Sainte-Sévère-sur-Indre

commune française du département de l'Indre

Sainte-Sévère-sur-IndreÉcouter est une commune française située dans le département de l'Indre, en région Centre-Val de Loire.

Sainte-Sévère-sur-Indre
Sainte-Sévère-sur-Indre
L'hôtel de ville en 2012.
Blason de Sainte-Sévère-sur-Indre
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Indre
Arrondissement La Châtre
Intercommunalité Communauté de communes de La Châtre et Sainte-Sévère
Maire
Mandat
François Daugeron
2020-2026
Code postal 36160
Code commune 36208
Démographie
Gentilé Sévérois
Population
municipale
775 hab. (2021 en évolution de −2,52 % par rapport à 2015)
Densité 30 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 29′ 15″ nord, 2° 04′ 19″ est
Altitude Min. 222 m
Max. 342 m
Superficie 26,03 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de La Châtre
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
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Sainte-Sévère-sur-Indre
Géolocalisation sur la carte : France
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Sainte-Sévère-sur-Indre
Géolocalisation sur la carte : Indre
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Sainte-Sévère-sur-Indre
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
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Sainte-Sévère-sur-Indre
Liens
Site web sainte-severe-sur-indre.fr

Géographie

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Localisation

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La commune est située dans le sud-est[1] du département, dans la région naturelle du Boischaut Sud.

Les communes limitrophes[1] sont : Pouligny-Notre-Dame (4 km), Pouligny-Saint-Martin (5 km), Feusines (5 km), Vigoulant (5 km), Pérassay (6 km), Sazeray (7 km), La Motte-Feuilly (7 km) et Briantes (9 km).

Les communes chefs-lieux[1] et préfectorales sont : La Châtre (12 km), Châteauroux (46 km), Issoudun (52 km) et Le Blanc (79 km).

Carte
Localisation de la commune de Sainte-Sévère-sur-Indre

Hameaux et lieux-dits

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Les hameaux et lieux-dits de la commune sont : Villaines, Chareilles et Villebard[2].

Géologie et hydrographie

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La commune est classée en zone de sismicité 2, correspondant à une sismicité faible[3].

La topographie, accidentée au sud du village, est au contraire assez plane au nord, en allant vers la Châtre. Dans un paysage de haies et de bouchures typique du Boischaut Sud, le village ouvre la porte au Massif central avec la présence du plateau du bas Berry au sud de la commune avec des points à plus de 400 m d'altitude en se rapprochant du département de la Creuse.

Hydrographie

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Le territoire communal est arrosé par la rivière Indre[2].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 868 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 7,4 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 843,9 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Statistiques 1991-2020 et records STE-SEVERE (36) - alt : 302m, lat : 46°29'17"N, lon : 2°03'59"E
Records établis sur la période du 01-01-1941 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,6 1,3 3,3 5,3 8,7 12,1 13,9 13,9 10,5 8,4 4,6 2,2 7,2
Température moyenne (°C) 4,8 5,3 8,3 10,8 14,5 18,1 20,2 20,3 16,5 12,9 8,2 5,5 12,1
Température maximale moyenne (°C) 8 9,2 13,3 16,4 20,3 24,1 26,6 26,7 22,4 17,5 11,9 8,7 17,1
Record de froid (°C)
date du record
−19,4
16.01.1985
−18,5
15.02.1956
−13,8
01.03.05
−6,4
04.04.1973
−11
04.05.1942
0,4
07.06.1969
4
28.07.1972
2,1
06.08.1942
−2
27.09.1972
−8
14.10.1960
−11,6
28.11.1942
−16,4
10.12.1967
−19,4
1985
Record de chaleur (°C)
date du record
19,9
01.01.23
24
27.02.19
29,8
25.03.1955
31
30.04.05
34
27.05.05
41
29.06.19
41,4
23.07.19
41,6
18.08.12
36,6
04.09.23
33,2
02.10.23
26,4
07.11.15
22,6
03.12.1985
41,6
2012
Précipitations (mm) 69,9 61,1 59,1 71,5 84 65,1 62,7 65,1 71,9 78,3 76,8 78,4 843,9
Source : « Fiche 36208001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base


Voies de communication et transports

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Voies routières

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Le territoire communal est desservi par les routes départementales : 26, 26D, 26E, 36, 54, 71H, 84, 110, 117 et 917[9].

