Schopperten
Schopperten est une commune française, située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est. Son code postal est le numéro 67260. Les habitants de Schopperten sont les Schoppertains et les Schoppertaines[1]. En 2016, sa densité de population était de 104 habitants par km². Sa superficie est de 4,2 km2.
Schopperten | |
Gare de Schopperten. | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Saverne |
Intercommunalité | C.C. de l'Alsace Bossue |
Maire Mandat |
Sylvie Reeb 2020-2026 |
Code postal | 67260 |
Code commune | 67456 |
Démographie | |
Population municipale |
425 hab. (2021 ) |
Densité | 101 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 56′ 51″ nord, 7° 03′ 05″ est |
Altitude | Min. 213 m Max. 245 m |
Superficie | 4,19 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Sarre-Union (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Ingwiller |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | schopperten.fr |
modifier |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Géographie
modifierLa commune est située dans la région naturelle de l'Alsace Bossue.
Hydrographie
modifierLa commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Sarre, le ruisseau du Moulin et le ruisseau le Langetzelgraben[2],[Carte 1].
La Sarre, d'une longueur totale de 129,2 km, est un affluent de la Moselle et donc un sous-affluent du Rhin, qui coule en Lorraine, en Alsace bossue et dans les Länder allemands de la Sarre et de Rhénanie-Palatinat[3]. Les caractéristiques hydrologiques de la Sarre sont données par la station hydrologique située sur la commune de Keskastel. Le débit moyen mensuel est de 8,94 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 268 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 298 m3/s, atteint le même jour[4].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de 1 °C)[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 913 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 9,4 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Berg », sur la commune de Berg à 9 km à vol d'oiseau[7], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 801,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 37,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16,8 °C, atteinte le [Note 3],[8],[9].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Schopperten est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sarre-Union, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[13]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (58,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (35,4 %), prairies (30 %), zones agricoles hétérogènes (27,3 %), zones urbanisées (7,3 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
modifierSchopperte en francique rhénan[17]. L'origine du nom de Schopperten est incertain, on raconte que le petit hamau composé de deux petites baraques de pèche entouré de petits étangs. Celle ci servaient notamment à sécher leurs poissons. Ces petites baraques sont appelés "Schopple" en Alsacien d'où la provenance du nom de Schopperten. Aujourd'hui encore, on compte une dizaine d'étangs autour de Schopperten.
Histoire
modifierAvant 1793, la commune appartenait au comté de Sarrewerden[18], devenant par la suite alsacienne.
Ancienne propriété des comtes de Sarrewerden, la localité qui passa à la réforme protestante à partir de 1557 fut rattachée en 1745 au bailliage de Nassau-Weilbourg. Son chef-lieu était alors Neusaarwerden, l’actuelle Ville-Neuve de Sarre-Union.
Rattachée depuis 1801 au canton de Sarre-Union, faisait partie de 1793 à 1801 du canton de Harskirchen.
De 1697 (traité de Ryswick) à 1869 (construction de la chapelle catholique), l’unique église du village servait aux protestants et aux catholiques (église mixte). Un document de 1628 évoque la présence d’une léproserie (Gutleuthaus) à Schopperten.
Schopperten a subi d'importantes fluctuations démographiques. Du 16e siècles au 18e siècles, on voit apparaitre une forte évolution par l'installation d'une léproserie, cette dernière existera jusqu'à la guerre de Trente ans. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le village fût sinistré à plus de 65 %.
Jusqu'en 2015, il y avait une classe unique, on comptait une trentaine d'élèves du CP au CM2 pour un seul professeur.
Les armes de Schopperten se blasonnent ainsi : |
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].
En 2021, la commune comptait 425 habitants[Note 5], en évolution de −1,85 % par rapport à 2015 (Bas-Rhin : +3,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
modifier- Gare de Schopperten, fermée depuis le 2018 ;
- La ferme du Vieux Poirier[25] ;
- City stade construit en 2014.
Les églises
modifierL'église catholique néogothique a été construite en 1869, cette dernière servait à la petite communauté catholique rattachée à la paroisse de Sarre-Union, commune située à environ 2 kilomètres de Schopperten. Elle s’apparentait plus à une chapelle qu'à une église. Le bâtiment a été rénové en 1994-1995. Cette église est de petite taille et peut seulement accueillir une trentaine de personnes.
L'église luthérienne datant du XVIIe siècle, a été une église simultanée jusqu'en 1869. Cette église devient confession luthérienne avant d'être sinistrée en . À ce moment, l'église fut bombardée et le clocher de l'église est tombé, sa chute a fait trembler le village entier. Elle sera ensuite reconstruite dans le style contemporain. Cette église est située à côté de la mairie de Schopperten.
Les associations
modifierOn compte 4 associations dans la commune de Schopperten. Les deux "plus connues" sont l'association de l'amicale des sapeurs pompiers et l'UAS (Union des Associations de Schopperten). L'UAS a organisé en 2012, la première marche gourmande BIO d'Alsace. À présent, cette association continue à organiser chaque année une marche gourmande au mois de septembre qui n'est plus BIO, mais qui continue d'avoir un grand succès. En , elle a accueilli environ 700 personnes.
Le paysage
modifierLa superficie de la forêt communale est de 138 ha[26]. Dans certains champs de Schopperten sont encore visibles de grosses pierres qui servaient à l'époque à délimiter le territoire.
On trouvait à l'époque, une source d'eau salée ; durant la guerre les Schoppertains s'y rendaient et récupérer l'eau. Ils faisaient ensuite bouillir cette eau et récupéraient le sel.
On trouve encore aujourd'hui dans une partie de la forêt communale, des rangés de butte de terre, entre celles ci était disposé des chemins de fer qui servait au réapprovisionnement durant la guerre. De plus, les soldats avaient attachaient l'extrémité des arbres entre eux afin de cacher ce chemin de fer.
On trouvait dans les champs de Schopperten des champs de chanvres[27], le chanvre était livré à la Corderie de Sarre-Union et servait donc à fabriquer les cordes.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 21/05/2024 à 02:04 TU à partir des 666 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/01/1967 au 01/04/2024.
- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique de Schopperten » sur Géoportail (consulté le 11 juin 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « Schopperten, Bas-Rhin (code postal 67... », sur linternaute.com (consulté le ).
- « Fiche communale de Schopperten », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Sandre, « la Sarre »
- « Station hydrométrique A9091060 », sur l'Hydroportail, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Schopperten et Berg », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Berg », sur la commune de Berg - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Berg », sur la commune de Berg - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Schopperten ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sarre-Union », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Geoplatt
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur labanquedublason2.com (consulté le ).
- [PDF] Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Prestashop 1.5, « La Ferme du vieux Poirier », sur ferme-vieux-poirier.fr (consulté le ).
- « Site officiel Mairie de Schopperten - Quelques chiffres », sur schopperten.fr (consulté le ).
- Geochanvre, « Le chanvre, une plante remarquable »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Géochanvre, (consulté le ).