Selim Mouzannar
Selim Mouzannar, né le à Beyrouth, est un joaillier et un militant des droits civiques franco-libanais. Il est le président-fondateur de la Maison Selim Mouzannar, une maison de joaillerie et d'artisanat basée à Beyrouth.
Biographie
modifierIssu d'une famille d'artisans renommés originaires de Damas, Selim Mouzannar a appris le métier aux côtés de son père, dans une joaillerie des anciens souks de Beyrouth, lorsque le cosmopolitisme de la capitale était à son apogée[réf. souhaitée].
En 1980, il quitte le Liban en pleine guerre civile pour poursuivre ses études à l'Institut National de Gemmologie de Paris, où il obtient en 1983 une maîtrise en minéralogie et en gemmologie, en y associant un stage dans le marché du diamant d'Anvers, en Belgique[réf. souhaitée].
À partir de 1984, Selim Mouzannar travaille comme directeur de la production et des achats pour un bijoutier de renom basé en Arabie saoudite. En 1989, il s’installe à Bangkok, en Thaïlande, où il dirige un atelier international. À la fin des années 1980, il travaille pendant six mois au sein d’une mine de rubis à la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge avant de prendre la décision de quitter l’Extrême-Orient[réf. souhaitée].
En 1990, il revient à Paris pour peaufiner son savoir-faire au sein de l’Institut National de Gemmologie. De retour à Beyrouth en 1993, il fonde sa propre marque de joaillerie, la Maison Selim Mouzannar[1],[2].
Cinq ans après l’ouverture de son atelier, il inaugure dans la capitale libanaise sa principale vitrine[3],[4].
Au lendemain de la guerre contre le Liban en 2006, Selim Mouzannar lance une nouvelle stratégie afin d’étendre sa marque à l’international et participe à de nombreuses expositions à travers le monde[5].
En 2012, l’Institut américain de gemmologie (Gemological Institute of America) lui décerne un certificat en création de joaillerie. En 2014, l’École supérieure des affaires de Beyrouth lui remet à son tour un certificat en marketing de luxe[réf. souhaitée].
Parmi les clients de marque de Selim Mouzannar figurent la chanteuse Rihanna[6], ainsi que les actrices Gwyneth Paltrow[7], Emma Stone[8], Jennifer Lawrence [9].
En 2016, Selim Mouzannar crée le collier 'Amal', vainqueur du prix "Best in colored Gemstone" aux Couture Awards à Las Vegas[10] . En 2017, l'actrice française Isabelle Adjani, de passage à Beyrouth, a porté le collier Amal [11].
Distinctions
modifierEn 2010, Selim Mouzannar figure parmi les cinq joailliers-créateurs du Moyen-Orient présentés aux enchères chez Christie's[12].
En 2011, il est classé parmi les cinq meilleurs joailliers-créateurs de l'année par Elle Style Awards au cours d'une cérémonie à Istanbul[13].
En 2012, Selim Mouzannar est classé parmi les dix meilleurs designers dans le cadre du Prix des Grands designers du Conseil mondial de l'or[14]
En 2014, il est classé parmi les 30 personnalités libanaises émergentes les plus influentes de l'année au Liban[15].
Prix et récompenses
modifierEn 2016, Mouzannar remporte la catégorie "Best in Colored Gemstones" du prix Couture Design à Las Vegas pour son collier "Amal" [16]. "Amal" (qui signifie espoir en arabe)[17] met en scène 47 émeraudes en cabochons issues de la mine colombienne de Muzo, serties sur des assises hexagonales, ainsi que 8 émeraudes trapiches [18].
Engagement citoyen
modifierEn tant que membre du comité exécutif d’Achrafieh 2020 – initiative citoyenne visant à réinventer le quartier historique d’Achrafieh de Beyrouth à travers une meilleure prise en compte du bien-être et de l’environnement[19] - et cofondateur de l’ONG Droit à la non-violence (Right to Nonviolence), basée à Beyrouth, spécialisée dans l’action par le droit et le plaidoyer[20], Selim Mouzannar a développé son engagement dans la continuité de son métier.
Selim Mouzannar a joué un rôle actif dans la révolution du Cèdre qui, par la non-violence, a poussé les troupes syriennes à se retirer du Liban[21].
Un portrait paru dans l’édition internationale du New York Times Herald Tribune titrait "La violence en beauté à porter" (Translating violence into wearable beauty) et mettait en exergue l’éclectisme interculturel de la collection de Selim Mouzannar[22].
Notes et références
modifier- "Roi du Diamant", article du 11 août 2014 publié par Nabila Rahhal dans le magazine libanais Executive Magazine.
- Métiers d'art, Métiers de luxe: Joaillier, Selim Mouzannar sur bfmtv.com
- "Un caractère unique", paragraphe dédié à Selim Mouzannar dans l'article "Le retour de la taille ancienne" d'Élodie Baërd paru le 08 février 2011 dans le LeFigaro.fr.
- "Le Beyrouth des arts", reportage du 25 octobre 2014 sur Selim Mouzannar diffusé sur la chaîne d'infos France 24.
- "Les joailliers-créateurs libanais font des vagues", Selim Mouzannar cité dans un article paru le 6 février 2011 dans le magazine émirati The National.
- (en) "Rihanna aime Selim Mouzannar", sur le site officiel de la Maison Selim Mouzannar
- Gwyneth Paltrow en couverture de Red, sur le site officiel de Selim Mouzannar.
- Edward Barsamian, « Emma Stone in Giambattista Valli at the Venice Film Festival » , sur vogue.com, (consulté le ).
- (en) « Every Outfit Jennifer Lawrence Wore on Passengers’ Press Tour », sur Us Weekly (consulté le )
- « The winners of the Couture Design Awards are... », sur www.thejewelleryeditor.com (consulté le ).
- [1]
- Mouzannar au Christie's, des ouvrages de la Maison Selim Mouzannar vendues aux enchères au Salon de Christie's
- "L’ode à Istanbul de Selim Mouzannar", article d'Alara Kap paru le 19 février 2013 dans le magazine The Guide Istanbul.
- "Selim Mouzannar dans le Top 10 des meilleurs designers", cité dans le magazine spécialisé en joaillerie The National Jeweler le 19 mars 2012.
- "Le Liban en 2014: Les 30 Libanais(e)s qui ont (dé)fait 2014", Selim Mouzannar cité dans un article du quotidien libanais L'Orient-Le Jour rédigé par Ziyad Makhoul le 5 janvier 2015.
- [2].
- [3]
- Transparency Amal trapiche emerald necklace
- et membre du comité exécutif d’Achrafieh 2020.
- Cofondateur et membre du conseil d’administration de l’ONG Droit à la non-violence, sur le site de Right to Nonvilence
- (en) Michael Young, Les fantômes de la place des Martyrs (The ghosts of Martyrs Square) : Un témoignage de la vie de lutte au Liban (an eyewitness account of Lebanon's life struggle), New York, Simon & Schuster, coll. « 1st Simon & Schuster hardcover ed. » (ISBN 9781416598626).
- De la violence à la beauté.
Liens externes
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