Socialite
Le terme socialite, issu de l'anglais et parfois utilisé dans la presse en France[1],[2],[3], désigne dans le monde anglophone et plus particulièrement aux États-Unis, une personnalité mondaine, c’est-à-dire une personne ayant une vie publique médiatisée, participant régulièrement à des actions caritatives et des événements de la haute société[4].
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Historique
modifierLe mot est attesté pour la première fois en langue anglaise dans un journal local (en) en Californie en 1909[5] et est popularisé selon les sources en 1928 dans le magazine Time[6],[7] ou dans les années 1930 par Maury Paul écrivant sous le nom de plume collectif Cholly Knickerbocker (en) dans un journal publié par Hearst « pour décrire les personnes socialement connectées qui ont assisté à des fêtes exclusives »[8]. Si celui-ci n'est pas genré, il reste principalement d'usage pour des personnalités féminines[4],[8]. Historiquement, les socialites trouveraient leurs origines dans le rôle de certaines femmes durant le Gilded Age et l'époque victorienne[4].
Outre ses origines héritées de la haute société[4], une socialite se voit définie principalement par ses participations à des bals ou à des galas de charité[4],[8],[9],[10] sans chercher à obtenir autre chose qu'une forme de reconnaissance sociale[11]. Au delà de cela, des notions très subjectives sont utilisées pour décrire une socialite comme « grâce, équilibre, charisme » et « la capacité de [se] socialiser lors des fêtes »[4] ; elles se doivent également de travailler[8],[11]. La présence dans le Social Register (en) est aussi un marqueur[4] ainsi que des chroniques dans les pages « Société » de la presse[11].
Si longtemps le mot est une marque de prestige[8], dans une période plus contemporaine, celui-ci est parfois galvaudé, voire considéré comme péjoratif, se référant simplement à des femmes ayant une vie sociale importante ou médiatisée[8],[9],[11], des célébrités de la culture populaire[4] : « Quiconque s’appelle une socialite n'en est pas une » relate le New York Times Magazine[11].
Les dictionnaires anglais-français traduisent généralement le terme socialite par « mondain », « mondaine »[12],[13],[14].
Socialites célèbres
modifierArticles connexes
modifierRéférences
modifier- Le dimanche idéal de Reda Kateb, Laura Berny, 6 novembre 2020, Les Échos.
- Talitha Getty à Marrakech, la pionnière du style hippie-chic, Margaux Krehl, 10 mai 2017, Vanity Fair.
- Littré Ratures, Patrick Besson, 14 mars 2013, Le Point.
- (en) Robert E. Weir, Class in America : An Encyclopedia, ABC-CLIO, , 1088 p. (ISBN 978-0-313-06835-5, lire en ligne), « Socialite », p. 808
- « socialite, n. », sur Oxford English Dictionary (consulté le ).
- (en) « socialite (n.) », sur etymonline.com.
- (en) David E. Sumner, The Magazine Century : American Magazines Since 1900, Peter Lang, (ISBN 1433104938), p. 62 :
« Sometimes Time created new words that became an enduring part of the language, such as tycoon, socialite […] »
- (en) Edith Honan, « In New York, a socialite goes by any other name », sur Reuters, (consulté le )
- (en) Tinsley Mortimer, « The Best Socialites in History, According to Socialite Tinsley Mortimer », sur Town and Country, (consulté le )
- (en) Sabrina Maddeaux, « The secret politics of gala fundraisers », sur National Post, (consulté le ).
- (en) Derek Blasberg, « Social Dynamite », sur New York Times, (consulté le )
- Socialite, sur Linguee.com
- Socialite, sur Larousse.fr
- https://www.collinsdictionary.com/dictionary/english-french/socialite