Transports en commun

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La gare ferroviaire la plus proche est la gare de Lavaufranche[9], à 26 km.

Sainte-Sévère-sur-Indre est desservie par les lignes F et G du Réseau de mobilité interurbaine[10].

L'aéroport le plus proche est l'aéroport de Châteauroux-Centre[9], à 53 km.

Le territoire communal est traversé par : le sentier de grande randonnée 46[2], le sentier de grande randonnée 654[2] et par le sentier de grande randonnée de pays : Sur les pas des maîtres sonneurs[2].

Logement

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Le tableau ci-dessous présente le détail du secteur des logements en 2015[11] de la commune :

Date du relevé 2015
Nombre total de logements 513
Résidences principales 70,7 %
Résidences secondaires 10,5 %
Logements vacants 18,8 %
Part des ménages propriétaires de leur résidence principale 73,5 %

Urbanisme

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Typologie

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Au , Sainte-Sévère-sur-Indre est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13] et hors attraction des villes[14],[15].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (82,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (35,9 %), prairies (29,4 %), terres arables (16,2 %), forêts (16,2 %), zones urbanisées (2,3 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs

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Le territoire de la commune de Sainte-Sévère-sur-Indre est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[17]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[18].

Risques naturels

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Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment les Palles, l'Indre et la Taisonne. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999[19],[17].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Sainte-Sévère-sur-Indre.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 50,4 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (84,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 464 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 65 sont en aléa moyen ou fort, soit 14 %, à comparer aux 86 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[20],[21].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[17].

Risque particulier

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Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Sainte-Sévère-sur-Indre est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[22].

Toponymie

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Senta Sevèra est le nom de la commune en occitan marchois, qui se trouve à la limite nord du domaine de la langue occitane où les parlers sont influencés par le français voisin.

Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom d'Indre-Source. En 1893, la commune, précédemment nommée simplement Sainte-Sévère devient Sainte-Sévère-sur-Indre[23].

Ses habitants sont appelés les Sévérois[24].

Histoire

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Préhistoire

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Les environs de Sainte-Sévère révèlent régulièrement d'assez nombreux éléments archéologiques indiquant une activité humaine préhistorique, sans toutefois permettre l'identification de sites occupés de longue durée, comme c'est le cas plus à l'ouest, dans la vallée de la Creuse notamment. On peut noter que la région de Sainte-Sévère paraît propice à une vie préhistorique (nombreux vallons encaissés et rocheux, nombreux cours d'eau, faune et flore riches et variées).

Antiquité

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La région de Sainte-Sévère livre également des vestiges de l'Âge du bronze, et recèle des sites pouvant remonter à cette période (entre autres à la période des Champs d'urnes — bien que leur identification, en l'absence de fouilles, demeure sujette à caution). Pendant la période celtique, Sainte-Sévère se situe à l'extrême sud de la civitas des Bituriges Cubes, dont elle fait partie. En l'absence de données fermes sur cette période, on peut toutefois affirmer que le site gaulois ne se situe pas à l'emplacement de l'actuel village, mais à quelques centaines de mètres au sud, sur un oppidum aux dimensions restreintes (il s'agit d'un éperon barré par une levée de terre, dit du Montcourault, d'une superficie d'environ 3 hectares). Sainte-Sévère fait alors probablement partie de ces vingt villes Bituriges que mentionne Jules César dans « La guerre des Gaules » De petite taille et à l'écart des grandes voies de circulation, la cité Bituriges ne doit, dans tous les cas, pas être d'une grande importance. Après la conquête romaine, Sainte-Sévère ne se mue pas en cité gallo-romaine, éclipsée par sa puissante voisine Châteaumeillant. On relève seulement, à proximité de l’oppidum, ce qui semble être le tracé d'un fanum et, dans la région, les traces d'assez nombreuses petites exploitations agricoles gallo-romaines.

