Chemin de fer de Damas à Alep
Le chemin de fer de Damas à Alep fut construit au début du XXe siècle par une firme française, la Société ottomane du chemin de fer de Damas-Hama et prolongements (DHP).
Ligne de Damas à Alep | |||||||||
Caractéristiques techniques | |||||||||
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Longueur | 343 km | ||||||||
Écartement | standard (1,435 m) | ||||||||
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Histoire
modifierLa Société ottomane du chemin de fer de Damas-Hama et prolongements fut créée à la fin du XIXe siècle par la fusion d'une entreprise française, la Société des chemins de fer ottomans économiques de Beyrouth-Damas-Hauran (de), et d'une société belge, afin de développer le réseau ferroviaire de la Syrie ottomane. La société Beyrouth-Damas-Hauran avait déjà construit deux lignes, le chemin de fer du Hauran, inauguré en 1894, et le chemin de fer de Beyrouth à Damas, ouvert en 1895. La nouvelle ligne devait relier Damas à Hama, et, à terme, à Alep et d'autres grandes villes de la Syrie ottomane.
La Société ottomane des chemins de fer de Beyrouth-Damas et Biredjik sur l'Euphrate devint par jugement du [1] la Société ottomane du chemin de fer de Damas-Hama et prolongements. Le fut inauguré le tronçon de ligne ferroviaire Rayak-Homs-Hama qu'elle avait construit en deux ans[2]. La ligne reliant Rayak (au Liban actuel) à Alep fut achevée en 1906. La Société ottomane du chemin de fer de Damas-Hama et prolongements construisit en 1909 la voie normale Homs-Tripoli sans garantie gouvernementale[3] quifut ouvert en 1911.
En 1915, Alep fut raccordée au chemin de fer de Constantinople à Bagdad construit par une société allemande. Pendant la période du mandat français sur la Syrie et le Liban (1920-1944), les lignes ferroviaires donnèrent lieu à un litige frontalier avec la Turquie : en 1933, cette dernière nationalisa la Société du chemin de fer Cilicie-Nord Syrie (de) (CNS) qui gérait les prolongements au nord d'Alep. Après l'indépendance de la Syrie, la ligne de Damas à Alep fut intégrée aux Chemins de Fer Syriens.
Caractéristiques techniques
modifierC'est une ligne à écartement standard (1 435 mm) au contraire de la ligne Beyrouth-Damas-Hauran qui est à voie étroite (1 050 mm).
Parcours
modifierLa ligne est longue de 343 km. Les kilomètres sont numérotés de 0 à 136 de Rayak à Homs et de 207 à 0 de Homs à Alep où elle se raccorde au chemin de fer de Constantinople à Bagdad.
De Rayak à Homs
modifier- 0 : Rayak (correspondance avec le chemin de fer de Beyrouth à Damas)
- 12,972 : Talia (Abruk)
- 26,766 : Baalbek
- 29 : Iaat
- 41,215 : Makneh
- 45 : Chaat
- 57,165 : Lebboueh
- 66 : El-Ain
- 72,176 : Ras Baalbek
- 87,665 : Qaa
- 90,292 frontière
- 102,070 : Qousseir (embranchement vers Hermel)
- 127 Qattinah
- 134 : Dar-el-Ukara
- 136/207 : Homs (gare de Damas), changement de kilométrage
De Homs à Tripoli
modifier- 0 : Homs 1
- 6,5 : Khirbet al-Tiyen
- 11 : Al-Chansa
- 30 : Umm Qameh
- 34 : El Amader
- 56 : Tell Kalakh
- 67/0 : Akkar, changement de kilométrage (embranchement vers Tartous)
- 10 : Tel Abbas el Gharby
- 24 : El-Aabde
- 32 : Minieh
- 35 : Raffinerie
- 37 : El-Beddaui
- 41 : Tripoli (embranchement vers Beyrouth)
De Homs à Alep
modifier- 205 : Homs 2
- 25/174 : changement de kilométrage
- 170 Nahb Natsa
- 157 : Birin
- 153 : Kafr Behem
- 144 : Hama (embranchement vers Mhardé)
- 131 : Qamhana
- 120 : Suran
- 112 : Kokab (Syrie)
- 99 : Al-Hamdaniya (Syrie)
- 82 : Umm er Rejim
- 75 : Senjar (Syrie)
- 69 : Al-Awja (Syrie)
- 57 : Abu al-Duhur
- 48 : Telejin
- 42 : Atschane Garbiyé
- 28 : Al-Hamidiyah (Alep)
- 14 : Abtin (embranchements vers Ard-al-Bayad à l'est, vers Lattaquié à l'ouest)
- 7 : Al-Wadahi
- 0 : Alep, Gare de Damas
- 0 : Alep, Gare de Bagdad, correspondance avec le chemin de fer de Bagdad
Matériel roulant
modifier- Quatre autorails De Dietrich de type XD 1000-1200 modifié (1934 - vers 1980)
Notes et références
modifier- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Eisenbahn Damas–Hama et Prolongements » (voir la liste des auteurs) dans sa version du 10 septembre 2016.
- Revue critique de droit international privé, p. 762.
- Revue de Paris, p. 446 ; « Le réseau ferré de la Turquie d'Asie », p. 13 ; Richard Thoumin, p. 178.
- Charles Issawi, p. 221.
Bibliographie
modifier- (en) Charles Issawi, The Fertile Crescent, 1800-1914: A Documentary Economic History (lire en ligne).
- « Le réseau ferré de la Turquie d'Asie », dans Bulletin de la Société royale belge de géographie (lire en ligne).
- Revue critique de droit international privé (lire en ligne).
- Revue de Paris (lire en ligne).
- Richard Thoumin, Géographie humaine de la Syrie centrale (lire en ligne).