La Società Veneta per le Imprese e Costruzioni Pubbliche S.p.A. - Société Vénitienne pour les Entreprises et les Constructions Publiques, plus connue sous le simple nom de Società Veneta (SV), était une entreprise privée de transports ferroviaires et de tramways. C'était aussi une entreprise de bâtiment et travaux publics qui a réalisé plusieurs grands immeubles et des infrastructures de tous types dont des lignes de chemin de fer.

Società Veneta S.p.A.
illustration de Società Veneta
Carte de libre circulation (1933)

Création 11 janvier 1872 à Padoue
Disparition 1987
Fondateurs Vincenzo Stefano Breda (d)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Forme juridique Société anonyme italienne par Actions (S.p.A.)
Siège social Padoue
Drapeau de l'Italie Italie
Activité Entreprise de BTP (Bâtiment & travaux publics)
Transports en commun
Produits Travaux publics
Transports en commun ferroviaires et tramways

Entre 1898 et 1977, sa raison sociale était Società Veneta per la Costruzione e l'Esercizio di Ferrovie Secondarie Italiane - Société Vénitienne pour la Construction et l'Exploitation des Chemins de Fer Secondaires Italiens. Dans la première moitié du XXe siècle, elle était la plus grande entreprise exploitant des chemins de fer en concession en Italie, gérant des lignes secondaires dans le nord et le centre de l'Italie.

Histoire

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Le Palazzo delle Finanze à Rome, dont la construction a été réalisée par la Società Veneta (SV)
Plan de la voie ferrée Vicence-Thiene-Schio
plan de la voie ferrée Padoue-Bassano del Grappa

La fondation et les constructions

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La Società Veneta (SV) a été fondée à Padoue le 11 janvier 1872 par un groupe de notables locaux parmi lesquels l'ingénieur Vincenzo Stefano Breda (it) qui, plus tard, dirigea l'entreprise[2]. Sa constitution a été approuvée par le gouvernement par le décret royal du 25 janvier 1872 n° CCX[3].

Au cours des deux premières années d'activité, la Società Veneta (SV) a obtenu plusieurs marchés de travaux qui ont été sous-traités en partie à des entreprises plus petites, comme la construction des digues sur le , un pont sur le Piave et le Palazzo delle Finanze, le siège du Ministère italien des Finances à Rome, achevé en 1879. Des fouilles ont aussi été réalisées dans la lagune de la province de Venise[4].

En 1876, la Società Veneta (SV) obtient le marché de travaux pour l'agrandissement du port de Gênes et trois ans plus tard, ceux des ports de Naples et de Castellammare di Stabia. La société a également réalisé des chantiers navals dans plusieurs ports, notamment ceux de Brindisi, Barletta et Palerme.

Parallèlement à la construction de ports et de bâtiments, en 1874, la Società Veneta (SV) commence à s'intéresser au secteur ferroviaire, obtenant en sous-concession l'exploitation de la ligne de chemin de fer Vicenza-Thiene-Schio (it) par la province de Vicence et des lignes Ferrovia Vicenza-Treviso (it) et Padova-Bassano del Grappa (it), concédées par les provinces de Padoue, Trévise et Vicence. A ces lignes de chemins de fer s'ajouta, en 1879, la ligne Conegliano-Vittorio Veneto-Ponte nelle Alpi (it)[5].

Au cours des années 1880 et 1890 (XIXe siècle), la Società Veneta (SV) s'est tellement développée dans le secteur ferroviaire que c'est devenu le pôle d'activité principal de l'entreprise. En 1898, la direction de la société décide de muter la raison sociale en Società Veneta per la Costruzione e l'Esercizio di Ferrovie Secondarie Italiane S.p.A. - « Société Vénitienne pour la Construction et l'Exploitation des Chemins de Fer Secondaires Italiens ». Cette nouvelle dénomination n'a pas empêché, pendant encore plusieurs années, à l'entreprise de Padoue de poursuivre la construction d'ouvrages de génie civil. Le dernier grand contrat fut l'agrandissement du port de Cadix, en Espagne, dont le marché a été signé en 1907[6].

L'expansion : chemins de fer et tramways

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Plan de la voie ferrée Rome-Albano
Plan de la ligne Anzio-Nettuno
Plan ligne de tramways Padoue-Fusina-Mestre

Au cours des années 1884-88, après une réorganisation financière avec une forte augmentation de capital, la Società Veneta (SV) a accru son implication dans les domaines ferroviaire et tramway, en s'étendant au dehors des provinces vénitiennes. Dans le Latium, SV a créé, en 1884 la Società per la Ferrovia Albano-Anzio-Nettuno (FAAN), pour exploiter la ligne Ferrovia Albano-Notturno, en apportant la moitié de son capital social. La société FAAN a également acheté la concession da ligne de tramway Portonaccio-Ciampino-Marino (it) de 22 km, qui en a confié l'exploitation à la Società Veneta (SV) jusqu'à l'arrêt de la ligne, après l'ouverture de la ligne de chemin de fer Rome-Albano (it) de 28 km, par la Società Ferrovie Secondarie Romane (SFR), en 1889[7],[8].

Au début de l'année 1885, SV obtient la sous-concession pour l'exploitation de la nouvelle ligne de chemin de fer Parme-Suzzara[9]. Le 14 septembre de la même année, la filiale Società delle Guidovie Centrali Venete (GCV) inaugure le premier tronçon de tramway Malcontenta-Mestre et, le 11 novembre, la ligne principale de tramway Padoue-Malcontenta-Fusina de 40,4 km[10].

Le 20 mai 1886, la société GCV inaugure une autre ligne de tramway interurbain en Vénétie, la ligne Padoue-Bagnoli di Sopra de 28,3 km. Le 20 juin, la ligne de tramway Bologne-Imola est inaugurée en Émilie-Romagne, exploitée directement par SV. Quelques jours plus tard, SV inaugurait la voie ferrée Udine-Cividale (it) de 15 km, et le 22 juillet 1886, la nouvelle ligne ferroviaire Camposampiero-Montebelluna de 28 km, était mise en service, raccordée sur la ligne Padoue-Bassano[11].

