Saint-Thurien (Finistère)

commune française du département du Finistère

Saint-Thurien [sɛ̃tyʁjɛ̃] est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Saint-Thurien
Saint-Thurien (Finistère)
La place du centre.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Quimper
Intercommunalité Quimperlé Communauté
Maire
Mandat
Christine Kerdraon
2020-2026
Code postal 29380
Code commune 29269
Démographie
Gentilé Thuriennois
Population
municipale
1 016 hab. (2021 en évolution de −1,07 % par rapport à 2015)
Densité 47 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 57′ nord, 3° 38′ ouest
Altitude Min. 22 m
Max. 166 m
Superficie 21,41 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Quimperlé
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Quimperlé
Législatives Huitième circonscription
Localisation
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Saint-Thurien
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Saint-Thurien

Toponymie

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En 1278, Saint-Thurien est mentionné pour la première fois sous la forme Saincthourchan[1], Sainct Tourhan en 1599, Sainct Tourhan 1599, Saint Thurien en 1669[2].

Saint-Thurien ou Saint-Turien est issu d'un nom de chapelle, d'église ou de lieu dédié à saint Gourien ou saint Turiau.

Géographie

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Situation

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La commune de Saint-Thurien est située au sud-est du Finistère. La commune se trouve à vol d'oiseau à 11 km au nord-ouest de Quimperlé, à 30 km au nord-ouest de Lorient, à 35 km à l'est de Quimper, à 80 km au sud-est de Brest et à 83 km à l'est de la Pointe du Raz.

Communes limitrophes de Saint-Thurien
(dans le sens des aiguilles d'une montre en partant du Nord)
Scaër Guiscriff Querrien
Bannalec Saint-Thurien (dans le sens des aiguilles d'une montre en partant du Nord) Querrien
Bannalec Mellac Querrien

Relief et hydrographie

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Son territoire est vallonné et s'étage entre 22 mètres (la vallée de l'Isole à son point le plus bas) et 166 mètres d'altitude (au nord-ouest au voisinage du village de Kerviguen). Il est bordé à l'ouest et au sud par l'Isole, une rivière dont le cours sinueux décrit des méandres plus ou moins larges. Cette rivière coule au fond d'une vallée boisée et profonde d'une cinquantaine de mètres. Au nord coule un de ses affluents, le ruisseau de Saint-Éloi. La rivière Isole sert de frontière naturelle entre la commune de Saint-Thurien et les communes de Scaër, Bannalec et Mellac. Le bourg occupe une position centrale au sein du finage et se situe à une altitude comprise entre 100 et 120 mètres. La commune est située sur une des grandes failles du Massif armoricain allant de Nantes à la Pointe du Raz.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[4]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur  », exposée à un climat médian, à dominante océanique[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 109 mm, avec 15,4 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lanvénégen à 8 km à vol d'oiseau[6], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 215,0 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Saint-Thurien est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Quimperlé, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[11]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols

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Le tableau ci-dessous présente l' occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

Occupation des sols en 2018
Type d’occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Tissu urbain discontinu 1,9  % 40
Terres arables hors périmètres d'irrigation 39,0 % 833
Prairies et autres surfaces toujours en herbe 0,7 % 15
Systèmes culturaux et parcellaires complexes 35,3 % 755
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 11,8 % 253
Forêts de feuillus 11,3 % 241
Source : Corine Land Cover[14]

Morphologie urbaine

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Le Bourg constitue l'agglomération principale. Le reste de la population se disperse dans une cinquantaine de lieux-dits et écarts[15].

Histoire

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Préhistoire et Antiquité

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Des toponymes de lieux-dits comme Kerroux (un relais en brique rouge sur une ancienne voie romaine), Magourou (du breton maguer, poste militaire) ou Ty-Rodou (vieux chemin) illustrent une occupation humaine à l'époque gallo-romaine, la région étant alors le fundi[Note 2] d'Yulac.

