Sebastiano Serlio

architecte italien et théoricien de l'architecture

Sebastiano Serlio (Bologne - Fontainebleau 1554) est un architecte et sculpteur italien de la Renaissance.

Sebastiano Serlio
Image illustrative de l'article Sebastiano Serlio
Bartolomeo Passerotti, Portrait de l’architecte Sebastiano Serlio (vers 1570-1580), Wurtzbourg, Martin von Wagner Museum.
Présentation
Naissance
Bologne
Décès
Fontainebleau
Nationalité Drapeau de l'Italie Italie
Activités Sculpteur
Formation Baldassarre Peruzzi
Œuvre
Réalisations Château d'Ancy-le-Franc
Château de Troissereux

Biographie

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Il travailla d'abord à Rome de 1514 à 1527 où il suivait l'enseignement de Baldassarre Peruzzi. Puis, s’exilant d'une Rome saccagée par les troupes de Charles Quint, il vécut à Venise de 1527 à 1540. Peu de bâtiments subsistent de ces époques.

Appelé à la cour de France par François Ier, d'abord à titre consultatif pour la construction du château de Fontainebleau, il devint par la suite architecte en chef à la cour et construisit plusieurs châteaux dont le château d'Ancy-le-Franc et l'hôtel du Grand Ferrare à Fontainebleau.

On lui attribue par ailleurs le mur d'enceinte du petit jardin de l'abbaye de Chaalis où réside l'un de ses principaux commanditaires, Hippolyte d'Este, en 1544[1].

De même, sans avoir réalisé quoi que ce soit à Lyon, Sebastiano Serlio réside entre 1545 et 1550 dans la ville pour rédiger et publier plusieurs volumes de son traité d'architecture[au 1]. S'il ne participe à aucun chantier lyonnais lors de son séjour sur les bords de Saône, son ouvrage l’Extraordinario Libro publié chez Jean de Tournes en 1551[2] a une grande influence sur les choix des notables lyonnais durant les siècles suivants[au 2].

En 1552, le cardinal François de Tournon (1489-1562) lui demanda la construction du château de Roussillon, où il apporta ses idées innovatrices caractéristiques de la Renaissance (escaliers d'honneur, balustrades, frontons, grotesques), château constitué de trois bâtiments, dont deux reliés par un pont, ainsi que d'arcades.

Mais sa plus grande contribution est son traité sur l'architecture en 8 volumes, écrit dans l'optique de servir de manuel illustré pour les architectes. Il eut beaucoup d'influence en France, en Hollande ainsi qu'en Angleterre où il était considéré comme un grand modèle de l'architecture de la Renaissance italienne.

À la fin de sa vie, il se consacra à la construction de théâtres. Les illustrations d'architectures scéniques qu'il a données dans son Deuxième Livre, représentant une scène « comique », une scène « tragique » et une scène « satyrique » inspirées de conceptions antiques[3], ont influencé les peintres de son temps.

Il est resté dans la mémoire des architectes pour ses écrits théoriques et pour un motif architectural : la serlienne.

Exemple de "serlienne".

Ses écrits

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Façade d'église (1537) de Serlio, un modèle qui se maintiendra jusqu'au XVIIIe siècle.

Les traités d'architecture

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Serlio a écrit un traité d'architecture composé de sept « livres », publiés dans plusieurs endroits différents entre 1537 et 1551[4] :

  • premier livre sur l'architecture (ou la géométrie) et deuxième livre sur la perspective, publiés à Paris en 1545 par Jean Barbé, dans une édition bilingue illustrée[4] ;
  • troisième livre sur les antiques, publié à Venise en 1540, contenant des représentations de bâtiments illustrant les genres de l'architecture antique, ainsi que quelques réalisations modernes[5] ;
  • quatrième livre sur les ordres, ou Regole generali di architetura, publié à Venise en 1537. En définissant les cinq ordres majeurs, ce volume a eu une influence considérable sur l'histoire de l'architecture[6] ;
  • cinquième livre sur les églises, publié à Paris en 1547[7] ;
  • sixième livre sur les habitations, resté sous forme manuscrite[8] ;
  • septième livre, consacré à l'architecture privée, publié à Francfort en 1575[9].

Plusieurs éditions ont été publiées.

Autres ouvrages

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  • Le Livre extraordinaire, ou Livre extraordinaire de architecture, de Sebastien Serlio, architecte du roy treschrestien. Auquel sont demonstrees trente Portes Rustiques meslees de divers ordres. Et vingt autres d’oeuvre delicate en diverses especes, est un recueil de cinquante modèles de portes, accompagnés de commentaires. L'authenticité de l'ouvrage ne fait pas l'unanimité[10].

Galeries

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Ses travaux

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Il dirigea la décoration d'une des armoires du Cabinet du Roi, au château de Fontainebleau, vers 1543-1545. Primatice en avait fait les dessins préparatoires[11].

Notes et références

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  1. Jean-Pierre Babelon, Primatice à Chaalis, Nicolas Chaudun éditeur, , 163 p. (ISBN 2-35039-027-6), p. 40-41
  2. consultable en ligne sur architectura.cesr.univ-tours.fr
  3. Vitruve avait par exemple décrit ces trois scènes (Vitruve (trad. Claude Perrault), « livre V », dans Les Dix Livres d'architecture, Paris, Jean Coignard, (lire en ligne), p. 170.
  4. a et b « Premier et deuxième livres d'architecture », sur Université de Tours (consultation en ligne).
  5. « Troisième livre sur l'architecture », sur Université de Tours (consultation en ligne).
  6. « Quatrième livre sur l'architecture », sur Université de Tours (consultation en ligne).
  7. « Cinquième livre sur l'architecture », sur Université de Tours (consultation en ligne).
  8. « Sixième livre sur l'architecture », sur Université de Tours.
  9. « Septième livre sur l'architecture », sur Université de Tours (consultation en ligne).
  10. « Livre extraordinaire... », sur Université de Tours (consultation en ligne).
  11. Grâce à une nouvelle interprétation des Comptes des Bâtiments du roi, publiés en 1877-1880 par Léon de Laborde, la date des travaux de décoration du cabinet du Roi a pu être restreinte à une fourchette 1543-1545, contre 1541-1546 auparavant. Thomas Clouet, « Fontainebleau de 1541 à 1547. Pour une relecture des Comptes des Bâtiments du roi », dans Bulletin monumental, 2012, p. 206-207 (résumé).

Voir aussi

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Bibliographie

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Iconographie

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Articles connexes

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Liens externes

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