Institut d'études politiques de Bordeaux
L'Institut d'études politiques de Bordeaux (également appelé « Sciences Po Bordeaux ») est un établissement français public d’enseignement supérieur créé en 1948, aujourd’hui situé sur le campus de Pessac, à huit kilomètres du centre-ville de Bordeaux, et associé à l'université de Bordeaux. C’est l'un des onze instituts d’études politiques de France, et il fait à ce titre partie des grandes écoles.
Organisation
modifierL'Institut d'études politiques de Bordeaux est un établissement public à caractère administratif associé à l’université de Bordeaux. Son statut est fixé par le décret du [4]. Son directeur est, depuis , Dominique Darbon.
Le président du conseil d'administration de l'école est Mathieu Gallet, ancien président-directeur général de Radio France et alumnus de l'école[5]. Il succède le 17 novembre 2023 à Bernard Cazeneuve (2019-2023), avocat, ancien Premier ministre. Précédemment Anne Guérin (2014-2019), conseillère d’État et présidente de la Cour administrative d'appel de Bordeaux, Jean-Charles Leygues (2005-2014), directeur général honoraire de la Commission européenne[6] et Michel Prada (1990-2005), inspecteur général des finances, président de l'Autorité des marchés financiers ont occupé cette fonction non-exécutive.
Histoire
modifierL’établissement est créé par décret du [7] sous le nom d’Institut d’études politiques de l’université de Bordeaux, quelques mois après la création, le , des instituts d'études politiques de Grenoble, Lyon et Toulouse[8]. Maurice Duverger devient son premier directeur.
Il obtient le statut d’établissement public et prend son nom actuel en application du décret du [9]. Depuis 1967, Sciences Po Bordeaux bénéficie du statut d'IEP « d'équilibre » au même titre que Sciences Po Grenoble, ce qui lui a valu des moyens supplémentaires en termes de personnel, en documentation et en recherche[10].
L’institut compta parmi ses enseignants le fondateur de l'IFOP Jean Stoetzel, l’historien du droit et philosophe Jacques Ellul, les politistes Jacques Lagroye et Alain Garrigou, et la future ministre, secrétaire générale du Conseil de l’Europe et vice-présidente du Parlement européen Catherine Lalumière. Vincent Feltesse (président de la Communauté urbaine de Bordeaux), Alain Juppé (maire de Bordeaux) et Gilles Savary (député) ont également été enseignants à l'IEP de Bordeaux. Jusqu’en 1967, il était installé à Bordeaux même, au n°4 de la rue du Maréchal-Joffre, siège actuel du Tribunal d’instance de Bordeaux.
Le 5 décembre 2019, l'institut d'études politiques de Bordeaux est bloqué par une centaine d'étudiants pour protester contre le projet de réforme des retraites. Le syndicat Solidaires Etudiants revendique sur les réseaux sociaux ce blocage, qui serait le premier de l'histoire de l'IEP[11].
Alors qu'il était invité pour un débat par le Bureau des Médias, association de l'IEP, Jordan Bardella s'est vu refuser l'accès à l'établissement par 150 étudiants le 10 février 2022. La direction décide finalement d'annuler l'évènement, considérant que les conditions de sécurité ne sont pas assurées, tandis que Jordan Bardella accuse des "antifas" bénéficiant de l'"impunité"[12].
Le 7 mars 2023, un nouveau blocage d'une cinquantaine d'étudiants a lieu pour s'opposer à la réforme des retraites en cours. Il est levé deux jours plus tard, le 9 mars[13],[14].
Lors des délibérations autour de la loi immigration, le conseil d'administration s'est opposé à celle-ci dans un communiqué déplorant un "repli nationaliste"[15] le 20 décembre 2023. Dominique Darbon, directeur de l'établissement, a également signé le communiqué commun des présidents d'université contre le projet de loi immigration[16].
