine
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Liens
Site web stsymphorien-saone.fr

Géographie

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Communes limitrophes

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Rose des vents Échenon Les Maillys Rose des vents
Saint-Usage
Losne
N Laperrière-sur-Saône
Samerey
O    Saint-Symphorien-sur-saône    E
S
Aumur (Jura) Abergement-la-Ronce (Jura)

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 h/an), un été chaud (18,5 °C), un air sec au printemps et en été et des vents faibles[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 899 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Tavaux Sa », sur la commune de Tavaux à 10 km à vol d'oiseau[3], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 868,7 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Saint-Symphorien-sur-Saône est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[7]. Elle est située hors unité urbaine[8] et hors attraction des villes[9],[10].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (67,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (55 %), forêts (15,5 %), prairies (14,4 %), eaux continentales[Note 1] (5,5 %), zones humides intérieures (4,4 %), zones urbanisées (4,2 %), zones agricoles hétérogènes (1,1 %)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire

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Origines, toponymie et étymologie

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Les origines de Saint-Symphorien-sur-Saône demeurent méconnues. Néanmoins, les traces d'une voie romaine et de formes agraires fossiles romaines dans la Bauche[12], ainsi que les restes d'une forge gallo-romaine, de culots de poteries, et de tuileaux, dans le coupis Delaitre[13], attestent de son existence dès cette époque.
Le village doit son nom à saint-Symphorien, noble d'Autun, décapité au IIe siècle par les Romains pour avoir refusé de se prosterner devant la statue de la déesse Cybèle[14].

Moyen Âge et Ancien Régime

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En 1046, l'église du village, placée sous le vocable de saint Symphorien, est donnée par l’archevêque de Besançon, Hugues Ier, au prieuré de Losne qui l'intègre dans son nullius dioecesis.
Les droits des religieux sont confirmés en 1264 par le pape Urbain IV[15].
En 1267, le duc de Bourgogne Hugues IV, échange avec le seigneur de Pagny, Hugues d’Antigny, plusieurs petites seigneuries contre Laperrière, Samerey, Saint-Seine-en-Bâche, ainsi que des terres à Échenon et à Foucherans, pour créer une châtellenie tampon entre le duché et le comté de Bourgogne.
Saint-Symphorien y est intégré en 1272, avec une partie des Maillys et de Franxault.
L'ensemble sera érigé en marquisat au XVIe siècle.
C'est donc Laperrière qui administre le village jusqu'à la Révolution[16].
En 1784, le prince de Condé, venant de Digoin, pose la première pierre du canal du Rhône au Rhin. Les travaux durent jusqu'en 1803 : outre le canal, deux ponts, une écluse, et des moulins à eau sont construits sur le territoire de Saint-Symphorien.

Révolution à fin du Second Empire (1789-1870)

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En 1789, Saint-Symphorien-Sur-Saône devient une commune. Jusqu’en 1792, le traitement des affaires courantes est effectué par délibération des habitants, comme il en était de coutume avant la Révolution. Les biens de la fabrique paroissiale, de l'église et d'un prêtre émigré sont nationalisés.
En 1792, le maire se substitue aux délibérations villageoises, un arbre de la liberté est planté, le village est renommé Bellevue-sur-Saône[17] et demande vainement son rattachement à Losne.
En 1793, l'élan de liberté hisse un manouvrier, Jean Lorimey, à la tête de la commune, en même temps que se meurt l'arbre de la liberté planté l'année précédente.
Durant le Premier Empire, la commune reprend son nom initial, et est rattachée au canton de Saint-Jean-de-Losne et à l'arrondissement de Beaune.
En 1832, une société de chargement et déchargement des péniches du canal est créée, avant d'être dissoute sous le Second Empire.
En 1844, la commune met en place un atelier de bienfaisance pour les indigents du village.
En 1848, les électeurs votent majoritairement pour Louis Napoléon Bonaparte, mais l'abstention avoisine les 40 %. La même année, le curé, jugé fanatique par certains habitants, fait déporter et licencier les instituteurs Chouave et Lucotte, qu’il dénonce comme socialistes.
En 1851, le coup de force de Louis-Napoléon Bonaparte est majoritairement approuvé, en dépit d'une forte abstention. En 1856, le curé est à son tour accusé, pour attentat à la pudeur contre des jeunes filles.
En 1857, et 1869, les candidats bonapartistes à la députation remportent les voix du village. Toutefois, le candidat opposant Magnin, propriétaire de bois dans la commune, gagne la majorité en 1861.
En 1863, après un vif débat, la maison Bretin est achetée par la commune pour y installer la nouvelle école.
En 1870, à la suite de la défaite des troupes françaises à Sedan, le village contribue à hauteur de 11 907 francs, à la réparation de guerre exigée par l'occupant prussien[18].

