Société orientale allemande

Société orientale allemande
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La Société orientale allemande (Deutsche Morgenländische Gesellschaft, DMG, littéralement « Société allemande du Levant ») fondée le à Leipzig, est la société savante la plus ancienne d'Allemagne consacrée à l'orientalisme scientifique.

Adhésion à la DMG d'Édouard Reuss, professeur de théologie à l'université de Strasbourg, en 1846.

Le champ d'études de ses membres est vaste, à la différence de ceux de la Deutsche Orient-Gesellschaft (Société allemande d'Orient) qui se consacrent avant tout à l'archéologie. Cela va de la linguistique, à la culture au sens large, à la philosophie et aux religions orientales, à la sociologie, à l'archéologie, à l'histoire et à la géographie, etc. du Proche-Orient et du Moyen-Orient, Asie mineure et Asie centrale ou Asie moyenne, ainsi que certaines autres régions d'Asie, d'Océanie ou encore d'Afrique. Depuis quelques années, la DMG a pris une nette orientation vers la sociologie et l'étude politique.

Historique modifier

Heinrich Leberecht Fleischer (1801–1888), arabisant à l'université de Leipzig, est considéré comme le fondateur de la société. Richard Pischel (de), secrétaire de la société de 1886 à 1902, a marqué l'histoire de la DMG par ses recherches sur le prakrit. Il était indianiste et professeur à l'université de Halle.

Plusieurs translittérations pertinentes de l'arabe en caractères latins (romanisation DMG) ont été adoptées en 1936 au congrès international des orientalistes de Rome, dans le cadre de textes arabes, persans ou turcs. Il existe en plus aujourd'hui la norme DIN 31635. En ce qui concerne la langue turque de l'Empire ottoman, sa translittération est basée sur celle de l'İslâm Ansiklopedisi de 1940.

Il n'y a pas eu d'interruption de la DMG après la chute du Troisième Reich puis une « refondation » en 1948, comme on l'a prétendu; au contraire les publications de la Zeitschrift der DMG n'ont jamais cessé. Seuls les travaux de recherches ont été interrompus (selon les termes employés de la nouvelle assemblée générale de ) et Scheel et Hartmann ont maintenu l'exploitation externe de la Société[1]. Quant au siège, il a été transféré à Mayence.

Depuis le , la DMG s'est installée à Halle. L'assemblée des membres se tient en divers endroits, comme en 2010 au congrès des orientalistes d'Allemagne qui s'est tenu à Marbourg.

Medaille Brockhaus, Fleischer, Pott, Roediger 1870

Il y a une médaille pour Hermann Brockhaus, Heinrich Leberecht Fleischer, August Friedrich Pott et Emil Rödiger (de) gravée en 1870[2].

Recherches modifier

Instituts de recherche modifier

Le centre de recherche du Népal[3] a ouvert en 1960 à Kathmandou sous le nom de Forschungsunternehmen Nepal-Himalaya (dénomination en cours jusqu'en 1974). Il est chapeauté depuis 2003 par la Fondation de l'institut allemand d'études spirituelles à l'étranger.

L'Institut de l'Orient (de), fondé en 1861 à Beyrouth a ouvert depuis 1987 une annexe à Istanbul.

La bibliothèque de la DMG se trouve à Halle. Elle contient environ 64 000 titres disponibles à la recherche.

Publications modifier

Projets en cours modifier

  • Catalogage des manuscrits orientaux conservés en Allemagne (KOHD)
  • Liste des manuscrits orientaux en Allemagne (Verzeichnis der Orientalischen Handschriften in Deutschland, VOHD)

Publiés grâce à la DMG modifier

  • Die Vergleichungs-Tabellen der Muhammedanischen und Christlichen Zeitrechnung, publié par Ferdinand Wüstenfeld (de) en 1854
  • Wörterbuch der Klassischen Arabischen Sprache (WKAS): Dictionnaire de la langue arabe classique

Congrès orientaliste d'Allemagne modifier

Membres notables modifier

Bibliographie modifier

  • Verhandlungen der ersten Versammlung deutscher und ausländischer Orientalisten in Dresden. Leipzig 1845.
  • Die Deutsche Morgenländische Gesellschaft 1845 − 1895 : ein Ueberblick / gegeben von den Geschäftsführern …, Brockhaus, Leipzig 1895, Digitalisate: Internet Archive = Stanford Univ., Palo Alto, CA (USA)
  • Ekkehard Ellinger: Deutsche Orientalistik zur Zeit des Nationalsozialismus 1933–1945. Thèses Band 4. Edingen-Neckarhausen, 2006, (ISBN 3-932662-11-3)
  • Johann Fück, Die Arabischen Studien in Europa bis in den Anfang des 20. Jahrhunderts. Leipzig, 1955
  • Sabine Mangold: Eine „weltbürgerliche Wissenschaft“ – Die deutsche Orientalistik im 19. Jahrhundert. Stuttgart, 2004
  • Holger Preissler: Die Anfänge der Deutschen Morgenländischen Gesellschaft. In: Zeitschrift der Deutschen Morgenländischen Gesellschaft. Band 145, Heft 2, Hubert, Göttingen 1995, p. 241–327
  • Die Deutsche Morgenländische Gesellschaft, seit 1845 der Erforschung der Sprachen und Kulturen des Orients, Asiens und Afrikas und dem Verstehen des Fremden verpflichtet. Hrsg. vom Vorstand der DMG, 2. Auflage, Frankfurt, 1998
  • Deutsche Orientalisten und die Öffentlichkeit um die Mitte des 19. Jahrhunderts. In: Stefan Wild und Hartmut Schild (Hrsg.): Akten des 27. Orientalistentages (Bonn 28. 9. – 2.10 1998). Würzburg, 2001
  • Burchard Brentjes: Die "Arbeitsgemeinschaft Turkestan" im Rahmen der DMG. In dsb., 60 Jahre "Nationale Sowjetrepubliken" in Mittelasien im Spiegel der Wissenschaften. Halle 1985, p. 151-172. Cette société de travail était chargée à la demande de la SS de la formation de prisonniers de guerre soviétiques d'origine musulmane (d'Asie centrale ou du Caucase) pour en faire des « Feld-Mullahs » (aumôniers de guerre musulmans) pour les diverses légions de la SS et de la Wehrmacht formées de musulmans en collaboration avec Amin al-Husseini par exemple.

Notes et références modifier

  1. (de) Article historique
  2. http://hdl.handle.net/10900/100742 S. Krmnicek und M. Gaidys, Gelehrtenbilder. Altertumswissenschaftler auf Medaillen des 19. Jahrhunderts. Begleitband zur online-Ausstellung im Digitalen Münzkabinett des Instituts für Klassische Archäologie der Universität Tübingen, in: S. Krmnicek (Hrsg.), Von Krösus bis zu König Wilhelm. Neue Serie Bd. 3 (Tübingen 2020), 35-37.
  3. En anglais: Nepal Research Centre, NRC

Liens externes modifier