Siège de Paris (1429)

bataille de 1429

Le siège de Paris est entrepris en 1429 par les troupes françaises du roi Charles VII, sous l'impulsion notable de Jeanne d'Arc, en vue de prendre la cité tenue par les alliés anglo-bourguignons. Les troupes royales ne parviennent pas à entrer dans Paris, défendue par le gouverneur Jean de Villiers de L'Isle-Adam et le prévôt Simon Morhier.

Siège de Paris
Description de cette image, également commentée ci-après
Jeanne d'Arc à la porte Saint-Honoré lors du siège de Paris de 1429. Miniature issue du manuscrit de Martial d'Auvergne, Les Vigiles de Charles VII, vers 1484, BnF, fo 6 vo.
Informations générales
Date -
Lieu Paris
Issue Échec français
Belligérants
Royaume de France Royaume d'Angleterre
État bourguignon
Commandants
Charles VII de France
Jeanne d'Arc
Jean II d'Alençon
Jean de Brosse
Gilles de Rais
Jean de Villiers
Simon Morhier
Forces en présence
10,000 hommes 3,000 hommes
Pertes
500 morts
1,000 blessés

Batailles

Coordonnées 48° 51′ 24″ nord, 2° 21′ 07″ est
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Siège de Paris
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
(Voir situation sur carte : Île-de-France)
Siège de Paris

Préambule

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Marche d'approche de Paris par Jeanne d'Arc.

Après la prise de Paris par Henri V d'Angleterre en 1420, l'administration anglaise se montre favorable aux bourgeois de Paris, en confirmant leurs anciens privilèges et en accordant même de nouveaux.

Les Parisiens ont accepté les Anglais surtout par haine de Charles VII et du parti Armagnac qu'ils estiment menacer les nombreuses libertés obtenues par la ville de siècles en siècles.

Après la bataille de Montépilloy, le , Jeanne d'Arc et le duc Jean II d'Alençon prennent Saint-Denis, ville située au nord de Paris.
Le , Charles VII signe la trêve de Compiègne qui excepte de l'armistice Saint-Denis, déjà pris, Saint-Cloud, Vincennes, Charenton et Paris[1]. Visiblement convaincu par son entourage de traiter avec les Bourguignons, le roi traîne des pieds et ne répond d'abord pas aux appels répétés de Jeanne et des capitaines de venir en personne. Avec réticence, il finit par quitter Compiègne[2].

Le siège

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Marche d'approche de Paris par Jeanne d'Arc et le sire de Saint-Vallier.

Le , Jeanne d'Arc accompagnée des ducs d'Alençon et de Bourbon, des comtes de Vendôme et de Laval, de Gilles de Rais, Lahire et de leurs troupes, loge dans le village de la Chapelle. Après avoir effectué pendant plusieurs jours des reconnaissances et des escarmouches sur diverses portes de Paris, la Pucelle prie dans la chapelle Sainte-Geneviève.

Après une nuit de repos au château de Monceau, au petit matin du jeudi , Jeanne d'Arc, le duc d'Alençon ainsi que les maréchaux Gilles de Rais et Jean de Brosse de Boussac partent du village de La Chapelle pour donner l'assaut à la porte Saint-Honoré. Jeanne d'Arc fait installer des couleuvrines sur la butte Saint-Roch pour soutenir l'attaque[3],[4]. Tentant de franchir le fossé en eau devant la porte[n 1], Jeanne d'Arc est blessée d'un carreau d'arbalète à la cuisse[6].

La nuit tombant, Jeanne est ramenée à son logis de La Chapelle. Bien qu'elle ait souhaité reprendre l'attaque de Paris, le roi donne ordre de se replier sur l’abbaye de Saint-Denis, n'ayant laissé leur chance à Jeanne et aux capitaines qu'une seule journée pour prendre la ville. Dans la nuit, le roi fait également détruire un pont que d'Alençon avait fait construire pour attaquer les remparts en un autre point, montrant à tous qu'il ne voulait plus attaquer Paris d'aucune manière[7].

La ville n'étant défendue que par 2 000 Anglais environ[8] mais Charles VII était alors en négociations avec les Bourguignons pour les détacher de l'alliance anglaise et ne voulait rien faire qui puisse porter ombrage à ses interlocuteurs. L'impression de beaucoup, y compris les chroniqueurs du temps, est que le roi n'a jamais réellement souhaité le succès de cette entreprise et a trouvé le premier prétexte pour lever le siège[9].

L'année suivante, en 1430, un complot découvert par les Anglais échoue et fait périr six Parisiens sur l'échafaud[8], ce qui prouve l'existence d'un parti pro-français dans cette ville.

Notes et références

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  1. Il s'agit d'un fossé à sec de près de trois mètres de profondeur par endroits, qui renforce le grand fossé rempli d'eau protégeant l'enceinte de Charles V[5].

Références

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  1. Lefèvre-Pontalis 1885, p. 5-15.
  2. Chronique de Perceval de Cagny, ch. 15, "Comment le duc de Bethford habandonna Paris."
  3. Paris, le guide vert, Éditions Michelin, (ISBN 2-06-700352-6)
  4. « Histoire de Paris depuis le temps des Gaulois jusqu'à nos jours », sur inlibroveritas.net (consulté le ).
  5. Couget 1925, p. 22.
  6. Jean Chartier, Chronique de Charles VII, roi de France, édition établie par Auguste Vallet de Viriville, tome I, p. 109, Paris, Pierre Jannet, 1858. Une plaque se trouve au mitoyen des nos 161 et 163 de la rue Saint-Honoré, due au sculpteur Maxime Real del Sarte ; une seconde plaque identique se trouve dans la cour du no 15 de la rue de Richelieu, à l'emplacement où Jeanne fut blessée
  7. Chronique de Perceval de Cagny, ch. 17 "Comme la Pucelle donna l'assaut à la ville de Paris"
  8. a et b Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle volume 12
  9. Chronique de Perceval de Cagny, ch. 18, "Comme le Roy partit de Saint Denys"

Sources primaires

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Bibliographie

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Article connexe

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