Le Film d'art

société de production cinématographique française du début du XXe siècle

Le Film d'art est une société de production française fondée en 1908.

Le Film d'art
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Création Voir et modifier les données sur Wikidata
Dates clés Rachat en 1936 par Henri Diamant-Berger
Disparition Voir et modifier les données sur Wikidata
Fondateurs Paul LaffitteVoir et modifier les données sur Wikidata
Siège social FranceVoir et modifier les données sur Wikidata
Directeurs Paul Gavault (-), Marcel Vandal (-), Charles Delac (-) et Henri Diamant-Berger (-)Voir et modifier les données sur Wikidata

Une société portant le même nom est constituée en 2009[1] par Jérôme Diamant-Berger, petit-fils d'Henri Diamant-Berger.

Histoire

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En 1908, Paul Laffitte fonde, sur sollicitation des sociétaires de la Comédie-Française, la société Le Film d’art pour assurer la production à l'écran de scènes historiques, mythologiques ou théâtrales filmées à partir d'adaptations authentiques et renommées[2].

Le but principal de la création de cette société est à la fois d'élargir le public du cinéma (alors plutôt populaire) aux couches plus cultivées de la population et de faire du cinéma «  le grand éducateur du peuple[3] ». Victime de sa réputation de spectacle de foire, le cinéma est à l'époque un spectacle dont se détournent le public du théâtre et celui de l'opéra. Pour les amener au cinéma, Le Film d'art fait appel aux comédiens et metteurs en scène du théâtre.

La soirée du , avec la projection de L'Assassinat du duc de Guise, marque ainsi selon les mots de Georges Sadoul « un tournant dans l'histoire du cinéma »[4]. Le film, écrit par l'académicien Henri Lavedan et réalisé par André Calmettes et Charles Le Bargy, reçoit un accueil enthousiaste de la part d'un public et a droit, c'est une première et une promotion pour le cinéma, à une critique d'Adolphe Brisson dans le quotidien Le Temps[5].

La société eut pour directeurs : Paul Laffitte (1908-1909), puis Paul Gavault (1909-1911), puis Charles Delac (1911-1936) et Marcel Vandal.

Comme L'Assassinat du duc de Guise, les films les plus célèbres sont des reconstitutions historiques ou des « grands sujets » : Le Baiser de Judas (1908) réalisé par Armand Bour et André Calmettes ou Le Retour d'Ulysse (1909) réalisé par André Calmettes et Charles Le Bargy, etc.

Le Film d'art adapte pour le cinématographe un certain nombre de mimodrames ayant eu du succès, quelques années plus tôt, sur les scènes parisiennes comme L'Empreinte ou la Main rouge réalisé par Paul-Henry Burguet (1908), L'Homme aux poupées (1909) et La Main (1909), réalisés tous deux par Henri Berény.

Le est fondée la Société Générale de Cinématographie (SGC) qui a pour objet « l’achat, la vente, la location de tous films cinématographiques et d’une façon plus particulière, l’exploitation exclusive sous toutes formes des marques cinématographiques connues sous le nom de Film d’Art, Film des Auteurs et Monofilm »[6].

Dans les années 1960, la raison sociale est réactivée par Henri Diamant-Berger[7]. Ce dernier a acquis la société en 1936[8].

Filmographie partielle

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Filmographie Vandal et Delac

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Notes et références

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  1. « Le Film d'art - identité de l'homonyme de 2009 », sur www.societe.com (consulté le )
  2. L'acte de constitution (février 1908) du Film d'art annonce « la fabrication […] de scènes établies sur scénarios signés d’auteurs contemporains, avec le concours d’artistes connus ». Cité in 1895, no 33, Dictionnaire du cinéma français des années vingt, 2001, p. 198
  3. Ibid.
  4. In Histoire générale du cinéma, tome 2, Paris, Denoël, 1948, p. 504
  5. Reproduit in Daniel Banda et José Moure, Le cinéma : naissance d'un art. 1895-1920, Paris, Flammarion, Champs, 2008
  6. Éric Le Roy, « Chronologie du Film d'Art. L'histoire mouvementée d'un catalogue », sur journals.openedition.org (consulté le )
  7. Filmographie du Film d'art (Henri Diamant-Berger).
  8. Ciné-Ressources, Henri Diamant-Berger.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Alain Carou et Béatrice de Pastre (dir.), « Le Film d'art & les films d'art en Europe (1908-1911) », 1895 : Revue de l'association française de recherche sur l'histoire du cinéma, no 56,‎ (ISBN 9782913758575, lire en ligne, consulté le ).
  • Girgiel Florence, « Le Film d'art en 1913 : le souci de la perfection », 1895, revue d'histoire du cinéma, no hors-série L'année 1913 en France,‎ , p. 120-127 (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes

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