Origine de la paroisse

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Saint-Thurien semble être un ancien démembrement de la vaste paroisse (une ploue de l'Armorique primitive) de Niulac ou Yuliac (de Yulacum ou domaine de Jules), d'une superficie de 12 000 ha (son suffixe -ac montre l'origine gallo-romaine de la plebs Niulac[16]) qui englobait les territoires actuels des communes de Querrien, Saint-Thurien, Locunolé et Tréméven[17].

Le XIe siècle

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1030: Le cartulaire de l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé cite le bourg de Bannalec dans une charte sous la dénomination de plebs banadluc et évoque deux "villes parochialles" (trèves) attachées à ce bourg : Treu Tabalac (Trebalay en Bannalec) et Treu Guennou (Trévennou en Saint Thurien). Le comte de Cornouaille Alain Canhiart a cédé ces deux hameaux à l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé pour la remercier de son appui dans son conflit avec le comte de Léon. À la Révolution la trève de Trévennou est annexée par Saint-Thurien.

Le XVe siècle

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En 1426, lors de la réformation des fouages du duché de Bretagne, Saint-Thurien et Trevennou [Trévenou] formaient deux paroisses distinctes. À cette époque le seigneur de Quimerch en Bannalec était seigneur supérieur de l'ensemble de la paroisse de Saint-Thurien à l'exception de 3 villages. L'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé exerçait son autorité sur l'ensemble de la paroisse de Trévenou dont elle avait la plupart des fonds des villages. La paroisse de Trévenou était composée des villages suivants : la ville paroissiale de Trefguennou, Le Clueziou (Le Cleuziou), Kercaznevet (Kerganet), Le Fauoedic (Le Faouedic), Kersaraguen (Kersaliguen), Kerliver Pontgroach (Pont Croac'h), Helles (Hellez), Kerozerch (Kermal). La paroisse de Saint-Thurien était composée des villages suivants : Quillors (Quilos), Quelenech (Quelennec), Le Magorerou (Magorou), Lusurian (Luzurien), Le Roez (Le Roué), Prat Rivallen (Prajoual), Le Kerbihan (Kerbihan), Keraezri (Kerhenry), Kerauffroy (Kerboudou), Kerpierres (Kerberes), Rosdraennec (Rostrennec)[18].

Le XVIIe siècle

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Le monument aux morts de Saint-Thurien, le calvaire et la stèle christianisée dite du Père Maunoir situés près de l'église (carte postale ancienne).

Vers 1645 de fâcheuses rumeurs parvinrent aux oreilles de l'évêque de Quimper concernant sa paroisse de Saint-Thurien : le recteur y vivait en concubinage notoire et le vicaire y avait scandaleusement célébré la messe dans l'une des nombreuses auberges du bourg. L'année suivante il demanda au prédicateur Julien Maunoir et à son équipe de missionnaires de s'y rendre[19]. Les paroissiens, le recteur à leur tête, cailloux en mains, signifièrent aux missionnaires qu'ils n'avaient rien à y faire et les chassèrent. En guise de punition la paroisse rebelle fut frappée pendant deux années d'interdit religieux par l'évêque. Le père Maunoir revint dix-sept ans plus tard en 1663 effectuer une nouvelle mission dans la paroisse. Celle-ci se solda par un succès. Pour sceller la réussite de la seconde mission une croix fut érigée au sommet de la stèle haute gauloise située près de la sacristie. Depuis, elle est surnommée la stèle du Père Maunoir[20].

En 1680, Messire Joseph Hyacinthe de chef et nom de Tinténiac[Note 3], chevalier seigneur de Quimerch, Lamarre, Moguel, Le Combout, Livinot, Garsgadec et autres lieux demeurant en son manoir de Quimerch, paroisse de Bannalec, déclare être le seul prééminencier et supérieur après le roi en l'église paroissiale dudit Saint-Thurien et avoir plusieurs écussons et ses armes tant aux vitres et murailles que charpente de la dite église[21].

L'église paroissiale est reconstruite en 1683, remplaçant l'église antérieure qui datait du haut Moyen Âge[22].

