Sonate pour violon et piano de Vierne

Sonate pour violon et piano en sol mineur, op. 23, de Louis Vierne

La Sonate pour violon et piano en sol mineur, op. 23, est une œuvre de Louis Vierne en quatre mouvements pour violon et piano, sa première partition importante dans le domaine de la musique de chambre après son Quatuor à cordes, op.12 et son premier chef-d'œuvre unanimement reconnu.

Sonate
pour violon et piano
op. 23
couverture de la partition
couverture de la partition originale
aux éditions Durand (1907)

Genre Musique de chambre
Nb. de mouvements 4
Musique Louis Vierne
Durée approximative env. 33 minutes
Dates de composition 1905 - 1907
Dédicataire Eugène Ysaÿe
Création
Société de musique nouvelle,
Paris Drapeau de la France France
Versions successives

Composée, non sans peine, de 1905 à 1907, la partition est dédiée au célèbre violoniste belge Eugène Ysaÿe, qui en assure la première audition « véritable » avec Raoul Pugno, le à la Salle Pleyel — après une création désastreuse, le  — obtenant un immense succès auprès du public.

L'œuvre a toujours été très appréciée des violonistes, de Jacques Thibaud à Georges Enesco.

Composition

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La Sonate pour violon et piano est composée, « comme presque toujours chez Vierne, dans des circonstances dramatiques : un accident grave, une typhoïde violente qui faillit l'emporter, une crise conjugale irrémédiable[1] ».

L'été 1905 est « assurément l'un des plus inspirés jamais connus par Vierne[2] », lorsqu'il entreprend la composition de sa Sonate. Cependant, celle-ci va se trouver interrompue à plusieurs reprises, par des événements inattendus. Ainsi, le , « en traversant la chaussée du quai Voltaire, il ne vit pas un trou plein d'eau, y mit le pied et tomba. La jambe porta à faux, se retourna est craqua comme un morceau de bois[3]… » La convalescence est très longue[4]. Lorsqu'il reprend la composition de son œuvre, en août, il achève les deux mouvements centraux en trois semaines, avec « la fraîcheur des jaillissements spontanés[5] ». En janvier 1907, il est encore terrassé par une fièvre typhoïde qui le force à rester alité pendant 57 jours, et dont il survit presque par miracle[6].

La partition est enfin achevée le , malheureusement trop tard pour qu'Eugène Ysaÿe, qui lui en avait suggéré le projet[7], puisse l'interpréter durant cette saison de concerts[8].

Création

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Dédiée à Eugène Ysaÿe, la Sonate pour violon et piano est créée en public par le célèbre violoniste belge avec Raoul Pugno, le à la Salle Pleyel[9] — après une première création désastreuse, le , par un violoniste n'ayant pas le niveau technique requis, au point de casser trois fois sa chanterelle en cours d'exécution[8], et qui se trouvait être l'amant d'Arlette Vierne, l'épouse du compositeur[9].

L'œuvre rencontre un immense succès auprès du public, qui rappelle huit fois sur scène les musiciens et le compositeur[9]. Par la suite, Pugno et Ysaÿe inscrivent la Sonate de Vierne à leur répertoire et l'interprètent le plus souvent avec celles de Franck et de Lekeu, qui leur sont également dédiées[10].

Présentation

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Mouvements

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L'œuvre est en quatre mouvements :

  1. Allegro risoluto (noire pointée = 136) en sol mineur, à
    ,
  2. Andante sostenuto (noire = 52) en mi bémol majeur, à
    ,
  3. Intermezzo — Quasi vivace (noire pointée = 72) en si mineur, à
    ,
  4. Largamente (noire = 52) — Allegro agitato (noire = 152) en sol mineur, à

Analyse

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Allegro risoluto

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Andante sostenuto

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Intermezzo — Quasi vivace

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Largamente — Allegro agitato

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Les musicologues s'accordent pour reprocher à ce mouvement final des « dimensions d'une générosité peut-être un rien excessive[1],[11] ».

Postérité

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Selon Harry Halbreich, la Sonate pour violon et piano, op.23 de Vierne « compte au nombre des plus belles pages de la musique française[1] ».

L'œuvre a toujours été très appréciée des violonistes, de Jacques Thibaud à Georges Enesco[8].

Discographie

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Bibliographie

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Ouvrages généraux

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Monographies

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Notes discographiques

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  • (fr + en) Jean-Pierre Mazeirat, « Lumière et Ténèbres », p. 7-21, Paris, Timpani (2C2019), 1993 .

Notes et références

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  1. Lors de sa réédition ce disque a été distingué par Michel Philippot d'un « 8 » dans le magazine Répertoire no 31, décembre 1990, p. 86.

Références

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Liens externes

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