Scrophularia canina subsp. ramosissima

sous-espèce de plantes
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Scrophularia ramosissima

Scrophularia canina subsp. ramosissima, la Scrofulaire très rameuse, Scrophulaire rameuse ou Scrofulaire très ramifiée, est une sous-espèce de Scrophularia canina, espèce de plantes à fleurs de la famille des Scrophulariaceae et du genre Scrophularia. Elle est endémique de la région méditerranéenne.

Description

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Appareil végétatif

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Détail des feuilles.
Plantule.

C'est une plante vivace de 20–60 cm, glabre, noircissant sur le sec, à tiges cylindriques, ligneuses et très rameuses à la base. Les feuilles sont peu nombreuses, écartées, petites, oblongues-lancéolées, pennatifides ou incisées-dentées, à dents triangulaires-aiguës[1].

Appareil reproducteur

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Les fleurs sont d'un brun rougeâtre, très petites, à un ou deux sur les pédoncules, bien plus longs que 16 calice, en panicule cylindrique presque simple, longue et nue. Le calice est à lobes suborbiculaires, étroitement scarieux. La corolle mesure 3–5 mm ; le staminode est linéaire ou nul ; les étamines sont à la fin saillantes. La capsule petite, mesurant 2–4 mm, subglobuleuse-apiculée. La floraison a lieu d'avril à juillet[1].

Habitat et écologie

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Scrophulaire rameuse poussant sur une dune.

Elle pousse dans les sables et lieux arides du littoral méditerranéen[1]. C'est une espèce indicatrice des dunes fixées du littoral méditerranéen du Crucianellion maritimae[2]. Cet habitat se développe en situation arrière-dunaire, entre les végétations de la dune mobile à Oyat (Ammophila arenaria subsp. australis) et les fourrés littoraux sur sable. Il se développe sur un substrat sableux meuble semi-stabilisé, pouvant s’échauffer et devenir très sec en été, de granulométrie variable (sables fins à sables graveleux), plus ou moins enrichi en matière organique et en débris coquilliers[3].

Habitat et répartition

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Elle est présente en Corse, dans le sud de la France, en Sardaigne, en Sicile, aux Baléares, au Maroc, en Algérie et en Tunisie[4].

Taxonomie

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Ce taxon a été décrit en premier par Jean-Louis-Auguste Loiseleur-Deslongchamps en 1807, sous le nom binominal et basionyme Scrophularia ramosissima, qui lui confère le statut d'espèce à part entière. Paul-Victor Fournier l'a classée en 1937 en tant que sous-espèce de Scrophularia canina, sous le nom correct Scrophularia canina subsp. ramosissima[4].

Scrophularia canina subsp. ramosissima a pour synonymes :

  • Scrophularia canina subsp. frutescens (L.) O.de Bolòs & J.Vigo[5]
  • Scrophularia canina subsp. ramosissima (Loisel.) Bonnier & Layens, 1894[5]
  • Scrophularia canina var. minoricensis Monts., 1970[4],[5]
  • Scrophularia frutescens DC., 1805[4],[5]
  • Scrophularia ramosissima Loisel., 1807[4],[5],[2]
  • Scrophularia ramosissima subsp. minoricensis (P.Monts.) A.M.Romo, 1994[4],[5]

Menaces et conservation

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Cette sous-espèce est classée « préoccupation mineure » (LC) en France métropolitaine, mais « en danger critique d'extinction » (CR) en Provence-Alpes-Côte d'Azur[2].

Notes et références

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Liens externes

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