Le XVIIIe siècle

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Stèle christianisée dite du Père Maunoir dont la croix est maintenant cassée.

Un arrêté du parlement de Bretagne en date du 7 août 1719 interdit tout enterrement dans les églises et chapelles publiques pour des raisons de salubrité. Mais cet arrêté suscita le mécontentement d'une partie de la population. C'est ainsi que le à l'enterrement de Gillette Ropers du village de Cuz en Querrien, le recteur de Querrien fut insulté par Gilles Ropers, sonneur de cloches de Saint-Thurien et par un groupe de filles, également de Saint-Thurien[23].

En 1759 la paroisse de Saint-Thurien devait chaque année fournir 12 hommes pour servir de garde-côtes[24].

Une petite école fonctionnait alors à Saint-Thurien, ouverte 4 heures par jour (2 heures le matin et 2 heures l'après-midi) et 5 jours par semaine. On y apprenait l'histoire biblique mais aussi à lire, à écrire, à compter en français et en breton. C'est probablement pour cette raison que le premier maire de la commune, Louis Derrien, écrivait un français très convenable[25].

Révolution française

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Le les paroissiens de Saint-Thurien se réunissent sur convocation du roi pour dresser le cahier de doléances de leur paroisse. Ils réclament notamment la fin des corvées de grand chemin qui les empêchent de vaquer à leur récolte ainsi que l'abolition du tirage au sort pour la milice, la possibilité d'aller moudre son grain à tel moulin que l'on voudra (donc la fin des banalités) et la cessation du logement des troupes et des fournitures aux casernes. Alors que Saint-Thurien avait droit à deux délégués, la paroisse n'en désigne qu'un, le cultivateur Louis Derrien, pour la représenter à Quimperlé à l'assemblée de la sénéchaussée et y apporter son cahier de doléances.

À la date du , c'est un dénommé Le Goff qui est maire de Saint-Thurien (le premier maire élu ?), et Thépaut est procureur de la commune[26].

En 1791 le premier maire de Saint-Thurien est Louis Derrien[Note 4] ; il fut l'un des 26 administrateurs du Finistère, qui furent guillotinés (notamment pour avoir levé des troupes pour protéger les Girondins), place du Château à Brest le 3 prairial an II ().

En 1799 François Derrien[Note 5], originaire de Saint-Thurien, prêtre réfractaire, vicaire de Saint-Corentin en Carnoët en 1793 et ensuite en clandestinité, fut arrêté alors qu'il se cachait chez Louis Charpentier (lequel fut aussi arrêté) dans le hameau de Kerganet ; le prêtre fut condamné le 4 prairial an VII () à la déportation à l'Île de Ré ; libéré le et par la suite nommé le 1er messidor an XII () desservant de Saint-Thurien où il mourut le [27].

Le premier recensement nominatif de la population masculine en 1800 nous permet de savoir que l'on dénombrait alors à Saint-Thurien 175 cultivateurs, 37 domestiques, 35 journaliers, 8 sabotiers, 8 tailleurs, 6 tisserands, 6 conscrits, 5 meuniers, 4 maréchaux, 3 menuisiers, 1 charron, 1 boucher, 1 notaire, 1 cordonnier, 1 fournier et 2 écoliers en pension à Quimperlé.

Le XIXe siècle

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L'église Saint-Thurien, de style néo-roman.

Au début du XIXe siècle, l'occupation des sols de la commune d'après le cadastre est la suivante : on compte 924 hectares de landes et de friches (43 % des terres), 908 hectares de terres labourables (42 % des terres), 186 hectares de prés et de pâturages (9 % des terres), 38 hectares de bois (1,8 % des terres), 10 hectares de terrains bâtis (moins de 1 % des terres) et 75 hectares de contenances non imposables (terres en indivision)[28].

