Sever de Rustan

propriétaire terrien, évangélisateur et prêtre. Saint.

Severus (saint Sever ou Sévère) († vers 502) était un grand propriétaire terrien issu de famille noble bigourdane. Ordonné prêtre, il est considéré comme saint par les Églises catholiques et orthodoxes.

Sever de Rustan
Biographie
Décès
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Autres informations
Étape de canonisation
Fête

Sa fête a lieu le .

Biographie

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On connaît quelques éléments de sa vie grâce à Grégoire de Tours dans son ouvrage De gloria confessorum[1] qui louait deux grandes vertus du saint : l'amour de la pauvreté et la charité[2].

Issu d'une famille aristocratique et doté d'une grande fortune, il est ordonné prêtre au Ve siècle d'une paroisse de Bigorre. Il dépense sa fortune pour nourrir les pauvre[1],[2],[3].

Il fait édifier deux églises distantes d'une trentaine de kilomètres dans deux de ses domaines (à Rustan, aujourd'hui Saint-Sever-de-Rustan et l'autre à Sexiacum, aujourd'hui probablement Saux). Chaque dimanche il célèbre la messe dans les deux églises, couvrant la route à cheval[1]. Il remplit de reliques de saints. Il aurait placé lui-même son sépulcre dans l'église de Rustan[2].

Postérité

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Considéré comme saint à sa mort, ses reliques sont apportées dans l'église de Rustan qui change de nom à la suite de cette déposition[2].

Son tombeau, un sarcophage en marbre noir, attire de nombreux pèlerins et un monastère est fondé à une date incertaine, autour de l’an 800 par des moines bénédictins[1].

L'abbaye construite autour de son tombeau est détruite plusieurs fois et reconstruite. Sa beauté la fait nommer « le Versailles gascon ». Le cloître est transféré en 1890 dans le jardin Massey à Tarbes[1],[4]. L'abbaye de Saint-Sever-de-Rustan est classée au titre des monuments historiques[5].

Légende

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Il avait pour habitude d'attacher des lys ensemble, au début de leur floraison, et de les accrocher au mur[2].

Parmi les miracles qui lui sont attribués, le plus célèbre est celui de ces lys desséchés devant son tombeau qui reprennent vie à chaque date anniversaire de sa mort. En 1753, ce miracle était inscrit sur l'abside de l'abbaye de Saint-Sever-de-Rustan[6].

Références

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  1. a b c d et e « Le martyrologe romain fait mémoire de Saint Sever de Rustan », Magnificat, no 249,‎ , p. 34.
  2. a b c d et e « Saint Sever Curé du Bigorre (+ v. 502) », sur Nominis (consulté le ).
  3. (it) « San Severo Venerato presso Auch », sur santi e beati, (consulté le ).
  4. Anita Troquereau, « Saint Sever de Rustan (65) Fascinante Abbaye bénédictine de Saint-Sever-de-Rustan ! », sur Le p'tit pyrénéen, (consulté le ).
  5. « Ancienne abbaye », notice no PA00095417, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  6. Commission diocésaine d’Art Sacré, « Les saints du diocèse de Tarbes et Lourdes » [PDF], sur Nominis, (consulté le ).