En 1887, les nouvelles lignes ferroviaires de la région de Bologne : Bologne-Budrio-Portomaggiore (it) de 45 km et Budrio-Massalombarda de 26 km, sont inaugurées. L'année suivante, la société SV poursuit son expansion dans le Frioul avec l'ouverture des lignes Portogruaro-San Giorgio di Nogaro (it) de 31 km et Udine-Palmanova-San Giorgio di Nogaro (it) de 30 km. Après 3 ans de travaux, la voie ferrée Arezzo-Stia (it) de 44 km a également été mise en service en Toscane[12].

De 1889 à 1891, la SV obtient également la concession et l'exploitation de la ligne voie ferrée Rome-Albano (it) de 28 km en tant que sous-concessionnaire de la SFR[13],[14].

Le 10 juin 1890, la ligne de tramway Padoue-Piove di Sacco (it) de 19 km, est inaugurée. Ce sera la dernière ligne de tramway du réseau exploité par la société GCV[15].

Nouveau siècle : nouvelles lignes et premiers transferts à l'État

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Locomotive type Ed 3/4 de la Compagnie Società Veneta, construite en 1878 (1916)

En 1896, l'État italien renouvelle les concessions déjà accordée à la Società Veneta (SV) pour dix ans ainsi que pour la ligne Vicenza-Schio[16],[17],[18].

Plan du réseau de la compagnie FEG
Plan de la ligne de tramways Padoue-Piove di Sacco, la 1re ligne électrifiée de la Società Veneta (19 mai 1909)

En 1897, la ligne San Giorgio di Nogaro-Cervignano est mise en service. Elle rejoint celle en provenance de Monfalcone, construite par la Società Ferroviaria Friuliana (FEG) (it).
(NDR : La société autro-hongroise Friauler Eisenbahn-Gesellschaft a été fondée en 1893 à Vienne par les italiens Giacomo Antonelli et Giulio Dreossi. Elle a obtenu une concession de 90 ans pour la construction de la ligne ferroviaire de Monfalcone à la frontière italienne, territoires appartenant à l'Autriche-Hongrie avant la Première Guerre mondiale)
La ligne était gérée par les autorités royales impériales autrichiennes et, pour le groupe Società Veneta SpA, en obtenir l'exploitation en concession représentait sa première concession d'une ligne de chemin de fer internationale puisqu'elle traversait la frontière entre l'Italie et l'Empire Austro-Hongrois. Son ouverture a également permis l'établissement d'un tracé plus court et plus direct entre Venise et le port de Trieste au lieu de passer par Trévise et Udine[19].

En 1902, la Società Veneta (SV) obtient sa première concession ferroviaire dans la province de Ferrare et, le 21 novembre 1903, elle met en service la ligne vers Copparo[20]. En 1905, elle récupère la concession du tramway à voie métrique Udine-San Daniele (it) de 28,6 km, gérée précédemment par la société autrichienne Neufeldt[19]

Après avoir décrété la nationalisation des sociétés ferroviaires italiennes, créé la compagnie nationale Ferrovie dello Stato Italiane et avoir attendu la fin des concessions encore en cours, le les lignes exploitées par la Società Veneta sont transférées à la société d'État FS[16],[21]. Le , la société Ferrovie Vicenza (FNV), contrôlée par Società Veneta (SV), obtient l'exploitation des lignes à voie étroite (950 mm) au nord de la province de Vicence : Torrebelvicino-Schio, Schio-Rocchette et Rocchette-Arsiero. Les lignes avaient été construites par la Società Ferrovie Economiche di Schio (SFES)[22]. En 1906, les travaux de construction de la ligne de chemin de fer Thiene-Rocchette débutent, avec un écartement standrd comme sur la ligne Vicenza-Thiene-Schio, mise en service le 7 septembre 1907. Le même mois, la Società Veneta (SV) obtient de la Società Ferroviaria Alessandria-Ovada (SAO) l'exploitation de la ligne Alexandrie-Ovada (it) de 44 km. La ligne a été rachetée par l'État italien en fin d'année, mais SV a continué à l'exploiter[23].

Entre 1908 et 1910, la Società Italiana per la Ferrovia della Valsugana (SIFV), contrôlée par Società Veneta (SV), participe à la construction de la ligne Mestre-Bassano-Tezze (it) qui se raccorde sur la ligne austro-hongroise en provenance de Trente. Le 15 juillet 1908, le tronçon Mestre-Bassano del Grappa est inaugurée puis, le , le tronçon Bassano-Valstagna et, le 21 juillet 1910, le dernier tronçon Valstagna-Tezze. Primolano (it) est devenue une gare internationale de transition entre les réseaux ferroviaires italien et autrichien[24].

Au cours de l'année 1909, à la suite de son rachat par l'État italien, la gestion de la ligne de chemin de fer Camposampiero-Montebelluna passe à la compagnie nationale italienne, les FS[25]. Après 2 ans de travaux, le 19 mai 1909, l'électrification de la ligne de tramways Padoue-Piove di Sacco (it) est opérationnelle, la première ligne électrifiée de la Società Veneta. L'entreprise a adopté le même système que celui utilisé sur la ligne de chemin de fer de la Valle Brembana (it) : courant alternatif, fréquence de 25 hertz et tension de 6 000 volts[26]. Le 28 juillet 1909, le premier tronçon de la ligne chemin de fer Ferrare-Modène (it), entre Ferrare et Cento, est inauguré[20].

Outre le dernier tronçon de la ligne de la chemin de fer de la Valsugana (it), deux autres lignes sont mises en service en 1910 : le 10 février, la ligne Rocchette-Asiago (it), à écartement réduit imposé par le gouvernement austro-hongrois et comportant un tronçon à crémaillère (5 814 mètres) sur la partie la plus pentue entre Cogolo et Campiello et, le 9 mai, la ligne de chemin de fer Carnia-Villa Santina (it) est inaugurée. La Società Veneta reprend la direction du chemin de fer Vérone-Caprino-Garda à la société du même nom[27].

En 1911, le tronçon Cento-Decima de la ligne Ferrare-Modène est inauguré, ainsi que l'embranchement Decima-San Giovanni in Persiceto[20].

Pour des raisons purement militaires, en 1912, la ligne de Mestre-Primolano-Tezze est reprise par l'État italien et passe sous exploitation des FS. L'année suivante, les FS reprennent également la gestion directe de la ligne Alexandrie-Ovada[24] et la ligne Padova-Piove di Sacco est électrifiée, avec les mêmes caractéristiques que celles de la ligne Padoue-Malcontenta-Fusina[28].