Moyen Âge

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Les périodes mérovingienne et carolingienne laissent Sainte-Sévère dans l'ombre. C'est toutefois vers 630 que la tradition situe la venue dans la région de l'abbesse Sévère, sœur de l'archevêque de Trèves, qui y fonde un monastère. Ce n'est que bien plus tard, ayant récupéré des reliques de la sainte, que la ville se placera sous son patronage (le nom de « Sainte-Sévère » est attesté au XIe siècle). La ville, qui s'est déplacée sur son site actuel dominant la vallée de l'Indre, n'en reste pas moins d'importance secondaire dans le pagus carolingien. C'est la « mutation féodale » des Xe siècle et XIe siècle qui fait de cette place militairement puissante à la frontière du Berry et du Limousin, le siège d'une seigneurie et d'une famille influentes. Sainte-Sévère avait son atelier monétaire qui battait sa propre monnaie au XIe siècle[25]. Hélie de Sainte-Sévère, en 1068, est le premier membre connu de la famille de Sainte-Sévère, proche parente des seigneurs d'Huriel, et certainement intégrée à la clientèle des princes de Déols qui dominent l'ensemble du Bas-Berry.

L’autorité royale se manifeste à partir du début du XIIe siècle (les Capétiens ayant acheté la vicomté de Bourges et Dun-le-Roi en 1101 au dernier vicomte de Bourges Eudes Arpin) : Louis VI mène une expédition judiciaire à Sainte-Sèvère en 1108-1109[26]. Sainte-Sévère passe à la fin du XIIe siècle à la famille marchoise des Palesteau, que l'héritière Guiburge Palesteau, aussi dame de Dun, apporte à son époux Hugues II, vicomte de Brosse (près de Saint-Benoît-du-Sault, à Chaillac), vers 1240. La famille de Brosse, d'origine limousine, conservera la seigneurie dans sa branche cadette de Brosse de Boussac jusqu'au début du XVIe siècle, et comptera dans ses rangs quelques personnages importants, tel Jean de Brosse (mort en 1433), seigneur de Sainte-Sévère, d'Huriel et de Boussac, maréchal de France et compagnon de Jeanne d'Arc sous Charles VII.

La ville occupée par les Anglo-Gascons, lors de la guerre de Cent Ans, est reprise, en 1372, par Bertrand du Guesclin[27]. Sainte-Sévère est érigée en baronnie pour Jean II de Brosse, comte de Penthièvre, vers 1470.

Époque moderne

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Donnée en règlement de dot à l'occasion du mariage en 1496 d'Isabeau de Brosse, fille de Jean III, avec Jean IV de Rieux, important seigneur breton, Sainte-Sévère ne demeure pas longtemps à ce personnage, puisqu'elle est vendue en 1517 à François de Blanchefort, seigneur de Saint-Jeanvrin, qui la transmet à son fils Gilbert de Blanchefort. La vente de Sainte-Sévère à Louis II de Bourbon, duc de Montpensier, en 1578, marque la fin des seigneurs de proximité, et fait désormais passer la seigneurie dans les domaines nombreux (et jamais visités) de grandes familles princières. La petite-fille du duc de Montpensier apporte ses biens à son époux Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII, en 1626. Passée à sa fille la Grande Mademoiselle, puis à Philippe d'Orléans (1640-1701), frère de Louis XIV et père du Régent, en 1693, la seigneurie de Sainte-Sévère circule entre de nombreuses mains au cours de la première moitié du XVIIIe siècle. De 1697 (achat le , avec Aigurande et Cluis-Dessous[28]) à 1766, Sainte-Sévère entre dans la famille de Fléxelles (Flesselles) de Brégy[29] ; en fait, durant toute cette période, la seigneurie tout entière est affermée à des bourgeois de Sainte-Sévère, les officiers seigneuriaux jouant un rôle de moins en moins présent dans la ville. Sainte-Sévère est finalement rachetée, en 1766, par un officier descendant de la famille de Brosse, Pierre-Michel, vicomte de Brosse. Celui-ci, ayant acquis le comté de Châteaumeillant, revend la seigneurie en 1784 à Charles de Malvin (1739-1825), marquis de Montazet, qui la cède en 1787 à sa belle-mère Anne-Marie de Villaines (1733-1811 ; épouse d'Antoine-Joseph de Saint-Jullien et mère de la marquise de Montazet, Anne-Marie de Saint-Jullien qui décéda dès 1787), à la veille de la Révolution française. Anne-Marie de Villaines est donc la dernière dame de Sainte-Sévère.

