Sonate pour violon et piano de Louis Aubert
La Sonate pour violon et piano est une œuvre de Louis Aubert en trois mouvements pour violon et piano, composée en 1926 et dédiée à la mémoire de son maître Gabriel Fauré. La partition est éditée l'année suivante par les éditions Durand.
Sonatepour violon et piano | |
Genre | Musique de chambre |
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Nb. de mouvements | 3 |
Musique | Louis Aubert |
Durée approximative | 23 min |
Dates de composition | 1926 |
Dédicataire | Gabriel Fauré |
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Composition
modifierLouis Aubert compose sa Sonate pour violon et piano en 1926[1]. Elle est dédiée « à la mémoire de mon maître Gabriel Fauré », et est à rapprocher de la Sonate pour violon et piano no 2, op. 108 de son dédicataire[2]. Il s'agit de l'« unique contribution du compositeur à la forme classique abstraite, de larges proportions[2] ».
Présentation
modifierL'œuvre est en trois mouvements :
La durée d'exécution est d'environ vingt-trois minutes[3],[4].
Pour Edwin Evans, c'est une œuvre « bien finie [qui] comporte un mouvement lent lyrique réfléchi qui, à la lumière de la dédicace, peut être considéré comme élégiaque[5] ». Dans cet esprit, le musicographe souligne que « toute [la] sonate possède le raffinement qui caractérise Fauré et ceux qui ont partagé ses idéaux[5] ».
Postérité
modifierEn 1960, l'historien de la musique Paul Pittion ne fait mention, dans son œuvre pour piano, que de l'Esquisse sur le nom de Fauré parmi ses partitions dédiées à Gabriel Fauré[6]. En 1987, Louis Aubert est absent du Guide de la musique de chambre réalisé sous la direction de François-René Tranchefort[note 1]. En 2005, le Dictionnaire de la musique dirigé par Marc Vignal mentionne que Louis Aubert « pratiqua aussi la critique musicale et fut élu à l'Institut en 1956[8] » mais ne donne le titre d'aucune de ses œuvres[9]…
Vladimir Jankélévitch, avec « la gratitude pour tant d'heures émouvantes passées dans la familiarité des Poèmes arabes et de Sillages…[10] » déclare : « N'eût-il écrit que Sillages..., les Poèmes arabes et la Sonate pour violon, Louis Aubert serait déjà l'un des plus grands musiciens français[11] ».
Discographie
modifier- Jean-Pierre Armengaud — Louis Aubert, Sillages..., Sonate pour violon et piano (avec Alessandro Fagiuoli), Habanera et Feuille d'images (pour piano à quatre mains, avec Olivier Chauzu), Grand Piano GP 648, Paris, 14- ;
- Stéphanie Moraly (violon), Romain David (piano) — Louis Aubert, Intégrale de l'œuvre pour violon et piano (Sonate pour violon et piano, Caprice, Aubade, Madrigal), Sillages..., Romances, Lutins, Trois esquisses, Azur AZC 166, Festival international Albert-Roussel, 22-.
Notes et références
modifierNotes
modifierRéférences
modifier- Galpérine 2015, p. 5.
- Hugon 2015, p. 14.
- Hugon 2015, p. 3.
- Galpérine 2015, p. 16.
- Evans 1999, p. 61.
- Pittion 1960, p. 459.
- Tranchefort 1987, p. 7.
- Vignal 2005, p. 40.
- Vignal 2005, p. 39.
- Jankélévitch 1974, p. 290.
- Jankélévitch 1974, p. 298.
Bibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Ouvrages généraux
modifier- René Dumesnil, La musique contemporaine en France, t. I, Paris, Armand Colin, , 218 p.
- Edwin Evans, « Aubert, Louis (François Marie) », dans Walter Willson Cobbett (dir.), Dictionnaire encyclopédique de la musique de chambre, vol. I : A–J, Paris, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 803 p. (ISBN 2-221-07847-0), p. 61.
- Paul Pittion, La musique et son histoire : de Beethoven à nos jours, t. II, Paris, Éditions Ouvrières, , 574 p. (BNF 33137562).
- François-René Tranchefort, Guide de la musique de chambre, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 996 p. (ISBN 2-2130-2403-0, OCLC 21318922, BNF 35064530)
- Marc Vignal, Dictionnaire de la musique, Paris, Larousse, , 1078 p. (ISBN 2-03-511001-7, lire en ligne), « Louis Aubert », p. 39-40.
- Émile Vuillermoz, Histoire de la musique, Paris, Fayard, coll. « Les grandes études historiques », (1re éd. 1949), 606 p. (ISBN 2-213-00859-0), « La France contemporaine », p. 495-517.
Monographies
modifier- Louis Vuillemin, Louis Aubert : son œuvre, Paris, Éditions Durand, , 72 p.
Articles
modifier- Vladimir Jankélévitch, Premières et Dernières Pages : Louis Aubert, Paris, Seuil, (1re éd. 1974), 318 p. (ISBN 2-02-019943-2 et 978-2-02-019943-8), p. 290-298.
Notes discographiques
modifier- (fr + en) Alexis Galpérine et Romain David (piano), « Louis Aubert, Intégrale de l'œuvre pour violon et piano », p. 1-16, Paris, Azur (AZC 166), 2018 .
- (fr + en) Gérald Hugon et Jean-Pierre Armengaud (piano), « Louis Aubert, Sillages, Sonate pour violon, Habanera, Feuille d'images », p. 1-17, Paris, Grand Piano (GP 648), 2015 .
Liens externes
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