Sites mégalithiques de l'Indre
Les sites mégalithiques de l'Indre sont assez peu nombreux et correspondent essentiellement à des dolmens de type simple. Les traditions populaires locales associent la construction des mégalithes à l’œuvre de personnages surnaturels.
Généralités
modifierTypologie des monuments
modifierLes dolmens visibles dans le département sont essentiellement des dolmens de type simple comme on en rencontre sur tout le pourtour du Massif Central et dans le sud de l'Indre-et-Loire. Les dolmens angevins sont beaucoup plus rares, seuls deux exemplaires complets (Pierre Levée de Liniez, dolmen de La Pierre à Moulins-sur-Céphons) et un troisième sans portique (la Pierre couverte de Bué) sont connus. Des sépultures sous dalle complètent l'ensemble de ces monuments funéraires. Les menhirs subsistants sont constitués de petits blocs peu spectaculaires, le menhir de la Bernarderie à Chaillac, qui atteignait 4,25 m de hauteur, ayant été détruit en 1865[1].
Folklore
modifierDans le Berry, les traditions populaires associent les mégalithes à l’œuvre de personnages surnaturels, comme les martes, les fées (appelées localement fades), le géant Gargantua ou le Diable. Comme dans d'autres régions françaises, il existe des légendes selon lesquelles les mégalithes, parfois doués de vie, peuvent, lors d'occasions bien précises liées au calendrier liturgique, s'animer, grandir , danser, se déplacer ou se voir attribuer des vertus maléfiques ou bénéfiques[2].
Inventaire
modifierLe premier inventaire connu des mégalithes du département est celui dressé par Ludovic Martinet en 1878 dans son ouvrage sur le Berry préhistorique. Il recense 58 dolmens, 23 menhirs et 3 cromlechs. Ce recensement est malheureusement peu fiable puisqu'il contient des sites mentionnés uniquement sur la base d'une toponymie qui serait évocatrice de la présence éventuelle de mégalithes. Il sera pourtant repris sans réserve par Adrien de Mortillet en 1901 et plus tardivement par Fernand Niel. Le premier recensement rigoureux, appuyé d'observations sur le terrain, est mené par Olivier Charbonnier entre 1949 et 1964 dans une étude intitulée Mégalithes et tumulus, camps antiques, sépultures isolées recensant 33 dolmens et une vingtaine de menhirs. Dans les années 1970, quelques passionnés reprennent les recherches mais leurs travaux demeurent inédits[3]. L'inventaire le plus récent, réalisé par Gérard Coulon, recense 28 dolmens et 13 menhirs encore visibles.
Notes et références
modifier- Coulon 2011, p. 21-23
- Coulon 2011, p. 27-28
- Coulon 2011, p. 17-18
- Coulon 2011, p. 50
- « Dolmen dit la Pierre couverte de Bué », notice no PA00097270, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Coulon 2011, p. 142-143
- « Menhir dit la Pierre levée de Boisy ou de Bellevue », notice no PA00097272, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Deux menhirs à Tréfoux », notice no PA00097271, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Coulon 2011, p. 71
- Gérard Coulon, « Le martyrologe des mégalithes de l’Indre » (consulté le )
- Coulon 2011, p. 150
- J.-L Girault et J.-Cl. Marquet, « Le mégalithe de la Fuye à Châtillon-sur-Indre. Un problème résolu », Revue archéologique du Centre de la France, vol. 15, nos 3-4, , p. 267-273 (DOI https://doi.org/10.3406/racf.1976.2050, lire en ligne)
- Lemaistre 2019, p. 70
- « Dolmen de Passe-Bonneau », notice no PA00097317, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Coulon 2011, p. 68
- Coulon 2011, p. 70
- Audoux, Coulon et Girault 1992, p. 10
- « Dolmen et cromlech de Sénevaut », notice no PA00097323, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Coulon 2011, p. 151
- « Dolmen », notice no PA00097372, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Dolmen », notice no PA00097398, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Dolmen et cromlech de La Pierre », notice no PA00097404, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Audoux, Coulon et Girault 1992, p. 13
- « Dolmen du Bois-Plantaire », notice no PA00097376, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Dolmen dit de Chardy », notice no PA00097415, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Dolmen dit des Gorces ou de Montgarneau », notice no PA00097424, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Audoux, Coulon et Girault 1992, p. 14
- Audoux, Coulon et Girault 1992, p. 15
- « Dolmen dit La Pierre-à-la-Marte », notice no PA00097463, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Audoux, Coulon et Girault 1992, p. 16
- Audoux, Coulon et Girault 1992, p. 17
Annexes
modifierBibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Daniel Audoux, Gérard Coulon et Jean-Louis Girault, « Inventaire des polissoirs néolithiques de l'Indre », Revue archéologique du Centre de la France, no 31, , p. 7-20 (lire en ligne).
- Gérard Coulon, Indre Guide Dolmens & Menhirs, Berry en poche, Éditions La Bouinotte, , 156 p. (ISBN 9782915729313).
- Jacques Lemaistre, Mégalithes autour du Grand-Pressigny, Monts, Éditions Hugues de Chivré, , 159 p. (ISBN 9791097407155), p. 67-93.
Liens externes
modifier- Pour l'ensemble des points mentionnés sur cette page : voir sur OpenStreetMap (aide), Bing Cartes (aide) ou télécharger au format KML (aide).
- Le martyrologe des mégalithes de l’Indre