Sicilicus
Le sicilicus ou sigle est, dans l’ancienne écriture latine, un signe diacritique ressemblant à un c retourné ou un demi cercle qui servait à indiquer dans les textes latins les consonnes géminées en le plaçant sur une consonne écrite une seule fois[1]. Il était donc utilisé pour écrire des abréviations, par exemple mum̓iaes pour mummiaes[2], sabel̓io pour sabellio[3], os̓a pour ossa[4], romac̓a pour romacca[5]. Il aurait aussi été utilisé pour indiquer le doublement de voyelles, c’est-à-dire les voyelles longues, et serait devenu l’apex. Il aurait évolué pour indiquer une lettre supprimée comme le fait le signe apostrophe aujourd’hui[6]. Relativement rare, elle a principalement été utilisée dans des inscriptions au début de l’époque augustéenne[7] ou même des deux premiers siècles[8].
Représentations informatiques
modifierLe sicilicus peut être représenté à l’aide des caractères Unicode suivants :
- U+0313 ◌̓ - diacritique apostrophe en chef
- U+0357 ◌͗ - diacritique demi-cercle droit en chef
Notes et références
modifier- Beaulieux 1927.
- CIL VI 21736 ou Mur. 1616, 27
- CIL V 1361
- CIL X 3743
- CIL XII 414
- Weil et Benloew, 1855, p. 316
- Egbert 1896, p. 30.
- Cagnat 1898, p. 28.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Charles Beaulieux, Histoire de l’orthographe française : Les accents et autres signes auxiliaires, Champion, (iarchive:beaulieuxhistoiredelorthogra1)
- René Cagnat, Cours d’épigraphie latine, Paris, Fontemoing, , 3e éd. (lire en ligne)
- (en) James Chidester Egbert, Introduction to the study of Latin inscriptions, (iarchive:introductiontost00egbeuoft)
- (en) R. P. Oliver, « Apex and sicilicus », American Journal of Philology, vol. 87, no 2, , p. 129-170 (DOI 10.2307/292702)
- Henri Weil et Louis Benloew, Théorie générale de l’accentuation latine, (lire en ligne)