Le 30 avril 2024, dans le cadre de la mobilisation nationale d'étudiants de Sciences Po pour la Palestine, un groupe d'étudiants tente de bloquer l'IEP de Bordeaux mais échoue, la direction de l'établissement ayant fermé les portes dès 17h. Un petit groupe d'étudiants réussit cependant à obtenir un rendez-vous avec le directeur de l'établissement Dominique Darbon[17],[18].
Scolarité
modifierLes études, qui duraient trois ans jusqu’en 2002, ont été étendues à cinq ans suivant le modèle européen du « LMD ». L’année 2005 marque la dernière phase de la réforme ; la deuxième année est devenue l’année obligatoire de mobilité en France ou à l’étranger.
Admissions
modifierIl est possible d'intégrer Sciences Po Bordeaux en première et en quatrième année. Les différents concours d'entrée sont particulièrement sélectifs : en 2013, 6,70 % des candidats à l'entrée en première année à Bac + 0 avaient été reçus. À compter de 2015, l'admission en première année de filière générale à bac +1 est supprimée, entraînant un quasi-doublement du nombre des places offertes pour l'entrée en bac +0[19].
Les dates d'inscription en ligne aux épreuves se situent généralement entre novembre et janvier de chaque année universitaire, les épreuves d'entrées se déroulent entre mars et mai.
- Pour l'admission en première année, il existe deux concours :
- L'un, réservé aux élèves de Terminale, donne accès à la filière générale. Le concours comporte d'abord une procédure d'admissibilité avec la constitution d'un dossier. Les candidats admissibles à la suite des examens des dossiers doivent se présenter à une épreuve orale.
- L'autre concours, ouvert aux élèves de Terminale, au Bac + 1 et supérieurs, permet d'intégrer l'une des sept filières binationales intégrées (France-Allemagne, France-Caraïbes, France-Espagne, France-Italie, France-Maroc, France-Portugal et France-Hong Kong). Les étudiants sont recrutés par Sciences Po Bordeaux ou par la faculté étrangère partenaire et font leur scolarité en alternance entre les deux universités (3 ans à Sciences Po Bordeaux, 2 ans à l'étranger dans l'université partenaire).
- L'admission en quatrième année (à partir de Bac + 3) :
- un dossier de projet professionnel
- une dissertation à partir d'un dossier thématisé
- une courte épreuve de langue (LV1 et LV2)
- Pour les candidats déclarés admissibles : un oral d'admission.
Les doubles diplômes internationaux
modifierSciences Po Bordeaux a constitué des « filières intégrées binationales » (FIB) qui sont aujourd'hui devenues emblématiques de l'Institut et de son internationalisation. Tout comme le cursus général, la scolarité s'effectue en 5 ans et confère le grade de master. Ces filières permettent ainsi l’obtention d’un double diplôme conférant le grade de master : celui de Sciences Po Bordeaux (master choisi par l'étudiant) et celui de l’établissement partenaire. Chaque promotion d'une quinzaine d'étudiants environ, composée par moitié d'étudiants français et d'étudiants étrangers, effectue la scolarité en commun et en alternance entre Sciences Po Bordeaux et l'université partenaire. Ces cursus sont totalement bilingues (en anglais pour la FIFCA). La scolarité s'organise généralement selon ce schéma :
- Année 1 : Sciences Po Bordeaux.
- Année 2 : Établissement partenaire.
- Année 3 : Sciences Po Bordeaux.
- Année 4 : Établissement partenaire.
- Année 5 : Sciences Po Bordeaux.