Un recensement effectué en 1831 révèle une très faible pénétration de la langue française puisque seulement 0,4 % de la population de la commune peut le lire et l'écrire en raison de l'absence d'école (celle qui existait à la fin de l'Ancien Régime a fermé pendant la Révolution française) ; pendant la majeure partie de ce siècle les deux-tiers des membres du Conseil municipal ne savent pas signer leur nom. L'alcoolisme sévit (Saint-Thurien possède 17 auberges vers le milieu du XIXe siècle et l'état des routes est alors pitoyable[25].

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Saint-Thurien en 1853 :

« Saint-Thurien ; commune qui nous semble omise par Ogée. (...) Principaux villages : le Lanjou, Quelennec, Kerbiriou, Troizol, Kervenou, le Cleuziou, le Poullet, Kerprima, Kertaliquen. Chapelle Saint-Pierre.Superficie totale 2 141 hectares, dont terres labourables 908 ha, prés et patrurages 186 ha, bois 38 ha, landes et incultes 924 ha (...). Moulins : 5. La rivière d'Isole sert en partie de limite sud. Géologie : granite. On parle le breton[29]. »

Un rapport de l'inspecteur d'académie signale en 1880 que la commune de Saint-Thurien fait partie des six communes du département du Finistère « encore dépourvues de tout moyen d'instruction »[30]. Le maire François Pustoch fait ouvrir un bâtiment comprenant la mairie et deux écoles.

L'église paroissiale est entièrement reconstruite à la fin de ce siècle. L'édifice précédent datait des XVe siècle et XVIe siècle et avait fait l'objet d'une restauration en 1683. Il s'agit de la dernière réalisation de l'architecte diocésain Joseph Bigot. Le nouvel édifice, d'une extrême froideur, semble dépourvu de style. Le nouveau clocher est édifié en 1897[25].

Le XXe siècle

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La Belle Époque

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Deux foires furent créées à Saint-Thurien, les 3e mercredi de février et de décembre, par un arrêté du préfet du Finistère en date du [31].

En réponse à une enquête épiscopale organisée en 1902 par François-Virgile Dubillard, évêque de Quimper et de Léon en raison de la politique alors menée par le gouvernement d'Émile Combes contre l'utilisation du breton par les membres du clergé, le recteur de Saint-Thurien écrit : « Aujourd'hui les enfants vont en général à l'école. Quelques-uns cependant, pour une raison ou pour une autre, n'y vont pas et ne reçoivent aucune instruction »[32].

Un nouveau cimetière est aménagé en 1902 sur la route de Scaër, remplaçant l'ancien qui se trouvait dans le placître entourant l'église, lequel conserva des tombes pendant une trentaine d'années[25].

Habitants en costume traditionnel posant près d'un vieux puits à Saint-Thurien au début du XXe siècle.

La Première Guerre mondiale

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Le monument aux morts.

La Première Guerre mondiale fait 101 morts (chiffres du monument aux morts) et de nombreux blessés sur la commune[33]. Pendant la guerre un journal ira jusqu'à titrer : "Les affamés de Saint-Thurien", en raison de la fermeture des boulangeries due à la pénurie de farine. La guerre a en effet vidé les campagnes de ses bras pour les travaux des champs.

Le jour de l'armistice une grande fête spontanée se déroula dans le bourg ; les cloches sonnèrent à toute volée et on brûla une effigie du kaiser Guillaume II, considéré comme le responsable de la guerre[25].

L'Entre-deux-guerres

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Saint-Thurien : l'arrivée par la route de Bannalec (carte postale A. Waron, vers 1920).

Le monument aux morts fut inauguré le dimanche , en présence d'« une foule nombreuse. Toutes les fenêtres étaient pavoisées », en présence du sous-préfet de Quimperlé et de Jean Jadé, député. Une cérémonie funèbre fut organisée dans l'église paroissiale. L'après-midi « diverses attractions retinrent la foule, qui ne se retira qu'après une très brillante retraite aux flambeaux »[34].

