Silke Grabherr

chercheuse

Silke Grabherr, née en à Hohenems (Autriche), est une médecin légiste autrichienne. Elle est notamment connue pour ses travaux qui ont permis d'élaborer des procédures modernes et innovantes de réalisation d'angiographies post-mortem. Cette technique permet une bonne visualisation des structures vascularisées et apporte de nombreux éléments contributifs que ni l'autopsie classique (dissection), ni l'autopsie virtuelle, ou virtopsie, réalisée sans injection n'auraient pas relevé.

Silke Grabherr
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Fonction
Directrice
Centre universitaire romand de médecine légale (d)
depuis le
Biographie
Naissance
Nationalité
Domicile
Formation
Activités

Biographie modifier

Silke Grabherr naît en 1980 à Hohenems en Autriche[1]. Durant son enfance, elle réside chez ses grands-parents maternels en compagnie de ses deux tantes dont les âges sont proches du sien, son éducation est en grande partie faite par sa grand mère, sa mère étant âgée de 17 ans à sa naissance [2],[3]. A l'âge de 18 ans elle devient championne d'Autriche en dressage équin[4]. Silke Grabherr réalise ses études de médecine à l’université d’Innsbruck[1] et y obtient son doctorat de médecine en 2004[5]. En fin de parcours de son cursus universitaire, elle se rend à Berne pour un stage d'un mois à l’Institut de médecine légale de Berne[5],[6] où elle travaille avec le professeur Richard Dirnhofer (de), considéré comme le père de l'autopsie virtuelle[1]. C’est durant cette période qu’elle développe l’angiographie post-mortem[7]. Elle parcourt ensuite le monde pour enseigner sa technique, ce qui contribuera au succès de sa diffusion mondiale[7]. En 2016[5], à tout juste 35 ans, elle devient la directrice du Centre universitaire romand de médecine légale et par là-même devient la plus jeune professeure ordinaire des cantons de Vaud et de Genève[8]. le 25 mai 2017, elle participe en tant qu'intervenante au Symposium on Forensic Theory and Practice qui a lieu à Shanghai [9]. Elle possède un chien boxer en garde partagée.

Technique modifier

La technique de l'angiographie post-mortem qu’elle met au point consiste à injecter un produit dans le corps du cadavre pour recréer les vaisseaux sanguins et les faire apparaître à l'écran du scanner[7]. Cela permet de voir apparaître les possibles blessures et lésions[7] ou les hémorragies[10] et de déterminer la cause du décès[7]. Cette technique est utilisée dans le domaine de la justice pour déterminer les causes précises des décès. Elle permet donc une confrontation aux allégations des témoins en vue d’en évaluer la crédibilité[1]. Cette technique présente deux avantages majeurs en comparaison à une autopsie standard : elle permet d'avoir des images claires du système vasculaire et de faire apparaître les contrastes entre les tissus mous[11].

Publications modifier

  • La mort n'est que le début… de l'enquête du médecin légiste, FAVRE, , 160 p. (ISBN 978-2-8289-1640-4).

Références modifier

  1. a b c et d « À Lausanne, Silke Grabherr, vedette de la médecine légale, fait parler les morts », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le ).
  2. Mélanie Affentranger, « « On s’occupe aussi des vivants » », l'uniscope,‎ 30 novembre 2015 – 31 janvier 2016, p. 6, 7 (lire en ligne Accès libre [PDF])
  3. Nadja Hofmann, « Silke Grabherr : hors des sentiers battus », AM Infos,‎ , p. 18, 19 (lire en ligne Accès libre [PDF])
  4. « Silke Grabherr, la mort dans tous ses états... », sur Lausanne Cités (consulté le )
  5. a b et c « Autopsie d’une passion », sur Pulsations, (consulté le ).
  6. « Institut de médecine légale », sur Institut de médecine légale, (consulté le ).
  7. a b c d et e « La médecin légiste qui révolutionne l'autopsie », sur 24heures.ch, .
  8. « Portrait de Silke Grabherr – La chercheuse pleine de vie ose regarder la mort en face », sur 24 heures (consulté le ).
  9. « 司法鉴定科学研究院 », sur www.ssfjd.com (consulté le )
  10. « La «Mozart de l'autopsie» raconte comment elle fait parler les morts | Illustré », sur Illustre (consulté le ).
  11. (en) « Postmortem CT angiography trumps autopsy in identifying cause of death », sur www.radiologybusiness.com (consulté le ).

Liens externes modifier