Sinkankasite
La sinkankasite est un minéral de formule chimique, H2MnAl(PO4)2(OH)·6H2O, nommé en l'honneur du capitaine John Sinkankas (1915 - 2002), auteur réputé et collectionneur de minéraux à l'Institut d'océanographie Scripps[2],[3]. De structure triclinique, sous forme de cristaux incolores, lamellés à prismatiques jusqu'à 4 mm de longueur[4], souvent organisés en agrégats radiaux divergents et de pseudomorphes de la triphylite[5]. Elle a été découverte en 1982 dans la pegmatite de Barker, à l'est de Keystone, dans le Dakota du Sud, et décrite en 1984[6]. On la trouve aussi dans la pegmatite de Palermo, à North Groton, dans le New Hampshire[7] ainsi qu'en Russie à Alyaskitovoye.
Sinkankasite Catégorie VIII : phosphates, arséniates, vanadates[1] | |
Général | |
---|---|
Symbole IMA | Ska |
Classe de Strunz | 8.DB.20
|
Classe de Dana | 42.7.1.4
|
Formule chimique | Mn2+Al(PO3OH)2(OH)·6H2O |
Identification | |
Couleur | incolore à blanc |
Système cristallin | triclinique |
Classe cristalline et groupe d'espace | 1 - pinacoïdal P1 |
Macle | sur {100}, commune. |
Clivage | parfait sur {100} |
Cassure | fragile - généralement la même que celle des verres et la plupart des minéraux non métalliques |
Habitus | allongée sur [001], tabulaire sur {100} et composée des formes {100}, {010} et {001}. |
Jumelage | sur {100}, commun |
Échelle de Mohs | 4 |
Trait | blanc |
Éclat | vitreux, mat. Vitreux sur les clivages |
Propriétés optiques | |
Indice de réfraction | nα = 1,511(2), nβ = 1,529(2), nγ = 1,544(2) |
Biréfringence | δ = 0,033 – biaxe (-). Les mesures optiques sont compliquées par le maclage multiple intrinsèque |
Angle 2V | 84° (mesuré), 84° (calculé) |
Dispersion optique | r < v, modérée |
Extinction optique | Y ∧ c ≃ 11° |
Transparence | oui, translucide |
Propriétés chimiques | |
Densité | 2,27 (mesurée), 2,25 (calculée) |
Solubilité | facilement soluble dans le HCl dilué 1:1. |
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. | |
modifier |
Dans sa localité type, on la trouve en association avec la vivianite, la triphylite, la strengite, le quartz, la muscovite, le microcline, la hureaulite, la fluellite, l'apatite riche en carbonate, la barbosalite et l'albite[5]. Elle s'est formé par hydratation et altération aqueuse à basse température dans des environnements souterrains peu profonds (mode paragénétique n°22)[5].
Notes et références
modifier- La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
- (en) Peter C. Burns et Frank C. Hawthorne, « The crystal structure of sinkankasite, a complex heteropolyhedral sheet mineral », American Mineralogist, vol. 80, nos 5 - 6, , p. 620-627 (lire en ligne [PDF])
- (en) « Sinkankasite », dans J. W. Anthony, R. Bideaux, K. Bladh et al., Handbook of mineralogy, (lire en ligne [PDF]) (consulté le )
- (de) « Mineralienatlas - Fossilienatlas », sur www.mineralienatlas.de (consulté le )
- (en) « Sinkankasite », sur Mindat.org,
- (en) Donald R. Peacor, Pete J. Dunn, Willard L. Roberts, Thomas J. Campbell et William B. Simmons, « Sinkankasite, a new phosphate from the Barker pegmatite, South Dakota », American Mineralogist, vol. 69, nos 3-4, , p. 380-382 (lire en ligne [PDF])
- (en) Richard S. Mitchell, « Who's Who in Mineral Names », Rocks & Minerals, vol. 61, no 1, , p. 28–31 (ISSN 0035-7529 et 1940-1191, DOI 10.1080/00357529.1986.11768429, lire en ligne, consulté le )