Schnella outimouta est une espèce de lianes de la famille des Fabaceae.

Schnella outimouta
Description de cette image, également commentée ci-après
échantillon type de Schnella outimouta collecté par Aublet en Guyane
Classification APG III (2009)
Règne Plantae
Clade Angiospermes
Clade Dicotylédones vraies
Clade Noyau des Dicotylédones vraies
Clade Rosidées
Clade Fabidées
Ordre Fabales
Famille Fabaceae
Sous-famille Caesalpinioideae
Tribu Cercideae
Genre Schnella

Espèce

Schnella outimouta
(Aubl.) Wunderlin, 2010

Synonymes

Selon Tropicos (30 août 2024)[1]

  • Bauhinia outimouta Aubl. - Basionyme
  • Bauhinia coronata Benth.
  • Bauhinia riparia Mart. ex Benth.
  • Bauhinia riparia Splitg. ex Benth.
  • Bauhinia rubiginosa Bong.
  • Bauhinia speciosa Roxb.
  • Bauhinia speciosa Vogel
  • Bauhinia superba Steud.
  • Schnella rubiginosa (Bong.) Benth.

Selon GBIF (30 août 2024)[2]

  • Bauhinia aimouta Steud.
  • Bauhinia coronata Benth.
  • Bauhinia dubia Vogel
  • Bauhinia marowijnensis Kleinhoonte
  • Bauhinia outimouta Aubl. - Basionyme
  • Bauhinia riparia Splitg.
  • Bauhinia riparia Splitg. ex Kleinh.
  • Bauhinia rubiginosa Bong.
  • Binaria coronata (Benth.) A.Schmitz
  • Binaria rubiginosa (Bong.) A.Schmitz
  • Phanera dubia Vaz
  • Phanera outimouta (Aubl.) L.P.Queiroz
  • Schnella coronata (Benth.) Pittier
  • Schnella rubiginosa (Bong.) Benth.

Elle est connue en Guyane sous les noms génériques de liane Échelle tortue (créole), Wahitye ariβra, Wahitye avudiga (Palikur)[3], au Venezuela sous les noms de Bejuco de cadena, Bejuco de cadena marrón[4], et au Brésil comme Mororó[5].

Description

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Schnella outimouta est une liane[4].


En 1952, Lemée en propose la description suivante de Protium heptaphyllum :

« B. rubiginosa Bong. (B. coronata Benth., peut-être B. outimoutou Aubl. selon J. Amshoff : S .-Amer. Papil. 3). Grande liane avec vrilles, tiges comprimées, jeunes rameaux et inflorescences tomenteuses-ferrugineusès ou velues ; feuilles de 0,05-0,15 sur 0,02-0,06, bifoliolées ou profondément bilobées, folioles ou lobes acuminés ou obtus 4-5-nervées, glabres luisantes en dessus, poilues-rousses en dessous, coriaces ; grappes denses, souvent paniculées, boutons 5-lobés au sommet, pétales obovales onguiculés velus, ovaire velu, gousse de, 0,06-0,10 sur 0,03, tomenteuse apiculée. - Signalé par Sagot. »

— Albert Lemée, 19523.[6]

Répartition

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Schnella outimouta est présent de la Colombie au Brésil, en passant par le Venezuela, le Guyana, le Suriname, la Guyane, la Bolivie, et le Pérou[4].

Écologie

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Schnella outimouta pousse dans les forêts de plaine à feuilles persistantes, et les forêts-galeries, à 100-900 m d'altitude[4].

La morpho-anatomie de ses feuilles a été étudiée[7],[5], ainsi que son pollen[8].

Les feuilles et l'écorce de la tige sont utilisées dans la médecine populaire du Brésil à diverses fins, notamment contre le diabète[5].

Protologue

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Schnella outimouta par Aublet (1775) - 1. Gouſſe. - 2. Semence.[9]
échantillon type Schnella outimouta collecté par Aublet en Guyane

En 1775, le botaniste Aublet a proposé le protologue suivant sous les noms de Schnella outimouta et Schnella trigona[9] :

« 1. BAUHINIA (Outimouta) caule cirrhifero, foliis cordiformibus, bipartitis, ſubtus aureis. (Tabula 144.)

