San-Nicolao

commune française du département de la Haute-Corse

San-Nicolao est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève de Moriani dont elle était le chef-lieu.

San-Nicolao
San-Nicolao
L'église paroissiale Saint-Nicolas.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Haute-Corse
Arrondissement Corte
Intercommunalité Communauté de communes de la Costa Verde
Maire
Mandat
Marie-Thérèse Olivesi
2020-2026
Code postal 20230
Code commune 2B313
Démographie
Population
municipale
2 033 hab. (2021 en évolution de +6,94 % par rapport à 2015)
Densité 263 hab./km2
Population
agglomération
9 821 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 42° 22′ 30″ nord, 9° 31′ 15″ est
Altitude 250 m
Min. 0 m
Max. 922 m
Superficie 7,73 km2
Type Bourg rural
Unité urbaine Penta-di-Casinca
(ville-centre)
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Castagniccia
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Géographie

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Localisation

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San-Nicolao est situé sur la façade nord-est de la Corse, à 37 kilomètres au sud de Bastia et à 28,9 kilomètres au nord d'Aléria.

San-Nicolao est limitrophe de trois communes : Santa-Maria-Poggio au sud, surplombé à l'ouest par San-Giovanni-di-Moriani et Santa-Lucia-di-Moriani au nord.

Hydrographie

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La commune de San-Nicolao est traversée par plusieurs cours d'eau :

Géologie et relief

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La commune s'étend sur 7,73 km2. Elle présente une partie sur la plaine et une partie en montagne.

Urbanisme

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Typologie

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Au , San-Nicolao est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[1]. Elle appartient à l'unité urbaine de Penta-di-Casinca[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant sept communes, dont elle est ville-centre[Note 2],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[6]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[7].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (59,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (51,9 %), zones agricoles hétérogènes (20,7 %), zones urbanisées (16,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,2 %), cultures permanentes (3,6 %)[8]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Lieux-dits, hameaux et écarts

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San-Nicolao est historiquement constitué de huit hameaux qui forment la commune[9] :

  • le hameau de Castellana ;
  • le hameau de Fano ;
  • le hameau de Mucchio ;
  • la marine de la Padulella, devenue aujourd'hui la station balnéaire de Moriani-Plage ;
  • le hameau de Piedigrado ;
  • le hameau de Raggia, aujourd'hui à l'état de ruine ;
  • le hameau de Ribbiola ;
  • le hameau de Rusticaccia, aujourd'hui disparu.

Voies de communication et transports

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Voies routières

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Moriani-Plage est traversé par la RT 10 (ex-RN 198) qui relie Bonifacio et Casamozza par le littoral.

La partie haute de la commune est traversée par la D 330 appelée la route de la Corniche, elle relie Cervione à Taglio-Isolaccio par la montagne. Elle traverse Santa-Maria-Poggio, San-Nicolao, Santa-Lucia-di-Moriani, Poggio-Mezzana, Velone-Orneto, Talasani et Pero-Casevecchie.

Toponymie

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La commune se nomme San-Nicolao en référence à saint Nicolas (San Nicola en italien, San Nicolaiu en corse).

En corse, la commune se nomme Santu Niculaiu di Moriani (prononcé [sɑ̃ŋ.tu ni.gu.ˌlaː.ju i mo.ˈrjɑ̃ː.ni]). Le nom de Moriani-Plage a été donné à la marine de la Padulella (marais) lors de sa transformation en station balnéaire au XXe siècle.

Histoire

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Aux époques médiévale et moderne, la paroisse de San-Nicolao faisait partie de la pieve de Moriani qui elle-même appartenait à la province d'Aléria et au diocèse de Mariana[9].

La marine de la Padulella était constituée du tour génoise (aujourd'hui détruite) et d’entrepôts qui en faisait le débouché maritime des productions de la Castagniccia.

L'histoire locale est notamment marquée par l'embarquementle 7 juillet 1739 d'une partie des chefs de la seconde insurrection contre la république de Gênes à la marine de la Padulella : Luigi Giafferi et son fils Agostino, Giacinto Paoli et son fils Pascal âgé de 14 ans, Gian Giacomo (dit Castineta), Giuseppe Maria et Francesco Saverio Ambrosi, Antonio Francesco Giappiconi, Francesco Maria Natali, Marco Pasqualini, Carlo Giovanni Dionisi, Pietro, fils de Don Patrizio, Pietro Giovannoni, Antonio Cristini, Gian Paolo Colombani, Antonio Francesco Filippi, Gian Andrea Celli, Gian Carlo et Odoardo Ciavaldini, Don Pietro Orsini, Marc’Antonio Limperani, Antonio Serpentini, Paolo Felice Recconi, Orso Martino Albertini, Gian Maria Poletti, les pères Benedetto, Donati, Michelangelo.

La paroisse de San-Nicolao a été érigée en commune en 1790[9].