Filière | Description |
---|---|
Filière intégrée France - Allemagne (FIFA) | En partenariat avec l'université de Stuttgart, la FIFA débouche sur le diplôme de Sciences Po Bordeaux et sur le master « Empirische Politik-und Sozialforschung » de l’université de Stuttgart. |
Filière intégrée France - Caraïbes (FIFCA) | En partenariat avec l'université des Antilles (UA) et l'université des Indes occidentales (UWI) de Kingston en Jamaïque, la FIFCA conduit à l’obtention de trois diplômes de master : le diplôme de Sciences Po Bordeaux, le master de Science politique de l’UA et le Master of Science (MSc) « Politics and international cooperation » de l’UWI. La deuxième année se déroule en Martinique au campus de Schœlcher, l'année 4 à Kingston au campus de Mona en Jamaïque. |
Filière intégrée France - Espagne (FIFE) | En partenariat avec l'université autonome de Madrid, la FIFE conduit à l'obtention du diplôme de Sciences Po Bordeaux et du « Grado en ciencia política y administración pública » du département de science politique et de relations internationales de l’université autonome de Madrid. |
Filière intégrée France - Italie (FIFI) | En partenariat avec l'université de Turin, la FIFI conduit à l'obtention du diplôme de Sciences Po Bordeaux et de la « Laurea specialistica » de la faculté de science politique de l’université de Turin. S’ajoutent à ces deux titres, la « Laurea » (licence) délivrée par l’université de Turin. |
Filière intégrée France - Hong-Kong (FIFHKG) | En partenariat avec l'université baptiste de Hong Kong, la FIFHKG débouche sur le diplôme de Sciences Po Bordeaux et le Bachelor spécialisé en sciences sociales (4 ans) de l’université baptiste de Hong-Kong. |
Filière intégrée France - Portugal (FIFPO) | En partenariat avec l'université de Coimbra, la FIFPO conduit à l'obtention du diplôme de Sciences Po Bordeaux et du master de la faculté d’économie (option Relations internationales ou Sociologie) de l’université de Coimbra. |
Le premier cycle
modifierLes trois premières années - le premier cycle du diplôme - constituent la phase d'apprentissage et d'acquisition d'une méthodologie propre aux IEP, ainsi que des fondamentaux des sciences humaines et sociales. Il correspond en termes de cursus aux années de licence à l'université. Il est issu de l'étoffement de l'ancienne offre de formation des IEP qui a été étendue et complétée par une année obligatoire dans une université étrangère ou une année d’études dans une université française autre que l’IEP. Il a pour but l'initiation des étudiants aux grandes disciplines sur lesquelles reposent leur formation (droit, science politique, histoire, économie, relations internationales sociologie, géographie), l'acquisition de méthodes de travail, et le renforcement des deux langues étrangères choisies.
Il se décompose en 3 années, chacune sanctionnée par l'obtention de 60 crédits ECTS :
Première année
modifierDécouverte et méthodologie sont les deux maîtres-mots de la première année à Sciences Po Bordeaux. Il s'agit d'explorer un nouveau cadre d’études et d'expérimenter de nouvelles méthodes de travail, en bref acquérir les « fondamentaux ».
Deuxième année
modifierLa deuxième année consiste en une année de mobilité obligatoire à l'étranger, sous forme d'une année d'études ou d'un stage. L'Institut dispose de plus de 250 partenariats universitaires en Europe et dans le reste du monde. Les étudiants ont également la possibilité de poursuivre leur cursus en France, dans un autre établissement universitaire.
Troisième année
modifierCette troisième année est celle des approfondissements. C'est l'année de consolidation permettant à toutes celles et tous ceux qui vont intégrer l’un des masters professionnels ou de recherche, en quatrième année, de s’assurer que le savoir fondamental et général a bien été acquis avant d’entamer la phase de spécialisation.
Deuxième cycle - Les masters (ou diplôme d'institut d'études politiques)
modifierLes quatrième et cinquième années, constituant le deuxième cycle du diplôme, marquent une spécialisation importante, surtout en cinquième année. Organisés par Majeures, les parcours de master sont conçus comme des formations professionnalisantes, où le stage long de Master 2 joue un rôle essentiel, tout comme le mémoire pour ceux qui envisagent une orientation vers la recherche. Des stages sont réalisés entre la quatrième et la cinquième, mais également durant la cinquième année. Pour les parcours dirigés vers la recherche, les stages sont remplacés par des mémoires destinés à permettre l’entrée à l’École doctorale de science politique de Bordeaux.