Peu avant l'entrée de l'Italie dans la Première Guerre mondiale, la Società Veneta (SV) inaugure plusieurs lignes de tramways à voie métrique dans la province de Trévise : Montebelluna-Caselle d'Asolo et Montebelluna-Valdobbiadene, le 17 août 1913, et le 16 novembre, la ligne Susegana-Pieve di Soligo. Le 20 janvier 1914, la construction de la ligne jusqu'à Asolo est achevée. Les tramways au départ de Montebelluna sont tous électrifiés avec un système à courant continu d'une tension de 975 volts. Par contre, la ligne Susegana-Pieve di Soligo est restée à vapeur[29].

Pendant la Première Guerre mondiale

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Pendant la Première Guerre mondiale, l'armée italienne avait décidé de faire gérer les services publics, dans les territoires qu'elle occupait, par des entreprises opérant dans les zones voisines, après une courte période de réorganisation. Par conséquent, la consolidation du front de l'Isonzo après la Quatrième bataille de l'Isonzo a conduit à une expansion du réseau de la Società Veneta. En 1915, elle reprend l'exploitation des lignes auparavant situées en territoire austro-hongrois : les lignes de chemin de fer Cervignano-Ponte sur l'Isonzo (it) et Cervignano-Pontile per Grado (it)[30].

Afin de faciliter le transfert et le ravitaillement des hommes et des véhicules sur le front de Carnia, l'armée italienne ordonna la construction de trois lignes à voies étroites (750 mm), le long de trois vallées dans le front ennemi. La Società Veneta fut choisie pour leur construction et exploitation. Les lignes ont été mises en service durant l'hiver 1915-16 : la Cividale-Susida (it) de 28 km, dans la vallée de Natisone, la Tolmezzo-Moscardo (it) de 22 km, dans les vallées But et San Pietro, et la Villa Santina-Comeglians (it) de 14 km, dans la vallée du Gorto[31].

À la suite de l'offensive de l'armée autrichienne lors de la bataille des "Altipiani", les villes d'Arsiero et d'Asiago sont occupées en mai 1916. La Società Veneta est alors contrainte d'arrêter les trains sur la ligne Rocchette-Arsiero près de Seghe di Velo et de n'assurer les liaisons que la nuit, tandis que sur la ligne Rocchette-Asiago, le terminus a été déplacé à Campiello. Après l'échec de l'offensive austro-hongroise, la ville d'Arsiero est libérée le 25 juin 1916. La Società Veneta a pu reprendre les liaisons ferroviaires peu après, mais toujours de nuit[32].

Plan de la voie ferrée Ferrare-Modène

Le 16 août 1916, la construction du dernier tronçon entre Decima et Modène de la ligne de chemin de fer Ferrare-Modène (it) est achevée[33]. L'année suivante, la Società Veneta obtient la concession pour l'exploitation de la ligne Palmanova-Cervignano (it), ligne construite par le Génie Militaire pour faciliter l'approvisionnement du front de l'Isonzo[34].

La retraite de l'armée italienne sur le front de Piave, après la bataille de Caporetto, a entraîné la perte, par la Società Veneta SpA de toutes les lignes de chemin de fer et de tramway du Frioul et d'une grande partie du matériel roulant qu'elle n'a pas pu transférer du côté italien. L'exploitation de ces lignes a été reprise par l'administration militaire autrichienne.

Plan du réseau de tramways de Trévise en 1918

L'entre deux guerres

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Après la bataille de Vittorio Veneto et l'armistice de Villa Giusti, la Società Veneta reprend possession des lignes au-delà du Piave et du matériel roulant récupéré par l'armée austro-hongroise mais qu'elle n'avait pas transféré en dehors des frontières italiennes. Les lignes ferroviaires ont été rapidement remises en état, à l'exception de celles très endommagées qui ont nécessité de gros travaux pour une remise en service : la ligne Palmanova-San Giorgio di Nogaro et les lignes de tramways de la province de Trévise[35].

Les années suivantes, le nombre de lignes de la Società Veneta s'est réduit pour différente raisons. Les voies ferrées à voie étroite de 750 mm ont été confiées à trois concessionnaires différents :

  • la ligne Tolmezzo-Paluzza, sans le tronçon jusqu'à Moscardo, a été gérée, à partir de 1919, par la Società Elettrica de Paluzza et plus tard par le consortium de tramway But,
  • la ligne Villa Santina-Comeglians est passée au Consortium Val Degano en 1920,
  • la concession de la ligne Cividale-Susida a été attribuée à l'entreprise Eredi Binetti de Cividale en 1921 qui fut chargée de construire un nouveau tronçon jusqu'à Caporetto[36].

En 1920, les FS reprennent l'exploitation d'une bonne partie des lignes du Frioul de la Vénétie car considérées comme d'intérêt stratégique par l'État italien : Udine-Palmanova-Cervignano, Palmanova-San Giorgio di Nogaro et San Giorgio di Nogaro-Cervignano. La ligne Cervignano-Pontile per Grado était déjà passée aux Ferrovie dello Stato Italiane (FS) en 1918[37].

En 1924, SV perd la gestion du tramway Udine-San Daniele (it), qui est attribuée à l'Ing. Giacomo Cantoni et de la ligne de chemin de fer Vérone-Caprino-Garda (it), rachetée par la province de Vérone[38],[39]. En 1925, la Società Veneta a également perdu l'exploitation du tramway Susegana-Pieve di Soligo (it) racheté par une entreprise publique[40] Le 30 novembre 1925, la FNV, en difficulté depuis quelques années est contrainte de cesser l'exploitation de ses lignes. La Società Veneta a succédé à sa filiale[41].

Le 27 mai 1928, la ligne de tramway Padoue-Bagnoli di Sopra est électrifiée, la dernière des lignes du groupe SV à être électrifiée[42].

Le 31 mars et le , les tramways SV de Montebelluna vers Valdobbiadene et vers Asolo sont arrêtés. Le 28 octobre 1931 la ligne de chemin de fer Piove di Sacco-Mestre (it) (28,0 km), complétant la liaison ferroviaire entre Venise et la Polésine est inaugurée[43].

