Sentier de grande randonnée 531
Le sentier de grande randonnée 531 (GR 531) est avec le GR 53 le parcours le plus alsacien des sept sentiers de grande randonnée du massif des Vosges de par le fait qu'il traverse le massif vosgien du nord au sud tout en restant majoritairement dans le Bas-Rhin et le Haut-Rhin. Il suit tout au plus la limite départementale avec les Vosges du col de Bramont au col de Bussang. Il part de Soultz-sous-Forêts pour se terminer à Leymen. Son balisage est un rectangle bleu.
Localisation |
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Autre nom |
Crête des Vosges Hautes vallées vosgiennes Sites historiques et mémoriaux Lacs des Vosges |
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Type |
Point de départ | |
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Extrémité | |
Alt. maximale |
1 305 m au Rainkopf |
Alt. minimale |
187 m |
Attractions | |
Difficulté |
Facile à moyenne |
Danger |
Ne pas emprunter le sentier des Roches en cas de neige |
Saison |
Plutôt en été pour la partie méridionale |
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Mois |
juin-août |
Le GR 531 traverse le parc naturel régional des Vosges du Nord et le parc naturel régional des Ballons des Vosges. Ce GR 531 a l’avantage de passer directement par le Grand Ventron dont la situation géographique particulière permet d’avoir un panorama quasiment à 360°, mais surtout une vue sur les Alpes bernoises qui n’est pas bouchée par le Rossberg au sud-est et le Ballon d'Alsace à l’est. De même, c’’est une grande randonnée qui a l’avantage de ne pas trop descendre dans les vallées ; à partir du Champ du Feu, il suit les crêtes en passant par tous les cols majeurs. Celui qui ne voudrait pas descendre à Orbey et Munster, peut poursuivre au lac Blanc le GR 5 afin de rejoindre le col de la Schlucht.
Description
modifierRepères géographiques
modifierLes plus hauts sommets du GR 531 sont :
- le Grand Ventron 1 204 m ;
- le Drumont 1 200 m ;
- le Kastelbergwasen 1 166 m ;
- le Champ du Feu 1 100 m ;
- la Tête du Rouge Gazon 1 086 m ;
- le Gaschney 1 011 m ;
- La Tête du Violu 994 m ;
- le Geissfels 612 m pour les Basses Vosges ;
- le Daubenschlag 405 m pour les Vosges du Nord.
Le GR 531 longe ou croise les vallées ou vallons suivants du nord au sud :
- de la Sauer ;
- du Schwarzbach ;
- du Falkentsteinerbach ;
- de la Zinsel du Nord ;
- du Rothbach ;
- de La Moder ;
- du Fischbaechel ;
- de la Zinsel du Sud ;
- de la Zorn ;
- du Baerenbach ;
- de la Mossig ;
- de la Bruche ;
- de la Magel ;
- de la Weiss ;
- de la Fecht ;
- de la Doller.
Les principaux massifs traversés sont ceux :
- du Schneeberg ;
- du Champ du Feu ;
- du Climont ;
- du Hohneck ;
- du Grand Ventron ;
- du Ballon d'Alsace.
Les lieux majeurs d’intersection entre d’autres sentiers GR et le GR 531 sont :
- Lembach avec le GR 53 et le GR 532 ;
- Niederbronn-les-Bains avec le GR 53 ;
- Saverne avec le GR 53 ;
- Nideck avec GR 53 et le GR 532 ;
- Urmatt avec le GR 532 ;
- Champ du Feu avec le GR 5 ;
- Climont avec le GR 532 ;
- Lac Blanc avec le GR 5 et le GR 532 ;
- Col de la Schlucht avec le GR 5 ;
- Masevaux avec le GR 5 et le GR 532.
Intérêt géographique et historique
modifierLe GR531 permet la découverte des trois grandes parties du massif vosgien : les Vosges du Nord, les Basses Vosges et les Hautes Vosges et à leur périphérie le piémont ; le randonneur découvre ainsi les faciès[1] très typés de ces massifs dont la roche-mère marque très sensiblement les paysages et la forme des vallées. Gréseux au nord[2], le massif vosgien cumule les vallées en V[3] avec une très faible altitude, mais très spécifique avec ses sommets en cône ou de trapèzes au sommet tabulaire[4]. Le fort taux de boisement[5] et la très faible densité de population de cette région font que le randonneur peut se retrouver finalement assez longtemps dans le calme des forêts de hêtres à sapins sans rencontrer beaucoup de monde. Les distances entre agglomérations sont grandes. On trouvera plus de hameaux et d’écarts.
Les Basses Vosges également gréseuses[6] ont le même aspect global, mais l’altitude est plus élevée[1]. Du coup, au-dessus de 500 m, le sapin pectiné redevient endémique et les forêts mixtes sont à l’avantage des conifères[7]. L’impression globale de vallées entaillées avec des pentes raides et rocheuses[8] est plus prononcée que dans la partie nord.