Révolution et Empire

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Intégrée par les discussions administratives de la Révolution française dans le nouveau département de l'Indre comme chef-lieu d'un petit canton de dix communes, Sainte-Sévère, devenue un temps Indre-Source[30] pour suivre un décret de la Convention (An II), mène désormais la vie paisible d'un modeste chef-lieu administratif rural, seulement troublée par les guerres napoléoniennes dans lesquelles plusieurs Sévérois combattirent.

Époque contemporaine

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En 1828, la commune absorbe celle voisine de Rongères[23].

Le percement de routes durant le XIXe siècle contribua à rompre l'isolement du bourg que notait George Sand (notamment la route de Boussac en 1848), de même que le passage d'une ligne de chemin de fer, celle de Tours-Châteauroux-Montluçon à Champillet, dans la seconde moitié du siècle. Les guerres de 1870, mais surtout de 1914-1918 et 1939-1945, comme dans tous les villages de France, créèrent des saignées démographiques et morales qui symbolisèrent aussi la fin de la civilisation rurale. La baisse démographique sera dès lors une tendance générale et régulière jusqu'à nos jours. La création de la communauté de communes de La Châtre et Sainte-Sévère en 2001 marque la volonté de contrebalancer ce déclin par la mutualisation des ressources communales.

À la suite du redécoupage cantonal de 2014[31], la commune n'est plus chef-lieu de canton.

Politique et administration

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Rattachements administratifs et électoraux

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La commune dépend de l'arrondissement de La Châtre, du canton de La Châtre, de la deuxième circonscription de l'Indre et de la communauté de communes de La Châtre et Sainte-Sévère[13].

Liste des maires

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1988 ? Pierre Luc PS  
mars 2001[32],[33] mars 2014 Jean-Claude Beaudoin SE Retraité
mars 2014[34] En cours François Daugeron[35] DVD[36] Conseiller général de l'Indre (2011-2015)
Président de la communauté de communes de La Châtre et Sainte-Sévère (2017)
Garagiste
Conseiller départemental depuis 2021
[37]

Autres services publics

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La commune dispose en 2012 des services suivants :

Population et société

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Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[41]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[42].

En 2021, la commune comptait 775 habitants[Note 1], en évolution de −2,52 % par rapport à 2015 (Indre : −3,11 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
5893415495638919619049531 030
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 0381 0061 0651 0821 1371 2831 3251 3911 352
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 3021 3361 2971 1871 1061 0741 0991 1351 022
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
1 0611 0321 0341 039939899874829780
2021 - - - - - - - -
775--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[43].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

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La commune dépend de la circonscription académique de La Châtre.

Manifestations culturelles et festivités

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Équipements culturels

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La commune dispose de la salle des fêtes Sophie Tatischeff et de la maison de Jour de fête.

Médias

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La commune est couverte par les médias suivants : La Nouvelle République du Centre-Ouest, Le Berry républicain, L'Écho - La Marseillaise, La Bouinotte, Le Petit Berrichon, L'Écho du Berry, France 3 Centre-Val de Loire, Berry Issoudun Première, Vibration, Forum, France Bleu Berry et RCF en Berry.

Pour l'église catholique, Sainte-Sévère-sur-Indre dépend de l'archidiocèse de Bourges, du doyenné du Boischaut Sud[46] et de la paroisse de Sainte-Sévère-sur-Indre. Le lieu de culte catholique est l'église Sainte-Sévère.

Économie

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La commune se situe dans la zone d’emploi de Châteauroux et dans le bassin de vie de Châteaumeillant[13].

Un camping est présent dans la commune. Il s'agit du camping municipal qui dispose de 8 emplacements[47].

