Un seuil aquatique (ou seuil océanique) est un type de relief de fonds marins de profondeur relativement faible (quelques dizaines à quelques centaines de mètres) qui restreint le mouvement de l'eau entre les zones benthiques d'un bassin océanique ou du fond d'un lac[1]. Il existe environ 400 seuils océaniques, soit 0,01 % du fond marin[2]. L'un des plus connus se trouve à l'entrée du détroit de Gibraltar[3].

L'influence d'un seuil aquatique sur la circulation des eaux du fjord.

Origine

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Les seuils aquatiques sont fréquents dans les fjords, limitant leurs échanges d'eau avec l'océan. Après la dernière période glaciaire, il y a environ 18 000 ans, les glaciers continentaux se sont étendus jusqu'aux plateaux continentaux et ont créé des vallées glaciaires en forme de U, avec de longues ouvertures étroites qui s'élèvent vers le haut près du plateau extérieur, créant ainsi des seuils.

Barrières de circulation

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Les seuils aquatiques peuvent influencer la circulation de l'eau en limitant le mouvement des masses d'eau de fond, entraînant une séparation partielle ou totale de deux bassins. La circulation restreinte de l’eau affecte les variations temporelles de salinité et peut entraîner un appauvrissement en oxygène dans les masses d’eau plus profondes[4].

Coraux d'eau froide.

Barrières biogéographiques

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Un seuil aquatique peut constituer une barrière biogéographique pour les espèces situées entre deux bassins, qui comprennent généralement les éponges, les bryozoaires, les bivalves et les coraux d'eau froide. Ces communautés ont tendance à se développer dans des eaux très productives, telles que les zones de remontée d'eau, et à construire des récifs non tropicaux, ou biohermes, autour des seuils.

Un fjord en Norvège.

Exemples

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Voir également

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Références

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  1. International Hydrographic Organization. Intergovernmental Oceanographic Commission. International Hydrographic Bureau., Standardization of undersea feature names : guidelines, proposal form, terminology, International Hydrographic Bureau, (OCLC 503322698, lire en ligne)
  2. (en) Harris, Macmillan-Lawler, Rupp et Baker, « Geomorphology of the oceans », Marine Geology, vol. 352,‎ , p. 4–24 (ISSN 0025-3227, DOI 10.1016/j.margeo.2014.01.011, lire en ligne)
  3. Ben De Mol, Cold-Water Coral Distribution in an Erosional Environment: The Strait of Gibraltar Gateway, Madrid, Spain, Elsevier Science, (ISBN 978-0-12-385141-3, OCLC 769343141, lire en ligne)
  4. Gille, Metzger et Tokmakian, « Seafloor Topography and Ocean Circulation », Oceanography, vol. 17, no 1,‎ , p. 47–54 (ISSN 1042-8275, DOI 10.5670/oceanog.2004.66)