Les Hautes-Vosges cristallines[6] se caractérisent par un paysage plus ouvert dû aux vallées en auge[1],[9]. De même, l’altitude plus élevée[10] donne à ce sentier de nombreux points de vue. La randonnée permet de découvrir l’estive et les alpages des chaumes avec de nombreuses fermes-auberges[11]. Le sentier des Roches est un des passages les plus intéressants de ce sentier car il s’agit d’un des rares passages pédestres qui rappellent les randonnées alpines. Le marcheur pourra grâce à ce sentier muletier taillé dans la roche se rendre compte de la dichotomie géologique du massif vosgien : à l’ouest l’altitude augmente insensiblement[1] ; à l’est, la faille du fossé rhénan[8] a provoqué des versants abrupts et rocailleux.
Le GR 531 passe par les cols déjà empruntés par les Romains dans l’Antiquité[12] : col de Saverne, col du Bonhomme et col de Bussang. Parmi les autres cols qui jalonnent ce parcours, le randonneur pourra observer les points de passages médiévaux comme le col de Sainte-Marie, le col d'Urbeis, le col de Steige ou le col de Valsberg. Le col de Bramont a la particularité d’être la voie de passage privilégiée des Bressauds, qu’il vente ou qu’il neige, car ils préféraient les échanges avec l’Alsace plutôt qu’avec le versant lorrain. Très longtemps d’ailleurs, les hommes de la Bresse allaient chercher femme dans le val de Munster[13].
Le GR 531 coïncide à quelques kilomètres près avec la limite des langues romanes et germaniques depuis Urmatt-Lutzelhouse jusqu’au Ballon d'Alsace[14]. Quand on marche sur le sentier du nord au sud, on a sur sa droite les pays romans vosgiens et sur sa gauche les pays de langue alsacienne. Quelques régions au-delà des crêtes sont effectivement romanes comme le Ban-de-la-Roche, Orbey[15]. Seule une partie du val de Villé francophone se situe à gauche du GR 531.
D’un point de vue historique, le sentier GR 531 permet de passer dans d’anciens états du Saint-Empire romain germanique comme le comté de Hanau-Lichtenberg, le comté de La Petite-Pierre, le comté de Dabo et la ville libre impériale Munster-Val Saint-Grégoire. De nombreux châteaux forts jalonnent le circuit. Parmi les rares châteaux rénovés, celui de Lichtenberg donne une vue intéressante sur la plaine.
-
Le Château du Froensbourg
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Château de Lichtenberg.
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Niederbronn-les-Bains et la source Celtic.
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Château de La Petite Pierre
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Le Climont.
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Tour du Champ du Feu.
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Barrage du lac d'Alfeld.
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Panorama Grand Ventron.
Itinéraire
modifierLégende
modifier- = Agglomération
- = Écart, hameau, maisons isolées
- = Château
- = Sommet
- = Tour
- = Belle vue, panorama
- = Col
- = Carrefour
- = Rocher
- = Cascade, lac
- = Chalet/abri Club vosgien (CV)
- 🚄 = Gare
De Soultz-sous-Forêts au Loosthal
modifier- 🚄 Soultz-sous-Forêts Début du Parc naturel régional des Vosges du Nord
- Accès proche Chemin des Cimes 388 m
- Soultzerkopf 480 m
- Lembach 190 m
- Château du Froensbourg
- Welschthal 214 m
- Col de la Hohwart 389 m
- Guensthal 305 m
- Jaegerthal 202 m
- Villa Risack 285 m
- 🚄 Niederbronn-les-Bains 188 m
- Oberbronn 243 m
- Offwiller 215 m
- Rothbach 187 m
- Accès proche Lichtenberg 317 m
- Bruderthal 207 m
- Maison forestière du Seelberg 209 m
- 🚄 Ingwiller 187 m
Du Loosthal à Stambach
modifier- Loosthal Maison forestière proche La Petite Pierre
- Château de Hunebourg
- Vallée de la Zinsel du Sud proche Dossenheim-sur-Zinsel
- Daubenschlag, 405 m
- Château du Warthenberg 405 m
- Heidenstadt, 396 m, fouilles archéologiques
- Chapelle St Michel, 378 m
- Eckartswiller, 264 m
- Fin du Parc naturel régional des Vosges du Nord
- 🚄 Saverne
- Greifenstein (Griffon)
- Grotte Saint Vith 395 m - jardin d’altitude
- Stambach, 210 m
De Stambach à Oberhaslach
modifier- Krappenfels 532 m
- Ochsenstein 584 m
- Geissfels 612 m
- Abri CV
- Col de Valsberg 653 m
- Obersteigen 472 m
- Wangenbourg-Engenthal 458 m
