Sascha Schneider

artiste allemand

Sascha Schneider, pseudonyme de Rudolph Karl Alexander Schneider, né le à Saint-Pétersbourg et mort le à Swinemünde, est un peintre, illustrateur et sculpteur et allemand.

Sascha Schneider
Sascha Schneider (1904),
photographie d'Hugo Erfurth.
Biographie
Naissance
Décès
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ŚwinoujścieVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Activités
Tombe de Sascha Schneider ornée de son buste par Paul Peterich, Dresde, cimetière de Loschwitz.

Il est surtout connu comme illustrateur des livres de Karl May.

Biographie

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Sascha[1] Schneider naît et passe son enfance à Saint-Pétersbourg. Il est fils d'un propriétaire d'une imprimerie et rédacteur allemand, cofondateur du mensuel Schweizer Graphische Mitteilungen et d'une mère dont la famille est d'origine danoise. La famille déménage à Zurich en 1881, puis après la mort du père, à Dresde, où habite la sœur de Mme Schneider. Il y fréquente le célèbre lycée Sainte-Croix de Dresde, un des établissements d'enseignement protestants parmi les plus anciens d'Allemagne.

Sascha Schneider entre en 1888 à l'Académie des beaux-arts de Dresde. Il ouvre un atelier avec un collègue, Richard Müller, en 1893 et y organise des expositions à partir de 1894. Il s'installe dans son propre atelier à Meissen en 1900, et peint une fresque pour l'église Saint-Jean du faubourg de Cölln. De 1900 à 1904, sa mère veuve et sa sœur encore célibataire lui tiennent son ménage.

Karl May et Sascha Schneider en 1904, photographie anonyme.

Il fait la connaissance de Karl May au printemps 1903 au vernissage de la galerie d'Emil Richter, où Schneider expose une toile monumentale Um die Wahrheit[2], en compagnie de Robert Sterl et de Wilhelm Claudius[3]. Après avoir peint plusieurs fresques à Leipzig, il reçoit de Karl May la commande d'une fresque Le Chodem en , pour le salon de sa villa à Radebeul. Six mois plus tard, il compose les couvertures des récits de voyage de Karl May publiés chez Friedrich Ernst Fehsenfeld, dans le style symboliste, puis Karl May lui commande celles de Durch die Wüste, Durchs wilde Kurdistan, Am Rio de la Plataetc.

En 1904, Schneider est nommé professeur à l'École grand-ducale des beaux-arts de Weimar, grâce à Max Klinger. Il se fait construire un grand atelier, où il peint et sculpte également un grand nombre de sculptures monumentales masculines. Il se lie d'amitié avec le peintre Hellmuth Jahn à cette époque, puis il voyage en Italie[4], où il fait la connaissance de l'artiste allemand Robert Spies (1886-1914). Les deux hommes entreprennent ensuite un voyage dans le Caucase. Il revient ensuite six mois à Leipzig, puis s'installe à Florence, jusqu'au déclenchement de la Première Guerre mondiale. Il devient ami avec le peintre Daniel Stepanoff (1882-1937).

De retour à Leipzig, il s'installe à Hellerau à côté de la ville. Il est l'auteur de la sculpture de sépulture de son ami peintre Oskar Zwintscher, enterré au cimetière de Loschwitz. Il fonde avec un officier et un maître de sport, Walter Fietz, un institut de musculation nommé Kraft-Kunst, qui ouvre le et où certains de ses modèles peuvent s'entraîner. Après un an, il y a 150 élèves payants. On ouvre une section féminine en 1922, mais déjà Schneider ne s'y intéresse plus. L'institut demeure jusqu'en 1935.

Sascha Schneider souffrait de diabetes mellitus et pendant qu'il était en bateau[5] au large de Swinemünde en 1927, il veut étancher sa soif ; mais il prend par erreur du détachant et tombe dans le coma. Il meurt peu après et il est inhumé au cimetière de Loschwitz.

Une exposition est organisée en son hommage en 1928[Où ?].

Notes et références

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  1. Diminutif d'Alexandre en russe.
  2. Pour la Vérité, 12 × 6,5 m. Cette toile, exposée pour la première fois à Leipzig au début de 1902, présente sur deux niveaux et dix panneaux le thème de la vérité ; d'abord en bas des guerriers nus qui démontrent leur force et leur combat pour la vérité (on remarque que certains ont les traits de Schneider, pour l'archer de gauche, Oskar Zwintscher et Richard Müller (1874-1954) ; puis dans le panneau de gauche en haut un Juif (le monothéisme) et un Grec (le polythéisme). L'Hébreu est personnifié sous les traits de Heinrich Heine) ; ensuite en haut la déesse des sens est en train de danser une bacchanale ; et au centre la personnification de la vérité est vêtue d'or ; à sa gauche un vieillard conduit un jeune garçon vers la vérité ; à la droite de la déesse un guerrier se tient avec une épée ; le panneau à l'extrême droite présente un révolutionnaire avec le Christ ; celui d'à côté le roi de l'esprit agenouillé devant la vérité (il ressemble à Frédéric Nietzsche, dont on peut lire les titres de Ainsi parlait Zarathoustra et Par delà le bien et le mal) ; le panneau du bas à gauche représente un magicien et le panneau à l'extrême gauche en bas un Perse et un Babylonien, c'est-à-dire un adorateur de la lumière (qui ressemble à Léon Tolstoï) et un prêtre de Moloch. Ce tableau a été mentionné une dernière fois peu avant la Seconde Guerre mondiale. Il a été présenté à Hambourg, mais refusé à l'Exposition internationale de Saint-Louis. Acheté par Richard Mühlberg (1869-1949), il est ensuite en possession du grand-duc Ernest de Hesse et du Rhin en 1918. Il est exposé à Chicago en 1920
  3. Et du sculpteur Medardo Rosso.
  4. Schneider semble-t-il fuit une affaire d'homosexualité qui était alors réprimée par l'article 75 du code pénal et que Jahn menaçait de révéler par chantage.
  5. Au cours d'une croisière Stettin-Dantzig-Riga-Stettin.
  6. Cette œuvre de fusain et mine de plomb sur carton dépeint un anarchiste après les attentats contre Alexandre III de Russie et Sadi Carnot. Elle a été présentée avec d'autres travaux de Schneider avec succès au salon Lichtenberg de Dresde. Ce carton appartient d'abord au collectionneur et historien d'art Woldemar von Seidlitz (1850-1922). Il se trouve encore dans la collection de Rut Lieberknecht (1904-1972) en 1967.
  7. Reproduite dans The Artist (Londres), octobre 1900 — sur Archive.org.

Annexes

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Bibliographie

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  • (de) Sascha Schneider, Mein Gestalten und Bilden, 1912. — Autobiographie.

Liens externes

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