Frutex caulibus craſſis, ſubrotundis, ſcandentibus, compreſſis ; tortuoſis, nodoſis, varie inflexis & divaricatis, coſtâ prominente utrinque iecundum longitudinem notntis, & per intervalla ramos & capreolos emittentibus ; ramusculis teretibus. Folia alterna, ampla, cordata, bipartita ad petiolum uſque, ſupernè glabra, rigida, virentia, infernè crocea, ſplendentia ; reticulata, areolis prominulis ; lobis ſingulis quadrinerviis ; petiolata, petiolo longo, internè craſſo, tubente, ſupernè complanato, rubro. Stipulæ binæ, exiguæ, deciduæ, infrà baſim petioli, quandoque capreoli duo ,circinati. Fructus racemoſi, axillares. Pericarpium : légumen compreſſum,oblongum, ferrugineum, uniloculare, bivalve. Semina duo aut tria, ſubovata> compreſſa, nitida.

Fructum ferebat Aprili, Maio & Junio.

Habitat in ſylvis Guianæ, ſcandens ſupra arbores etiam altiſſimas.

Nomen Caribæum YA-OUTI-MOUTA.


L'ATIMOUTA à feuille dorée. (PLANCHE 144.)

C’eſt un arbrisseau grimpant qui pouſſe des ſarments très longs; par leſquels il s'élève juſqu'au ſommet des plus grands arbres. Alors il jette une infinité de branches garnies de feuilles qui couvrent, pour ainſi dire, & cachent la tête de ces arbres. Son tronc au deſſus de la terre eſt applati, de la groſſeur de la jambe, convexe ſur ſes deux Faces avec une côte ronde, ſaillance dans le milieu de chaque face. l'écorce n'eſt pas diſtingué du bois ; elle eſt griſâtre ; le bois eſt dur, compacte, compoſé de fibres longitudinales très ſerrées ; le tronc, à meſure qu'il s'élève, diminue de groſſeur, & eſt tout courbé par ondes plus ou moins rapprochées. On apperçoit ſur le milieu des ondes, de diſtance en diſtance, une vrille longue, ligneuſe, rameuſe a ſon extrémité, qui s'accroche ſur l'écorce ou ſur les branches des arbres. Cette vrille naît de la côte ſaillante du tronc. De ce tronc ſortent alternativement des sarments très longs, minces, applatis, larges d'environ un pouce, ayant également comme le tronc une côte ſaillante dans leur milieu, & ſont courbes en ondes plus grandes, garnies auſſi de vrilles. lorſque ces ſarments ſont parvenus ſur le ſommet des arbres, ils pouſſent des rameaux qui ſortent de la nervure ſaillante. Ils ſont cylindriques, & ont des feuilles alternes, garnies à la baſe de leur pédicule de deux petites stipules qui tombent. Ces feuilles ſont compoſées de deux lobes ſéparés juſqu'au pédicule, leſquels lobes rapprochés préſentent la figure d'un cœur terminé en pointe ; chaque lobe à quatre nervures longitudinales ſaillantes en deſſous, & enfoncées en deſſus. La longueur de chaque lobe eſt d'un pied & plus, & la largeur eſt de quatre pouces a la partie la plus large. Ces lobes ſont a leur ſurface ſupérieure minces, fermés, verts, luiſants & comme boſſelés en plaques par les nervures intermédiaires ; en deſſous ils ſont d'un jaune dore : le pédicule qui les ſoutient, eſt cylindrique, long d'environ ſept pouces ; il eſt charnu, & rougeâtre à ſa baſe, & à ſon extrémité ſupérieure il eſt plus gros, plus charnu & plus rouge. On remarque auſſi une tache rouge au bas de chaque lobe.

