Société archéologique du Gers

société historique et éditeur
Société archéologique, historique, littéraire et scientifique du Gers
Histoire
Fondation
(Société archéologique du Gers)Voir et modifier les données sur Wikidata
Cadre
Type
Forme juridique
Domaine d'activité
Objectif
Étude des pays de la Gascogne qui ont formé le département du Gers
Siège
Pays
Langue
Organisation
Fondateur
Président
Jacques Lapart (d) (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Président d'honneur
Préfet du Gers, Président du Conseil général du Gers, Maire d'Auch
Secrétaire général
Pascal Geneste (d) (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Affiliation
Publication
Site web
Identifiants
RNA
SIREN

La Société archéologique, historique, littéraire et scientifique du Gers est une société savante fondée en 1891 à Auch dans le département du Gers par le chanoine Jules de Carsalade du Pont.

Historique modifier

Fondée en 1891 sous le nom de « Société archéologique du Gers » par le chanoine Jules de Carsalade du Pont, secrétaire de l'archevêque d'Auch Louis Gouzot[1] et également secrétaire de la Société historique de Gascogne, son caractère de société savante est reconnu par un arrêté du préfet du Gers, Léonce Boudet, en date du .

En 1900, à la nomination de Carsalade du Pont en qualité d'évêque de Perpignan, l'intérim est assuré par le vice-président Auguste Ditandy (1826-1902), inspecteur d'Académie[2].

En janvier 1903, Philippe Lauzun est élu président de la société, avec le soutien d'Adrien Lavergne[3] qui préfère ne conserver que la charge de vice-président. Il le demeure jusqu'à son décès, en 1920, date à laquelle lui succède jusqu'en 1935 le maire de Lectoure, Jules de Sardac[4] (1863-1946), médecin.

La société prend son nom complet de Société archéologique, historique, littéraire et scientifique du Gers en 1936. De 1935 à 1954, elle est présidée par Gilbert Brégail[5] (1869-1955), instituteur à Jegun et Solomiac puis professeur au lycée d'Auch[6].

Les collaborateurs de la Société archéologique sont alors principalement des érudits sans formation historique à l'attention desquels Gilbert Brégail rédige en 1948 ce qu'il nomme, s'inspirant de La Méthode historique appliquée aux sciences sociales de Seignobos, les « lois de la science historique »[7] :

« Lois de la science historique :

  1. Toujours puiser aux sources.
  2. Ne rien écrire qu'on ne sache d'original et produire ses références (renvois à des livres, à des pages de manuscrits et à des cotes d'archives).
  3. Éviter les assertions sans preuves.
  4. Travailler d'après les textes.
  5. Distinguer le fait important, intéressant à élucider, d'avec le fait insignifiant sans intérêt, à négliger.
  6. Apprécier la valeur d'un fait historique d'après son degré d'influence sur l'évolution de l'individu, du groupe ou de la société que l'on étudie ; éviter de s'attacher à des faits purement contingents absolument vides de signification.
  7. Présenter les faits d'une manière impartiale et toute objective.
  8. Éviter les publications intégrales de tout l'inédit où les faits signifiants sont noyés dans l'insignifiance et le fatras.
  9. Que les recherches soient longues et les résultats courts.
  10. Que l'histoire locale ainsi présentée constituera une décentralisation intellectuelle et se rattachera facilement à l'histoire générale. »

— Gilbert Brégail, président de la Société archéologique du Gers, 1948.

L'arrivée d'Henri Polge en 1948 donne à la société une orientation nettement plus spécialisée. Gilbert Brégail présente sa démission en 1954. Le chanoine Bourgeat refuse la charge et demande le report de ses voix sur l'historien Maurice Bordes[8],[9] (1915-2003), professeur d'histoire moderne à l'université de Nice, élu à l'unanimité.

Maurice Bordes préside la société jusqu'en 1993, date à laquelle lui succède son gendre, Georges Courtès[10], professeur d'histoire au lycée de Lectoure et conseiller général du Gers.