- Carrefour des Pandours
- Maison forestière du Nideck 601 m proche de la cascade et du château Rectangle jaune
- Oberhaslach 269 m
De Oberhaslach au col de Steige
modifier- Schweizerhof 254 m
- Weissenberg 384 m
- Mollkirch 295 m
- Ochsenlaeger 630 m
- Rothlach 953 m
- Champ du Feu sommet tour 1 100 m
- La Guiche 763 m
- Col de Steige 534 m
Du col de Steige au col du Calvaire
modifier- Climont 657 m
- Début du Parc naturel régional des Ballon des Vosges
- Col d'Urbeis 602 m
- Col de la Hingrie 749 m
- Col de Raleine 806 m
- Chaume de Lusse
- Roche des Chèvres 587 m
- Col de Sainte-Marie 772 m
- Tête du Violu 994 m
- Col du Pré de Raves
- Col des Bagenelles 905 m
- Col du Bonhomme 949 m
- Col du Louschbach 977 m
- Col du Calvaire 1 145 m
Du col du Calvaire au col de Bramont
modifier- Orbey 508 m
- Schratzmaennele 976 m Monument national 14-18 Musée-Mémorial du Linge
- 🚄 Munster 389 m
- Stosswihr 469 m
- Missholtzmiss 973 m
- Col de la Schlucht 1 139 m Sentier des Roches
- Le Gaschney 1 011 m
- Lac de Schiessrothried 930 m
- Kerbholz 1 073 m
- Kastelbergwasen 1 166 m chaume
- Ferschmuss 1 192 m chalet CV]
- Rainkopf 1 305 m
- Col de l'Étang 1 018 m abri CV
- Col de Bramont 966 m
Col de Bramont au col des Perches
modifier- Abri CV
- Col de Pourri Faing
- Refuge CV
- Col du Bockloch 1 011 m
- Le Grand Ventron 1 204 m
- Le Petit Ventron 1 155 m
- Chaume des Vintergés 1 049 m abri CV
- Haut de Felsach 1 161 m
- Col d'Oderen 884 m
- Faigne des Minons 964 m
- Le Drumont 1 200 m Ferme-auberge
- Col de Bussang 727 m
- Chalet Saint-Hubert CV
- Tête du Rouge Gazon 1 086 m Ferme-auberge
- Col des Perches 1 071 m
Du col des Perches à Masevaux
modifier- Lac des Perches 985 m
- Grand Neuweiher 810 m
- Le Gresson Moyen 937 m Ferme-auberge Refuge Isenbach CV
- Lac d'Alfeld 619 m
- Sewen
- Dolleren
- 🚄 Masevaux
- Fin du Parc naturel régional des Ballon des Vosges
Articles connexes
modifierNotes et références
modifier- Claude Martinaud et Frank Paris, Réussir le commentaire de cartes et de documents géographiques aux concours Agro-Veto : BCPST 2e année, Dunod, , 320 p. (ISBN 978-2-10-057200-7 et 2-10-057200-8, lire en ligne), p. 152.
- Marcel Jamagne, Grands paysages pédologiques de France, Versailles, Quae, coll. « Synthèses (INRA) », , 535 p. (ISBN 978-2-7592-1036-7 et 2-7592-1036-7, ISSN 1777-4624, lire en ligne), p. 318.
- RGL, « Espaces ruraux et technologies de l'information », Revue de géographie de Lyon, vol. 75, , p. 357
- Georges Savouret, Jacques Estrade et Norbert Lefranc, Vosges : Milieu naturel, Paris, Christine Bonneton Editeur, , 432 p. (ISBN 2-86253-077-8), p. 303.
- Savouret, Estrade et Lefranc 1987, p. 104
- Jamagne 2011, p. 318
- Dominique Auzias et Jean-Paul Labourdette, Lorraine 2014 Petit Futé, Petit Futé, coll. « Guides Régions », (lire en ligne), « Flore », p. 19
- Jean-Claude Flageollet, « Morpho-structures vosgiennes », Géomorpholgie. Relief, processus, environnement, no 2, , p. 75-86 (lire en ligne).
- Agnès Acker, Encyclopédie de l'Alsace, vol. 5, Editions Publitotal, , 7896 p., p. 3383-3386.
- Savouret, Estrade et Lefranc 1987, p. 298.
- Anthony Simon (Création statut Fermes-Auberges en 1976 favorisant une fréquentation accrue des chaumes), La pluriactivité dans l'agriculture des montagnes françaises : un territoire, des hommes, une pratique, vol. 19, Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise Pascal, , 515 p. (ISBN 2-84516-192-1 et 9782845161924, lire en ligne), p. 262.
- Jean-Luc Fray, Villes et bourgs de Lorraine : réseaux urbains et centralité au Moyen Âge, Clermont-Ferrand, Presses Univ Blaise Pascal, coll. « Histoires croisées », , 551 p. (ISBN 2-84516-238-3 et 9782845162389, ISSN 1621-4102, lire en ligne), « Au-delà de la crête vosgienne », p. 316.
- SAL, « Mémoires de la Société d'archéologie lorraine et du Musée historique lorrain », Mémoires de la Société d'archéologie lorraine et du Musée historique lorrain, vol. 50, , p. 341.
- Pierre Estienne, Terres d'abandon? : la population des montagnes françaises : hier, aujourd'hui, demain, vol. 34, Presses Univ Blaise Pascal, coll. « Publications de l'Institut d'études du Massif central », , 288 p. (lire en ligne), p. 35.
- Site officiel commune d'Orbey, langue welche.