En 1933, la reconstruction de la ligne de chemin de fer Rocchette-Arsiero est terminée. Ce sera la dernière construction ferroviaire réalisée par la Società Veneta SpA[40]

En 1935, l'exploitation du tramway Bologne-Imola (it) prend fin. SV décide d'expérimenter la traction thermique en équipant des brûleurs diesel sur les locomotives à vapeur et en faisant l'acquisition de nouvelles motrices. Les premiers modèles du groupe SV ADn 500 sont livrés en 1936 et sont mis en service sur les lignes Adria-Mestre et la Ferrara-Copparo[44]. À la fin de l'année, une assemblée extraordinaire de la filiale GCV est convoquée pour valider sa liquidation ; ses lignes de tramways étant exploitées directement par la société mère depuis des années[45],[46].

En 1937, l'État italien rachète la ligne de chemin de fer Conegliano-Vittorio Veneto (it). Les FS ont été chargées de construire le tronçon jusqu'à Ponte nelle Alpi[47].

En 1942, la Società Veneta obtient la gestion de la ligne de chemin de fer Adria-Ariano Polesine par la Società Veneto-Emiliana di Ferrovie e Tramvie (SVEFT) en sous-concession[47].

L’après-guerre - Reconstructions et démantèlements

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La plupart des dégâts dus à la guerre, se sont produits pendant la période où le nord de l'Italie était occupé par l'armée allemande et ont été causés par les actions au sol et les bombardements massifs menés à la fois par les occupants et par l'aviation américaine et britannique. Les liaisons ferroviaires et de tramway onr été suspendues à partir du mois de septembre 1943.

À l'été 1945, le Comité de libération nationale dissout le conseil d'administration et nomma un commissaire, l'Ing. Leonarduzzi, qui s'est chargé de faire un état des lieux et de procéder au rétablissement des activités. Plusieurs lignes ont été trouvées dans des conditions pitoyables, avec l'armement retiré et le matériel roulant détruit ou volé, c'est pourquoi la reconstruction a été réalisée, en donnant la priorité aux lignes qui pourraient reprendre leur activité dans un court laps de temps. Cependant, en deux ans, toutes les lignes de chemin de fer ont été rouvertes à l'exception de la branche San Giovanni in Persiceto-Decima des lignes Adria-Ariano Polesine (it) et du Casentino (it). Les deux premiers parce qu'elles ont été considérées comme irrécupérables en raison de l'ampleur des dégats après le retrait de l'armée allemande, la troisième parce qu'elle a été concédée à la société La Ferroviaria Italiana (LFI), qui l'a remise en état et rouverte en 1950[48].

Les efforts employés pour la reconstruction des infrastructures ferroviaires et de tramway ont été remarquables, mais dans les années suivantes, ils sont apparus vains à la lumière de la politique mise en œuvre par la Società Veneta SpA pour réduire ses pertes budgétaires avec la suppression progressive des services ferroviaires et de tramway et leur remplacement par des autobus. Le premier exemple est la ligne de chemin de fer Schio-Rocchette (it) fermée le 20 juin 1949. L'exploitation du réseau interurbain de Padoue a été supprimé en 1954 et, deux ans plus tard, c'est le réseau des chemins de fer de Ferrare. La ligne Rocchette-Asiago a été fermée en 1958[49]. À partir de 1955, le chiffre d'affaires des services de transports routiers ont dépassé celui des chemins de fer[50].

Cependant, à la fin des années 1950, la Società Veneta SpA investit dans le matériel de traction diesel en utilisant les subventions de l'État italien par la Loi 1221/1952 et a procédé à l'achat de nombreuses locomotives diesel, comme le groupe SV DE.424, construites par Tecnomasio. Les automotrices du groupe SV ADn 800 ont été mises en service et 2 autorails similaires aux FIAT FS ALn 668.1400 ont été achetés et enregistrés dans le groupe SV ADn 600[51].

La politique de fermeture des lignes s'est poursuivie jusque dans les années 1960. En 1964, les services ferroviaires sur les lignes Budrio-Massolombarda (it), thiene-Rocchette (it) et Rocchette-Arsiero (it) prennent fin, remplacées par des autobus. En 1968, la ligne Carnia-Villa Santina (it) est démantelée, les liaisons voyageurs ayant été remplacées en 1960 par un service d'autobus à cadence renforcée[52].

La Società Veneta Autoferrovie et la fin des opérations ferroviaires

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Après 1968, la Società Veneta SpA conserve la concession pour l'exploitation ferroviaire de quatre lignes : Adria-Mestre (it), Bologna–Portomaggiore (it), Parme–Suzzara et Udine–Cividale (it).

En juillet 1969, la Società Veneta Autoferrovie (SVA) est fondée, une société filiale du groupe SV SpA qui avait pour mission de reprendre toutes les concessions des lignes ferroviaires et d'autobus de la société mère[53]. Avec le décret ministériel no 2192 du 29 décembre 1970, le gouvernement italien a approuvé la cession des concessions, à l'exception de la ligne Parme-Suzzara qui est restée à SV. Le consortium intercommunal, titulaire de la concession initiale, s'est opposé à son transfert[53],[54].

Le 3 juillet 1977, la Società Veneta SpA, devenue une société financière, reprend sa raison sociale d'origine : Società Veneta per Imprese e Costruzioni Pubbliche S.p.A.[53].

Locomotive DE 424.08, dans sa livrée historique, de la compagnie SV - Società Veneta près de la gare de Gualtieri sur la ligne Parme-Suzzara

En 1981, un autre bouleversement s'est produit dans la composition du groupe. SVA vend presque toutes ses société d'exploitation à des sociétés contrôlées par la Società Veneta SpA : les compagnies d'autobus Bologne-Portomaggiore et de la province de Bologne sont cédées à la Cooperativa Trasporti Romagnoli (Tra-Ro) et celles exploitant les lignes Adria-Mestre et Udine-Cividale sont cédées aux Ferrovie del Nord Est (FNE). Les compagnies Autolinee Patavine (AUPA) et Autolinee Ferraresi (AUFE) ont été créées. SVA a assuré l'exploitation de la ligne Parme-Suzzara pour le compte de la société mère[53].

