Slawomir Krupa

banquier français

Slawomir Krupa, né le à Burgas (Bulgarie) et originaire de Cracovie (Pologne), est un banquier français, choisi le pour diriger la Société générale à compter du .

Slawomir Krupa
Fonction
Directeur général
Société générale
depuis le
Biographie
Naissance
(49 ans)
BourgasVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
A travaillé pour
Société générale (depuis )
Société générale (-)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie modifier

Origines et formation modifier

Il vit d'abord en Pologne, puis vient en France en 1980 avec sa mère, Zofia Cygal-Krupa, qui devient enseignante de linguistique à l'Université Lille-III. Son père, Zdzisław Krupa, est professeur de polonais dans les lycées de Cracovie, puis dans le Nord-Pas-de-Calais, avant de retourner avec son épouse enseigner à l'Université Jagellon[1],[2],[3].

Slawomir Krupa étudie à Sciences Po Paris, où il suit un cours de finance qui suscite son intérêt pour la banque[4],[1].

Carrière à la Société Générale modifier

À l'issue de sa formation, il entre dans le groupe Société Générale en 1996 comme inspecteur à l'Inspection générale.

Il est chargé de regagner la confiance de la Fed après que BNP Paribas a dû payer une amende de 9 milliards de dollars et que Société Générale a dû payer une amende de 2,6 milliards de dollars[5].

En janvier 2021, il est nommé au poste de directeur général adjoint de la Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseur[6]. Il négocie alors avec le gouvernement des États-Unis l'abandon de charges relatifs aux violations d'embargos aux soupçons de corruption avec le fonds souverain libyen et à la manipulation des taux interbancaires[4].

Le , le conseil d'administration décide de proposer à l'Assemblée générale du de l'élire au conseil d'administration, après quoi il pourra être nommé nouveau directeur général de la Société générale. Il bat ainsi son principal concurrent à cette élection, Sébastien Proto, qui était favori pour le poste, mais qui n'avait que peu d'ancienneté dans la banque et n'avait pas d'expérience de la banque de financement et d'investissement[7]. Les dossiers qui l'attendent sont en particulier la croissance de la banque en ligne Boursorama et le leasing automobile ALD[8]. Il gère aussi le projet de coentreprise avec AllianceBernstein[9].

Vie privée modifier

Lors de son séjour en Pologne de 1999 à 2002, il rencontre alors sa future épouse, polonaise et pianiste. Le couple a une fille[1].

Lors de son séjour à New York, il se passionne pour les régates de catamarans[5].

Références modifier

  1. a b et c Danièle Guinot, « Comment Slawomir Krupa s’est préparé à relancer la Société générale », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  2. Zofia Cygal-Krupa (Ed.), Les Contacts linguistiques franco-polonais, Presses Universitaires de Lille, coll. « UL3 », (ISBN 2-86531-064-7, lire en ligne)
  3. Zofia Cygal-Krupa est recrutée à l'Université Jagellon dès la fin de ses études. Dans le cadre d'échanges universitaires, elle est chargée de cours à l'Université Lille-III en 1980, puis maître de conférences (1995) ; en 1998, elle est professeure invitée à l'Université Jean-Moulin-Lyon-III. En 2002, elle est titularisée professeure à l'Université Jagellon, et devient professeure invitée à l'Université Hankuk des études étrangères à Séoul. Voir : (pl) Małgorzata Pachowicz et Krystyna Choińska, « Profesor Zofii Cygal-Krupy portret piórem namalowany »
  4. a et b Romain Gueugneau, « Qui est Slawomir Krupa, le futur patron de Société Générale ? », Les Échos,‎ (lire en ligne).
  5. a et b Romain Gueugneau, Thibaut Madelin, « Slawomir Krupa, banquier « cash » prêt à secouer la Société Générale », Les Echos,‎ (lire en ligne)
  6. Eric Benhamou, « Société Générale : le conseil désigne un homme des marchés, Slawomir Krupa, comme successeur de Frédéric Oudéa », La Tribune,‎ (lire en ligne).
  7. Aurélie Abadie, « La Société Générale nomme Slawomir Krupa à sa direction générale », L'AGEFI,‎ (lire en ligne).
  8. Aurélie Abadie, « La Société Générale met le cap sur 2025 », L'AGEFI,‎ (lire en ligne).
  9. Anne Drif et Romain Gueugneau, « Société Générale s'allie à l'américain AllianceBernstein dans les métiers actions », Les Echos,‎ (lire en ligne)