Serge Klarsfeld

écrivain, historien et avocat de la cause des déportés juifs en France

Serge Klarsfeld, né le à Bucarest en Roumanie, est un historien et avocat français.

Serge Klarsfeld
Serge Klarsfeld en 2015.
Fonction
Président
Fils et filles de déportés juifs de France
depuis
Biographie
Naissance
Nationalités
Formation
Activités
Conjoint
Enfants
Arno Klarsfeld
Lida Klarsfeld (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Distinctions
Œuvres principales

Défenseur de la cause des déportés juifs en France, avec son épouse Beate, il a mené une action militante pour la reconnaissance de la Shoah, de la responsabilité des hommes et des États dans sa mise en œuvre, des droits des survivants et de leurs descendants.

Serge Klarsfeld échappa à la Gestapo à Nice en 1943 mais son père, Arno, fut interné à Drancy le sous le matricule 5 989 puis déporté de la gare de Bobigny par le convoi no 61 du [1] vers Auschwitz-Birkenau[Note 1].

Biographie

modifier

Formation et vie privée

modifier

Serge Klarsfeld est le fils de Arno et Raïssa Klarsfeld. Il a une sœur Georgette, et deux demi-frères : Georges et Michel, que son père Arno a eus avec d'autres femmes. Ils garderont, néanmoins, un excellent souvenir de leur père puisque Georges a eu un fils qu'il a prénommé Arnaud, et Michel a eu un petit-fils prénommé Arno. Serge Klarsfeld s'entend fort bien avec eux et écrira dans son livre que sa famille de Montpellier est également la sienne.

En 1943, la famille Klarsfeld est réfugiée à Nice sous occupation italienne lorsque les Allemands y font leur entrée et y traquent les Juifs. Son père, Arno Klarsfeld fait alors construire dans leur appartement un placard à double fond avec une mince cloison en contreplaqué derrière les vêtements, dans lequel Serge Klarsfeld, sa mère et sa sœur se cachent quand les Allemands viennent les chercher. Arno Klarsfeld leur dit qu'il est seul dans l'appartement, que sa femme et ses enfants ont quitté Nice parce qu'il y avait eu une désinfection de l'appartement. Arno Klarsfeld est envoyé à Auschwitz où à son arrivée, frappé par un kapo, il l'assomme, il sera alors placé dans un commando très dur et mourra à Auschwitz[2].

Après la Libération, les Klarsfeld retournent vivre en Roumanie, puis décident de revenir en France[3].

Après des études au lycée Claude-Bernard, Serge Klarsfeld fait des études d'histoire et est diplômé d'études supérieures en Histoire à la Sorbonne en 1958[4].

Il est aussi diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris (1960)[5],[6], docteur en lettres[réf. souhaitée],[Quand ?].

Lauréat d'une bourse Zellidja[7], il épouse en 1963 Beate Künzel, née le à Berlin. Ils ont eu ensemble deux enfants, dont Arno Klarsfeld. Le couple Klarsfeld a mené une action constante en faveur de la mémoire de la Shoah.

Démasquer d'anciens nazis et responsables de la Shoah

modifier
Serge et Beate Klarsfeld à Jérusalem (2007).

Les Klarsfeld ont milité contre l'impunité des anciens nazis : Kurt Lischka, Herbert Hagen, Ernst Heinrichsohn. Ils ont mené campagne en 1986 contre Kurt Waldheim, officier dans la Wehrmacht durant la Seconde Guerre mondiale, élu président de l'Autriche. Ils ont été longtemps ignorés par les dirigeants des autres institutions juives et par les politiques français[8].

Serge Klarsfeld est à la recherche d'Alois Brunner depuis des années. Il dresse la liste des enfants qu’il a raflés le , retrouve leurs photos, recueille des témoignages. En 1982, Serge Klarsfeld se rend en Syrie. Mais il est expulsé. Serge et Beate Klarsfeld le seront quatre fois dans les années 1980.

Ils ont été victimes le d'une tentative d'assassinat par le réseau néo-nazi Odessa, qui demandait l'arrêt de leur travail pour retrouver les criminels nazis[9]. Cette même année, Serge Klarsfeld s'est rendu à Téhéran pour protester contre l'exécution de Juifs libanais.

En 1987, après la condamnation à Lyon de Klaus Barbie, Serge Klarsfeld peut porter plainte contre Brunner à propos des Enfants d'Izieu raflés le à la Maison d'Izieu. Mais même les discussions de président à président entre Jacques Chirac et Hafez el-Assad n'aboutissent pas à l'extradition d'Aloïs Brunner. Des commissions rogatoires internationales explorent plusieurs pistes : Argentine, Uruguay, Espagne, où, en 1995, un ancien général de la Wehrmacht et ami de Brunner, Otto Remer confirme finalement que l’ancien commandant du camp de Drancy vit bien en Syrie[réf. nécessaire].

