Shoghi Effendi
Shoghi Effendi
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 60 ans)
LondresVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
شوقی اَفَندی رَبانیVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Chef religieux, Guardian of the Bahá'í Faith, traducteurVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Rúhíyyih Khanum (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de Shoghi Effendi
Signature

Shoghi Effendi Rabbānī (شوقي أفندي رباني) est né le à Saint-Jean-d'Acre et mort à Londres le . Il est le plus âgé des petits-fils de ʿAbd-al-Bahāʾ (1844-1921), qui est lui-même l’aîné des fils de Bahāʾ-Allāh (1817-1892), le prophète-fondateur de la Foi baha’ie. Selon le système baha’i de translittération des noms arabes et persans, son nom devrait s’écrire Shawqí Afandí (Šawqī Afandī) mais, comme la forme « Shoghi Effendi » est déjà très connue, c’est elle qui est adoptée.

Tombeau de Shoghi Effendi

Biographie modifier

Dès sa plus tendre enfance, il a un lien particulier avec son grand-père. Il étudie d’abord dans une école française chez les Frères des Écoles chrétiennes à Haïfa, puis au Liban à Beyrouth dont il intègre l'Université américaine de Beyrouth puis par la suite en Angleterre et au Collège Balliol d’Oxford. Après le décès de son grand-père le , Shoghi Effendi apprend que celui-ci l’a nommé Gardien de la Cause de Dieu (Walīy-i amr Allāh), le poste suprême du nouvel ordre administratif baha’i défini dans les Volontés et Testament de ʿAbd-al-Bahāʾ. Après quelques mois de doute et de réflexion en Suisse, il s’y dévoue pour le reste de sa vie, soutenu par sa grand-tante Bahīyya Ḫānum (1846-1932) et les Mains de la Cause, dont fait partie sa femme Mary Maxwell (Amat al-Bahāʾ Rūḥīyya Ḫānum, 1910-2000) épousée le .

À son entrée en fonction, la communauté baha’ie est réduite et peu structurée, et durant 36 années il la développe, l’organise et la fortifie jusqu’à ce qu’elle puisse soutenir la structure administrative prévue par Bahāʾ-Allāh et explicitée par ʿAbd-al-Bahāʾ. Sous son impulsion et sa direction, des Assemblées Spirituelles Nationales sont formées et des milliers d’Assemblées Spirituelles Locales naissent au fur et à mesure du développement de la Foi baha’ie à travers le monde. Il lance la Croisade de dix ans en 1953, qui amène la Foi baha’ie à être présente dans tous les pays du monde lors de son achèvement en 1963, et nomme aussi de leur vivant 32 « Mains de la Cause » pour le seconder dans sa tâche. Entre sa nomination en 1921 et sa mort en 1957, le nombre de baha’is quadruple, de 100 000 à 400 000 et les pays ouverts à la Foi passèrent de 35 à 250[réf. souhaitée].

Au cours de sa vie, Shoghi Effendi traduit en anglais nombre d’œuvres du Bāb, de Bahāʾ-Allāh et de ʿAbd-al-Bahāʾ. Il traduit la Chronique de Nabil et rédige également ce qui est souvent considéré comme l’histoire officielle de la Foi, intitulée God passes by (Dieu passe près de nous), pour célébrer son centième anniversaire. Il contrôle l’édification de la superstructure du mausolée du Bāb, achevée en 1953.

Il est le représentant officiel de la Foi auprès des autorités officielles de Palestine et d’Israël dans les multiples conflits avec les « Briseurs de l’Alliance ». Presque tous les parents et enfants de ʿAbd-al-Bahāʾ se rebellent contre l’autorité de Shoghi Effendi et sont excommuniés comme « Briseurs de l’Alliance », tandis que les autres branches de la famille de Bahāʾ-Allāh ont déjà été excommuniées dans les Volontés et Testament laissés par ʿAbd-al-Bahāʾ. Le cas de Rūḥī Afnān a un retentissement public et fait énormément souffrir son cousin Shoghi Effendi.

Sa mort brutale de la grippe asiatique, à Londres le , ouvre un conflit successoral, car il n’a pas d’enfant et que tous les mâles de sa famille candidats possibles au Gardiennat héréditaire ont été excommuniés. Les Mains de la Cause réunies constatent qu’il n’est plus possible de désigner un gardien selon les critères laissés par ʿAbd-al-Bahāʾ et décident que la question serait tranchée par la future Maison Universelle de Justice. Malgré cela l’un d’entre eux, nommé Mason Remey, change par la suite d’avis et se proclame « second Gardien ». Il est excommunié par les autres Mains de la Cause, qui s’occupent de diriger la communauté jusqu’à la fin de la « Croisade de Dix Ans » et la première élection de la Maison Universelle de Justice le . La première décision de celle-ci est de confirmer qu’il est impossible de désigner un successeur à Shoghi Effendi, qui reste pour les baha’is le premier et unique « Gardien de la Cause de Dieu »[1].

Notes modifier

  1. Pas pour tous, car certains baha’is, « dont les Français », reconnurent Mason Remey comme second Gardien et successeur désigné. Voir aussi: Orthodox Bahá'i Faith (Foi bahá'íe orthodoxe)

Bibliographie modifier

Liens externes modifier