Sone de Nansay est un roman d'aventures en vers, écrit entre 1270 et 1280 par un poète wallon anonyme[1]. Il aurait été rédigé à l'instigation[2] d'Adélaïde de Bourgogne.

Fond modifier

Le roman contient nombre d'allusions à des situations réelles et des personnages connus liés la cour du duché de Brabant. L'ouvrage servira à ce titre à l'éducation de Jean Ier, second fils d'Adélaïde.

Forme modifier

Le manuscrit compte 21.324 vers, mais environ 2.400 vers ont été perdus lors de l'incendie de la bibliothèque en 1904. Il est composé d'octosyllabes à rimes plates, à l'exception des 162 décasyllabes constituant le lai d'Odée.

Manuscrit modifier

Le texte ne nous est connu que par un seul manuscrit[3], conservé à la Bibliothèque nationale de Turin, à laquelle Victor-Amédée II de Savoie l'avait offert en 1720[4].

Éditions modifier

  • Sone de Nansay, traduit en français moderne par Claude Lachet, H. Champion, coll. « Traductions des classiques du Moyen âge », 2012 (ISBN 978-2-7453-2429-0)
  • Sone von Nausay, édition de Moritz Goldschmidt, Tübingen, Litterarischer Verein in Stuttgart (Bibliothek des Litterarischen Vereins in Stuttgart, 216), 1899.

Bibliographie modifier

  • Claude Lachet, Sone de Nansay et le roman d'aventures en vers au XIIIe siècle, Paris, H. Champion, 1992.

Références modifier

  1. Robert Sabatier, Histoire de la poésie française, volume 1 - Poésie du Moyen-Age, Albin Michel, (ISBN 978-2-226-19833-4, lire en ligne), p. 128 :

    « Un poète wallon a écrit les 21 320 vers de Sone de Nansay »

  2. Voir passage relatif à la note 8 de bas de page La Flandre au Moyen Âge de Walter Prevenier et Thérèse de Hemptinne
  3. le manuscrit L. I. 13 comporte en plus : Eracle, Le Blanc Chevalier, Le Chevalier à la manche, Cligès et Richars li Biaus (Richard Trachsler, Disjointures - conjointures : étude sur l'interférence des matières narratives dans la littérature française du Moyen Age, Francke Verlag, 2000, p. 112)
  4. Keith Busby, Codex and Context: Reading Old French Verse Narrative in Manuscript, volume 2, Rodopi, 2002, p. 797