Le 6 février 1986, le Ministère italien des Transports décrète la mise sous gestion administrative des quatre lignes ferroviaires dont le groupe Società Veneta SpA avait la concession, mettant fin à l'activité de sa filiale SVA. Pour les liaisons urbaines et interurbaines d'autobus, les lignes AUPA sont passées en partie à la province de Padoue et en partie à l'Azienda Consorzio Trasporti Veneziano (ACTV)[55]. Les lignes Tra.Ro ont été en grande partie rachetées par l'État italien le 11 novembre 1986, passant sous la gestion des commissaires gouvernementaux de la ligne de chemin de fer Bologne-Portomaggiore et d'Autoservizi. Les lignes restantes ont été intégrées dans l'ATC de Bologne le 1er janvier 1987[56].

Récapitulatif des réseaux ferroviaires et de tramways

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Lignes de chemins de fer à écartement standard

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Ligne Gestion SV ou
société du groupe
Région Remarques
Début Arrêt
Vicence-Thiene-Schio (it) 1876 1906 Vénétie Transmise aux FS[57]
Vicence-Trévise (it) 1877 1906 Vénétie Transmise aux FS[57]
Padoue-Bassano del Grappa (it) 1877 1906 Vénétie Transmise aux FS[57]
Conegliano-Vittorio Veneto (it) 1879 1937 Vénétie Transmise aux FS[58]
Albano-Nettuno (it) 1884 1891 Latium SV sous-concessionnaire de FAAN
puis de SFM - Strade Ferrate Meridionali
Gestion reprise par SFM en 1891
Parme-Suzzara 1885 1986 Émilie-Romagne SV sous-concessionnaire de SAFPS
Reprise par une administration locale
Udine-Cividale (it) 1886 1986 Frioul-Vénétie Julienne Reprise par une administration locale
Camposampiero-Montebelluna (it) 1886 1909 Vénétie Transmise aux FS
Bologne-Portomaggiore (it) 1887 1986 Émilie-Romagne Reprise par une administration locale
Budrio-Massalombarda (it) 1887 1964 Émilie-Romagne Ligne supprimée
Arezzo-Stia (it) 1888 1950 Toscana Transmise à "La Ferroviaria Italiana - LFI"
Udine-Palmanova-San Giorgio di Nogaro (it) 1888 1920 Frioul-Vénétie Julienne Transmise aux FS
Portogruaro-San Giorgio di Nogaro (it) 1888 1920 Vénétie
Frioul-Vénétie Julienne
Transmise aux FS
Roma-Albano (it) 1889 1891 Latium SV sous-concessionnaire de SFM - Strade Ferrate Meridionali
Gestion transférée à SFR en 1891
San Giorgio di Nogaro-Cervignano (it) 1897 1920 Frioul-Vénétie Julienne Transmise aux FS
Ferrara-Copparo (it) 1903 1956 Émilie-Romagne Ligne supprimée
Thiene-Rocchette (it) 1907 1964 Vénétie Ligne supprimée
Alessandria-Ovada (it) 1907 1913 Piémont SV sous-concessionnaire avant la SAO
puis des FS
Gestion transférée aux FS en 1913
Primolano-Mestre (it) 1908-10 1912 Vénétie Gestion assurée par la filiale SIFV
Transmise aux FS
Modène-Ferrare (it) 1909-16 1956 Émilie-Romagne Ligne supprimée
Vérone-Caprino/Garda (it) 1910 1924 Vénétie SV subconcessionaria della FVCG
Ligne reprise par la province de Vérone en 1924
Carnia-Villa Santina (it) 1910 1968 Frioul-Vénétie Julienne Ligne supprimée, transport de passagers supprimé depuis 1960
Decima-San Giovanni in Persiceto (it) 1911 1947 Émilie-Romagne Ligne supprimée
Cervignano-Ponte Isonzo (it) 1915 1920 Frioul-Vénétie Julienne Transmise aux FS
Cervignano-Pontile per Grado (it) 1915 1918 Frioul-Vénétie Julienne Transmise aux FS
Piove di Sacco-Adria (it) 1916 1986 Vénétie Reprise par une administration locale
Palmanova-Cervignano (it) 1917 1920 Frioul-Vénétie Julienne Transmise aux FS
Mestre-Piove di Sacco (it) 1931 1986 Vénétie Reprise par une administration locale
Rocchette-Arsiero (it) 1933 1964 Vénétie Reconstruction de la voie ferrée
existante mais à écartement réduit 950 mm
Supprimée
Adria-Ariano Polesine (it) 1942 1944 Vénétie SV sous-concessionnaire de SVEFT
Ligne supprimée

Lignes de chemin de fer à écartement réduit

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Ligne Écartement (mm) Début service SV Fin service SV Région Remarques
Torrebelvicino-Schio (it) 950 1906 1925 Vénétie La filiale FNV la reprend à SFES
Ligne supprimée
Schio-Rocchette (it) 950 1906 1949 Vénétie La filiale FNV la reprend à SFES
À partir de 1926, gérée directement par SV
Ligne supprimée
Rocchette-Arsiero (it) 950 1906 1933 Vénétie La filiale FNV la reprend à SFES
À partir de 1926, gérée directement par SV
Ligne reconstruite avec écartement normal
Rocchette-Asiago (it) 950 1910 1958 Vénétie Gestion sous-concédée à la filiale FNV, à partir de 1926 gérée directement par SV
Section Cogollo-Val Campiello sur crémaillère
Vicence-Montagnana (it) 950 1887 1911 Vénétie Cédée à la Società Tranvie Vicentine
transformée à écartement normal
Cividale-Susida (it) 750 1915 1921 Frioul-Vénétie Julienne Reprise par "Eredi Binetti"
Tolmezzo-Moscardo (it) 750 1915 1919 Frioul-Vénétie Julienne Transmise à la "Società Elettrica Paluzza"
et au consortium "Tranvia del But"
Villa Santina-Comeglians (it) 750 1916 1920 Frioul-Vénétie Julienne Transmise au consortium Val Degano

