Secrétaire général de la présidence de la République française

membre le plus haut placé du Cabinet du président de la République française

Secrétaire général de la présidence de la République française
Image illustrative de l’article Secrétaire général de la présidence de la République française
Logo du cabinet présidentiel

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Alexis Kohler en 2017.

Création
Premier titulaire Auguste Chevalier
Titulaire actuel Alexis Kohler
depuis le
(6 ans et 11 mois)
Site internet elysee.fr

Le secrétaire général de la présidence de la République française, également appelé secrétaire général de l'Élysée, est à la tête du cabinet constituant l'équipe de conseillers du président de la République française.

Histoire modifier

Le titre de secrétaire général apparaît pendant la IIe République, en 1849, sous la présidence de Louis-Napoléon Bonaparte.

Le secrétariat général civil de la présidence de la République, tel que connu à l’époque contemporaine, apparaît avec la IIIe République.

Entre 1879 et 1900, la fonction est assurée par un militaire, qui est également chef de la Maison militaire. Lors des présidences de Félix Faure (1895-1899) et au début de celle d’Émile Loubet (1899-1906), la Maison militaire est placée sous l’autorité du secrétariat général, qui est lui-même militaire, tandis que la Maison civile est placée sous l’autorité d’un directeur de cabinet.

À partir de 1900, le secrétaire général de l'Élysée est un civil[1].

Fonctions modifier

Aucun texte officiel ne prévoit l’existence ou les attributions du secrétaire général de la présidence de la République. Son rôle et son influence varient donc suivant les différentes présidences[2]. Dans la pratique, ses fonctions sont les suivantes :

  • la direction et la coordination des membres du cabinet présidentiel ;
  • la coordination des décisions présidentielles avec les actions gouvernementales et de l’ensemble des administrations publiques ;
  • l’annonce de la composition du gouvernement lors de sa nomination ;
  • la rédaction, au terme de chaque conseil des ministres, avec le secrétaire général du gouvernement, d’un relevé de décisions ainsi qu’un compte rendu intégral des délibérations, qui ne sont pas rendus publics[3] ;
  • la prise de décisions dont il estime qu’elles vont dans le sens de la politique du président mais qui ne méritent pas d’être portées à son attention[4].

Claude Guéant s’est davantage exposé, intervenant dans les médias ou représentant le président Sarkozy auprès d’autres chefs d’États[4],[5]. Jean-Louis Bianco, quant à lui, raconte qu’il a convaincu le président Mitterrand de pousser la démocratisation des pays africains lors du discours de La Baule[5].

Titulaires de la fonction modifier

Plusieurs particularités peuvent être relevées concernant la liste des secrétaires généraux de la présidence de la République :

Notes et références modifier

  1. Gilles Le Béguec, « Les entourages du chef de l’État sous la IIIe et la IVe Républiques », Histoire@Politique, no 8,‎ , p. 79 (DOI 10.3917/hp.008.0079, lire en ligne).
  2. Armand et Bongibault 2016, p. 12-13.
  3. « Qu’est-ce qu’un Conseil des ministres ? », sur Vie-publique.fr.
  4. a b et c Vincent Martigny, Thomas Wieder avec Claude Pierre-Brossolette, Philippe Bas, Romain Bongibault et Françoise Dreyfus, « Les secrétaires généraux de l’Élysée : Les sentinelles des Présidents », France Culture, .
  5. a et b Vincent Martigny et Joseph Beauregard, avec Jacques Wahl, Jean-Louis Bianco, Hubert Védrine, Frédéric Salat-Baroux, Claude Guéant, Pierre-René Lemas et Jean-Pierre Jouyet, L'homme du Président, Siècle Productions, , ISNI 0000-0005-5584-0000-K-0000-0000-E, diffusé dans La Case du siècle, France 5, , et sur Public Sénat, [voir en ligne].

Bibliographie modifier

  • César Armand et Romain Bongibault, Dans l'ombre des présidents : Au cœur du pouvoir, les secrétaires généraux de l'Élysée, Fayard, , 218 p. (ISBN 978-2-213-70051-9)