Sonate pour violoncelle et piano (Dohnányi)

oeuvre de Ernst von Dohnányi

La Sonate pour violoncelle et piano en si bémol mineur opus 8 est une composition de musique de chambre d'Ernst von Dohnányi. Composée en 1899 et dédiée au violoncelliste Ludwig Lebell, elle est créée le à Londres par le dédicataire et le compositeur au piano[1].

Sonate pour violoncelle et piano
op. 8
Genre sonate
Nb. de mouvements 4
Musique Ernő Dohnányi
Effectif violoncelle et piano
Durée approximative 24 min
Dates de composition 1899
Dédicataire Ludwig Lebell
Création
Londres
Interprètes Lebell (violoncelle) et Dohnányi (piano)

Présentation

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La Sonate pour violoncelle et piano d'Ernő Dohnányi est composée en 1899 et créée à Londres le 10 novembre de la même année par le compositeur au piano et Ludwig Lebell au violoncelle, dédicataire de la partition[2].

Sa tonalité générale est si bémol mineur[2].

Structure

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L'œuvre, « importante » pour Donald Tovey[3], aux « évidentes et durables qualités » pour Pierre-Émile Barbier, est en quatre mouvements[2] :

  1. Allegro ma non troppo ;
  2. Vivace assai ;
  3. Adagio non troppo ;
  4. Finale : tema con variazioni, Allegro moderato.

Analyse

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La Sonate pour violoncelle et piano, en partie influencée par Brahms et Schumann, est très vive[1]. Elle est décrite comme « riche en contrastes » et d'une expression particulièrement dense[4].

Le premier mouvement de l'œuvre s'ouvre sur « un thème à l'unisson, qui sera développé, puis réexposé lors de la coda »[2]. Dans l'ensemble, le mouvement est qualifié de « majestueux » par Tovey et constitué de thèmes « capables de supporter le traitement brahmsien que Dohnányi leur applique »[3].

Le deuxième mouvement, introduit par un « interlude virtuose et élégant entre les deux instruments »[2], est un scherzo, vivace assai, en sol mineur, avec un trio calme et raffiné en mi bémol majeur[3],[2].

Le troisième mouvement est un adagio lyrique constitué de quarante-six mesures, qui rappelle dans l'esprit l'Adagio et Allegro op. 70 de Robert Schumann[2].

Le finale s'enchaîne sans interruption au troisième mouvement. Ce dernier mouvement est un thème avec variations[3], dont le thème est emprunté au premier mouvement[2]. Suivent neuf variations, les 2, 5 et 6 se basant sur des éléments thématiques empruntés à l'Allegro initial, la 7 sur le thème initial du scherzo et la 8 évoquant le thème de l'Adagio, notamment, constituant ainsi « une sorte de résumé en une forme cyclique [de] l'ensemble du matériel thématique de l'œuvre, tout en renouvelant son contexte harmonique et ses jeux rythmiques »[2].

La Sonate, d'une durée moyenne d'exécution de vingt-quatre minutes environ, porte le numéro d'opus 8 dans le catalogue des œuvres de Dohnányi[2].

Notes et références

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  1. a et b Cédric Manuel. 10 novembre 1899 : une beauté hongroise. Profession Spectacle, 10 novembre 2021. Lire en ligne
  2. a b c d e f g h i et j Barbier 1989, p. 270.
  3. a b c et d Tovey 1999, p. 382.
  4. Ernö Dohnányi. Sérénade et Sonates. Le Temps, 7 janvier 2016. Lire en ligne

Bibliographie

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Liens externes

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