Lignes de tramways

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Ligne Ecartement (mm) Traction électrique (Volt - CC ou CA) Mise en service par SV Fin service SV Région Remarques
Portonaccio-Ciampino-Marino (it) 1445 non 1884 1889 Latium La filiale FAAN reprend la ligne de "Tramvie e Ferrovie economiche" de Rome, Milan et Bologne
Gestion par SV pour le compte de FAAN
Remplacée par la voie ferrée Rome-Albano (it)
Padoue-Malcontenta Fusina (it) 1445 6000 V CA, 25 Hz 1885 1954 Vénétie À vapeur jusqu'en 1909 puis électrifiée
Ligne supprimée
Bologne-Imola (it) 1445 non 1885 1935 Émilie-Romagne Ligne supprimée
Padoue-Bagnoli di Sopra (it) 1445 6000 V CA, 25 Hz 1886 1954 Vénétie À vapeur jusqu'en 1928 puis électrifiée
Ligne supprimée
Padoue-Piove di Sacco (it) 1445 6000 V CA, 25 Hz 1890 1954 Vénétie À vapeur jusqu'en 1913 puis électrifiée
Ligne supprimée
Udine-San Daniele (it) 1000 non 1905 1924 Frioul-Vénétie Julienne Reprise à un concessionnaire précédent
Transmise à l'ingénieur Giacomo Cantoni
Montebelluna-Valdobbiadene (it) 1000 975 V CC 1913 1931 Vénétie Ligne supprimée
Susegana-Pieve di Soligo (it) 1000 no 1913 1925 Vénétie Reprise par une administration
Montebelluna-Asolo (it) 1000 975 V CC 1913-14 1931 Vénétie Ligne supprimée

Matériel roulant

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Classification du matériel de traction

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La flotte de matériel ferroviaire de la Società Veneta (SV) et de ses filiales a été assez variée, principalement en raison des caractéristiques de chacune des lignes de la société, profil, écartement et adhérence.

Initialement, la traction de toutes les lignes était à vapeur et la classification du matériel de traction suivait l'ordre numérique simple, pour les lignes construites à l'origine par la Società Veneta, ou préexistantes, pour celles résultant d'acquisitions ultérieures. Dans certains cas, un nom a parfois été ajouté[59].

En 1915, la Società Veneta a réorganisé sa classification en adoptant le schéma numérique suivant[59] :

  • 1-139, pour les locomotives à voie étroite,
  • 140-199, pour les locomotives de tramway à voie normale,
  • 200-299, pour les locomotives à deux essieux couplés,
  • 300-399, pour les locomotives à trois essieux couplés,
  • 400-499, pour locomotives à quatre essieux couplés.

La Società Veneta n'a jamais acheté de locomotives à quatre essieux, c'est pourquoi, la série 400 a servi pour numéroter les motrices électriques de tramway, en ajoutant la lettre « E »[59]. Les motrices de tramway étaient immatriculées avec un nombre commençant par « 0 » et divisées en groupes 001 (001-010), 040 (041-044), 020 (021-024) et 050 (051-056). Les trois premiers groupes de motrices ont été utilisés sur les lignes de Padoue et le 050, sur les lignes de Trévise[60].

La traction thermique a été introduite à titre expérimental en 1930. Le premier groupe d'autorails a été construit par OMS - Stanga équipé d'un moteur MAN. Il a été décidé de poursuivre la numérotation déjà adoptée pour les locomotives à vapeur et électriques, en constituant le groupe « ADn 500 ». À partir des années 1950, avec l'utilisation massive de la traction thermique, les autorails similaires aux FIAT ALn 668 ont été immatriculés dans la série « ADn 600 », tandis que les autorails construits par OMS-Stanga ont été classés dans le groupe « ADn 800 ». Les autorails FIAT-OM ALn 663, achetés par les sociétés du groupe Sopcietà Veneta (SV), FNE et Tra-Ro, ont été immatriculés sous le numéro « ADn 901 », puis « AD 901 et AD 902 »2[61],[62]. Une logique différente a été appliquée pour les locomotives à traction thermique : dans un premier temps les Diesel (LDn) ont été immatriculées dans la classe 600, puis, avec le sigle Ld, elles ont été reclassées dans la série 400. Les autorails Diesel-Électriques (DE) construits par Tecnomasio ont été classés DE.424 série 01-09[63].

Classification des wagons et voitures remorquées

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Contrairement au matériel de traction, les wagons et voitures remorquées n'ont pas fait l'objet d'une procédure de reclassement, de sorte que la numérotation des différentes unités est restée assez hétérogène[64].

Liste du matériel roulant

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Liste de tous les matériels immatriculés par le groupe Società Veneta S.p.A., locomotives et autorails de la société et des entreprises liées, depuis sa création en jusqu'à la cessation de ses activités dans le domaine ferroviaire en 1986.