Politique et administration

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Tendances politiques et résultats

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Liste des maires

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1900 1905 Antoine Louis Marchetti    
1905 1908 Louis Philippe Marchetti    
1908 1914 Antoine Marchetti    
1914 1916 Joseph Mannoni   Conseiller délégué
1916 1919 Antoine Marchetti    
1919 1923 Mathieu David Gallucci    
1923 1925 Don Augustin Gigantei    
1925 1935 Louis Marchetti    
1935 1940 Eugène Sébastien Brocca    
1940 1943 Séraphin Brocca   Délégation spéciale
1943 1945 Louis Marchetti    
1945 1965 Jean Tafani    
1965 1984 Ange Simonpaoli    
1984 mars 2001 Jean-Claude Bonaccorsi RPR Avocat honoraire
Député de la 2e circonscription de la Haute-Corse (1995 → 1997)
Conseiller général du canton de Campoloro-di-Moriani (1985 → 1998)
Conseiller à l'Assemblée de Corse (1998 puis 1999 → 2001)
mars 2001 juin 2007[10]
(décès)
Claude Olivesi PS puis DVG Maître de conférences à l'université de Corte et politologue
Conseiller général du canton de Campoloro-di-Moriani (1998 → 2007)
Vice-président du conseil général (2004 → 2007)
Président de la CC de la Costa Verde
août 2007[11] En cours
(au 19 janvier 2021)
Marie-Thérèse Olivesi DVG Membre du conseil exécutif (2010 → 2015)
Conseillère à l'Assemblée de Corse (2010 puis 2015 → 2017)
Réélue en 2008, 2014 et 2020
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société

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Démographie

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Évolution démographique

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[13].

En 2021, la commune comptait 2 033 habitants[Note 3], en évolution de +6,94 % par rapport à 2015 (Haute-Corse : +5,79 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
490543523618611606604256612
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
631588569599753688710715714
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
804816667912589750510519573
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018
6827318671 0611 3161 4921 5431 8052 031
2021 - - - - - - - -
2 033--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

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La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 28,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 35,8 % la même année, alors qu'il est de 29,2 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 940 hommes pour 1 091 femmes, soit un taux de 53,72 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,04 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[16]
HommesClasse d’âgeFemmes
1,9 
90 ou +
3,5 
11,6 
75-89 ans
12,9 
20,2 
60-74 ans
21,2 
20,1 
45-59 ans
19,9 
16,3 
30-44 ans
15,6 
12,3 
15-29 ans
12,1 
17,6 
0-14 ans
14,8 
Pyramide des âges du département de la Haute-Corse en 2021 en pourcentage[17]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,8 
90 ou +
1,9 
9,1 
75-89 ans
11 
18,9 
60-74 ans
19 
20,4 
45-59 ans
20,4 
18,6 
30-44 ans
18,7 
16,5 
15-29 ans
15,1 
15,6 
0-14 ans
14 

Enseignement

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San-Nicolao est pourvu d'une école maternelle et d'une école élémentaire toutes les deux publiques qui se trouvent à Moriani-Plage près de la Mairie.

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Personnalités liées à la commune

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Héraldique

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La commune, sur son site et sur ses publications utilise un logo "blasonniforme" représentant un buste de saint Nicolas surmonté d'une branche de lin accompagné d'un rameau d'olivier à sa gauche et d'une branche de châtaignier, à sa droite, sous lui, en demi-cercle huit étoiles les deux supérieures d'argent, les autres d'or, le tout enfermé dans une forme d'écu dont le sommet est en forme de couronne murale semi-circulaire à cinq tours. L'ensemble est représenté avec à sa base la devise "Sine conventu eventus" dans un listel.
Bien que proche d'un blason, cette forme fantaisiste ne peut être considéré comme telle.

Notes et références

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  1. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  2. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Penta-di-Casinca, il y a deux villes-centres (Penta-di-Casinca et San-Nicolao) et cinq communes de banlieue.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
  2. « Unité urbaine 2020 de Penta-di-Casinca », sur insee.fr (consulté le ).
  3. Insee, « Métadonnées de la commune de San-Nicolao ».
  4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  7. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  9. a b et c Pascal Marchetti, San Nicolao : Notes et documents, Ajaccio, Édition Piazzola, , 114 p. (ISBN 978-2-915410-97-6).
  10. Maria Lanfranchi, « Claude Olivesi est décédé, terrassé par une crise cardiaque hier », sur Alta Frequenza, .
  11. Francescu Maria Antona, « Marie-Thérèse Olivesi élue maire de San Nicolao », sur Alta Frequenza, .
  12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  16. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de San-Nicolao (2B313) », (consulté le ).
  17. Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département de la Haute-Corse (2B) », (consulté le ).
  18. Commune de San Nicolao: Patrimoine historique
  19. Notice no PA00099243, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  20. Castagniccia Mare e Monti: Cascade de l’Ucelluline
  21. « U Nuvellaghju », Paesi di Corsica, no 8,‎ , p. 357 (lire en ligne).

Voir aussi

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Articles connexes

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Bibliographie

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Liens externes

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