Secteur fortifié de Haguenau

Le secteur fortifié de Haguenau (orthographié « d'Haguenau » à l'époque)[réf. souhaitée] est une partie de la ligne Maginot, situé entre le secteur fortifié des Vosges à l'ouest et le secteur fortifié du Bas-Rhin au sud.

Carte de l'organisation en secteurs de la ligne Maginot.

Il forme une ligne s'éloignant de la frontière franco-allemande pour rejoindre le Rhin en faisant une courbe, en couvrant la ville de Haguenau, de Drachenbronn-Birlenbach à Stattmatten (dans le Bas-Rhin). Les fortifications du secteur sont puissantes pour sa partie occidentale, mais sa partie orientale n'est qu'une ligne de casemates dans la plaine d'Alsace, hors de portée des ouvrages d'artillerie[1].

Organisation et unités

modifier

D'abord sous commandement de la 20e région militaire (QG à Nancy[2]) jusqu'à la déclaration de guerre, le secteur passe alors sous commandement de la 5e armée : il est sous l'autorité du 12e corps d'armée, composé de la 70e division d'infanterie (de réserve, série B) et de la 16e division d'infanterie (de réserve, série A).

Le secteur est divisé en quatre sous-secteurs fortifiés, avec les unités suivantes comme équipages des ouvrages et casemates ainsi que comme troupes d'intervalle stationnées entre ceux-ci après la mobilisation :

L'artillerie du secteur est composée des :

Composants

modifier
Bloc 6 de l’ouvrage du Hochwald, casemate d'artillerie pour trois canons de 75 mm modèle 1929.
Entrée des munitions de l'ouvrage de Schœnenbourg.

Le secteur fortifié de Haguenau englobe le dernier contrefort des Vosges du Nord, sur lequel est perché le plus grand ouvrage de la ligne Maginot en Alsace : le Hochwald. Le reste du secteur s'étale dans la plaine d'Alsace jusqu'au Rhin sous la forme d'une ligne de casemates en partie sous la protection de l'artillerie du puissant ouvrage de Schœnenbourg[5].

Ouvrages CORF

modifier

Une caractéristique du secteur fortifié de Haguenau consiste en l'absence de petits ouvrages d'infanterie. Certains ensembles, comme le réduit du Hochwald ou les casemates d'Oberrœdern, devaient atteindre cette dénomination, mais leur avancement n'a jamais atteint le stade d'un ouvrage d'infanterie cohérent[6].

Casemates d'intervalle CORF

modifier
La casemate d'Esch (en 2006) : la casemate coiffée d'un Sherman M4 et une partie du réseau de rails antichar.
Casemate d'Auenheim Sud.
  • Casemate de Schmeltzbach Ouest
  • Casemate de Schmeltzbach Est
  • Casemate de Drachenbronn Nord
  • Casemate de Drachenbronn Sud
  • Casemate de Bremmelbach Nord
  • Casemate de Bremmelbach Sud
  • Casemate de Breitenacker Nord
  • Casemate de Breitenacker Sud
  • Casemate d'Ingolsheim Nord
  • Casemate d'Ingolsheim Sud
  • Casemate de Hunspach Village
  • Casemate de Hunspach Station
  • Casemate du Moulin de Hunspach Nord
  • Casemate du Moulin de Hunspach Sud
  • Casemate du Bois de Hoffen
  • Casemate de Hoffen Ouest
  • Casemate de Hoffen Est
  • Casemate d'Aschbach Ouest
  • Casemate d'Aschbach Est
  • Casemate d'Oberrœdern Ouest
  • Casemate d'Oberrœdern Est
  • Casemate de Seltz
  • Casemate de Hatten Nord
  • Casemate de Hatten Sud
  • Casemate d'Esch
  • Casemates de Rittershoffen (1 à 6)
  • Casemate de Koenigsbruck Nord
  • Casemate de Koenigsbruck Sud
  • Casemate du Heidenbuckel
  • Casemate de Rountzenheim Nord
  • Casemate de Rountzenheim Sud
  • Casemate d'Auenheim Nord
  • Casemate d'Auenheim Sud
  • Casemate de Fort Louis Village

Abris d'intervalle CORF

modifier
  • Abri de la Walkmuhle
  • Abri de Birlenbach
  • Abri du Grassersloch
  • Abri de Schœnenbourg
  • Abri du Buchholzerberg
  • Abri de Hoffen
  • Abri de Hatten
  • Abri de la Sauer
  • Abri de Koenigsbruck
  • Abri de la Donau
  • Abri du Heidenbuckel
  • Abri de Soufflenheim
  • Abri de Statmatten
  • Abri de Beinheim Nord
  • Abri de Bienheim Sud

Observatoires CORF

modifier
  • Observatoire de Hunspach
  • Observatoire du Buchholzberg
  • Observatoire de Hatten

Casernements

modifier

Le secteur est doté de quatre casernements de sûreté. Les deux principaux sont ceux qui correspondent aux gros ouvrages du secteur : Drachenbronn[7] et Schœnenbourg ; les deux autres étant à Hoffen et à Soufflenheim.

Dépôt

modifier

Histoire

modifier

Notes et références

modifier
  1. Marc Halter, Histoire de la ligne Maginot, Strasbourg, Moselle River, , 48 p. (ISBN 978-2-9523092-4-0 et 2-9523092-4-8).
  2. En 1939, la 20e région militaire comprend les départements de Meurthe-et-Moselle (moins l'arrondissement de Briey, les cantons de Thiaucourt et de Pont-à-Mousson), de la Moselle (arrondissements de Sarrebourg, de Château-Salins, de Sarreguemines et de Forbach), du Bas-Rhin (moins le canton de Marckolsheim) et des Vosges.
  3. Mary et Hohnadel 2001, t.2, p. 182.
  4. Mary et Hohnadel 2001, t.2, p. 162.
  5. Mary et Hohnadel 2003, t.3, p. 134-141.
  6. Pierre Martin et Pierre Grain (préf. Françoise Martin-Chaussard), La ligne Maginot, cette inconnue : Les défenses françaises du nord, de l'est et du sud-est en 1940, Paris, Editions Publibook, , 320 p. (ISBN 978-2-7483-4781-4, EAN 9782748347814, LCCN 2009524353, lire en ligne).
  7. Le camp de Drachenbronn est toujours occupé par l'armée, tandis que les trois autres ont été reconvertis en habitations.

Voir aussi

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

modifier
  • Jean-Bernard Wahl, 200 km de béton et d’acier, la Ligne Maginot en Alsace, Thionville, Gérard Klopp Éditions, , 359 p.
  • Jean-Bernard Wahl, La Ligne Maginot en Alsace : 200 kilomètres de béton et d'acier, Steinbrunn-le-Haut, Éd. du Rhin, , 438 p. (ISBN 978-2-86339-034-4, LCCN 87210393).
  • Jean-Yves Mary, Alain Hohnadel, Jacques Sicard et François Vauviller (ill. Pierre-Albert Leroux), Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 1, Paris, éditions Histoire & collections, coll. « L'Encyclopédie de l'Armée française » (no 2), (réimpr. 2001 et 2005), 182 p. (ISBN 2-908182-88-2).
    • Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 2 : Les formes techniques de la fortification Nord-Est, Paris, Histoire et collections, , 222 p. (ISBN 2-908182-97-1).
    • Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 3 : Le destin tragique de la ligne Maginot, Paris, Histoire et collections, , 246 p. (ISBN 2-913903-88-6).
  • Marc Halter, Histoire de la ligne Maginot, Strasbourg, Moselle River, , 48 p. (ISBN 978-2-9523092-4-0 et 2-9523092-4-8).
  • (en) Marc Halter, History of the Maginot Line, Strasbourg, Moselle River, , 48 p. (ISBN 978-2-9523092-5-7 et 2-9523092-5-6).
  • Jean-Bernard Wahl, Hochwald : une forteresse en Alsace, historique d'un géant de la ligne Maginot, Ostwald, les Éd. du Polygone, , 192 p. (ISBN 2-913832-01-6).
  • Georges Collin et Jean-Bernard Wahl, L'ouvrage d'artillerie de Schœnenbourg, ligne Maginot, Reichshoffen, Association des amis de la ligne Maginot d'Alsace, , 32 p. (BNF 35656223).

Liens externes

modifier
Localisation
Descriptions et photos

Articles connexes

modifier