Locomotives

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Locomotives à vapeur
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Locomotives avec tender séparé - Écartement UIC standard
Numéro Année Constructeur Disposition
des
essieux
Remarques
501 1849 Stephenson C ex Romane SFR, pour trains de chantier
1 ÷ 9 1876 Esslingen 1B transférée en 1906 aux FS (groupe 155)
Loco-tender - Écartement UIC standard
Numéro Année Constructeur Disposition
des
essieux
Remarques
jusqu'en 1915 après 1915
31 ÷ 32 1877 Esslingen C transférées en 1906 aux FS (gruppo 848)
81 ÷ 82 1905 Krauss-Maffei C transférées en 1906 aux FS (gruppo 849)
4 20 1889 Krauss-Maffei B ex FVCG 4, alla SV nel 1910
1 ÷ 3, 5 ÷ 7 21 1888, 1906 Henschel B ex FVCG 1 ÷ 3, 5 ÷ 7, alla SV nel 1910
41 ÷ 49 22 1878-1886 Esslingen B1 transférées en partie en 1937 aux FS (gruppi 818 e 819)
50 ÷ 57 23 1887-1889 Esslingen, Breda C.F. B1 une unité transférée en 1937 aux FS (gruppo 820)
1 ÷ 5 24 1883 Henschel B1 ex FPS 1 ÷ 5, alla SV nel 1885
241 ÷ 243 25 1888 Breda C.F. 1B
21 ÷ 26 26 1877-1878 Esslingen B1 2 unités transférées en 1906 aux FS (gruppo 802)
1 unité transférée en 1937 aux FS (gruppo 811)
61 ÷ 66 27 1902-1903 Henschel 1B
81 ÷ 84 28 1909 Koppel 1B
1 29 1907 Koppel C ex SIFV 1, alla SV nel 1912
151 ÷ 155 30 1906-1909 Henschel C type Prussienne T 3
31 1915 Breda C.F. C type Prussienne T 3
101 ÷ 109 32 1906-1909 Henschel C type Prussienne T 3
121 33 1907 Borsig C
5 ÷ 7 34 1910-1911 Henschel C jumelles des SAO 1 ÷ 4
35 1892-1896 SLM 1'C ex BLS Ec 3/4 21 ÷ 25, rachetées par SV en 1916 et en 1930
36 1902-1903 SLM 1'C ex Seetalbahn Ed 3/4 12 et 14, rachetées par SV en 1916
37 1878 SLM 1'C ex FFS 7495 ÷ 7499, rachetées par SV en 1914-16
38 1882 Krauss-Maffei 2'B ex FFS 5425 ÷ 5430, rachetées par SV en 1916
39 1881-1888 Esslingen, SLM 2'B ex FFS 5441 ÷ 5466, rachetées par SV en 1919
Loco-tender - Voie étroite
Numéro Année Constructeur Disposition
des
essieux
Écartement Remarques
jusqu'en 1915 après 1915
90 ÷ 99 9 1915 Breda C.F. B 750 mm
2104 1911 O & K B 750 mm
2119 1886 SLM B 750 mm
2122 ÷ 2125 1910-1913 O & K B 750 mm
42 ÷ 56 1916-1918 Reggiane B 750 mm
1 ÷ 3 1 ÷ 3 1890 Krauss-Maffei B 800 mm Locomotive de chantier
1 1 1909 Krauss-Maffei B 500 mm Locomotive de chantier
10 1887 SLM B 950 mm à crémaillère, ex FFS HG 2/2 951
rachetée par SV en 1909
vendue à MCL en 1915 (no 241)
110 11 1906-1910 SLM C 950 mm à crémaillère, ex BOB HG 3/3 9
rachetée par SV en 1915
similaire aux MCL 261 ÷ 263
1 ÷ 4 12 1909-1911 SLM C 950 mm à crémaillère
Locomotives de tramways
Numéro Année Constructeur Disposition
des
essieux
Écartement Remarques
jusqu'en 1915 après 1915
2, 6 1 1883 Cerimedo B 950 mm ex SAFRE 2, 6, SV en 1900
73 ÷ 74 - 1884 Henschel B 950 mm cédées en 1901 à FTP
1 ÷ 4 2 1889-1890 Sigl C 1000 mm
70 ÷ 72 3 1884-1885 Krauss-Maffei C 950 mm
75 4 1910 Krauss-Maffei C 950 mm
301 5 1897 SLM C 1000 mm ex Tramway de Cherbourg
302 6 1911 Henschel C 1000 mm
- 7 1884-1885 Cost. Mec. di Saronno C 1000 mm
172 8 ? ? C 1000 mm
171 ÷ 184 14 1885-1886 Henschel B 1445 mm
175, 178, 186, 188, 189 15 1885-1889 Henschel, Breda C.F. B 1445 mm
182, 185, 187 16 1886 Esslingen B 1445 mm
211 ÷ 215 17 1887 Henschel B 1445 mm
Locomotives Diesel
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Locomotives diesel
Numéro Année Constructeur Disposition
des
essieux
Remarques
Ld 401 1937 Deutz B ex DR Köf II, poi LDn 601
Ld 402 ÷ 403 1959-1961 Ranzi B Ex Raccordi Ferroviari Marghera, rachetée par SV en 1975
Ld 404 1960 MaK D Achetée en 1974 à Bentheimer Eisenbahn[65]
Ld 405 1976 MaK C
DE 424.01 ÷ 09 1958 Tecnomasio Bo'Bo'
LDn 601 1937 Deutz B ex DR Köf II, già Ld 401
LDn 602 1954 Deutz B
Locomotives électriques
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Locomotives électriques
Numéro Année Constructeur Disposition
des
essieux
Remarques
E 401 ÷ 406 1926-1928 Carminati & Toselli-CGE Bo' Bo'

Autorails

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Autorails à vapeur

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Autorails à vapeur
Numéro Année Constructeur Disposition
des
essieux
Remarques
A1 ÷ A2 1904 Brünn A1

Autorails Diesel

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Automotrici Diesel
Groupe Numéro Année Constructeur Disposition
des
essieux
Remarques
ADn 500 501 ÷ 509 1936-1938 Stanga B2'
ADn 550 550 1933 Breda C.F. (1A)2' ex FS ALb 72
cédée aux tramways de Bologne pour
les lignes Tramway Bologne-Pieve di Cento
et Tramway Bologne-Malalbergo,
rachetée par SV en 1956
ADn 600 601 ÷ 602
603 ÷ 604
605 ÷ 610
611 ÷ 613
1962
1972
1978
1981
FIAT
FIAT
OMECA
FIAT
(1A)(A1) type FS ALn 668.1400
type FS ALn 668.1800
type FS ALn 668.1000
type FS ALn 668.3000
ADn 800 801 ÷ 809 1957-1961 Stanga B2'
ADn 900 901 ÷ 910 1984-1998 FIAT (1A)(A1) type FS ALn 663, 14 unités[66],[67],[68]

Autorails électriques

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Autorails électriques
Numéro Année Constructeur Disposition
des
essieux
Ecartement Alimentation
001 ÷ 010 1908-1909 MAN-AEG Thomson Houston Bo' 2 1445 mm 6600 V 25 Hz ca
021 ÷ 024 1928-1929 Stanga-CGE Bo' 2 1445 mm 6600 V 25 Hz ca
041 ÷ 044 1910 MAN-AEG Thomson Houston Bo' Bo' 1445 mm 6600 V 25 Hz ca
051 ÷ 056 1913 MAN-Thomson Houston (Ao1)'(1Ao)' 1000 mm 975 V cc