Serge Klarsfeld et son épouse sont également à l'initiative des poursuites contre René Bousquet et Jean Leguay[10].

Militant de la mémoire de la Shoah

modifier

En France, Serge Klarsfeld crée en 1979 l'association Fils et filles de déportés juifs de France (FFDJF), qui a pour but de défendre la cause des descendants de déportés. En 1978, il publie Le Mémorial de la déportation des Juifs de France rédigé à partir de la liste des déportés (76 000), classés par convois. Dans Le Mémorial des enfants, il essaie de retrouver la photo et l'identité de chacun des 11 000 enfants envoyés vers la mort[11]. Ses travaux représentent une des recherches les plus abouties sur la Shoah en France[12]. En 1981, l'association a inauguré en Israël le Mémorial de la déportation des Juifs de France, un vaste monument qui porte le nom, la date et le lieu de naissance des 76 000 victimes françaises de l’extermination. Autour, 76 000 arbres forment une Forêt du souvenir. Il a aussi publié Le calendrier de la persécution des Juifs de France en 1983 et Vichy-Auschwitz en 1985.

Serge Klarsfeld est également membre du conseil d'administration de la Fondation pour la mémoire de la Shoah. Il est à l'origine de la création du Jardin mémorial des enfants du Vél' d'hiv', rue Nélaton à Paris.

Reconnaissance de la responsabilité de l’État français dans la Shoah

modifier

Serge et Beate Klarsfeld ont œuvré pour la reconnaissance de la responsabilité de l’État français dans la Shoah, ce qui a conduit au :

  • Discours de Jacques Chirac, président de la République, du [13], sur la responsabilité de la France dans le sort des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale ;
  • Décret no 2000-657 du instituant une mesure de réparation pour les orphelins dont les parents ont été victimes de persécutions antisémites.

Prises de position

modifier
  • En 1996, il protesta également contre Radovan Karadžić et Ratko Mladić[réf. nécessaire].
  • Le jeudi , Serge Klarsfeld apporte son soutien à Christian Vanneste à la suite des propos de ce dernier concernant la déportation des homosexuels français qui qualifie de « légende » la déportation de personnes homosexuelles en France lors de la Seconde Guerre mondiale. Serge Karsfeld argue alors que les seuls homosexuels déportés pour cette raison étaient des Alsaciens, soumis aux lois allemandes[14].
  • Les Klarsfeld soutiennent Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle de 2012[15].
  • En , Serge Klarsfeld estime que la Suisse n'a vraisemblablement refoulé que 3 000 Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, réfutant ainsi les estimations précédentes de la Commission Bergier qui faisaient état plus de 25 000 personnes, et ajoutant qu'une nouvelle étude s'impose car « il s'agit de l'image de la Suisse dans le monde. Et cela est important pour le pays »[16].
  • Pour le second tour de l'élection présidentielle de 2017 entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron, il publie avec sa femme Beate et son fils Arno une photo évoquant les camps de concentration nazis pour appeler à voter contre la candidate FN et pour le candidat En marche[17].
  • En , il considère que la reconnaissance de Jérusalem comme capitale israélienne par l'administration Trump des États-Unis est la « reconnaissance d'une réalité » et que la partie arabe de la ville pourrait être celle de la Palestine. Il suggère également que la ville entière devienne la capitale des Nations unies[18].
  • Il appelle à voter pour le candidat LR Renaud Muselier pour faire barrage au candidat RN Thierry Mariani au premier tour des élections régionales de 2021 en Provence-Alpes-Côte d'Azur[19].
  • Il déclare sur la guerre Israël-Hamas de 2023 « Quand je vois les témoignages de ceux qui étaient dans des abris, (venant) des Israéliens, qui sont des juifs, bien entendu ça nous replonge dans la Shoah »[20] et quelques jours avant la marche du 12 novembre 2023, « Il faut se réjouir que le Rassemblement national participe à la marche contre l’antisémitisme »[21] et que « Un parti d'extrême droite est un parti dont l'ADN est l'antisémitisme, et ce n'est pas le cas du Rassemblement national. Le RN est devenu un parti fréquentable »[22].
  • Serge Klarsfeld rencontre Marine Le Pen en février 2024 après que son fils Arno a eu l’engagement de l’ancienne présidente du Rassemblement National que ce parti ferait « un grand discours » sur la protection des « Juifs de France »[23]. Quatre mois plus tard, dans le cadre des élections législatives de 2024, Serge Klarsfeld déclare qu'en cas de duel entre La France insoumise et le Rassemblement national, il votera, « sans hésitation », pour le candidat RN : « Aujourd'hui, le Rassemblement national soutient les juifs, soutient l'État d'Israël et il est tout à fait normal, vu l'activité que j'ai eue ces 60 dernières années, qu'entre un parti antisémite et un parti pro-juifs, je vote pour un parti pro-juifs »[24],[25],[26]. Niant ainsi l'actuel antisémitisme d'extrême droite et sa continuité avec le passé, il est fortement critiqué par Ginette Kolinka, survivante de la Shoah et passeuse de mémoire âgée de 99 ans, qui lui répond notamment que c'est bien en raison de la présence de l'extrême droite au pouvoir qu'elle a été déportée[27], témoignant de son inquiétude et de son incompréhension[28]. Elle ne croit pas que l'extrême droite puisse jamais sincèrement défendre les Juifs et être plus ouverte que la gauche à ce qu'ils sont[29].
  • Selon Klarsfeld, une des « victoires » de la lutte contre l’antisémitisme a été « de voir qu’un certain nombre de partis considérés comme d’extrême droite en Europe sont passés de l’autre côté, du côté du soutien à la cause juive ». Ainsi, il fait le « pari que c'est sincère » à condition que « Marine Le Pen reconnaisse la loi Gayssot [de 1990, réprimant le négationnisme] et le discours de Jacques Chirac » sur la responsabilité de l’État français dans la déportation des Juifs, espérant un geste « prochain »[30].
  • Il dénonce l’« extrême gauche qui est sous l’emprise de La France insoumise avec des relents antisémites et un violent antisionisme »[30].