En 2020, ce dernier cède le siège à Jacques Lapart, professeur d'histoire au lycée d'Auch, assisté de Pascal Geneste et de Gilbert Sourbadère.

Depuis les années cinquante, le vice-président ou le secrétaire général est traditionnellement le directeur des Archives départementales du Gers[11].

Secrétaires générauxVoir et modifier les données sur Wikidata
IdentitéPériodeDurée
DébutFin
Marigeorges Allabert (d)5 ans
Pascal Geneste (d)
PrésidentsVoir et modifier les données sur Wikidata
IdentitéPériodeDurée
DébutFin
Philippe Lauzun
( - )
17 ans et 3 mois
Jules de Sardac
( - )
15 ans
Gilbert Brégail (d)
( - )
19 ans
Maurice Bordes
( - )
39 ans
Georges Courtès
(né en )
27 ans
Jacques Lapart (d)

Activité modifier

Son objet est l'étude des diverses disciplines (archéologie, histoire, littérature, art, sciences) « dans le cadre de l'ancienne province de Gascogne et plus particulièrement dans les pays qui ont formé le département du Gers ». La Société se réunit le premier mercredi après-midi de chaque mois à son siège, 13 place Saluste-du-Bartas à Auch. Ses actions concernent l'éducation populaire et la sauvegarde du patrimoine. Elle organise des visites guidées, des banquets, la remise des prix du patrimoine, et ouvre sa bibliothèque au public sur rendez-vous[12].

Publications modifier

De 1891 à 1899, le compte rendu des séances de la Société sont publiés dans la Revue de Gascogne sous le titre Soirées Archéologiques aux Archives départementales[6],[13]. La Société publie ensuite une revue trimestrielle, le Bulletin de la Société archéologique, historique, littéraire et scientifique du Gers, en abrégé BSAG, sans interruption depuis 1900[14]. Elle publie également divers documents comme les Actes des journées des archéologues gersois[15].

Notes et références modifier

  1. Notice BnF de Louis Gouzot (consulter en ligne)
  2. Notice BnF d'Auguste Ditandy (consulter en ligne)
  3. Propriétaire terrien, érudit gascon, Adrien Lavergne est également vice-président de la Société historique de Gascogne et écrit parallèlement pour la revue de ce comité : voir ses publications à partir de la notice de la BnF de la Société historique (consulter en ligne)
  4. Notice BnF de Jules de Sardac (consulter en ligne)
  5. Notice BnF de Gilbert Brégail (consulter en ligne)
  6. a et b Maurice Bordes, « Les origines et les premières décennies de la Société Archéologique Historique du Gers » in Bulletin de la Société archéologique du Gers, 3e trim. 1991, p. 253-266 (lire en ligne)
  7. Pierre Féral, « La Société Archéologique de 1945 à 1990 » in Bulletin de la Société archéologique du Gers, 3e trim. 1991, p. 269 (lire en ligne)
  8. Notice BnF de Maurice Bordes (consulter en ligne)
  9. Notice bibliographique de Maurice Bordes sur le site de l'Institut des Sciences de l'Homme du CNRS à Lyon (consulter en ligne)
  10. Pierre Féral, « La Société Archéologique de 1945 à 1990 » in Bulletin de la Société archéologique du Gers, 3e trim. 1991, p. 267-282 (lire en ligne)
  11. « Historique », sur archives32.fr (consulté le ).
  12. Présentation de la Société sur le site officiel (consulter en ligne)
  13. « Soirées archéologiques aux archives départementales », séance du 10 octobre 1892 in Revue de Gascogne, bulletin mensuel du Comité d'histoire et d'archéologie de la province ecclésiastique d'Auch, Société historique de Gascogne (lire en ligne)
  14. Notices bibliographiques des numéros du Bulletin accessibles sur Gallica, bibliothèque numérique de la BnF pour les années 1900 à 1924, 1925 à 1935 et 1936 à 1999
  15. Notice bibliographique des numéros des Actes des journées... accessibles sur Gallica, bibliothèque numérique de la BnF pour les années 1980 à 1998 (consulter en ligne)

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier