Société japonaise du Jinglar
La Société japonaise du Jing-lar, nommée d'après un petit vin acide[1], est un cercle d'artistes et de critiques, amateurs de japonisme, créé à l'issue de l'exposition universelle de 1867, afin d'assurer la promotion dans les milieux artistiques, du renouvellement esthétique que ce mouvement provoqua en France, à partir de 1864, et en Europe.
La société réunissait ses neuf membres mensuellement à Sèvres autour d'un dîner bien arrosé. Ceux-ci comprenaient l'historien et conservateur Léonce Bénédite, des graveurs et céramistes comme Félix Bracquemond, qui aurait conçu pour cette occasion son service Rousseau, l'un des succès de l'exposition universelle, Marc-Louis Solon et Jules Jacquemart, les peintres Henri Fantin-Latour, qui fut leur condisciple à l'école de dessin de Horace Lecoq de Boisbaudran[2],[3], Carolus Duran et Alphonse Hirsch et les critiques d'art Zacharie Astruc et Philippe Burty[4],[5].
Solon en grava à l'eau-forte le brevet, accompagné d'illustrations à l'aquarelle, distribué à chacun des convives.
Lors du premier dîner, Astruc composa un sonnet intitulé « Salut, vin des mystérieux ! »[6]
« Quand, lasse de songer, Olympia s’éveille,
Le printemps entre au bras du doux messager noir
C’est l’esclave à la nuit amoureuse pareille,
Qui veut fêter le jour délicieux à voir,
L’auguste jeune fille en qui la flamme veille »
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Notes et références
modifier- Jean-Paul Bouillon, « "A gauche": Note sur la société du Jing-Lar et sa signification », Gazette des Beaux-Arts, vol. mars, , p. 107-118
- Henri Fantin-Latour, Toast avec la vérité, 1865, Louvre, dessin du tableau détruit par l'artiste, site art-graphiques.Louvre.fr
- Henri Fantin-Latour, Hommage à Delacroix, 1864, Musée d'Orsay, site musée-Orsay.fr
- Le Japon à Paris, Ernest Chesneau, Gazette des Beaux-Arts, 1878, pp. 387 et 388, site Gallica.bnf.fr.
- The Great Wave : The Influence of Japanese Woodcuts on French Prints, Colta Feller Ives, 1980, pp. 12 et 21, Metropolitan Museum of Art, site books.google.fr.
- (en) Zacharie Astruc, « Zacharie Astruc's poem that was reprinted in the catalogue of the Paris Salon of 1865, accompanying Manet's Olympia », sur artandpopularculture.com, (consulté le ).
Liens externes
modifier- Le Japonisme – Les cercles et réunions d’amateurs d’art japonais, sur le site ccfjt.com
- Japonisme et collectionneurs : Réseaux d’amateurs dans le Paris de la seconde moitié du XIXe siècle, par Angélique Saadoun, sur le site 124revue.hypotheses.org
- Le Japonisme, par G.P Weisberg, sur le site persee.fr
- Sociétés d'artistes et institutions officielles dans la seconde moitié du XIXe siècle, par Jean-Paul Bouillon, sur le site persee.fr