Le cycle de master se décompose en 2 années, chacune sanctionnée par l'obtention de 60 crédits ECTS. À la fin de la cinquième année, les étudiants reçoivent le Diplôme de Sciences Po Bordeaux, qui confère le grade national de master.
Majeure « Carrières publiques »
modifier- Carrières administratives (CA).
- Expertise en affaires publiques/ Droit Public des Affaires (EAP/DPA) : double-master avec l'université de Bordeaux.
- Objectif INSP (OI).
Majeure « Affaires internationales »
modifier- Géo-économie appliquée (GEA).
- Risques et développement aux suds (RDS) composée de trois mineures:
- Coopération internationale et développement (CID).
- Gouvernement et action publique (GAP).
- Gestion des risques (GR).
- Politique internationale (PI).
- Europe-Russie : Stratégies et enjeux globaux (ancien Master IEDG), en partenariat avec l'université russe de l'Amitié des Peuples de Moscou.
- Bordeaux International Relations Degree (BIRD), en partenariat avec le Middlebury Institute of International Studies à Monterey.
Majeure « Politique, société et communication »
modifier- Affaires Européennes (AE)
- Affaires publiques et représentation des intérêts (APRI).
- Journalisme (JO).
- Communication publique et politique (CPP).
- Métiers du politique (MDP).
- Science politique et sociologie comparatives (SPSC) .
- Stratégies & Gouvernances Métropolitaines (SGM).
Majeure « Management des projets et des organisations »
modifier- Stratégie et Pilotage des Entreprises (SPE).
- Économies sociale et solidaire & innovation sociale (ESSIS).
- Management de projets culturels et développement territorial (MPCDT).
- Gouvernance de la transition écologique (GTE).
Troisième cycle - Doctorat
modifierSciences Po Bordeaux est membre de l'École doctorale « Société, politique, santé publique ». Cette école doctorale résulte du regroupement de l'École « Sciences sociales : société, santé, décision » (université de Bordeaux) et de la précédente école doctorale « Science politique » (université de Bordeaux et Institut d’études politiques, Bordeaux).
Cette école propose des doctorats en :
- Science politique.
- Sociologie.
Autres formations proposées
modifierLa préparation aux concours administratifs
modifierConformément à sa vocation originelle, l’IEP concourt à la formation des cadres du service public, tant au travers de sa formation initiale que par ses préparations aux concours de l’encadrement administratif. Trois préparations spécifiques existent, accessibles en formation initiale (après le diplôme, une licence ou un master) ou en formation continue (salariés, fonctionnaires) :
- Le centre de préparation à l’administration générale (CPAG) pour les concours de catégorie A ;
- La préparation aux concours d’entrée A+ de l’Institut national du service public, de l'Institut national des études territoriales (INET) et de l'École des hautes études en santé publique (EHESP) ;
- La préparation à l’agrégation et au CAPES de sciences économiques et sociales.
La formation continue
modifierL'IEP a développé une offre de formation continue s’adressant aux élus, cadres des organismes publics, parapublics, associatifs mais aussi aux cadres d’entreprise. Il s'agit de formations courtes (1 journée) ou de formations certifiantes (15 journées).
Ces formations concernent les domaines d'expertise de l'IEP: management, questions internationales, gouvernance territoriale, action sociale, communication et gestion.
Les formations sont assurées par des professeurs de l'IEP et des intervenants extérieurs qualifiés selon la thématique.
Diversification sociale
modifierDepuis 2006, l'Institut a mis en place, avec le soutien du Conseil Régional d'Aquitaine, du Rectorat de l'Académie de Bordeaux et de l'ACSE, un programme de diversification sociale par un dispositif de préparation intégrée dans 24 lycées d'Aquitaine afin de favoriser l'accès à l'établissement d'élèves issus de catégories sociales peu favorisées. Ce programme, intitulé « Sciences Po Bordeaux, Je le Peux Parce que Je le Veux ! », a été la première Cordée de la réussite à être ainsi labellisée en Aquitaine en 2008. 1 183 lycéens aquitains ont bénéficié de ce programme entre 2006 et 2013, 965 se sont effectivement présentés aux épreuves d'entrée et 103 ont été admis. Grâce à ce dispositif, Sciences Po Bordeaux compte 30 % de boursiers de l'Enseignement supérieur sur l'ensemble de ses élèves et est l'Institut qui accueille le plus d'enfants d'ouvriers et d'employés parmi les 10 IEP en France (voir Sociologie des grandes écoles).
