Sancie Szymkowiak

religieuse polonaise

Sancie Szymkowiak ( - ) - en religion Marie Sancie - est une religieuse catholique polonaise des Filles de la Bienheureuse Vierge Marie des Douleurs[1]. Avant son entrée au couvent, elle étudie les langues et littératures étrangères. Durant la guerre, son couvent est transformé (par les Allemands) en hôpital de campagne pour les prisonniers de guerre. Elle s'occupe d'eux comme infirmière et traductrice[2]. Elle décède de la tuberculose en 1942.

Sancie Szymkowiak
Image illustrative de l’article Sancie Szymkowiak
Statue de la religieuse à Pawłowice.
Bienheureuse
Naissance
Możdżanów (Pologne), royaume du Congrès
Décès  
Poznań (Pologne), Gouvernement général de Pologne
Nom de naissance Janine Szymkowiak
Autres noms Sancja Szymkowiak,
Marie Sancja
Nationalité Polonaise
Ordre religieux Franciscaines de Notre-Dame des Douleurs
Béatification  Cracovie
par Jean-Paul II
Vénérée par Église catholique
Fête 29 août

Son procès en béatification est ouvert, le pape Paul VI lui accorde le titre de servante de Dieu le . Le pape Jean-Paul II lui décerne le titre de vénérable en 2000, avant de la béatifier lors d'une visite en Pologne le [3].

Biographie

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Janina Szymkowiak est née à Możdżanów (Pologne) le . Elle est la dernière des cinq enfants d'Augustine Szymkowiak et de Maria Duchalska. Elle est aussi leur seule fille[1]. Elle est baptisée peu de temps après sa naissance. Un de ses frères nommé Eric sera ordonné prêtre[2].

Sa formation initiale dans l'école du village se déroule de 1916 à 1919, puis la famille déménage en 1921 après que ses parents ont acheté une maison dans une autre ville. Après avoir terminé avec succès ses études secondaires en 1929, elle étudie à la faculté de langues et de littératures étrangères de l'Université de Poznan[2]. Elle devient membre de l'Association mariale, où elle est connue et reconnue pour son intérêt personnel à aider les pauvres et venir en aide à ceux qui souffrent de problèmes personnels divers[1].

À l'été 1934, elle entreprend un pèlerinage à Lourdes (France) où elle commence à ressentir l'appel à la vie religieuse et décide alors de se confier à la Bienheureuse Vierge Marie. Jusqu'en 1935, elle fréquente la congrégation des sœurs Oblates du Sacré Cœur de Jésus à Montluçon puis elle rentre chez elle en 1936[1]. Le , elle devint membre des Filles de la Bienheureuse Vierge Marie des Douleurs (plus connues sous le nom de « Sœurs séraphiques »). Le elle prend « Sancie » comme nom de religieuse. Sa mère tente bien dissuader sa fille de rejoindre la vie religieuse mais sans succès. Dans son couvent, la jeune novice se fait remarquer pour son grand respect de la règle de l'ordre[2]. Sancie fait ses premiers vœux religieux le et travaille jusqu'en 1939 dans une école maternelle où elle a commencé (en même temps) à étudier la pharmacologie. Le déclenchement du conflit mondial la stoppe dans ses études[3].

Sépulture de la religieuse près de l'église St Roch de Poznań.

Les forces armées nazies envahissent la Pologne le . Lorsque la ville dans laquelle elle se trouve est occupée à son tour, les envahisseurs ordonnent aux religieuses de s'occuper des soldats allemands blessés, en plus des prisonniers de guerre anglais et français. Ayant fait des études de langues, elle est missionnée comme interprète auprès des prisonniers. Du fait de son attitude et attention aux prisonniers et malades, elle est surnommée (par les prisonniers) « l'ange de bonté »[4]. Elle exécute également des travaux forcés que les Allemands exigent d'elle et des autres religieuses[1],[3]. En février 1940, elle obtient la permission de retourner dans sa famille pour une brève visite, mais elle décide plutôt de rester avec ses consœurs pour les aider[2].

À la suite de conditions de travail pénibles, cumulées à une santé fragile et une grande fatigue, la religieuse finit par contracter la tuberculose. Elle garde néanmoins la sérénité et un esprit d'abandon à Dieu. Elle réussit à faire sa profession solennelle le quelques semaines avant sa mort causée par sa maladie. Elle décède le matin du après avoir reçu l'Eucharistie qu'elle avait demandée à sa supérieure[3],[4].

Béatification et culte

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Reliquaire de la bienheureuse dans l'église Saint-Roch de Poznań.

Le processus de béatification est ouvert par l'archevêque Antoni Baraniak le . Le pape Paul VI déclare la religieuse servante de Dieu, et Mgr Jerzy Stroba (en) clôt le processus canonique le . La Positio est envoyée par le Vatican en 1992.

Le , elle est nommée vénérable par le Vatican. Le pape Jean-Paul II approuve sa future béatification le et il béatifie personnellement la religieuse lors de sa visite dans la capitale polonaise de Cracovie le [1],[5].

Sa fête est célébrée dans l'Église catholique le 29 août[5],[4].

Notes et références

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  1. a b c d e et f (en) « Blessed Sancja Szymkowiak », sur CatholicSaints.Info, (consulté le ).
  2. a b c d et e Vatican News, « Sancja Szymkowiak (1910-1942) », sur Vatican, (consulté le ).
  3. a b c et d (it) Santa Sede, « Beata Sancia (Giovannina) Szymkowiak Vergine », sur Santi e Beati, (consulté le ).
  4. a b et c « Le martyrologe romain fait mémoire de la Bienheureuse Marie-Sancie Szymkowiak », Magnificat, no 237,‎ , p. 396.
  5. a et b « Bienheureuse Sancie », sur Nominis (consulté le ).

Annexes

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Articles connexes

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Liens externes

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