Saule fragile

Salix fragilis

Saule fragile.

Classification de Cronquist (1981)
Règne	Plantae
Sous-règne	Tracheobionta
Division	Magnoliophyta
Classe	Magnoliopsida
Sous-classe	Dilleniidae
Ordre	Salicales
Famille	Salicaceae
Genre	Salix

Espèce

Salix fragilis
L., 1753

Classification APG III (2009)

Classification APG III (2009)
Ordre	Malpighiales
Famille	Salicaceae

Le Saule fragile ou Saule rouge (Salix fragilis) est un arbre de la famille des Salicaceae.

Étymologie modifier

Il tire son nom de la fragilité de ses rameaux qui sont très cassants.

Description modifier

Cet arbre de taille moyenne à grande peut atteindre de 10 à 20 mètres de hauteur (rarement 29 m), avec un tronc pouvant mesurer un mètre de diamètre, souvent multi-troncs, avec une couronne irrégulière souvent inclinée. L'écorce est sombre, grise-brunâtre, crevassée sur les vieux sujets. Il croît rapidement. Ses feuilles, d'une largeur de 25 à 40 mm et une longueur de 9 à 15 cm, sont sans poils et d'un vert pâle en dessous. La marge des feuilles présente une bordure légèrement crantée. Elles sont légèrement velues au début du printemps mais deviennent vite glabres^[1]. Les stipules sont larges, ovales.

Les chatons mâles et femelles ont la même taille : de 4 à 6 cm. Les fleurs femelles peuvent compter, soit un, soit deux nectaires^[2]^,^[3]^,^[4]. Les capsules sont munies d'un court pédicelle. La floraison est printanière.

À la fin du printemps, les graines, enrobées d'un duvet cotonneux, sont disséminées par le vent et les eaux courantes et germent immédiatement au contact d'un sol humide^[1].

Habitat modifier

Il s’accommode mal des terrains calcaires. On le rencontre au voisinage des lieux habités, habituellement près des rivières et des cours d'eau, des mares et des fossés, dans les prairies humides^[2]^,^[3]^,^[1].

Répartition modifier

Originaire d'Europe, il croît dans une partie de l'Asie, sauf en montagne.

Utilisation modifier

Les jeunes pousses sont aussi souples que celles du Saule blanc et s'emploient également pour la vannerie. On le cultive lui aussi en têtard.

Espèce invasive modifier

S. fragilis s'est échappé des zones de sa culture pour devenir une espèce invasive dans différentes régions du monde^[5] : la Nouvelle-Zélande, la moitié nord des États-Unis^[1]^,^{[Note 1]} et l'Afrique du Sud^[6]. En Nouvelle-Zélande, la plante fait partie du « National Pest Plant Accord » qui en interdit la propagation et la vente. L'arbre peut remplacer un habitat natif et former une véritable monoculture naturelle. Comme la forme mâle est seulement présente, la reproduction se fait par hybridation^[7]. La dispersion des espèces est facilitée par fragments qui sont transportés par les cours d'eau. Les projets de contrôle et de restauration de l'habitat local nécessitent parfois l'utilisation d'herbicides^[1].

Hôtes modifier

Les feuilles de Salix fragilis et de S. triandra portent des galles de Pontania quasi identiques mais dues à des insectes différents^[8].

Liens externes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Saule fragile, sur Wikimedia Commons
Saule fragile, sur Wikispecies

Ressources relatives au vivant :
Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Britannica
- Store norske leksikon
(en) Référence Flora of Missouri : Salix fragilis
(en) Référence Catalogue of Life : Salix fragilis L. (consulté le 16 décembre 2020)
(fr + en) Référence ITIS : Salix fragilis L.
(en) Référence NCBI : Salix fragilis (taxons inclus)
Salix fragilis sur florelaurentienne.com.

Notes et références modifier

Notes modifier

↑ Les sites où S. fragilis est invasif aux USA comprennent : CN, CO, ID, IL, IN, IO, MA, MI, MN, MO, NB, ND, NJ, OH, OR, NH, NM, NV, NY, PA, RI, SD, UT, VA, VT, WA, WI, WV, et WY. (USFS & invasive.org).

Références modifier

↑ ^{a b c d et e} (en) USFS—United States Forest Service: Salix fragilis — "Weed of the Week". Consulté le 13/01/2013.
↑ ^{a et b} (en) Meikle, R. D. (1984). Willows and Poplars of Great Britain and Ireland. BSBI Handbook, No. 4, (ISBN 0-901158-07-0).
↑ ^{a et b} (en) Rushforth, K. (1999), Trees of Britain and Europe, Collins, (ISBN 0-00-220013-9).
↑ (en) Bean, W. J. (1980). Trees and Shrubs Hardy in the British Isles 8^e édition, volume 4, John Murray, (ISBN 0-7195-2428-8).
↑ Invasive.org Salix fragilis (crack willow), consulté le 13 janvier 2013.
↑ Sur capetowngreenmap.co.za.
↑ « biosecurity.govt.nz/pests/crac… »^{(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)}.
↑ L'Érable, p. 16, 1er trimestre 2009, (ISSN 0773-9400).

Portail de la botanique

[6] Les sites où S. fragilis est invasif aux USA comprennent : CN, CO, ID, IL, IN, IO, MA, MI, MN, MO, NB, ND, NJ, OH, OR, NH, NM, NV, NY, PA, RI, SD, UT, VA, VT, WA, WI, WV, et WY. (USFS & invasive.org).

[usfs-1] {a b c d et e} (en) USFS—United States Forest Service: Salix fragilis — "Weed of the Week". Consulté le 13/01/2013.

[rdm-2] {a et b} (en) Meikle, R. D. (1984). Willows and Poplars of Great Britain and Ireland. BSBI Handbook, No. 4, (ISBN 0-901158-07-0).

[rushforth-3] {a et b} (en) Rushforth, K. (1999), Trees of Britain and Europe, Collins, (ISBN 0-00-220013-9).

[bean4-4] (en) Bean, W. J. (1980). Trees and Shrubs Hardy in the British Isles 8^e édition, volume 4, John Murray, (ISBN 0-7195-2428-8).

[5] Invasive.org Salix fragilis (crack willow), consulté le 13 janvier 2013.

[7] Sur capetowngreenmap.co.za.

[8] « biosecurity.govt.nz/pests/crac… »^{(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)}.

[9] L'Érable, p. 16, 1er trimestre 2009, (ISSN 0773-9400).

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