En 1932, la construction d'une centrale hydroélectrique sur l'Isole, utilisant une chute d'eau de 51,40 mètres grâce à un barrage construit au lieu-dit « Le Roch » et permettant une production électrique annuelle de 8 millions de kilowatts est décidée. L'aménagement comprend une prise d'eau partant du barrage, installée sur la rive droite de l'Isole, capable de prélever 5 000 litres d'eau par seconde et un canal d'amenée en tunnel long de 1 315 mètres, prolongé par une partie à ciel ouvert de 610 mètres de long. Cette installation est à cheval sur les communes de Scaër, Saint-Thurien et Bannalec[35].

Plusieurs incendies criminels se produisirent à Saint-Thurien en 1932[36].

En juin 1934 150 cultivateurs de Saint-Thurien se réunirent pour chercher les moyens de lutter contre la mévente des produits de la terre et des bestiaux ; « la campagne des petits pois menace de devenir désastreuse » ; ils sont « convaincus que les usiniers entendront les plaintes des récoltants » et désignèrent quatre délégués pour s'organiser avec ceux des communes voisines pour créer une fédération de syndicats communaux « chargée de se mettre en relation avec les usiniers de la région »[37].

La Seconde Guerre mondiale

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Le monument aux morts de Saint-Thurien porte les noms de 15 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[33].

L'après Seconde Guerre mondiale

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Deux soldats originaires de Saint-Thurien (J. Charpentier et P. Evain) sont morts pour la France pendant la guerre d'Algérie[33].

En 1964 l'usine de conserverie Peny est transféré de Bannalec sur la rive gauche de l'Isole, côté Saint-Thurien. Aujourd'hui, les installations de l'usine occupent les deux rives, mais le siège social est côté Saint-Thurien. Cette usine, propriété du groupe agroalimentaire CECAB, produit des conserves de légumes et des plats cuisinés.

Population et société

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Démographie

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Évolution démographique

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[39].

En 2021, la commune comptait 1 016 habitants[Note 6], en évolution de −1,07 % par rapport à 2015 (Finistère : +1,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 2001 2608829729211 0881 1151 1151 125
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 0911 1151 2001 1581 2191 2661 4231 5121 656
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 6791 7051 7911 7421 6271 5681 5091 4031 264
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
1 2011 0549679258838438699971 026
2021 - - - - - - - -
1 016--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[40] puis Insee à partir de 2006[41].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

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La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,3 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (32,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 25,0 % la même année, alors qu'il est de 29,8 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 517 hommes pour 520 femmes, soit un taux de 50,14 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,41 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[42]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,4 
90 ou +
1,4 
6,6 
75-89 ans
10,9 
16,0 
60-74 ans
14,7 
22,1 
45-59 ans
20,0 
19,9 
30-44 ans
19,5 
14,3 
15-29 ans
13,0 
20,8 
0-14 ans
20,5 
Pyramide des âges du département du Finistère en 2021 en pourcentage[43]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,7 
90 ou +
2,2 
7,8 
75-89 ans
11,5 
19,2 
60-74 ans
20,1 
20,8 
45-59 ans
19,7 
17,7 
30-44 ans
16,6 
17,1 
15-29 ans
14,7 
16,8 
0-14 ans
15,2 

Politique et administration

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La mairie.
Liste des maires successifs[44]
Période Identité Étiquette Qualité
1945 1958 Louis Ferrec[Note 21]   Cultivateur. Chevalier de la Légion d'honneur.
1958 1959 Corentin Hervé[Note 22]    
1959 1983 Marcel Gaonac'h[Note 23] SFIOPS Instituteur public.
1983 2014 Joël Derrien PS Conseiller général (2008-2015)
2014 2014 Bruno Jaffré   Éleveur laitier. Démissionne en novembre 2014[45].
2014 2020 Jean-Pierre Guilloré DVG Cadre commercial Retraité. Décide en 2020 de ne pas se représenter[46].
2020 En cours Christine Kerdraon   Adjointe au maire lors du mandat municipal précédent[47].

Économie

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La conserverie Peny.

La grosse conserverie Peny située sur les rives de l'Isole, avec 340 salariés, est le principal employeur de la commune.

