Joseph Mathieu Sganzin

ingénieur, inspecteur général des Ponts et Chaussées, directeur des travaux maritimes
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Joseph Mathieu Sganzin (Metz - Bougival ) est un ingénieur français. Inspecteur général des Ponts et Chaussées et inspecteur général des travaux maritimes, il dirigea les travaux stratégiques ordonnés par Napoléon dans les ports d'Europe. Il fut aussi professeur à l'École polytechnique et devint président du Conseil des travaux maritimes.

Joseph Mathieu Sganzin
Portrait de l'oncle de Joseph-Mathieu Sganzin,
anonyme, école française, musée de Toul.
Fonctions
Inspecteur général des ponts et chaussées (d)
Président
Conseil des travaux
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 86 ans)
BougivalVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Conjoint
Hélène Marguerite Bérigny (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction

Biographie

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Fils d'un entrepreneur des Ponts et chaussées, Joseph Mathieu Sganzin naît à Metz, le [1],[2]. Sa famille, qui réside rue des Huilliers à Metz, est originaire de Gerra (Gambarogno) dans le canton du Tessin en Suisse. Joseph Sganzin entre à l'École des ponts et chaussées en novembre 1768[3]. Nommé en 1775 sous-ingénieur à Montauban, il construit et renforce les routes et les ponts de la région, et restaure notamment le pont Valentré à Cahors[1].

C'est en que Sganzin commence à prendre part aux travaux maritimes : il est nommé inspecteur des Ponts et chaussées au Havre, où il construit des bassins et des quais, sous la direction de Jacques-Élie Lamblardie[3] qui devient son ami. Sganzin est nommé ensuite ingénieur en chef des Ponts et Chaussées en 1793, succédant à Lamblardie. Puis il devient membre du comité des Travaux publics en 1795, et directeur du dépôt des cartes et plans. En 1796, il est envoyé en mission en Hollande. Sganzin est nommé en 1797 chef du service des travaux maritimes[1],[3].

La même année, Lamblardie, le fondateur et directeur de la toute nouvelle École polytechnique, le nomme parmi les premiers professeurs de l'École. Sganzin est professeur du cours de géométrie descriptive appliquée, qui devient en 1807 le cours de construction. Ce cours a été traduit en anglais et en allemand, et a notamment servi de support à Claude Crozet pour ses cours à l'Académie militaire de West Point (États-Unis). Sganzin continue à assurer ce cours jusqu'en 1812.

En parallèle à ses cours, il intervient notamment dans le port d'Ostende dont il répare les écluses. Puis il dirige les « gigantesques travaux » du port d'Anvers à partir de 1799[3]. Sganzin est nommé en 1803 Inspecteur général des ponts et chaussées. Il est aussi membre puis président du Conseil des travaux maritimes[3].

C'est à ce titre que Napoléon, qui a grande confiance en lui, le charge de concevoir et diriger l'ensemble des travaux sur les ports de la Manche et de la mer du Nord, de la France à la Hollande, notamment à Boulogne et à Anvers, en préparation de l'invasion de l'Angleterre et pour permettre la construction de la flottille. L'empereur l'envoie ensuite plusieurs fois en mission dans les ports d'Europe, notamment en Italie, en Hollande, en Espagne.

Joseph Mathieu Sganzin meurt à Bougival le [2], dans sa propriété sur les bords de Seine. Le quai où était située sa propriété s'appelle ensuite le quai Sganzin et a été peint notamment par Maurice de Vlaminck et Berthe Morisot[4].

Iconographie

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L'École nationale des ponts et chaussées à Champs-sur-Marne conserve le buste de Joseph Mathieu Sganzin parmi sa collection d'« une vingtaine de bustes de grands ingénieurs »[5].

Son portrait, par un peintre anonyme de l'école française du XVIIIe siècle, est conservé au musée d'art et d'histoire de Toul.

Parenté et alliance

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Sganzin avait épousé la veuve de son directeur Jacques-Élie Lamblardie, qui en mourant en 1797, lui avait confié sa famille. Il a ainsi adopté ses enfants, parmi lesquels Antoine-Élie Lamblardie, ingénieur polytechnicien, directeur des travaux maritimes.

Œuvres

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  • Notice historique sur Jacques Élie Lamblardie, dans la Décade philosophique, s.l.n.d (vers 1798-1799).
  • Traité de géométrie descriptive, 1805-1809.
  • Programmes du cours de géométrie descriptive, appliquée à l'art de l'ingénieur des ponts et chaussées, Paris, Perronneau, 1806.
  • Programme ou résumé des leçons d'un cours de constructions..., Paris, Vve Bernard, 1809. (Lire en ligne)

Hommages

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Photo noir et blanc d'une cérémonie nocturne avec un général face aux élèves officiers ingénieurs de la Marine
Baptême de la promotion Sganzin de l'École nationale supérieure des ingénieurs de l'infrastructure militaire, 2016.

Distinctions

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  • Commandeur de la Légion d'honneur, le [2] ;
  • Officier de la Légion d'honneur du [2],[6] ;
  • Chevalier de la Légion d'honneur, le [2].

Autres hommages

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Notes et références

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  1. a b et c « Joseph-Mathieu Sganzin », dans Jean Tulard (dir.), Dictionnaire Napoléon, Fayard, 1989, p. 1573.
  2. a b c d et e Dossier LH/2512/51 sur la Base léonore
  3. a b c d et e « Joseph-Mathieu Sganzin », dans Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Tallandier, 2002, p. 488.
  4. « Berthe Morisot au quai de Bougival - Le quai Sganzin à Bougival », sur ville-bougival.fr, Le Courrier des Yvelines, (consulté le ), p. 12.
  5. « Collection des bustes », sur enpc.fr, École nationale des ponts et chaussées (consulté le ).
  6. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur : biographie de tous les décorés, volume 4, Paris, 1844, pp. 153-154.

Sources bibliographiques

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Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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