Salaga
Salaga
Une rue de Salaga
Administration
Pays Drapeau du Ghana Ghana
District Gonja est
Région Région du Nord
Géographie
Coordonnées 8° 33′ 06″ nord, 0° 31′ 11″ ouest
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Ghana
Voir sur la carte administrative du Ghana
Salaga

Salaga est une ville du Ghana. Aujourd'hui capitale du district de Gonja est dans la Région du Nord, ce fut un haut lieu du commerce des esclaves.

Histoire modifier

Ville cosmopolite fondée au XVe siècle, Salaga fut un centre urbain prospère et un carrefour économique important jusqu'à la fin du XIXe siècle, lorsqu'elle fut ruinée par la guerre civile.

Lors de sa traversée de l'Afrique de l'Ouest, l'explorateur français Louis-Gustave Binger s'y rendit en 1888 et estima la population à environ 10 000 habitants. Édouard Riou est l'auteur des gravures qui illustrent l'ouvrage Du Niger au Golfe de Guinée par le pays de Kong et le Mossi[1].

Mémoire de l'esclavage modifier

Des lieux de mémoire ont été créés au Ghana, notamment dans le cadre des projets de la Route de l’esclave de l'Unesco et du Joseph Project, une initiative patrimoniale et culturelle de l’ancien ministre Jacob Otanka Obetsebi-Lamptey lancée en 2007. Des panneaux commémoratifs ont été ainsi installés pour évoquer l'existence du marché esclavagiste à Salaga ou le camp de transit de Pikworo[2].

Ayesha Harruna Attah, s'inspirant de sa propre histoire familiale, interroge et représente cette page sombre de l'histoire dans son roman The Hundred Wells of Salaga, notamment à travers les personnages d'Aminah, une captive, et de Moro, un esclavagiste[3].

Notes et références modifier

  1. Du Niger au Golfe de Guinée par le pays de Kong et le Mossi, par le capitaine Binger (1887-1889), vol. 2, Hachette, paris, 1892, p. 87-105, [lire en ligne]
  2. Katharina Schramm, « Slave Route Projects: Tracing the Heritage of Slavery in Ghana », dans Reclaiming Heritage: Alternative Imaginations in West Africa, 2008, pp. 71-98, Lire en ligne
  3. Jennifer Malec, « ‘Historical fiction is a way of fighting rootlessness’—Ayesha Harruna Attah discusses her new novel The Hundred Wells of Salaga », The Johannesburg review of books, 6 août 2018, Lire en ligne

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • (en) A short history of Salaga (trad. d'un manuscrit haoussa par J. Withers Gill), Govt. Printing Dept., Accra, 1924, 16 p.
  • (en) Jack Goody et J.A. Braimah, Salaga: The Struggle for Power, Londres, Longmans,
  • (en) Marion Johnson, « The Slaves of Salaga », in The Journal of African History, 27.2, 1986, p. 341-362
  • (en) Paul E. Lovejoy, « Polanyi's "Ports of Trade": Salaga and Kano in the Nineteenth Century », in Canadian Journal of African Studies, 16.2, 1982, p. 245-277
  • (en) J. Ako Okoro, « Research on water and slaves in Salaga », in Nyame akuma (Ghana), 2003, no 59, p. 45-53
  • (fr) Louis-Gustave Binger, Du Niger au golfe de Guinée : par le pays de Kong et le Mossi, Société des africanistes, Paris,1980 (rééd. en fac simile de l'édition de 1892), 2 tomes en 1 vol. (513-416 p.)
  • (fr) Ogunsola John Igue, « Salaga », in Les villes précoloniales d'Afrique noire, Karthala, Paris, 2008, p. 62-65 (ISBN 978-2-8111-0003-2) Document utilisé pour la rédaction de l’article

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