Langue bretonne

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Son nom breton est Sant-Turian. L’adhésion à la charte Ya d'ar brezhoneg a été votée par le Conseil municipal le 8 juillet 2013.

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Édifices religieux

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Le calvaire du plâcitre de l'église paroissiale.
  • Église Saint-Thurien : Il s'agit d'un édifice moderne, datant de la seconde moitié du XIXe siècle.

Il existait autrefois d'autres édifices religieux sur le territoire de la commune de Saint-Thurien.

  • La chapelle Saint-Pierre, située à Trevennou et détruite au début du XIXe siècle.
  • La chapelle Saint Salver située au village de Kerbihan.
  • La chapelle Saint Roch.

Moulins

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  • Le moulin Neuf : Ce moulin a été construit après 1828. Il ne figure pas sur le cadastre napoléonien.
  • Le moulin Richet (1524) : Ce moulin s'appelait à l'origine moulin de Crechquileriou et dépendait de la seigneurie de Quimerch. Par la suite il dépend de la seigneurie de Gossal qui a appartenu de 1656 à 1683 à Messire Louis Richer, prêtre.
  • Le moulin Trédalou (1780) : Ce moulin dépendait du manoir de Guirsout en Guiscriff. Il a été longtamps abandonné puis reconstruit au XVIIIe siècle.
  • Le moulin de Saint Eloi (1671) : Ce moulin était celui de la seigneurie de Brenilliau en Scaër qui possédait des convenants dans les villages de Magorou et Luzurien.
  • Le moulin de Pont Croac'h (1539) : Ce moulin était celui de l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé. Les domaniers de l'abbaye devaient jusqu'à la Révolution y faire moudre leur grain[18].

Croix et calvaires

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  • Le calvaire (XVIe siècle) situé sur le placitre de l'église.
  • La croix de Kersaint
  • La croix de Kerboudou (XVIe siècle)
  • La croix de Kergall (XVIe siècle)
  • La croix du cimetière (XVIe siècle)

Personnalités liées à la commune

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  • Jean-Marc Bideau, coureur cycliste professionnel de l'Équipe cycliste Bretagne-Séché Environnement.
  • Louis Derrien, cultivateur né à Saint-Thurien vers 1756, est élu administrateur du Département du Finistère en juin 1790 ; en 1791, il est notaire; à l'automne 1792, il est élu administrateur du Finistère : avec les autres administrateurs du Département, il prend des positions en faveur des Girondins, attitude "fédéraliste" qui lui vaut d'être parmi les 26 administrateurs du Finistère condamnés à mort par le Tribunal Révolutionnaire de Brest, et exécutés, le 3 prairial an II / 22 mai 1794[48].
  • Charles Cotonnec (né à Saint-Thurien le 22 avril 1876[49], décédé à Paris en 1935), médecin, fut directeur de l'hôpital de Quimperlé, fonda une clinique privée dans cette ville, et est surtout connu pour avoir soutenu la lutte bretonne ou Gouren, l'avoir codifiée et avoir été un fondateur de la FALSAB. Bretonnant, il fut aussi poète, publiant ses œuvres notamment dans une maison d'édition qu'il avait créée, Armorica.

Jumelages

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Saint-Thurien est jumelée avec le village irlandais de Kilmacow.