Œuvres

modifier

Publications

modifier

Préfaces

modifier
  • Cécile Desprairies, Paris dans la Collaboration, Paris, Éditions du Seuil, 2009 (ISBN 978-2-02-097646-6).
  • Isaac Levendel, Bernard Weisz, Vichy, les Nazis et les voyous. La traque des Juifs en Provence, Paris : Nouveau monde éditions, 2013 (ISBN 9782365833912 et 2365833918)[31]
  • Valérie Portheret, Vous n'aurez pas les enfants, Paris, : XO Édition, 2020

Discographie

modifier

Filmographie

modifier
  • La Traque, téléfilm, de Laurent Jaoui, 2008 : joué par Yvan Attal
  • Serge et Beate Klarsfeld - Guerilleros de la mémoire, téléfilm de France 5 diffusé le
  • Beate et Serge Klarsfeld : le combat d’une vie, Réalisation : Frank Gutermuth, Wolfgang Schoen, SWR/ARTE, 52 min, Allemagne/France, 2016
  • Les chasseurs de ténèbres, France Télévisions 2018, 13 h 15 le dimanche, 45 min, diffusé le [33]

Exposition

modifier
  • Enfants juifs déportés de France, 2004-2006
  • Beate et Serge Klarsfeld. Les combats de la mémoire (1968-1978). Mémorial de la Shoah, jeudi -dimanche [34].

Distinctions

modifier

Décorations

modifier

Notes et références

modifier
  1. Monsieur Arno KLARSFELD, né le 20/01/1905, à Braila (Roumanie). Déporté à Auschwitz par le convoi no 61 au départ de Drancy le 28/10/1943. De profession Représentant. Décédé(e) en 1944 ([1])