Classement et réputation
modifierS'il n'existe aucun classement officiel des IEP conformément à l'ordonnance 45-2283 du qui place les différents IEP de France sur un pied d'égalité, l'Institut d'études politiques de Bordeaux n'en reste pas moins l'un des plus prisés et des plus sélectifs de France. En 2022, l'Obs confirme son attractivité en positionnant Sciences Po Bordeaux deuxième du classement général derrière l'IEP de Paris[20].
En 2022, le taux de sélection de Sciences Po Bordeaux est de 12 %[21], 9 étudiants sur 10 ayant rejoint l’établissement ont obtenu une mention Très Bien au bac[22]. En 2019[23] et en 2022[24], Sciences Po Bordeaux était le deuxième Sciences Po proposant le salaire moyen de sortie brut le plus élevé[25]. Sciences Po Bordeaux attire plus de 5000 candidats à bac+0 pour un taux d'admission proche à celui de Sciences Po Paris, autour de 14% [26].
En 2023, l'école est, de tous les Instituts d'études politiques, le deuxième dont les admis disposent de la moyenne la plus élevée au baccalauréat (17,6/20), derrière l'IEP de Paris (17,9/20) et devant celui de Lille (17,4/20)[27]. Il s'agit du sixième Institut d'études politiques dont le taux de mentions Très bien au baccalauréat est le plus élevé (81 %), contre 94 % pour l'IEP de Lille et 92 % pour l'IEP de Paris[27].
Le rapport du Haut Conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (HCERES) estime que « l’attractivité se mesure aux nombreuses candidatures (au moins une cinquantaine de dossiers tous les ans) en masters dans le cadre de la mutualisation inter IEP et peu d’étudiants de l’IEP de Bordeaux qui souhaitent partir dans d’autres IEP pour leur master »[28]. Il est l'un des Sciences Po qui attire le plus d'étudiants des autres IEP au niveau master, aux côtés de Lille et Paris[29].
L'institut fait partie de la Conférence des grandes écoles depuis . La CGE cite au sujet de l'école ses « deux centres de recherche en SHS de réputation internationale », ainsi que la qualité de « ses cycles de préparations aux plus grands concours d’entrée dans les fonctions publiques d’État, territoriale et hospitalière »[30].
Campus
modifierJusqu’en 1967, Sciences Po Bordeaux était installé à Bordeaux même, au no 4 de la rue du Maréchal-Joffre, siège actuel du Tribunal d’instance de Bordeaux. Il se situe depuis cette date sur le Domaine universitaire de Talence-Pessac-Gradignan.
De à , l'IEP de Bordeaux entame une restructuration complète de ses locaux. Un investissement de 25 millions d'euros est financé par le Conseil régional d'Aquitaine. Ces travaux portent la surface totale du bâtiment de 8 400 m2 à 15 200 m2. Quatre nouveaux amphis, portant de nom de Jacques Ellul, Étienne de La Boétie, Aliénor d'Aquitaine et Simone Veil sont inaugurés par Alain Rousset, président du Conseil régional d'Aquitaine[31] en . Le nouveau "Sciences Po Bordeaux" est inauguré le par Bernard Cazeneuve, Premier ministre de l'époque et ancien élève de l'Institut.
Vie associative
modifierLa vie associative de l’établissement est riche. Animée par plus de 50 associations « reconnues » à l'IEP[32], elle rythme la vie estudiantine. Quatre associations jouent un rôle particulier : le Bureau des étudiants (BDE), qui organise les galas, l'intégration, ainsi que l'aide aux étudiants et la cérémonie de remise des diplômes, le Bureau des Arts (BDA), qui traite d'éloquence, de l'activité théâtrale, de la danse, de la musique, du chant, du cinéma, etc., d'Erasmix (association Erasmus) et l’Association Sportive. Cette dernière travaille en étroite collaboration avec la FASIEPF, en charge d'organiser les Jeux Inter-IEP, dont les dernières éditions bordelaises se sont tenues en 2013 et 2022. Depuis sa création en 2018, l'association de protection animale « SciencesPattes » organise régulièrement des dégustations, des conférences et des sorties naturalistes dans le but de sensibiliser les étudiants à la protection des animaux et de la biodiversité.
Personnalités liées à Sciences Po Bordeaux
modifierDirecteurs
modifier- 1948-1957 : Maurice Duverger[33]
- 1958-1967 : Marcel Merle[33]
- 1967-1976 : Albert Mabileau[33]
- 1976-1984 : Claude Émeri[33]
- 1984-1998 : Pierre Sadran[33]
- 1998-2007 : Robert Lafore[33]
- 2007-2016 : Vincent Hoffmann-Martinot[33]
- 2016-2021 : Yves Déloye
- Depuis 2021 : Dominique Darbon[34],[35]
Enseignants
modifierÉlèves
modifierUn grand nombre d'anciens élèves ont fait carrière dans la politique, la haute fonction publique, les médias, la recherche scientifique ou les entreprises, en France et dans le monde. D'autres ont joué un rôle important dans le domaine de l'art ou de la littérature.
Personnalités politiques :
- Emilie Cariou (députée LREM)
- Bernard Cazeneuve (ancien Premier ministre, ancien ministre de l'Intérieur, ancien député PS) ; promotion 1985
- Jean-Pierre Fourcade (énarque, ancien ministre de l'Économie et des Finances, ancien ministre de l’Équipement et de l'Aménagement du territoire, ancien maire UMP de Boulogne-Billancourt, ancien sénateur)
- Noël Mamère (ancien député, maire EELV de Bègles et député européen, candidat LV à la présidentielle de 2002)
- Henri Nallet (président de la Fondation Jean Jaurès, ancien Garde des Sceaux, ancien ministre de l'Agriculture) ; promotion 1961
- José Pedro Aguiar-Branco (ancien ministre portugais de la Défense et de la Justice)
- Pierre Hurmic (maire EELV de Bordeaux) ; promotion 1979
- Maryia Gabriel (ministre des Affaires étrangères de la Bulgarie, ancienne commissaire européenne, ancienne députée européenne bulgare PPE)
- Pascal Canfin (député européen Verts/ALE, ancien ministre délégué)
- Damien Abad (député LR, ancien ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
- Emmanuel Grégoire (premier adjoint PS à la mairie de Paris, ancien chef de cabinet du Premier ministre Jean-Marc Ayrault)
- Marie Lebec (députée et 1ère vice-présidente du groupe LREM à l'Assemblée Nationale)
- Maxime Cochard (conseiller PCF à la mairie de Paris)
- David Lisnard (maire LR de Cannes, Président de l'Association des maires de France)
Hauts fonctionnaires et magistrats :
- Bruno Lasserre (énarque, ancien vice-président du Conseil d’État, ancien président de l'Autorité de la concurrence)
- Bernard Boucault (énarque, ancien préfet de police de Paris, ancien directeur de l'ENA)
- François-Xavier Lauch (énarque, directeur de cabinet adjoint du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin)
- Christian Frémont (énarque, ancien directeur de cabinet du président de la République Nicolas Sarkozy, ancien préfet)
- Yann Bubien (directeur du CHU de Bordeaux, ancien directeur de cabinet adjoint des ministres de la Santé Roselyne Bachelot et Agnès Buzyn)
- Frédéric Potier (énarque, délégué général à la RATP, préfet, ancien délégué interministériel à la Dilcrah)
- Maxime Tandonnet (énarque, inspecteur général de l'administration, essayiste)
- Simon Babre (énarque, préfet, ancien chef de cabinet adjoint de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République)
Dirigeants d'entreprises :
- Christian Blanc (ancien PDG d'Air France et de la RATP, ancien député, ancien secrétaire d'État au Développement de la région capitale, ancien préfet)
- Raymond Soubie (Président du groupe Alixio, conseil en stratégie sociale, Président du groupe de presse professionnelle AEF, ancien conseiller social de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République)
- Nicolas de Tavernost (Président du directoire du Groupe M6)
- Jean-Louis Triaud (viticulteur, ancien président des Girondins de Bordeaux)
- Mathieu Gallet (entrepreneur, ancien PDG de l'Ina puis de Radio France)
- Walter Butler (financier, entrepreneur, ancien inspecteur des finances)
- Kat Borlongan (chief impact officer de Contensquare, ancienne directrice générale de la French Tech)
- Jean-Marc Dumontet (producteur de théâtre et d'humoristes)
Journalistes :
- Alice Coffin (journaliste et militante LGBTI+, élue au Conseil de Paris)
- Florent Gautreau (journaliste dans l'After Foot sur RMC, ancien journaliste à France 2, France Bleu)
- Thomas Hugues (journaliste à France 5)
- Anne-Sophie Lapix (journaliste présentatrice du 20H de France 2)
- Nathalie Renoux (journaliste sur M6 et W9)
- Marie-Hélène Duvignau (journaliste pour entre autres 20 minutes)
- Christophe Hondelatte (journaliste français de radio et de télévision)
- Jean-Marc Four (directeur de RFI, ancien directeur de la rédaction internationale de Radio France)
- Martin Weil (journaliste dans Quotidien sur TMC)
- François Trillo (journaliste, ancien joueur français de rugby à XV)
Universitaires et écrivains :
- Thorniké Gordadzé (universitaire et enseignant à Sciences Po Paris, ancien ministre d’État et des Affaires étrangères géorgien)
- Olivier Ihl (politologue français spécialiste de la sociologie historique du politique, ancien directeur de Sciences Po Grenoble) ; promotion 1986
- Hervé Coutau-Bégarie (ancien historien et politologue français)
- Denis Tillinac (ancien écrivain, essayiste et journaliste)
- Zoé Shepard (écrivaine, haute-fonctionnaire)
- Claude Henri-Rocquet (ancien écrivain)
- Pierre Cherruau (ancien écrivain et journaliste)
- Karfa Diallo (essayiste, militant associatif et conseiller régional de Nouvelle-Aquitaine)
- Maylis Besserie (écrivaine, prix Goncourt du premier roman)
Évolution démographique
modifierÉvolution démographique de la population universitaire
Notes et références
modifier- Bertrand Le Gendre, « Mort de Maurice Duverger, le « pape » de la science politique française », sur lemonde.fr, (consulté le ) : « En 1946, alors qu’il vient de créer l’IEP de Bordeaux, il publie ses premiers « papiers » dans Le Monde. ».
- Christophe Lucet, « Sciences Po Bordeaux : Dominique Darbon, élu nouveau directeur pour cinq ans », sur sudouest.fr sudouest.fr], (consulté le ) : « Directeur du laboratoire « Les Afriques dans le monde » et politiste, il succède à Yves Déloye pour cinq ans à la direction de l’établissement bordelais. ».
- Selon le Livret d'accueil - Rentrée 2018 de Sciences Po Bordeaux, page 7
- Décret n°89-901 du 18 décembre 1989 relatif aux instituts d’études politiques sur www.legifrance.gouv.fr et Décret n°89-902 du 18 décembre 1989 relatif aux instituts d'études politiques dotés d’un statut d’établissement public administratif rattachés à une université sur www.legifrance.gouv.fr
- « Mathieu Gallet élu Président du Conseil d'administration de Sciences Po Bordeaux ».
- « Bordeaux : Anne Guérin, élue présidente du conseil d'administration de Sciences Po », sur sudouest.fr, (consulté le ).
