Siège de Châtillon-sur-Saône (1635)

(1635)
Siège de Châtillon-sur-Saône (1635)
Description de cette image, également commentée ci-après
Rempart de Châtillon-sur-Saône
Informations générales
Date 4 juin 1635
Lieu Châtillon-sur-Saône
Duché de Bar
Issue Victoire française
Prise de la place
Belligérants
Duché de Bar
Duché de Lorraine
Drapeau du Saint-Empire Saint-Empire
Drapeau du royaume de France Royaume de France
Commandants
Pierre Vernisson Henri d'Escoubleau de Sourdis
Forces en présence
Environ 400 hommes 7 000 fantassins
800 cavaliers
Pertes
Pertes au combats : 50 morts, 12 blessés
Exécutés : 200 civils et militaires
8 morts,
30 blessés

Guerre de Trente Ans

Batailles

Coordonnées 47° 56′ 57″ nord, 5° 53′ 08″ est
Géolocalisation sur la carte : Lorraine
(Voir situation sur carte : Lorraine)
Siège de Châtillon-sur-Saône (1635)
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Siège de Châtillon-sur-Saône (1635)

Le siège de Châtillon-sur-Saône est une bataille qui eut lieu le à Châtillon-sur-Saône, durant la guerre de Trente Ans[1]. Elle oppose les troupes françaises de Henri d'Escoubleau de Sourdis à la garnison lorraine commandée par le bailli Pierre Vernisson. Le siège est suivi de l’exécution d'une partie des défenseurs et des habitants de la ville.

Contexte modifier

Depuis 1634, le duché de Lorraine est ravagé par les troupes françaises et suédoises. Châtillon est une base d'attaque pour des Croates de l'armée impériale qui lancent des raids dans les environs.

La bataille et ses conséquences modifier

Sur ordre de Richelieu, le marquis de Sourdis quitte Langres avec environ 7 000 hommes et 800 cavaliers et prend la route de Châtillon. La cité est défendue par 400 hommes, dont une part de troupes impériales de Croatie[2], commandés par le bailli et prévôt Pierre Vernisson, issu d'une vieille famille de notables de Châtillon. Ce dernier est prêt à négocier avec les Français mais ceux-ci refusent lorsqu'ils arrivent devant la place[3].

L'assaut est donné et la ville tombe dans la journée. Des deux côtés les pertes sont plutôt faibles et on peut estimer que la défense n'a pas été acharnée même s'il est précisé qu'elle a été honorable.

À la fin des combats, une partie des habitants fuient dans les bois et les villages environnants. Ceux qui sont restés doivent demander pardon d'avoir accueilli la garnison lorraine et seront jugés sommairement dans les jours qui suivent[4]. 200 soldats et habitants seront exécutés par pendaison après la prise de la ville, par l'intendant de justice Choisi de Camp[5]. Cet événement suscita l'approbation du cardinal de Richelieu[6].

Les cavaliers français sèmeront la terreur dans les villages environnants comme à Fresnes-sur-Apance où l'église et les maisons de la grande rue seront toutes pillées et détruites[7].

Un an plus tard la cité est de nouveau attaquée et cette fois-ci détruite presque entièrement par les Suédois de Saxe-Weimar. Vernisson sera pendu devant chez lui à cette occasion[8].

Notes et références modifier

  1. Jean Paul Rothiot et Jean-Pierre Husson, Une frontière entre Saône et Meuse: Lorraine - Franche-Comté - Champagne, Châtillon-sur-Saône : actes des journées d'études vosgiennes, Châtillon-sur-Saône, 26 et 27 octobre 2002, Association Saône lorraine, (ISBN 978-2-9522166-2-3, lire en ligne).
  2. Gabriel Daniel, Histoire de France depuis l'etablissement de la monarchie francoise dans les Gaules. Nouv. ed. augm. de notes, de dissertations etc. et ornee de plans de cartes geographiques. etc: Qui comprend les regnes depuis 1630 jusqu'à 1637. 14, Les libr. associes, (lire en ligne).
  3. Armand Jean du Plessis duc de Richelieu, Lettres, instructions diplomatiques et papiers d'état, recueillis et publiés : 1635-1637, Impr. impériale, (lire en ligne).
  4. « maisons musée Châtillon sur Saône patrimoine Vosges tourisme visite », sur Maisons-Musée de Châ (consulté le ).
  5. Gabriel Hanotaux, Histoire du cardinal de Richelieu..., Firmin-Didot et cie, (lire en ligne).
  6. Ferdinand DesRobert, Campagnes de Charles IV, duc de Lorraine et de Bar, en Allemagne, en Lorraine et en Franche-Comté, 1634-1638: d'apreès des documents inèdits, tirés des archives du Ministère des Affaires étrangères, H. Champion, (lire en ligne).
  7. Jean-Marc Moriceau, La Mémoire des Croquants, Tallandier, (ISBN 979-10-210-2767-1, lire en ligne).
  8. Pierre-François Chatelet et Jean-Baptiste Coudriet, « Châtillon », dans Histoire de Jonvelle et de ses environs, Jacquin, (lire en ligne), p. 371–378.