Références

modifier
  1. Serge Klarsfeld, Mémorial de la déportation des Juifs de France.
  2. André Harris et Alain de Sédouy, Juifs et Français, éditions Grasset, 1979, p. 112 : "Quand il est arrivé à Auschwitz, il a été frappé par un Kapo, il l'a assommé ; le commandant du camp lui a donné raison mais l'a envoyé quand même dans un commando de représailles. Je ne sais comment il est mort, gazé ou à l'infirmerie... (témoignage de Serge Klarsfeld)
  3. André Harris et Alain de Sédouy, Juifs et Français, éditions Grasset, 1979, p.112 : "Nous sommes repartis en Roumanie où se trouvaient encore les parents de ma mère. (témoignage de Serge Klarsfeld)
  4. Wilma Ladopoulos, « Exposition Beate Serge Klarsfeld. Les combats de la mémoire (1968-1978) au Mémorial de la Shoah », Hommes & migrations. Revue française de référence sur les dynamiques migratoires, no 1327,‎ , p. 179–181 (ISSN 1142-852X, lire en ligne, consulté le )
  5. « l'Association des Sciences-Po - Fiche profil », sur sciences-po.asso.fr (consulté le ).
  6. Serge Klarsfeld, La place de l'Histadrouth (Confédération générale des travailleurs juifs) dans le développement économique et social d'Israël (Mémoire présenté à l'Institut d'études politiques de l'université de Paris) (présentation en ligne).
  7. « Cette association qui finance des voyages en solo et sac au dos », Le Figaro Étudiant,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. Georges Bensoussan (dir.), Jean-Marc Dreyfus (dir.), Édouard Husson (dir.) et al., Dictionnaire de la Shoah, Paris, Larousse, coll. « À présent », , 638 p. (ISBN 978-2-03-583781-3), p. 315
  9. (en) Michael Freedland, « The family firm that hunts Nazis », sur The Guardian, (consulté le )
  10. « Serge Klarsfeld à Clermont-Ferrand : le combat de toute une vie », sur France 3, (consulté le )
  11. Annette Wieviorka, La mémoire de la Shoah, Cahiers français, no 303, juillet-août 2001 p. 84
  12. Dictionnaire de la Shoah, p. 315.
  13. « Discours de Jacques Chirac sur la responsabilité de Vichy dans la déportation, 1995 », sur INA - Jalons (consulté le )
  14. Louis Morice, « Serge Klarsfeld défend les déclarations de Christian Vanneste », L'Obs,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. « Allemagne : Beate Klarsfeld soutient Sarkozy », sur europe1.fr, (consulté le )
  16. « Le rapport Bergier aurait surestimé le nombre de juifs rejetés par la Suisse », rts.ch,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. « Pour faire barrage au FN, la famille Klarsfeld publie une affiche évoquant les camps de concentration », LCI,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. « Serge Klarsfeld sur Jérusalem : "C'est la reconnaissance d'une réalité" », sur europe1.fr, (consulté le )
  19. « Régionales PACA: 80 personnalités appellent à voter Renaud Muselier dès le premier tour », sur BFMTV,
  20. « "Ça nous replonge dans la Shoah": l'historien Serge Klarsfeld sur le conflit entre Israël et le Hamas », sur BFMTV, (consulté le )
  21. « Serge Klarsfeld: "Il faut se réjouir que le Rassemblement national participe à la marche contre l’antisémitisme" », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  22. « "Le RN est devenu un parti fréquentable" : l'Élysée "outré" par les propos de Serge Klarsfeld », sur Europe 1, (consulté le )
  23. « Pourquoi Serge Klarsfeld, figure de l’antinazisme, se dit prêt à voter RN », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  24. i24NEWS, « Serge Klarsfeld annonce qu'il votera Rassemblement National en cas de duel avec la gauche », sur I24news,
  25. « Législatives : l'historien Serge Klarsfeld votera pour le Rassemblement national en cas de duel face à La France insoumise », sur Franceinfo, (consulté le )
  26. LIBERATION, « Législatives : Serge Klarsfeld préfère le RN à LFI », sur Libération (consulté le )
  27. « Playbac Presse Digital: journaux jeunesse Le Petit Quotidien, Mon Quotidien, L'actu, L'éco et plus ! », sur digital.playbacpresse.fr (consulté le )
  28. « «Quelque chose ne va plus» : Ginette Kolinka, rescapée d'Auschwitz-Birkenau, s’inquiète des propos de Serge Klarsfeld sur le RN », sur Le Figaro, (consulté le )
  29. « Ginette Kolinka, rescapée d'Auschwitz, ne croit pas "que l'extrême droite" puisse "défendre" les Juifs », sur franceinfo, (consulté le )
  30. a et b LIBERATION, « Législatives : Serge Klarsfeld préfère le RN à LFI », sur Libération (consulté le )
  31. (en) Isaac Levendel, Bernard Weisz, Hunting Down the Jews. Vichy, the Nazis and Mafia Collaborators in Provence, 1942-1944, 2012, Enigma Books (ISBN 9781936274321 et 1936274329)
  32. Serge Klarsfeld - entretiens, Fremeaux.com
  33. « "13h15 le dimanche". Les chasseurs de ténèbres », sur France TV,
  34. Beate et Serge Klarsfeld. Les combats de la mémoire (1978-1978).
  35. Décret du 13 juillet 2022 portant élévation aux dignités de grand'croix et de grand officier de l'ordre national de la Légion d'honneur.
  36. « Serge et Beate Klarsfeld décorés Grand-Croix et Grand officier de la Légion d'honneur par Emmanuel Macron à Berlin », sur BFMTV (consulté le )
  37. « La Légion d'honneur pour Michèle Morgan, Alain Decaux, Serge Klarsfeld… », ladepeche.fr, (consulté le )
  38. « Décret du 19 mai 2018 portant portant élévation aux dignités de grand'croix et de grand officier », sur legifrance.gouv.fr, (consulté le )
  39. (de) « Bundesverdienstkreuz für Beate und Serge Klarsfeld », sur tagesspiegel.de,
  40. https://journaldemonaco.gouv.mc/Journaux/2022/Journal-8618/Ordonnance-Souveraine-n-9.553-du-17-novembre-2022-portant-promotions-ou-nominations-dans-l-Ordre-des-Grimaldi

Annexes

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier