Sidi-Ferruch (Q181)

navire de guerre

Sidi-Ferruch
illustration de Sidi-Ferruch (Q181)
L'Ajax, identique au Sidi-Ferruch.

Type Sous-marin
Classe Classe 1500 tonnes
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Chantier naval Arsenal de Cherbourg
Quille posée 30 janvier 1932
Lancement 9 juillet 1937
Armé
Statut coulé le 11 ou 13 novembre 1942
Équipage
Équipage 5 officiers
14 officiers mariniers
45 marins
Caractéristiques techniques
Longueur 92,30 m
Maître-bau 8,10 m
Tirant d'eau 4,40 m
Déplacement 1 572 tonnes en surface
2 082 tonnes en plongée
Propulsion 2 moteurs diesel
2 moteurs électriques
Puissance Diesel : 2 x 3 000 ch
Électrique : 2 x 1 200 ch
Vitesse Surface : 17,5 nœuds
Plongée : 10 nœuds
Profondeur 80 m
Caractéristiques militaires
Armement 9 tubes lance-torpilles de 550 mm
2 tubes lance-torpilles de 400 mm
1 canon de 100 mm
1 mitrailleuse-double de 13,2 mm/76
Rayon d'action 14 000 nautiques à 7 nœuds (en surface)
100 nautiques à 7 nœuds (en plongée)
Carrière
Port d'attache Base navale de Cherbourg
Indicatif Q181

Le Sidi-Ferruch est un sous-marin français de la classe 1 500 tonnes. Lancé en 1937, il appartient à la série M6.

Histoire modifier

Développement modifier

Le Sidi-Ferruch fait partie d'une série assez homogène de 31 sous-marins océaniques de grande patrouille, aussi dénommés 1 500 tonnes en raison de leur déplacement. Tous sont entrés en service entre 1931 (Redoutable) et 1939 (Sidi-Ferruch).

Longs de 92,30 mètres et larges de 8,10, ils ont un tirant d'eau de 4,40 mètres et peuvent plonger jusqu'à 80 mètres. Ils déplacent en surface 1 572 tonnes et en plongée 2 082 tonnes. Propulsés en surface par deux moteurs diesel d'une puissance totale de 6 000 chevaux, leur vitesse maximum est de 18,6 nœuds. En plongée, la propulsion électrique de 2 250 chevaux leur permet d'atteindre 10 nœuds. Appelés aussi « sous-marins de grandes croisières », leur rayon d'action en surface est de 10 000 nautiques à 10 nœuds et en plongée de 100 nautiques à 5 nœuds.

Mis en chantier le avec le numéro de coque Q181, le Sidi-Ferruch est lancé le et mis en service le . Il est le dernier sous marin-du type "1500" tonnes

Seconde Guerre mondiale modifier

Il est affecté, au début de la Seconde Guerre mondiale, à la 8e division de sous-marins, basée à Brest, qu'il forme avec l'Agosta, l'Ouessant et le Bévéziers[1].

Dès la déclaration de guerre le , il patrouille au large des ports de la côte nord de l'Espagne, où s'est réfugiée une partie de la flotte de commerce allemande, suspectée de servir de ravitailleurs aux U-Boote allemands[2]. Au début du mois d'octobre, il part pour les Antilles avec la 8e division[3]. Il escorte ensuite deux convois (dont HX 27) depuis Halifax jusqu'à Liverpool et regagne Brest le . Après un petit carénage, il est envoyé à Casablanca où il se trouve lorsque l'armistice entre en vigueur le . Il patrouille ensuite dans le golfe de Guinée. Il rentre d'AEF le lorsque les Britanniques attaquent Dakar. Il échappe à un avion de reconnaissance qui le bombarde[4].

Le , il forme avec le Casabianca, le Sfax et le Bévéziers la 2e division de sous-marins basée à Casablanca[5]. Il est brièvement détaché à Conakry en février et [6]. Le matin du , les forces françaises en Afrique du Nord sont surprises par l'attaque anglo-américaine. À Casablanca, les Tonnant, Conquérant et Sidi-Ferruch gagnent le large sous les bombes des avions américains, qui tuent le lieutenant de vaisseau Paumier, commandant du Tonnant et blessent le capitaine de corvette Laroze, commandant du Sidi-Ferruch[7]. Le , après la signature d'un cessez-le-feu, le Sidi-Ferruch est attaqué par un bombardier américain de l'USS Suwannee et disparaît avec tout son équipage[8].

Notes et références modifier

  1. Huan 2004, p. 49.
  2. Huan 2004, p. 60-61.
  3. Huan 2004.
  4. Huan 2004, p. 94.
  5. Huan 2004, p. 96.
  6. Huan 2004, p. 112.
  7. Huan 2004, p. 135.
  8. Huan 2004, p. 136.

Bibliographie modifier

  • Claude Huan, Les Sous-marins français 1918-1945, Rennes, Marines Éditions, , 240 p. (ISBN 978-2-915-37907-5)
  • Claude Picard, Les Sous-marins de 1 500 tonnes, Rennes, Marines Editions, , 119 p. (ISBN 2-915-37955-6)