Troisième République (1870-1940)

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Lors des élections législatives de 1871, Saint-Symphorien-Sur-Saône est le seul village à la ronde, à voter pour le candidat de droite.
En 1882, la commune crée une petite bibliothèque populaire.
En 1903, les funérailles de Mme Chaube, veuve de l'instituteur déporté en 1852, sont prises en charge par l'association Libre Pensée, et créent la polémique dans le canton.
En 1912, les champs ravagés par les rongeurs sont dératisés.
En 1913, l'électrification du village est entamée.
En 1919, la commune compte 14 enfants morts pour la Patrie.
Entre 1935 et 1939, un garderie accueille les jeunes enfants du village.
Durant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands investissent la mairie, et des sabotages sont effectués sur l'écluse du canal et sur la route de Saint-Jean-de-Losne[18].

Depuis 1945

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En 1945, le village est libéré par les troupes débarquées en Provence.
À partir de la fin des années 1950 et du début des années 1960, l'eau courante fait son entrée dans les maisons de la commune[18]..
En 2004, la commune adhère à la communauté de communes Rives de Saône.

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1800 1802 Jacques Thielley    
1802 1813 Jean-Baptiste Lapostolle    
1813 1816 Jacques Michéa    
1816 1821 Claude Morel    
1821 1829 Jacques Michéa    
1829 1840 Jean-Baptiste Lespagnol    
1840 1845 Pierre Morel    
1845 1848 Jacques Lapostolle    
1848 1850 Jean-Baptiste Lapostolle    
1850 1852 Pierre Vachet    
1852 1856 Jacques Michéa    
1856 1865 Jean-Baptiste Lapostolle    
1865 1870 Jacques Morel    
1871 1876 Pierre Vachet    
1876 1876 François Vachet    
1876 1888 François Morlot    
1888 1893 François Vachet    
1893 1904 François Morlot    
1904 1908 Jules Vachet    
1908 1914 Jean-Baptiste Lapostolle (homonyme)    
1914 1929 Henri Vauchey    
1929 1935 Achille Chenevoy    
1935 1937 François Barbey    
1937 1944 Fernand Vachet    
1944 1965 Georges Charlemagne    
1965   Pierre Lapostolle    
mars 2008 22/08/2016 Marie-Josèphe Lottier   Retraitée
Les données manquantes sont à compléter.

Depuis le 1/09/2016 : nouveau maire : Aline DONATIELLO

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].

En 2021, la commune comptait 328 habitants[Note 2], en évolution de −8,64 % par rapport à 2015 (Côte-d'Or : +0,44 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1836 1841 1846 1851 1856
222422247333426481533515562
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
482439398374352356329338314
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
343352251253251235264243246
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021
231220252302306340361351328
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

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  • Voie romaine et formes agraires fossiles (La Bauche).
  • Canal du Rhône au Rhin (XVIIIe-XIXe s) et sa cabine design (XXe s) de 6 m de haut, réalisée par Didier Faustino et baptisée Dr Jekyll & Mr Hyde, en référence au récit de Robert Louis Stevenson, à cause de son architecture duale.
  • Croix de cimetière (XIXe s : 1871).
  • Église Saint-Symphorien (reconstruite au XIXe siècle).
  • Monument aux morts (XXe s).

Personnalités liées à la commune

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Notes et références

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  1. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Saint-Symphorien-sur-Saône et Tavaux », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Tavaux Sa », sur la commune de Tavaux - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Tavaux Sa », sur la commune de Tavaux - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  7. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  8. Insee, « Métadonnées de la commune ».
  9. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  12. Gérard Chouquer et Hans De Klijn, « Le finage antique et médiéval », revue Gallia, n°46, Paris, 1989.
  13. Jean Feuvrier, « Les voies romaines de la région de Dole », Bulletin archéologique du Comité des Travaux Historiques et Scientifiques, Paris, 1920
  14. Guy Souillet, « Saint-Symphorien dans la toponymie », Annales de Bretagne, n°66, 1959
  15. Claude Courtépée, Description du duché de Bourgogne, tome 2, Causse, Dijon, 1777 (1re édition)
  16. Serge Chenevoy, Villages d'Outre-Saône : Histoire de Laperrière-sur-Saône-Samerey-St-Seine-en-Bâche-St-Symphorien-sur-Saône, livre I, imprimerie de la coopérative ouvrière, Dijon, 1982
  17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Symphorien-sur-Saône », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  18. a b et c Chenevoy Serge, Villages d'Outre-Saône : Histoire de Laperrière-sur-Saône-Samerey-St-Seine-en-Bâche-St-Symphorien-sur-Saône, livre II, imprimerie de la coopérative ouvrière, Dijon, 1982
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Articles connexes

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Liens externes

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