Culture locale et patrimoine

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Monuments et lieux touristiques

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  • Monument aux morts
  • Château
    Édifié au pied du donjon, par Pierre-Michel de Brosse, baron de Sainte-Sévère, pour lui servir de résidence dans les années 1770, il est ensuite modifié par l'adjonction de deux ailes par la famille de Villaines au XIXe siècle, qui fait également figurer ses armes sur la façade nord. C'est cette famille qui fit aussi aménager un vaste parc (partiellement conservé) sur la pente descendant vers l'Indre, et qu'appréciait George Sand. Le château est actuellement occupé par la maison de retraite Le Castel.
  • Donjon
    Il s'agit du seul vestige du château de pierre édifié au XIIIe siècle. Située sur sa motte, la « tour des fiefs » ou « grosse tour », dont il ne subsiste plus qu'une moitié, est encore partiellement couronnée de mâchicoulis. Après avoir porté une horloge au XVIIIe siècle, sa moitié la plus menaçante fut abattue vers 1840. Un second éboulement réduisit encore la portion subsistante, vers 1900. Si des travaux de consolidation ne sont pas entrepris, cet élément important de l'histoire et de la physionomie de Sainte-Sévère est appelé à disparaître.
  • Église Sainte-Sévère
    Elle a succédé aux deux églises médiévales de Sainte-Sévère, l'église Sainte-Sévère, important bâtiment détruit en 1794, et l'église Saint-Martin, ancienne chapelle castrale, qui lui succéda comme lieu de culte jusqu'à sa destruction en 1876. Édifiée par l'architecte bourbonnais Jean-Bélisaire Moreau, elle reprend le sobre style roman bourguignon. De vastes dimensions, elle comporte une nef voûtée flanquée de collatéraux. Le cœur ouvre sur une vaste abside semi-circulaire flanquée de chapelles. On peut voir à l'intérieur l'ancienne cloche de l'église de Rongères, datée de 1572.
    Les deux couronnes de lumières historicistes suspendues sous les voûtes, dont l'une à deux cercles polylobés, en métal doré[48], l'autre à deux rangs circulaires, en métal doré et émail avec une inscription biblique[49], datent toutes deux de la seconde moitié du XIXe siècle et sont inscrites au répertoire du patrimoine au titre d'objet des monuments historiques.
  • Porte du Marché
    Durant la période médiévale, cette porte constituait l'entrée du château proprement dit, qui possédait son enceinte distincte de celle de la ville. Au XVIe siècle, autorisation fut donnée aux habitants de s'installer à l'intérieur de cette enceinte : ce quartier fut alors appelé « ville neuve ». La porte a conservé les logements des bras de ses deux pont-levis. Elle comportait à l'origine un étage supérieur, probablement constitué par un chemin de ronde sur mâchicoulis.
  • Halle
    Située sur la place du marché, elle a été édifiée en 1696. Cent ans plus tard, elle se trouvait en état de délabrement avancé, et fit l'objet d'une restauration vers 1795.
  • Maisons de maître
    Quelques maisons de maître subsistent dans l'ancienne ville, ainsi qu'une vaste maison à la sortie de Sainte-Sévère sur la route de La Châtre, édifiée après 1794 sur l'emplacement et avec les pierres de l'église Sainte-Sévère.
  • Maisons à tourelle
    Près du château se voient deux maisons avec tourelles d'escalier. Celle qui donne sur la place du marché était la résidence aménagée pour Jean II de Brosse, ou plus probablement celle destinée à son officier.
  • Maisons de ville
    Plusieurs bâtiments remontent partiellement ou totalement au XVIe siècle, en sortant du village sur la route de La Châtre, ainsi que dans la vieille ville.
  • Calvaire
    Il a été édifié par Gilbert de Blanchefort, baron de Sainte-Sévère, en 1543, peut-être en hommage à son père décédé l'année précédente. Présentant le Christ sur une face, et la Vierge sur l'autre, elle fut restaurée au XIXe siècle.

