Sollube
Le mont Sollube est une montagne de 684 mètres d'altitude appartenant aux montagnes basques. Elle se situe sur la localité biscaïenne de Bermeo au Pays basque, (Espagne) sur la rive gauche de la ria de Guernica et est une des limites de la réserve de biosphère d'Urdaibai[2]. Elle s'étend sur les terrains des communes de Bermeo, Meñaka, Arrieta et de Busturia. Le sommet se trouve à Arrieta.
Sollube | ||||
Antennes de communication sur le sommet du Sollube. | ||||
Géographie | ||||
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Altitude | 684 m[1] | |||
Massif | Montagnes basques | |||
Coordonnées | 43° 22′ 15″ nord, 2° 45′ 50″ ouest[1] | |||
Administration | ||||
Pays | Espagne | |||
Communauté autonome | Pays basque | |||
Province | Biscaye | |||
Ascension | ||||
Voie la plus facile | Depuis le col alto de Sollube | |||
Géolocalisation sur la carte : Espagne
Géolocalisation sur la carte : Montagnes basques
Géolocalisation sur la carte : Pays basque
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Sa situation géographique stratégique, près du bord de mer, et son altitude relativement importante l'ont condamné à être un important centre de télécommunications, c'est la raison pour laquelle son sommet est couvert d'antennes de téléphonie, télévision et radio. Elle est aussi l'une des cinq montagnes « sonnantes »[3] d'où l'on convoquait les juntes générales (assemblées générales) en sonnant plusieurs fois avec des cors (en cornes) et en allumant des feux sur leur sommet. Dans son sommet se trouvent deux points géodésiques de première importance.
Pendant la guerre civile espagnole on a livré la bataille de Sollube sur ses flancs dans laquelle les troupes italiennes qui appuyaient les insurgés contre le gouvernement légitime de la République ont fait face aux défenses des républicains en subissant de grosses pertes. Cette bataille, perdue par les forces loyales de la seconde république espagnole, a été une des plus importantes dans la prise de la Biscaye et son importante réserve de biosphère d'Urdaibai, par sa capacité industrielle, Bilbao.
La bataille de Sollube
modifierEntre les 6 et la montagne Sollube a été la scène d'une des plus importantes batailles de la guerre civile espagnole qui ont été livrées en sol biscaïen. En le front de bataille a été immobilisé à la frontière entre les provinces de Biscaye et du Guipuscoa. En les forces lancées contre la légitimité républicaine commencent une offensive qui avance par la Biscaye en direction de Bilbao, capitale la province et important centre industriel où on avait monté les ateliers, transformés en industries de guerre. Ces industries avaient été évacuées d'Eibar et d'autres localités proches de la ligne de feu.
Après les bombardements de Durango[4] et de Guernica se produit l'occupation de l'infanterie. Bermeo se trouve entre le mont Sollube et le cap Matxitxako. Les troupes insurgées, composées principalement par la brigade Flèches Noires, formée par un tiers de soldats italiens et le reste d'espagnols, commandées par Sandro Biazzoni, entre à Bermeo le venant de Guernica. L'occupation de la comarque s'effectue avec 6 000 soldats dont 700 prennent la ville portuaire.
Les soldats des Flèches Noires ont été encerclés par les miliciens républicains (basques, asturiens et cantabres) qui les ont tenus sous leur domination pendant deux jours. Les franquistes font appel à la brigade Quinta de Navarra (Cinquième de Navarre), composée plus de 7 000 hommes[5].
L'objectif des troupes insurgées était la prise de la montagne stratégique de Sollube qui s'élève près du bord de la mer dominant une zone étendue de la Biscaye, particulièrement Valle de Asúa comarque voisine et proche de Bilbao et permettre une position avantageuse dans l'attaque de la défense de la capitale, appelée Cinturón de Hierro de Bilbao (ceinture de fer de Bilbao). La défense républicaine se basait en bataillons de miliciens basques, asturiens et cantabres avec une nombreuse participation des habitants de la ville de Bermeo, ville qui a été prise presque à l'improviste par l'événement et encore dans les têtes de la tragédie qui s'est produite dans la mer et qui avait coûté la vie de nombreux pêcheurs de la localité quelques jours auparavant[6]. La perte de cette position stratégique a signifié le début de la fin de la défense de Bilbao[7].
Durant les dix jours de combats sont morts plus de 1 000 personnes appartenant aux deux camps, 400 du côté des insurgés et le reste du côté des républicains. La chute du sommet du Sollube, maintenant entre les mains des insurgés, fera que la ville de Bermeo est soumise et que Bilbao reste pratiquement à sa portée.
Chronologie de la bataille
modifier- : les troupes insurgées, la brigade Flèches Noires commandées par Sandro Biazzoni prend Bermeo.
- 1er mai : le bataillon républicain UGT-8, venant de Sollube, attaque les troupes insurgées à Bermeo.
- : s'ajoutent à l'attaque des Flèches Noires les bataillons républicains Gipuzkoa et Bizkaia soutenus depuis la mer par deux morutiers armés de la « Marine de Guerre Basque ». La Légion Condor bombarde les positions républicaines de Sollube.
- : Mundaka est récupéré par les troupes loyales à la république, Bermeo reste aux mains des insurgés.
- : les forces républicaines se replient à leurs positions de Sollube par la pression de IV Brigada de Navarra (IV Brigade de Navarre) qu'elle effectue quand elle vient en aide à la Brigada Mixta (Brigade Mixte).
- : le lehendakari José Antonio Aguirre assume le contrôle sur toutes les troupes des républicains en sol basque.
- : les forces insurgées attaquent la montagne Sollube avec l'appui de l'aviation. La Légion Condor bombarde le sommet de la montagne où les républicains ont installé leur artillerie.
- : un bataillon asturien relève le bataillon de l'Action nationaliste Basque dans la défense de Sollube. Commence l'évacuation de la population civile de Bilbao.
- : le sommet du Sollube tombe aux mains des troupes insurgées. La faible défense de la position du bataillon asturien portera ses responsables à un conseil de guerre. Les troupes insurrectionnelles prennent le cap Matxitxako.
- : les bataillons républicains, Asturias 212 (Asturies 212), Gordejola, Kirikiño et Otxandiano lancent une attaque avec l'intention de récupérer le sommet du Sollube.
- : les troupes républicaines composées de miliciens basques et asturiens avec un bataillon italien en pleine contre-attaque.
- : les troupes insurgées organisent l'attaque. La IV Brigade Navarre prend le Bizkardi.
- : contre-attaque des troupes républicaines pour récupérer les sommets de Sollube et Bizkargi.
- : les troupes loyales à la république perdent la position[8].
- : le Bizkargi est définitivement perdu[9].
Ascensions
modifierLa position géographique stratégique du Sollube a fait de ce dernier un point essentiel pour l'installation d'antennes de télécommunications. Ceci a fait que l'accès à son sommet a été préparé depuis longtemps, afin de permettre l'arrivée en véhicules à moteur. Depuis le col du alto de Sollube (384 mètres), situé sur la route BI-631 qui relie Bermeo à Mungia une piste asphaltée mène au sommet. Il y a malgré tout beaucoup de routes d'accès à pied.
- Depuis le alto de Sollube
Suivre la piste asphaltée et laisser la montagne Truende (422 mètres d'altitude à gauche pour arriver jusqu'au col d'Arranotegui d'où, en laissant la montagne Atxagane sur sa droite on monte jusqu'au sommet du Sollube.
- Depuis l'embouchure de l'Oka
Depuis la même rive de la ria de Guernica, ou de Sukarrieta (Pedernales en castillan), ou de Mundaka, atteindre le sommet du Sollube. Arriver au col d'Urkiobe, à 250 mètres d'altitude, en contournant la montagne Katillotxu. Accéder à la crête du Larrazabal (520 mètres) en laissant au sud la profonde vallée de la rivière Sollube, qui ici est encore un simple cours d'eau. Suivre la crête pour arriver au petit col qui le relie au Sollube pour atteindre la crête nord et puis arriver au pied du sommet à 652 mètres d'altitude et de là au sommet.
- Depuis le alto de Parisi
Entre Forua et Arrieta démarrer l'ascension vers le Sollube depuis le passage le alto de Parisi 399 mètres d'altitude.
Temps d'accès[10] :
- Urkiobe (1 h 15 min) ;
- Alto Sollube (1 h) ;
- Sukarrieta (2 h 30 min) ;
- Mundaka (2 h 30 min).
Notes et références
modifier- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Sollube » (voir la liste des auteurs).
- Sollube sur l'IGN espagnol.
- L'estuaire d'Urdaibai est un secteur naturel formé dans l'embouchure de la rivière Oka, dans la comarque biscaïenne de Busturialdea, au Pays basque (Espagne). Elle occupe une superficie de 220 km2 et compte une grande richesse écologique que lui a valu d'être qualifiée de réserve de biosphère par le comité MAB de l'UNESCO en 1984, et recevant le nom de réserve de biosphère d'Urdaibai. On la connaît aussi comme estuaire de Mundaca ou estuaire de Guernica.
- Pour convoquer les fondés de pouvoir aux assemblées générales (les for) il était de coutume de monter sur une montagne et de sonner dans un cor pour prévenir les élus de la tenue d'une prochaine assemblée.
- On connait comme bombardement de Durango l'action de guerre exécutée le dans l'offensive du front Nord qu'ont effectué les troupes appelées « nationales » au printemps de cette année dans la guerre civile espagnole. La ville biscaïenne de Durango au Pays basque (Espagne), a été bombardée et mitraillée par l'aviation fasciste sous les ordres du général Emilio Mola.
- (es) Las tropas franquistas evidenciaron cierta descoordinación en Sollube
- (es) La batalla de Sollube fue especialmente dura ya que murieron más de mil hombres en diez días, consulté en 2009,
- (es) La fiesta terminó en tragedia , Euskonews & Media Kosmopolita (Montevideo, 1944) o las desconocidas memorias del miliciano vasco Francisco Artasánchez consulté en 2009.
- (es) Francisco Manuel Vargas Alonso, Bermeo y la guerra civil. La batalla de Sollube, 1re éd, 2007, Lankidetzan bilduma, Eusko Ikaskuntza ed. (ISBN 978-84-8419-065-3)
- (es) El bombardeo de Gernika consulté en 2009.
- Mendikat :: Sollube (684 m)