Notes et références

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  1. Vincenzo Stefano Breda - La storia e il medagliere (œuvre littéraire), Padoue, , [lire en ligne].Voir et modifier les données sur Wikidata
  2. (it) « Vincenzo Stefano BREDA » [archive du ], sur Circolo Numismatico Patavino (consulté le )
  3. Cornolò (2005) p. 6 & Gazzetta Ufficiale del Regno d'Italia, no 46 du 15 février 1872, p. 1
  4. Cornolò (2005) p. 7
  5. Cornolò (2005) p. 13 & 16
  6. Cornolò (2005) p. 8
  7. Cornolò (2005) p. 26-27
  8. (it) Antonio Confalonieri, Banca e industria in Italia dalla crisi del 1907 all'agosto 1914, BCI, , p. 276
  9. Cornolò (2005) p. 16-17
  10. Cornolò (2005) p. 20
  11. Cornolò (2005) p. 22-23
  12. Cornolò (2005) p. 24-25
  13. Cornolò (2005) p. 27
  14. Adriano Betti Carboncini, « La questione della Roma–Viterbo », I Treni no 204,‎ , p. 19
  15. Cornolò (2005) p. 29 & 35
  16. a et b Cornolò (2005) p. 16
  17. En 1882, l'État italien a procédé au rachat des lignes de chemin de fer Padoue-Bassano del Grappa, Vicence-Trévise et Vicence-Thiene-Schio aux concessionnaires d'origine, moyennant une très forte indemnité (Voir loi du 25 juin 1882, no 871, publiée au Journal Officiel du Royaume d'Italie no 173 du 25 juillet 1882)
  18. Contrat du 29 août 1896 stipulé entre les Ministres des Travaux publics et du Trésor et la Società Veneta SpA pour la concession de l'exploitation des lignes de chemins de fer Vicence-Trévise, Padoue-Bassano et Vicence-Thiene-Schio, approuvé par arrêté royal du 9 décembre 1897, no 539, publié au Journal Officiel du Royaume d'Italie, no 4 du 7 janvier 1898
  19. a et b Cornolò (2005) p. 29
  20. a b et c Cornolò (2005) p. 31
  21. Loi du 28 juin 1906 no 261, publiée sur la Gazzetta Ufficiale del Regno d'Italia no 151 du 29 juin 1906
  22. Cornolò (2005) p. 50-51
  23. Cornolò (2005) p. 32-33
  24. a et b Cornolò (2005) p. 33
  25. Loi du 11 juillet 1909, no 488 -... per il riscatto di alcune linee ferroviarie concesse all'industria privata, publiée sur la Gazzetta Ufficiale del Regno d'Italia no 175 du 28 juillet 1909
  26. Cornolò (2005) p. 137
  27. Cornolò (2005) p. 29, p. 33-34, p. 46 & p. 51
  28. Cornolò (2005) p. 142
  29. Cornolò (2005) p. 34-35 & 148
  30. Cornolò (2005) p. 56-57 & 59
  31. Cornolò (2005) p. 59
  32. Cornolò (2005) p. 57-58
  33. Cornolò (2005) p. 58
  34. Cornolò (2005) p. 57
  35. Cornolò (2005) p. 65
  36. Cornolò (2005) p. 66
  37. Cornolò (2005) p. 65-66
  38. Claudio Canton, « La tranvia Udine-San Daniele », Tutto Treno & Storia Vol. 28,‎ , p. 58-69
  39. Giancarlo Ganzerla, Binari sul Garda. Dalla Ferdinandea al tram: tra cronaca e storia, Grafo Brescia, (ISBN 88-7385-633-0), p. 233
  40. a et b Cornolò (2005) p. 68
  41. Cornolò (2005) p. 53-54 & 68
  42. Cornolò (2005) p. 67-68 & 142
  43. Cornolò (2005) p. 35 & 68
  44. Cornolò (2005) p. 71 & 171-72
  45. Cornolò (2005) p. 145
  46. Gazzetta ufficiale del Regno d'Italia, no 288 du 14 décembre 1936, p. 3017
  47. a et b Cornolò (2005) p. 70
  48. Cornolò (2005) pp. 174-175
  49. Cornolò (2005) p. 175
  50. Cornolò (2005) p. 9
  51. Cornolò (2005) p. 179-190
  52. Cornolò (2005) p. 35
  53. a b c et d Cornolò (2005) p. 10
  54. Cornolò (2005) p. 200
  55. Cornolò (2005) p. 10-11
  56. Fabio Formentin & Paolo Rossi - Storia dei trasporti urbani di Bologna - Calosci, Cortona Arezzo (2004) - (ISBN 88-7785-204-6), p. 463
  57. a b et c Selon Cornolò (2005), entre 1882 et 1896 la ligne Vicenza-Schio et les lignes dites "consorziali" furent gérées par la SFM - Strade Ferrate Meridionali
  58. Ordre de Service no 79 de 1937
  59. a b et c Cornolò (2005) p. 73-74
  60. Cornolò (2005) p. 142 & 149
  61. Cornolò (2005) p. 171 - 181 - 189 & 197
  62. (it) Nico Molino & Alessandro Muratori, « Le FIAT ALn 668e 663 per le ferrovie in concessione », Mondo Ferroviario vol. 10 no 92,‎ , p. 73 (ISSN 0394-8854)
  63. Cornolò (2005) p. 179-180 - 184 & 197
  64. Cornolò (2005) p. 151
  65. Fiche technique de la locomotive sur loks-aus-kiel.de
  66. En raison des événements complexes des chemins de fer du groupe SV, à partir des années 1980, il y eut 2 wagons immatriculés 903 : l'un affecté à la ligne Bologne-Portomaggiore (1989), l'autre à la ligne Parme-Suzzara (1992). En 1990, les unités 902 et 903 de Bologne-Portomaggiore ont été reclassées comme ALn 663 série 101-102 ; trois wagons supplémentaires (103-105) leur furent ajoutés l'année suivante
  67. Cornolò (2005), p. 205
  68. Molino & Muratori (1994) p. 65 & 72

Bibliographie

modifier
  • (it) Giovanni Cornolò - La Società Veneta Ferrovie - Duegi Editrice, Ponte San Nicolò (2005) - (ISBN 978-88-900979-6-6)
  • (it) Giorgio Chiericato & Gianni Gasparella - La ferrovia a cremagliere Rocchette-Asiago - Bonomo Libri, Asiago (1994) - (ISBN 978-600-135-193-8)
  • (it) Giorgio Chiericato & Franco Segalla - I treni dela lana - Bonomo Libri, Asiago (1995) - (ISBN 978-600-08-0184-7)
  • (it) Maurizio Panconesi - La Società Veneta dans Quando, lungo il Reno, fischiavano le vaporiere. La Ferrara – Cento – Modène e la tramvia Bologna – Pieve di Cento - Pavé Editrice, Cento (1995) - pages 13–21.
  • (it) Nico Molino & Alessandro Muratori - Le FIAT ALn 668 e 663 per le ferrovie in concessione - Mondo Ferroviario Vol. 10 n° 92 p. 62 à 77 (1994) - ISSN 0394-8854.

Voir aussi

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Articles connexes

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