Personnalités liées à la commune

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  • Humbaud de Sainte-Sévère (-), seigneur de Sainte-Sévère après son père Hélie, se fit élire évêque de Limoges en 1087 en s'appuyant sur une faction armée de la ville. Déposé par le pape, il falsifia cette décision en confirmation : ce n'est qu'en 1095 qu'il fut déposé par le pape Urbain II en personne. Il continua pourtant à occuper le siège épiscopal deux années encore, avant de rentrer à Sainte-Sévère, où il se livra à des brigandages nombreux qui indisposèrent contre lui les seigneurs du Berry. Le roi Louis VI le Gros vint alors attaquer Sainte-Sévère, en 1108. Après un court combat non loin de la ville, Sainte-Sévère se rendit, et Humbaud fut emmené prisonnier à Étampes. Il en revint, et vécut encore longtemps. Il est dès lors surtout connu pour ses actes de charité envers l'Église.
  • Bertrand Du Guesclin (1320-1380), connétable de France sous le roi Charles V, vint assiéger la ville à la tête des troupes françaises, en juin et . Ce siège mémorable, et l'assaut qui le conclut, sont relatés en détail par la Chronique de Bertrand du Guesclin du trouvère Cuvelier, mais également par Jean Froissart et Jean Cabaret d'Orville.
  • Jean de Brosse (1375-1433), seigneur de Sainte-Sévère, de Boussac, d'Huriel et de la Pérouse, maréchal de France, compagnon méconnu de Jeanne d'Arc sous le roi Charles VII.
  • George Sand (1804-1876), célèbre écrivaine du Berry, a décrit Sainte-Sévère (à 15 km de Nohant) dans ses Promenades autour d'un village, et mentionne le village dans sa correspondance. Elle y a situé la majeure partie de son roman Mauprat (l'action se déroulant notamment au château de Sainte-Sévère et à la Tour Gazeau).
  • Jacques Tati (1907-1982), cinéaste français, a tourné son premier film Jour de Fête (1949) à Sainte-Sévère, rebaptisée pour l'occasion Follainville. Les habitants formèrent le gros des figurants.
  • Sa fille Sophie Tatischeff (1946-2001) y a réalisé en 1978 le court métrage primé aux Césars Dégustation maison, avec la participation d'une dizaine d'habitants du village.

Sainte-Sévère dans les arts

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Durant l'été 1947, Jacques Tati débarqua avec une petite équipe technique et tourna 6 mois durant son premier long métrage, Jour de fête[50], un film de 75 minutes tourné en Thomsoncolor. Chaque habitant participa avec enthousiasme, à ce qui allait devenir un des plus grands moments de l'histoire de leur village. Un scenovision ouvert depuis le , consacré à l'œuvre de Jacques Tati, est proposé aux visiteurs de Sainte-Sévère-sur-Indre.

Héraldique, logotype et devise

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Blason de Sainte-Sévère-sur-Indre Blason
Écartelé: aux 1er et 4e d'azur à trois fleurs de lis d'or et au bâton de gueules péri en barre (d'azur semé de fleurs de lis d'or), aux 2e et 3e d'azur à trois gerbes d'or liées de gueules.
Détails
Les premier et quatrième quartiers correspondent aux Armes (anciennes) du royaume de France, dont dépendaient le Berry ainsi que la Marche (définitivement à partir de 1531). Les deuxième et troisième quartiers correspondent quant à eux aux armes de Jean de Brosse (1375-1433), seigneur de Boussac (Creuse), Sainte-Sévère-sur-Indre et Huriel (Allier), maréchal de France sous Charles VII et compagnon de Jeanne d'Arc.

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  2. a b c d et e « Sainte-Sévère-sur-Indre » sur Géoportail., consulté le 17 septembre 2018.
  3. « Didacticiel de la règlementation parasismique : Indre », sur le site de la Prévention du risque sismique, consulté le 3 septembre 2018.
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
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  11. Site de l'Insee : Sainte-Sévère-sur-Indre, consulté le 18 juillet 2018.
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  19. « Dossier départemental des risques majeurs dans l'Indre », sur indre.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
  20. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
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  26. Berry médiéval, op. cit., p. 12.
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  49. Notice no PM36001711, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture : « Couronne de lumières » (circulaire, avec inscription)
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