Je n'ai pas pu obſerver la fleur de cet arbriſſeau, ne l'ayant rencontré qu'en fruit.

Ses fruits étoient ſur un pédoncule ligneux, branchu, & qui s'élève de l'aiſſelle d'une feuille: c'étoit des GOUSSES ligneuſes, coriaces, applaties, longues d'environ trois pouces ſur trois quarts de pouce & large vers leur extrémité ; elles contenoient une ou deux semences applaties. Ces gouſſes s'ouvrent dans toute leur longueur en deux coſſes rouſſâtres.

J'ai trouvé cet arbriſſeau dans les forêts de la Guiane, particulièrement dans celles d'Aroura & de la crique des Galibis, en allant à la rivière de Sinémari ; c’étoit dans les mois d'Avril, de Mai & de Juin. »

— Fusée-Aublet, 1775.

Notes et références

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  1. Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 30 août 2024
  2. GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 30 août 2024
  3. Pierre Grenand, Christian Moretti, Henri Jacquemin et Marie-Françoise Prévost, Pharmacopées traditionnelles en Guyane : Créoles. Wayãpi, Palikur, Paris, IRD Editions, , 663 p. (ISBN 978-2-7099-1545-8, lire en ligne [PDF]), p. 273
  4. a b c et d (en) Thomas Morley, Julian A. Steyermark (Eds), Paul E. Berry (Eds), Kay Yatskievych (Eds) et Bruce K. Holst (Eds), Flora of the Venezuelan Guayana, vol. 3, Araliaceae–Cactaceae, Box 299, St. Louis, MO 63166-0299, MISSOURI BOTANICAL GARDEN PRESS, , 792 p. (ISBN 9780915279463), p. 10
  5. a b et c (en) Larisse Bianca Soares Pereira, Rafael Costa-Silva, Leonardo P. Felix et Maria de Fátima Agra, « Leaf morphoanatomy of “mororó” (Bauhinia and Schnella, Fabaceae) », Revista Brasileira de Farmacognosia, vol. 28,‎ , p. 383–392 (DOI 10.1016/j.bjp.2018.04.012, lire en ligne)
  6. Albert Lemée, Flore de la Guyane française : Tome II - Podostemonacées à Sterculiacées, Brest, LIBRAIRIE LECHEVALIER, , 398 p., p. 85
  7. (pt) LARISSE BIANCA SOARES PEREIRA, « MORFOANATOMIA FOLIAR DE TRÊS ESPÉCIES DE BAUHINIA L. E SCHNELLA OUTIMOUTA (AUBLET) WUNDERLIN (CERCIDEAE – FABACEAE), E ANÁLISE CITOGENÉTICA DE BAUHINIA CHEILANTHA (BONG) STEUD. E BAUHINIA UNGULATA L. », UNIVERSIDADE FEDERAL DA PARAÍBA,‎ (lire en ligne)
  8. (en) Eduardo Lopes Soares, Lorrayne Albernaz Domingues Camilo Landi, Souza, Lopes et Eduardo Custódio Gasparino, « Diversity of pollen morphology in species of Cercidoideae (Fabaceae) from Cerrado forest fragments, Brazil: Bauhinia L. and Schnella Raddi », Flora, vol. 313,‎ , p. 152473 (DOI 10.1016/j.flora.2024.152473)
  9. a et b Jean Baptiste Christian Fusée-Aublet, HISTOIRE DES PLANTES DE LA GUIANE FRANÇOISE, rangées suivant la méthode sexuelle, avec plusieurs mémoires sur les différents objets intéreſſants, relatifs à la culture & au commerce de la Guiane françoiſe, & une Notice des plantes de l'Iſle de France. volume I, Londres et Paris, P.-F. Didot jeune, Librairie de la Faculté de Médecine, quai des Augustins, , 867 p. (lire en ligne), p. 375-377

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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Sur les autres projets Wikimedia :

  • « Schnella outimouta », sur FLORE DE GUYANE, (consulté le )
  • « Schnella outimouta », sur la chaussette rouge, (consulté le )