Notes et références

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  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Un fundi est un domaine agricole de l'époque gallo-romaine.
  3. Joseph Hyacinthe de Tinténiac, né en 1655, décédé en 1733.
  4. a et b Louis Derrien, né le au village de Kerboudou en Saint-Thurien, 29380, décédé le à Brest.
  5. François Derrien, né le à Saint-Thurien.
  6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  7. Jean Le Pustoch, né le à Saint-Thurien, décédé le 12 nivôse an XIII () à Saint-Thurien
  8. François Le Goff, baptisé le à Saint-Thurien, décédé le à Kerbiriou en Saint-Thurien.
  9. René Daniel, né le à Scaër, décédé le à Querrien.
  10. Bertrand Le Goff, né le à Saint-Thurien, décédé le à Saint-Thurien.
  11. Thomas Le Bris, né le à Bannalec, décédé le à Saint-Thurien.
  12. Jean François Le Pustoc'h, né le à Saint-Thurien, décédé le à Crozuel en Saint-Thurien.
  13. Mathieu Le Beux, né le au Trévoux, décédé le au Guernic en Saint-Thurien.
  14. Yves Favennec, né le à Saint-Thurien, décédé le au bourg de Saint-Thurien.
  15. Probablement Louis Le Pustoc'h, né le à Saint-Thurien, décédé le à Saint-Thurien.
  16. René Le Valegant, né le à Saint-Thurien, décédé le à Moustoir Saint-Cado en Bannalec.
  17. François Buquen, né le à Saint-Thurien, décédé le à Kerbail en Saint-Thurien, décédé le à Kerbail en Saint-Thurien.
  18. Joseph Cotonnec, né le à Saint Thurien, décédé le à Saint-Thurien.
  19. Probablement Yves Louis Le Gall, né le à Saint-Thurien, décédé le à Saint-Thurien.
  20. François Pustoc'h, né le à Croshuel en Saint-Thurien, décédé le à Saint-Thurien.
  21. Louis Ferrec, né le à Saint-Thurien, décédé le au bourg de Saint-Thurien.
  22. Corentin Hervé, né le à Loge ar Bleis en Saint Thurien, décédé le à Kerbihan en Saint Thurien.
  23. Marcel Gaonac'h, né le à Lojou en Saint-Thurien, décédé le à Quimperlé.

Références

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  1. Hervé Abalain, Noms de lieux bretons, Paris, Editions Jean-paul Gisserot, , 126 p. (ISBN 978-2-87747-482-5 et 2-87747-482-8, lire en ligne), p. 112.
  2. « Étymologie et Histoire de Saint-Thurien », sur infobretagne.com (consulté le ).
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
  6. « Orthodromie entre Saint-Thurien et Lanvénégen », sur fr.distance.to (consulté le ).
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  8. « Station Météo-France « Lanvenegen » (commune de Lanvénégen) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  10. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  11. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Quimperlé », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « Données statistiques sur les communes de Métropole; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
  15. De Quimperlé aux Montagnes Noires, Pierre Hollocou, ancien Professeur d'histoire et de géographie, et Jean-Yves Plourin, Maître de conférence à l'UBO de Brest, Emgleo Breiz, 2006, (ISBN 2-911210-59-X).
  16. Yves Le Gallo, Le Finistère de la Préhistoire à nos jours, éditions Bordessoules, (ISBN 2-903504-37-7), page 105.
  17. Marcel Cado, Monographie sur la commune de Querrien, Liv'Éditions, Lonrai, 1998.
  18. a et b Pierre Hollocou et Jean-Yves Plourin Les noms de lieux et leur histoire De Quimperlé aux montagnes noires, Emgleo Breiz, 2007.
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  20. topic-topos
  21. [Archives Nationales cote AN P1700 page 28 Terriers Quimperlé]
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  29. A. Marteville et P. Varin, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, t. 2, Rennes, Deniel, (lire en ligne), page 879.
  30. "Rapports et délibérations / Conseil général du Finistère", août 1880, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5668228b/f436.image.r=Kergloff
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  39. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  40. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  41. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  42. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Saint-Thurien (29269) », (consulté le ).
  43. Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département du Finistère (29) », (consulté le ).
  44. site officiel de la commune de Saint-Thurien
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  46. « Municipales 2020 : à Saint-Thurien, Jean Pierre Guilloré ne se représente pas », Journal Le Télégramme,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  47. « Christine Kerdraon, maire de Saint-Thurien : « Aujourd’hui, le mandat est réellement lancé » », Journal Le Télégramme,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  48. Archives Départementales du Finistère : 10 L 135.
  49. [1]

Voir aussi

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Article connexe

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Liens externes

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