- « Fac-similé JO du 14/08/1948, page 07998 | Legifrance », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
- « Fac-similé JO du 05/05/1948, page 04362 | Legifrance », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
- Décret no 69-56 du 18 janvier 1969 relatif aux instituts d’études politiques d’Aix, de Bordeaux, de Grenoble, de Lyon, de Strasbourg et de Toulouse (abrogé)
- « Les petits frères de Sciences po », LExpress.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Grève du 5 décembre : à Bordeaux, Sciences Po et les universités Montaigne et Victoire bloqués », sur SudOuest.fr, (consulté le ).
- « Bordeaux : Jordan Bardella refoulé de Sciences Po par 150 étudiants », sur SudOuest.fr, (consulté le ).
- « Grève du 7 mars : Sciences Po Bordeaux bloqué par des étudiants », sur SudOuest.fr, (consulté le ).
- « Réforme des retraites : le blocage de Sciences Po Bordeaux levé ce jeudi 9 mars, l’école des Beaux-Arts bloquée jusqu’au 11 mars », sur SudOuest.fr, (consulté le ).
- Caroline Sagat, « Communiqué du Conseil d'administration de Sciences Po Bordeaux relatif au projet de loi sur l'immigration », sur Centre Émile Durkheim, (consulté le ).
- « Communiqué des présidentes et des présidents d’université relatif au projet de loi immigration », sur France Universités, (consulté le ).
- Samuel Clauzier, « Mobilisation pour la Palestine à Sciences Po Bordeaux : la direction déjoue le blocage », sur Rue89Bordeaux, (consulté le ).
- Yunnes Abzouz, « À Sciences Po Bordeaux, « on montre que la jeunesse dans toute sa diversité se mobilise pour la Palestine » », sur Mediapart, (consulté le ).
- « Sciences Po Bordeaux supprime l’accès à Bac +1 ».
- « Sciences-Po l’hypersélective (avec jamais plus de 13 % d’admis) », sur L'Obs, (consulté le ).
- Paul-Henri Wallet, « Sciences Po: quels sont les IEP les plus sélectifs? », Le Figaro, (lire en ligne)
- Max Arengi, « Classement Parcoursup 2023 : les Sciences Po et IEP », sur Business Cool, (consulté le ).
- « Palmarès 2019: les Instituts d'études politiques », sur Challenges, (consulté le ).
- Alice Mérieux, « Sciences Po: en 2022, quel IEP choisir? », sur Challenges, (consulté le ).
- « La cote des diplômes 2019 - Instituts d’Etudes Politiques (IEP) », sur Challenges (consulté le ).
- « Lumière sur les IEP : l’établissement le plus sélectif n’est pas forcément Sciences-Po Paris », sur L'Obs, (consulté le ).
- « Quelle moyenne au bac faut-il pour intégrer Sciences Po ? », sur Le Figaro Etudiant, (consulté le ).
- Rapport du HCERE sur Sciences Po Bordeaux PDF.
- Rapport du HCERES sur Sciences Po Bordeaux PDF.
- « Deux nouvelles écoles membres à la Conférence des grandes écoles », sur CGE (consulté le ).
- Sciences Po dévoile ses quatre amphis
- Sciences Po Bordeaux, « Vie associative » (consulté le ).
- (fr) « 60 ans de Sciences Po Bordeaux »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur ac-bordeaux.fr, .
- « Sciences Po Bordeaux : Dominique Darbon, élu nouveau directeur pour cinq ans », sur SudOuest.fr (consulté le ).
- « Arrêté du 22 juillet 2021 portant nomination du directeur de l'Institut d'études politiques de Bordeaux », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
- « Statistiques sur les effectifs d'étudiants inscrits par établissement public sous tutelle du ministère en charge de l'Enseignement supérieur (hors doubles inscriptions université-CPGE) - data.gouv.fr », sur data.gouv.fr (consulté le ).
Annexes
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- Ressources relatives à la recherche :
- Site officiel